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SUJET EXPLOSIF : Kabila 2016, Paluku anticipe

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Il n’y a guère que dans l’Opposition où la question de l’alternative génère la réflexion. A la Majorité, Julien Paluku, autorité morale du BUREC, ne veut pas laisser échapper l’occasion d’aborder ce sujet politiquement très délicat… et d’évoquer, en toute clarté, la reconduction du Rais aux devants de la scène. Le gouv’ du Nord-Kivu a le courage de ses idées, il entend susciter le débat.

Un débat, un vrai débat sur le leadership de 2016 devait être courageusement lancé. Son absence, en revanche, laisserait croire qu’au sein de la Majorité présidentielle -MP-, ténors et sociétaires éviteraient de s’assumer. Julien Paluku Kayongia, gouverneur de la province endeuillée du Nord-Kivu, constamment menacée de balkanisation depuis 2004 et peut-être bien avant, mais restée partie intégrante de la RD-Congo de par le sang froid d’un homme, Joseph Kabila, illustre parfaitement le modèle du courage. D’un homme non seulement capable de défendre sa province objet de convoitise -c’est dans les frontières du Nord-Kivu qu’il a résisté aux agresseurs du CNDP et du M23- mais aussi habile à jouer un rôle précurseur.

Autorité morale d’un jeune parti membre de la MP, Bloc uni pour la renaissance et l’émergence du Congo -BUREC-, qui fêtait, samedi 12 janvier à Kinshasa, l’an 1 de son existence, JPK a juré de se lancer véritablement dans la politique active. Avec fracas. Depuis toujours, c’est du choc des idées que jaillit la lumière. Aujourd’hui, plus que jamais, Paluku se met en première ligne. Il entend aborder les enjeux actuels et à venir. Il anticipe, sans hésiter, le débat sur l’alternative, la présidentielle de 2016 et choisit son camp, son candidat, Joseph Kabila. Il n’évoque pas encore la méthodologie pour y parvenir. Mais le sujet, lui, est explosif.

 

Julien Paluku est à la manoeuvre. Il a réussi à faire salle comble et déplacer des membres du gouvernement et des personnalités de la MP à la faveur du 1er anniversaire de son parti, BUREC, célébré à l’Hôtel Venus. Derrière les fastes, Paluku avait surtout besoin de passer un message : il a convié la MP, pourquoi pas tous les RD-Congolais, à réfléchir sur les possibilités de reconduire Kabila en 2016. Le jeune loup parie que l’Opposition aura des difficultés pour présenter un choix crédible en 2016. Il veut en profiter pour conforter la position de l’autorité morale de la MP, aux commandes de la RD-Congo depuis 2001. C’est l’enjeu décisif du moment. C’est aussi le vrai débat. Paluku sait que le sujet est tabou; il ne manquera pas de se heurter à la résistance de l’Opposition. Personne, mais alors personne, avant lui n’a osé aborder sérieusement la question en publie. Son offre parait être le résultat de la cogitation «un dirigeant d’une province très convoitée, le Nord-Kivu, objet de guerres à répétition depuis 1996, qui a vu défier différents acteurs et pu déceler le plus apte à opérer le miracle, Kabila. Il énumère les qualités de son favori : «un homme qui observe et comprend la réalité du moment avant de poser tout acte... rompu à la culture de la modestie différente des sorties ostentatoires qui ont caractérisé depuis plus de 50 ans la vie politique nationale... qui refuse de porter la responsabilité de la balkanisation du pays... qui a l‘ambition de créer au sein des groupes sociopolitiques des incubateurs de la culture d’excellence pour faciliter l’apprentissage des valeurs de référence en vue d’un Congo émergent». Mais le Rais, regrette-t-il, est incompris. «Par un peuple mal habitué, peu familier, à la vision prospective dans la gestion des affaires de l’‘Etat ». Pour faire triompher sa thèse, le patron du BUREC compte sur la force de la coalition au pouvoir : il lui recommande de jouer son rôle. «Nous devons tirer les leçons de l‘histoire immédiate pour qu‘elle ne puisse pas tomber dans les erreurs qui ont conduit les autres au dérapage», lance-t-il à la MP avant de placer une longue tirade qui en dit long sur son projet : «Nous devons cesser de nous constituer en applaudisseurs systématiques du camarade Joseph Kabila car il ne danse pas à l’écoute des applaudissements hypocrites. Nous devons apprendre à débattre qu‘à rêver, à construire le futur qu’à fantasmer, à être créatif qu‘à constater car c’est ce que le camarade Joseph Kabila demande à chacun de nous».

 

Le schéma Paluku

 

Puis : «Nous devons nous sentir à côté du camarade Joseph Kabila non pour attendre la distribution des males d’argent... Mais nous devons être à ses côtés pour bâtir un schéma qui permette la redistribution des richesses au prorata des populations congolaises. C’est ce que le Président Kabila a attendu, attend et attendra de nous et non le contraire». Puis encore, poursuit -Paluku davantage précis: «Sinon, pourquoi serions-nous à ses côtés si nous travaillons pour que nous perdions le pouvoir demain. Nous risquons d‘oublier, à travers une satisfaction momentanée, que l‘on est acteurs politiques pour conserver le pouvoir le plus longtemps possible et non le plus vite possible en le laissant s ‘échapper entre nos doigts». Un nouveau départ avec Kabila, c’est cela le cheval de bataille du BUREC’ et son boss. Ils ambitionnent d’associer la classe politique et les officiels à une série de réflexions. Notamment pourquoi en RD-Congo, «on continue à manger une fois par jour et dans d‘autres coins une fois tous les deux jours?»; «pourquoi les poissons Thomson -chinchards- coûtent USD 80 chez nous contre USD 15 chez les voisins?»; «pourquoi chez nous seulement 52 enfants sur 100 vont à l’école alors que dans les pays limitrophes on a dépassé le seuil de 80 enfants sur cent?»; «pourquoi dans notre pays, le billet d’avion sur une distance de 2h de vol coûte USD 500 alors que, sous d’autres cieux, il est payé USD 100 pour une même durée de vol?» et, last but not least, «pourquoi avec ses réserves forestières, le pays ne bénéficie-t-il pas d’un crédit carbone ou des dividendes du principe ‘pollueur-payeur?». Paluku estime que trouver les réponses efficaces à ces questions assurerait à la MP la conservation du pouvoir le plus longtemps possible. Il suggère d’éviter le copier- coller à la jeune démocratie RD-congolaise, évoquant les deux siècles que la France a pris à admettre le droit de vote à la femme. Le schéma Paluku veut pousser la MP à se remettre en question, rectifier le tir et donner un sens à son action. Objectif : mitonner « un projet moderne, cohérent, visionnaire, réaliste- et pragmatique, répondant aux besoins de tout l‘homme et de tout homme». Paluku sait parfaitement les risques qu’il prend en se jetant le premier à l’eau. Pour l’heure, une seule chose importe à ses yeux : se mettre à la tâche et se préparer en vue du grand jour. Il lance désormais la balle dans le camp des stratèges de la MP.

AKM

UNE REACTION

Frères,
Soeurs et
Amis de la RDCongo,

Paix chez vous!

Quelle bêtise quand, les initiateurs du texte "SUJET EXPLOSIF: KABILA 2016" peuvent avoir lu, entre autre, ce qui suit ces derniers jours!? Et dans quel contexte quand on pense à une crise réelle, aux apports tant internes qu'externes, loin d'être résolue ni même s'apercevoir d'une lueur de résolution à court ou à moyen terme. Cette même crise qui, il y a seulement deux mois, avait englouti la Ville-chef-lieu du "pauvre gouverneur" client-opportuniste de son "Raïsi". Alors, quel sens réel peut-on donner à l'appel du Président de la République relatif à "la cohésion nationale nécessaire pour sauver, ensemble, ce que nous avons de plus important en commun: le Congo"? Comment, dans tout cet environnement, lire l'idée d'une pareille organisation, BUREC soit-elle, sans penser à "La Nausée" de Jean-Paul Sartre... Surtout que derrière cette organisation provinciale sans importance majeure se profile la main centralisatrice et corrompue de l'État central.

Permettez, frères, soeurs et amis de la RDCongo, que je vous représente du déjà connu sous ce tableau:

1. "Les élections du 28/11/11 ayant donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus, toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait". (Guy De Boeck guydeboeck@gmail.com

2. Du Discours sur l'État de la Nation (15 déc. 2012) de Son Excellence Monsieur Kabila, un analyste respectable dit:

"LA RDC TOURNE EN ROND! La RDC tourne en rond surtout faute de justice et de démocratie: les dirigeants du pays ne sont responsables de rien, et, au lieu de rendre compte et de laisser le peuple les sanctionner, ils s'arrogent le droit non seulement de justifier leurs forfaits, mais encore de solliciter le quitus, les applaudissements et même le soutien du peuple victime de leur manque de vision et de prévoyance et de leur incompétence et de leurs erreurs. La confiance se mérite en démocratie (...) 

Il n'y a pas de dissuasion politique ou diplomatique sans dissuation militaire. Et négocier en position de faiblesse c'est s'exposer à l'humiliation, à la capitulation et à la trahison. Les dirigeants congolais au pouvoir y sont tellement habitués qu'ils n'en rougissent même plus. On connaît où mènent les incantations soi-disant patriotique qui ne correspondent pas à l'équilibre des forces sur le terrain. On sait à quoi ont abouti les accords de Lusaka: à la légiimation des armes et de la violence comme moyens de conquérir le pouvoir. On sait à quoi ont abouti les accords du 23 mars 2009 avec le CNDP: à la capitulation devant le Rwanda parrain du Cndp et à l'accord anticonstitutionnel du 23 mars concocté antidémocratiquement par le représentant du gouvernement en position de faiblesse (...) On ne peut partager les sacrifices que si l'on partage les privilèges (...)

Les peuples portent au pouvoir des grands généraux qui ont remporté des victoires militaires mais pas des vaincus, des perdants à répétition et des défaitistes... Les experts estiment qu' [il était possible d'apprêter une armée professionnelle dissuasive en cinq ans]. Rien de sérieux n'a été fait dans ce sens, depuis dix ans de pouvoir de Joseph Kabila. Bien au contraire, des pratiques dénoncées à plusieurs reprises, comme de nature à fragiliser l'armée et de la maintenir dans la déliquescence, notamment le brassage, le mixage... ont été sciemment adoptées et répétées par le gouvernement. Nous ne parlons pas de la corruption, de l'impunité, de l'indiscipline qui ont caractérisé la gestion de l'armée ainsi que les mauvaises conditions sociales et psychologiques des hommes de troupe, mal payés et sous payés, dont les soldes sont souvent détournés. (...)

Une bonne partie des armes et des munitions qui, aujourd'hui, tuent nos concitoyens à l'est de la RDC, provient de l'Etat congolais lui-même via son armée ou a été acquise avec la complicité de son administraiton publique (Rpt des N.U.) L'État congolais porte une lourde responsabilité dans l'insécurité persistante à l'est de la RDC. Le peuple, par la bouche de ses parlementaires, a le grave et urgent devoir légitime et légal, de demander des comptes au gouvernement, pour que les responsabilités soient établies et sanctionnées et que les mesures qui s'imposent soient prises pour mettre fin à cette situation. En effet, l'État congolais, comme tout État, a comme premier devoir et mission primordiale, d'assurer la sécurité de ses citoyens et de leurs biens. Il ne peut se dérober à ce devoir, sous peine de cesser d'exister.

La crise humanitaire, en particulier depuis l'arrivée de l'Afdl en 1996, fait partie du quotidien de la population de l'est de la RDC. Viols, violations des droits de l'homme, exactions contre les civils innocents, pillage des ressources naturelles du pays par des bandes armées (...) y compris des éléments de Fardc. Leurs auteurs ont été à peine interpelés ou inquiétés par la justice! (...) Le peuple ocngolais est appelé à une analyse froide et objective de la situation, s'il veut sauver ce qui peut encore l'être". (Analyse de l'Abbé Richard Mugaruka)

3. Le 4 janvier 2013, dans DÉBAT D'IDÉES ou DÉBAT DE SOUTIEN opposant frontalement le Professeur-militant Gaspard Mugaruka au Professeur-Abbé Richard Mugaruka, je disais:

" J'ai appris une chose: pour essayer de lire l'oeuvre de JKKabila, il faut lire dans ce qu'il ne dit pas. C'est là que vous allez lire le message du discours. Par exemple, une des causes de la prise de Goma, ceci selon un des grands conseillers du M23-Cndp en sa qualité de Directeur de Pole Institute, était le fait de faire fermer Bunagana en faisant pression sur les autorités ougandaises. Question: pourquoi ne pas garder la même position? Mieux, pourquoi donner des sources de revenus à des terroristes qui ne font rien d'autres que tuer, violer, menacer votre population? JKKabila a-t-il annoncé la fermeture de la frontière et tous les points de passages entre le Rwanda et la RDCongo? Lui, Chef des armées, a-t-il décidé de faire partir de mettre à la retraite anticipée les soldats rwandais infiltrées au sein des Fardc depuis les RCDs, le Cndp (bientôt le M23-Cndp!). S'est-il dissocié de l'implantation continue des populations rwandaises au Kivu? A-t-il activé des lois pour annuler tout transfert de terres au Kivu depuis l'occupation? A-t-il travaillé dans le sens national, c'est-à-dire jouer de "sa majorité" comme il aime le faire pour tout et rien mais cette fois-ci pour empêcher à ce que 6 "BanyaRwanda" sur 7 personnes nommées par le Cndp dans Masisi, terre ancestrale des Hunde, siègent au Parlement? A-t-il donné des indications claires au gouvernement pour qu'il étudie les possibilités de rendre justice aux congolais par la saisi de la CPI et, par une loi du Parlement, enclancher les mécanismes pouvant counduire à la création d'un Tribunal ad hoc des Nations Unies pour juger les crimes qui ne tomberaient pas sous la juridiction de la CPI? Peut-il cesser de concevoir l'administration du pays comme si on se partageait un gâteau entre amis et/ou clients?... Enfin et simplement, peut-il lier les actes au discours?".

Depuis le discours de président, il y a un semblant de calme. Kigali semble se taire aussi. Mais, quand on observe les agitations de Pole Institute (lettre au Secrétaire Général des Nations Unies ou les Points de discussion présentés par le M23-Cndp à Kampala), on s'aperçoit que Kigali n'est pas silencieux: il agit avec ses organes les plus appropriés dans les circonstances. L'Ouganda ne se laisse pas à l'écart quand on entend le médiateur énoncer que les négociations entre le M23-Cndp visent l'administration future de l'Est de la RDCongo (sans contestation ajustée de Kinshasa!)... Il y a eu des tergiversations, quelques fois maladroites, de l'opposition parlementaire. Elle semble être perdue dans les circonstances.

Le pire? Il vient du gouvernement. La MP qui gouverne a tous les outils de son discours, mais elle ne fait rien dans ce sens. Rien n'empêche à la MP de démontrer sa bonne fois; elle en a la majorité, illégitime soit-elle. Elle peut, facilement, établir le cadre politique des institutions démocratiques: la place et le fonctionnement de l'opposition au Parlement, la séparation des pouvoirs (avec des budgets proportionnels), etc... ceci justement dans le cadre de "renforcer la jeune démocratie et consolider l'État de droit". Comment comprendre, par exemple, que des cas criminels complexes continuent à être référés à la magistrature militaire comme si la RDCongo était dans un régime de conquête; ceci depuis 1997? 

Enfin, aujourd'hui, y compris au travers de ce "SUJET EXPLOSIF: KABILA 2016" qui fait penser à des changements constitutionnels bouleversants à venir, le gouvernement se préoccupe de l'accaparement du pouvoir plutôt qu'à la défense de la Patrie (qui pour lui est un discours de diversion). Ses actes les plus forts et disproportionnés portent sur le contrôle d'une opposition fragmentée et perdue; pas sur l'érection institutionnelle qui comprend le nettoyage de nombreuses vagues d'infiltration. JKKabila reste l'égal de lui-même: un incompétent  qui ne peut sortir le pays de sa "longue crise importée" d'ailleurs. Mais, qu'il n'oublie pas que "Les peuples portent au pouvoir des grands généraux qui ont remporté des victoires militaires mais pas des vaincus, des perdants à répétition et des défaitistes... Il n'y a pas de dissuasion politique ou diplomatique sans dissuation militaire. Et négocier en position de faiblesse c'est s'exposer à l'humiliation, à la capitulation et à la trahison".

Merci pour votre temps!


Mastaki
 


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