Les professeurs sont sidérés de constater qu’un mouvement armé, depuis le temps de l’Afdl, puisse jusqu’aujourd’hui, revêtir plusieurs noms pour se faire des gains politiques. L’actuel M23 est à leur avis un succédané d’un mouvement insurrectionnel qui prend au fil des années des formes diverses pourvu que l’hégémonie étrangère gagne du terrain sur le sol congolais.

L’heure est, décidément, très grave, au regard de la situation scandaleuse qui règne dans l’Est. Les Professeurs qui se considèrent, outre mesure, comme le paraclet de la conscience positive et active de la nation, sont sidérés de constater qu’un mouvement armé, depuis le temps de l’Afdl, puisse jusqu’aujourd’hui, revêtir plusieurs noms, pour se faire des gains politiques. L’actuel M23 est, à leur avis, un succédané d’un mouvement insurrectionnel qui prend au fil des années, des formes diverses, pourvu que l’hégémonie étrangère gagne du terrain sur le sol congolais.
Pour couper court, les Professeurs de l’Unikin pensent que l’idée de Joseph Kabila, celle de créer un cadre de concertation, serait la formule devant favoriser la tenue d’un dialogue national autrement mieux inclusif et mieux pensé que les « difficiles et pénibles » pourparlers de Kampala, réduits et/ou limités à quelques délégués issus des forces engagées dans une guerre aux conséquences multiformes dans l’Est de la RD. Congo. La relecture du désastre est sans appel lorsqu’il faut considérer le nombre cumulé des morts, plus d’une dizaine ans après l’épopée Afdl.
Les congolais, toutes classe sociales et catégories confondues, décident, en effet, de coaliser les forces pour sauver le pays en proie à la déstabilisation. La question de la vie nationale concerne tout le monde, soutient-on. Convaincus, les professeurs de l’Université de Kinshasa réunis au sein de l’APUKIN, s’inscrivent dans la démarche initiée par le Chef de l’Etat. Ils ont opté pour la cohésion nationale et, par ricochet, la fin de la crise multiforme qui affaiblit le pays. « Peuple Congolais, nous devons tous vaincre la peur, préserver notre identité nationale et nous unir pour sauver la terre de nos ancêtres, même au - prix du sacrifice suprême, ont-ils fait savoir, dans cette même déclaration.
Sans détours, ces intelligences éclairées proposent leur expertise dans la préparation et tenue dudit dialogue. Se détournant de leurs revendications habituelles liées à l’amélioration des conditions de travail, les professeurs s’intéressent à la situation sécuritaire critique que traverse le pays. Ainsi, appellent-ils le Chef de l’Etat à punir sévèrement les officiers et sous-officiers déclarés coupables des actes de haute trahison, d’abandon et de diversion des troupes, de corruption et de bradage des équipements et du matériel de guerre.
Aussi, dénoncent-ils l’infiltration des institutions congolaises notamment, l’Armée, la Police et les Services de Renseignements par le Rwanda reconnu dans les rapports d’experts de l’Onu, comme mentor du mouvement rebelle M23. Voici l’intégralité de cette déclaration « coupe-gorge » des professeurs de l’Université de Kinshasa face aux cris qui tenaille l’Est de la RD.Congo.
Le Potentiel