

Les choses ne font que se compliquer chaque jour davantage à Kampala. La facilitation ougandaise se trouve entre deux feux. D’un côté, les mutins du M23 commencent à afficher une méfiance de plus en plus ouverte contre les services du facilitateur. Dernier incident en date, ils ont carrément accusé le secrétariat de la facilitation d’avoir trafiqué certaines clauses du document à soumettre à la signature des deux parties. L’accusation, qui lui a paru complètement gratuite, n’a pas été du goût de la facilitation qui a réagi de manière vigoureuse.
De l’autre côté, il y a Kinshasa qui n’attend que le premier faux pas pour dire tout son dépit de la facilitation et des pourparlers de Kampala. Mais il y a aussi et surtout la rigidité des principes présidant au lancement des négociations actuelles. Ces principes sont clairs et n’autorisent pas n’importe quelle pirouette politique à Kampala. La facilitation le sait pertinemment bien et commence ainsi à craindre pour la suite du processus qu’elle pilote avec beaucoup de délicatesse.
Si jamais …
S’en tenir scrupuleusement au cadre prédéfini par le Sommet des chefs d’Etat de la CIRGL, c’est condamner le M23 à une mort subite politique. Cela d’autant que toutes les revendications politiques de ce mouvement qui ont tout de même le mérite de lui conférer un peu plus d’épaisseur, deviendront hors sujet. Or, maintenir les discussions exclusivement autour de la révision des Accords du 23 mars, c’est faire du M23 une force marginale tout aussi négative et donc à éradiquer que les FDLR ou la LRA…
Voyant la facilitation s’engager sur la du respect du cadre fondateur des pourparlers de Kampala, le M23 a piqué une crise d’hystérie et croit trouver son salut dans le chantage. Il veut contraindre le ministre ougandais de la Défense et ses services à outrepasser le cadre fondateur et faire la part belle à ses digressions, par trop fantaisistes et inacceptables à tout point de vue.
Mais la même facilitation sait qu’à la minute où elle va oser sortir du cadre fondateur et tenter d’imposer le cahier des charges hors normes du M23, la délégation congolaise ne se fera pas prier pour claquer la porte des pourparlers de Kampala.
Ce fut à juste titre d’ailleurs, qu’au nom de la légalité et de la légitimité détenue par Kinshasa que François Muamba a demandé au M23 de clamer haut et fort qu’il exige le départ de Joseph Kabila. Et l’autorité morale de l’Adr de prévenir : si jamais les mutins osaient l’exprimer clairement, ce sera tout. Les pourparlers de Kampala vont automatiquement prendre fin. La délégation gouvernementale ainsi que tous ceux qui l’accompagnent vont quitter, sans autre forme de procès, la table des négociations.
Inceste
Décidément, Yoweri Museveni doit s’être rendu compte combien il est impossible de tenter une médiation lorsqu’on fait partie intégrante du problème. Ses relations incestueuses avec le M23, ne lui donnant pas l’autorité nécessaire imposer la discipline aux mutins, ces derniers étaient certains d’évoluer sur un terrain conquis d’avance. Ils ne sauraient en tout cas comprendre que la facilitation ougandaise ose s’embarrasser de scrupules. Comme tout le monde peut le constater, il est temps que l’Ouganda jette l’éponge dans la facilitation et laisse la place à un acteur crédible et neutre à l’instar de Denis Sassou Ngwesso.
LP
De l’autre côté, il y a Kinshasa qui n’attend que le premier faux pas pour dire tout son dépit de la facilitation et des pourparlers de Kampala. Mais il y a aussi et surtout la rigidité des principes présidant au lancement des négociations actuelles. Ces principes sont clairs et n’autorisent pas n’importe quelle pirouette politique à Kampala. La facilitation le sait pertinemment bien et commence ainsi à craindre pour la suite du processus qu’elle pilote avec beaucoup de délicatesse.
Si jamais …
S’en tenir scrupuleusement au cadre prédéfini par le Sommet des chefs d’Etat de la CIRGL, c’est condamner le M23 à une mort subite politique. Cela d’autant que toutes les revendications politiques de ce mouvement qui ont tout de même le mérite de lui conférer un peu plus d’épaisseur, deviendront hors sujet. Or, maintenir les discussions exclusivement autour de la révision des Accords du 23 mars, c’est faire du M23 une force marginale tout aussi négative et donc à éradiquer que les FDLR ou la LRA…
Voyant la facilitation s’engager sur la du respect du cadre fondateur des pourparlers de Kampala, le M23 a piqué une crise d’hystérie et croit trouver son salut dans le chantage. Il veut contraindre le ministre ougandais de la Défense et ses services à outrepasser le cadre fondateur et faire la part belle à ses digressions, par trop fantaisistes et inacceptables à tout point de vue.
Mais la même facilitation sait qu’à la minute où elle va oser sortir du cadre fondateur et tenter d’imposer le cahier des charges hors normes du M23, la délégation congolaise ne se fera pas prier pour claquer la porte des pourparlers de Kampala.
Ce fut à juste titre d’ailleurs, qu’au nom de la légalité et de la légitimité détenue par Kinshasa que François Muamba a demandé au M23 de clamer haut et fort qu’il exige le départ de Joseph Kabila. Et l’autorité morale de l’Adr de prévenir : si jamais les mutins osaient l’exprimer clairement, ce sera tout. Les pourparlers de Kampala vont automatiquement prendre fin. La délégation gouvernementale ainsi que tous ceux qui l’accompagnent vont quitter, sans autre forme de procès, la table des négociations.
Inceste
Décidément, Yoweri Museveni doit s’être rendu compte combien il est impossible de tenter une médiation lorsqu’on fait partie intégrante du problème. Ses relations incestueuses avec le M23, ne lui donnant pas l’autorité nécessaire imposer la discipline aux mutins, ces derniers étaient certains d’évoluer sur un terrain conquis d’avance. Ils ne sauraient en tout cas comprendre que la facilitation ougandaise ose s’embarrasser de scrupules. Comme tout le monde peut le constater, il est temps que l’Ouganda jette l’éponge dans la facilitation et laisse la place à un acteur crédible et neutre à l’instar de Denis Sassou Ngwesso.
LP