


Il reste à déterminer la date de ce rendez-vous.
Une rencontre à trois entre Joseph Kabila, Denis Sassou Nguesso et Paul Kagame est annoncée à Oyo, au Congo Brazzaville, pour essayer de trouver les voies et moyens de résoudre efficacement la crise sécuritaire qui déchire la partie Est de la RDC.
Devant l’échec visible des pourparlers de Kampala et le fiasco observé avant-hier à Addis-abeba, il est probable que le président Denis Sassou puisse prendre bien les choses en mains, pour trouver une solution durable à la crise congolaise dont les conséquences pèsent sur Brazzaville.
La date pour cette rencontre à trois n’est pas encore précisée. Mais des sources diplomatiques sur l’autre rive du fleuve Congo indiquent que Denis Sassou est le médiateur indiqué pour trouver la solution à la crise congolaise. Car, il connaît parfaitement les réalités congolaises.
Dans ces dernières sorties médiatiques, Sassou plaidait pour une solution négociée dans la crise congolaise. Mais cela dans le cadre de la Conférence Internationale des Régions des Grands lacs (CIRGL) dont il va bientôt prendre les rênes après l’Ougandais Kaguta Yowori Museveni.
Le régime de ce dernier est accusé par les experts des Nations Unies de soutenir sur le plan logistique et financièrement les rebelles du M23 actifs dans le Nord-Kivu
Au début des pourparlers de Kampala, des voix s’étaient élevées pour protester contre la tenue des négociations dans la capitale ougandaise. Et Brazzaville a été citée comme le lieu idéal pour abriter ces négociations.
Sassou, l’homme de la situation
Le président du Congo-Brazzaville, 70 ans cette année, poursuit dans la discrétion son travail d’honnête courtier dans le conflit des Grands Lacs.
Après s’être rendu à Kigali il y a deux mois, en pleine offensive des rebelles congolais du M23, Sassou Nguesso avait alors, selon de bonnes sources, obtenu de son homologue rwandais qu’il use de son influence pour empêcher ces rebelles de s’emparer de la ville de Bukavu.
Il y a dix jours, l’homme fort de Brazzaville a reçu Joseph Kabila le 19 janvier, dans la capitale. Ce dernier aurait à cette occasion donné son accord de principe pour un sommet à trois à Oyo, avec Paul Kagamé. La date toutefois reste à fixer.
A cette rencontre pourraient être associés dans un second temps des représentants de l’opposition congolaise et du M23.
Dans certains milieux politiques à Kinshasa, on estime que Sassou est le mieux indiqué pour arbitrer les négociations congolaises inclusives telles que voulue par l’opposition parlementaire et la société civile.
Sassou Nguesso est également très actif sur le front centrafricain en tant que garant des accords de paix de Libreville du 11 janvier entre le gouvernement du Président François Bozize et les rebelles de la coalition de la Seleka (Resistance) en Sango
« J’ai dit à tous les protagonistes qu’à la moindre incartade je n’hésiterai pas à débarquer à Bangui », a-t-il confié. Il a aussi tenu à marquer sa solidarité avec l’intervention franco-africaine au Mali en répondant positivement à la demande du président tchadien Idriss Déby Itno de lui prêter un Iliouchine 76 pour transporter ses troupes vers Niamey, au Niger.
Risque d’embrasement au Kivu
L’échec dés pourparlers de Kampala entre Kinshasa et les rebelles du M23 risque d’aggraver la situation sécuritaire à l’Est de la RDC.
D’après une source basée à Kampala, le M23 serait entrain de préparer une mutation pour lancer une offensive contre les FARDC et s’emparer des villes de Bukavu et Goma, afin d’obliger Kinshasa à prendre en compte ses revendications.
Au niveau de l’Europe, certains Congolais de la diaspora sont signalés à Bunagana, base des rebelles du M23, pour prêter main forte à cette rébellion.
D’après cette source, un ancien gouverneur du Sud-Kivu pendant la transition 1+4 et un officier supérieur des FARDC pourraient aussi intégrer ce mouvement rebelle.
GODE KALONJI MUKENDI