Il ne s’est pas encore tenu, il n’est même pas convoqué, le dialogue national en perspective porte, à cet instant, les germes de sa propre destruction. C’est comme qui voudrait dire : Joseph Kabila voudrait récupérer de la main gauche ce qu’il tend avec la main droite.
En cause : Évariste Boshab et Aubin Minaku , deux hommes du sérail kabiliste qui se prévalent de la qualité de convoquer cette rencontre. Or, les enjeux sont tel que ces deux mecs feraient mieux de se trouver une autre place (ordinaire) dans le groupe de participants attendus.Répondant à une question de Radio Okapi, Vital Kamerhe n' y pas par le dos la cuillère:
« Boshab n’a pas qualité pour nous convoquer »
Comprendraient-ils que pour ces discussions relevant du cahier de charge de l’Opposition au lendemain des élections truquées l’on priorise un face à face Opposition-Joseph Kabila ? On n’a pas demandé à Aubin Miku de fermer, ce jour là, les portes du Parlement. Autant dire que ce dernier devrait, à l’occasion, poursuivre à humer l’air de l’Hémicycle.
Il en est de même pour Evariste Boshab, appelé à ne pas venir gâcher la fête, empoisonner le climat autour de ce rendez-vous de vérité que constitue le dialogue national. L'intéressé devrait se trouver d’autres tâches au sein du PPRD.
C’est pourquoi, l’Union pour la Nation Congolaise, UNC, hausse le ton. Le Parti cher Vital Kamerhe s’oppose, par principe, à la convocation de ce forum par l’un ou l’autre collaborateur de Joseph Kabila, cités ci-haut.
« Boshab n’a pas qualité pour nous convoquer »
Nous n’avons cessé de le dire, ce dialogue s’il a lieu, c’est parce qu’il a fini par s’imposer à Joseph KABILA. Il ne s’agit nullement d’un cadeau octroyé à l’Opposition. La pression interne et externe l’aura ainsi justifié. C’est sera l’occasion d’avoir devantsoi celui qu’on accuse de diriger le pays par défi, contre les vœux populaires, vérité des urnes. Il y aura certes du grabuge dans l’air.
Aubin Minaku et Evariste Boshab ont donc tout intérêt à s’éclipser au risque d’enflammer le forum. La colère, visible, côté Opposition on a pas besoin de l'intrusion de ces deux personnages à ce face à face Joseph Kabila-opposition.
La sourde oreille à cette exigence, préalable que fixe l’Opposition pour la convocation et l’aboutissement de ce dialogue s’interpréterait comme volonté délibérée de la part de Joseph Kabila de sursoir à sa tenue, une fuite en avant. Dans cette hypothèse, le pireest à craindre dans les jours qui suivraient. De toutes les façons, l’Opposition n’en sortirait pas affaiblie, bien au contraire.
Awazi Kasele