18/02/13/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE LUNDI (CongoForum)
Toujours beaucoup de Politique en manchette des journaux paru ce lundi à Kinshasa. Mais cela concerne divers sujets, notamment, les pourparlers de Kampala, le Budget 2013, la matinée politique du Parti pour l’Action (P.A), parti politique membre de la Majorité présidentielle.
Kampala
La seule chose claire, c’est qu’on a assisté à un « ballet diplomatique ». Une vingtaine d’ambassadeurs et chefs de mission diplomatiques accrédités à Kampala se sont retrouvés chez Crispus Kiyonga pour s’informer de l’état des négociations. Bien que le compte-rendu de ce qui s’est dit à cette occasion soit identique, à peu de choses près, dans tous les journaux qui en font état, les appréciations qu’ils en donnent divergent beaucoup.
La Prospérité est le plus optimiste : « Kinshasa-M23 : Crispus Kiyonga parle d’un imminent accord de paix ! »
Ce journal rapporte que le ministre ougandais de la défense a expliqué à une vingtaine d’ambassadeurs et chefs de mission diplomatiques accrédités à Kampala qu’à l’issue de 59 jours de déballage, débats houleux et discussions de fonds, des avancées significatives ont été obtenues et que bientôt, un accord de paix sanctionnera l’issue du dialogue. Il indique que ces ambassadeurs, chefs des missions diplomatiques et consuls représentant des pays de l’Europe, de l’Afrique ainsi qu’un représentant des Etats-Unis d’Amérique ont échangé à huis clos avec le ministre ougandais de la défense accompagné d’une délégation de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) et le coordonnateur de la délégation de la République Démocratique du Congo, l’abbé Apollinaire MaluMalu.
En deux mois de discussions, a fait savoir monsieur Kiyonga, rapporte la Prospérité, le dialogue a pu passer en revue l’accord du 23 mars 2009 en tenant compte des avis et considérations des deux parties. Pour sa part, l’abbé Apollinaire Malu Malu qui était associé à ces échanges, aurait transmis aux diplomates présents, une réflexion en ce qui concerne le suivi de l’accord de Kampala.
Selon le reporter de DRCNews présent à Kampala et cité par la Prospérité, Malu Malu (en tant qu’ancien président de la conférence sur la paix et la sécurité des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu) aurait signifié aux ambassadeurs que le suivi dudit processus nécessitera des moyens d’appui étant entendu qu’il s’agira d’un énième accord de paix qui sera signé dans le cadre de la stabilisation de l’Est de la République Démocratique du Congo.
Ce journal rapporte que le ministre ougandais de la défense a expliqué à une vingtaine d’ambassadeurs et chefs de mission diplomatiques accrédités à Kampala qu’à l’issue de 59 jours de déballage, débats houleux et discussions de fonds, des avancées significatives ont été obtenues et que bientôt, un accord de paix sanctionnera l’issue du dialogue. Il indique que ces ambassadeurs, chefs des missions diplomatiques et consuls représentant des pays de l’Europe, de l’Afrique ainsi qu’un représentant des Etats-Unis d’Amérique ont échangé à huis clos avec le ministre ougandais de la défense accompagné d’une délégation de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) et le coordonnateur de la délégation de la République Démocratique du Congo, l’abbé Apollinaire MaluMalu.
En deux mois de discussions, a fait savoir monsieur Kiyonga, rapporte la Prospérité, le dialogue a pu passer en revue l’accord du 23 mars 2009 en tenant compte des avis et considérations des deux parties. Pour sa part, l’abbé Apollinaire Malu Malu qui était associé à ces échanges, aurait transmis aux diplomates présents, une réflexion en ce qui concerne le suivi de l’accord de Kampala.
Selon le reporter de DRCNews présent à Kampala et cité par la Prospérité, Malu Malu (en tant qu’ancien président de la conférence sur la paix et la sécurité des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu) aurait signifié aux ambassadeurs que le suivi dudit processus nécessitera des moyens d’appui étant entendu qu’il s’agira d’un énième accord de paix qui sera signé dans le cadre de la stabilisation de l’Est de la République Démocratique du Congo.
L’Avenir titre : « Evaluation de Kampala. Des Occidentaux chez le facilitateur ».
En effet, rapporte ce journal, des ambassadeurs, chefs de missions diplomatiques et consuls, représentant aussi bien l’Europe, les Etats-Unis d’Amérique que le continent africain, ont échangé à huis clos avec le facilitateur, ministre ougandais de la Défense. Et ce, afin de mieux appréhender le niveau des discussions en cours entre le gouvernement de la RDC et les rebelles pro-rwandais du M23.
A cette occasion, le facilitateur à l’évaluation a retracé à l’attention de ses hôtes l’historique du dialogue initié par les chefs d’Etats de la région afin de résoudre la crise militaire à l’Est de la RDC. Selon le directeur du programme Paix et représentant du Secrétaire exécutif de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs, Singo Stephen Mwachofi, cette rencontre entre les ambassadeurs et le facilitateur portait essentiellement sur les aspects politique et militaire du dialogue. A la fin de leurs échanges, poursuit ce journal, les ambassadeurs n’ont pas souhaité s’exprimer devant la presse, estimant jouir de l’unique qualité d’observateurs du dialogue entre le gouvernement et le M23.
Vendredi dernier, rappelle l’Avenir, le dialogue était à son 69ème jour de travail, comptant à son actif un accord partiel en ce qui concerne l’évaluation de l’accord du 23 mars 2009 et pour lequel, il a été évalué 35 points et d’une manière contradictoire, dûment validés par la médiation. Il a été retenu 12 points sur 35 qui nécessitent encore d’être mis en œuvre.
L’Abbé Malu-Malu qui a pris part à cette réunion aurait signifié aux ambassadeurs que le suivi dudit processus nécessitera des moyens d’appui, étant entendu qu’il s’agira d’un nième accord de paix qui sera signé dans le cadre de la stabilisation de l’Est de la RDC.
Pour sa part, François Mwamba, délégué de l’opposition parlementaire, a indiqué qu’il attend une seule chose du M23, la cessation des activités militaires. Tout en étant satisfait de l’évaluation de l’accord du 23 mars 2009, il a déclaré n’avoir trouvé aucune raison pour laquelle on devait tuer des gens, violer et piller.
Le Phare titre : « Kivu : le « match » se joue ailleurs ».
Il note que depuis le 09 décembre 2012, c’est-à-dire plus de deux mois, aucune avancée significative n’a été enregistrée à Kampala entre le gouvernement congolais et le M23, dans le cadre des négociations visant à résoudre la crise politico-militaro-sécuritaire qui secoue le pays à compter de mars-avril de l’année passée.
Tout au plus, constate ce quotidien, un fantôme inexistant au moment de la signature de l’Accord du 23 mars 2009 a réussi à se l’approprier et à s’imposer comme interlocuteur du pouvoir en place à Kinshasa.
L’infertilité du dialogue des sourds entre délégués de Kinshasa et de Bunagana a fini par convaincre plus d’un compatriote que le « match » entre les deux parties se joue ailleurs. Lorsque l’on s’efforce de bien lire les signes du temps, l’on se rend compte qu’un nouveau décor de la situation politique, militaire, sécuritaire, sociale et économique est en train d’être planté loin des frontières congolaises.
Comme en 2002 et 2003 en Afrique du Sud, un « prêt-à-porter » est probablement en gestation dans une capitale africaine ou occidentale pour l’avenir du Congo.
En effet, rapporte ce journal, des ambassadeurs, chefs de missions diplomatiques et consuls, représentant aussi bien l’Europe, les Etats-Unis d’Amérique que le continent africain, ont échangé à huis clos avec le facilitateur, ministre ougandais de la Défense. Et ce, afin de mieux appréhender le niveau des discussions en cours entre le gouvernement de la RDC et les rebelles pro-rwandais du M23.
A cette occasion, le facilitateur à l’évaluation a retracé à l’attention de ses hôtes l’historique du dialogue initié par les chefs d’Etats de la région afin de résoudre la crise militaire à l’Est de la RDC. Selon le directeur du programme Paix et représentant du Secrétaire exécutif de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs, Singo Stephen Mwachofi, cette rencontre entre les ambassadeurs et le facilitateur portait essentiellement sur les aspects politique et militaire du dialogue. A la fin de leurs échanges, poursuit ce journal, les ambassadeurs n’ont pas souhaité s’exprimer devant la presse, estimant jouir de l’unique qualité d’observateurs du dialogue entre le gouvernement et le M23.
Vendredi dernier, rappelle l’Avenir, le dialogue était à son 69ème jour de travail, comptant à son actif un accord partiel en ce qui concerne l’évaluation de l’accord du 23 mars 2009 et pour lequel, il a été évalué 35 points et d’une manière contradictoire, dûment validés par la médiation. Il a été retenu 12 points sur 35 qui nécessitent encore d’être mis en œuvre.
L’Abbé Malu-Malu qui a pris part à cette réunion aurait signifié aux ambassadeurs que le suivi dudit processus nécessitera des moyens d’appui, étant entendu qu’il s’agira d’un nième accord de paix qui sera signé dans le cadre de la stabilisation de l’Est de la RDC.
Pour sa part, François Mwamba, délégué de l’opposition parlementaire, a indiqué qu’il attend une seule chose du M23, la cessation des activités militaires. Tout en étant satisfait de l’évaluation de l’accord du 23 mars 2009, il a déclaré n’avoir trouvé aucune raison pour laquelle on devait tuer des gens, violer et piller.
Le Phare titre : « Kivu : le « match » se joue ailleurs ».
Il note que depuis le 09 décembre 2012, c’est-à-dire plus de deux mois, aucune avancée significative n’a été enregistrée à Kampala entre le gouvernement congolais et le M23, dans le cadre des négociations visant à résoudre la crise politico-militaro-sécuritaire qui secoue le pays à compter de mars-avril de l’année passée.
Tout au plus, constate ce quotidien, un fantôme inexistant au moment de la signature de l’Accord du 23 mars 2009 a réussi à se l’approprier et à s’imposer comme interlocuteur du pouvoir en place à Kinshasa.
L’infertilité du dialogue des sourds entre délégués de Kinshasa et de Bunagana a fini par convaincre plus d’un compatriote que le « match » entre les deux parties se joue ailleurs. Lorsque l’on s’efforce de bien lire les signes du temps, l’on se rend compte qu’un nouveau décor de la situation politique, militaire, sécuritaire, sociale et économique est en train d’être planté loin des frontières congolaises.
Comme en 2002 et 2003 en Afrique du Sud, un « prêt-à-porter » est probablement en gestation dans une capitale africaine ou occidentale pour l’avenir du Congo.
Budget
AfriicaNews note qu’alors que les Congolais pensent et parlent dialogue et guerre, Mukoko Samba parle Budget etpublie une interview du vice-premier ministre en charge du Budget, Daniel Mukoko Samba. Dans sa dernière sortie, le vice-premier ministre en charge du Budget a adopté une méthode tout simplement didactique en s’appuyant essentiellement sur des chiffres afin d’éclairer la lanterne des Congolais sur des questions qui touchent directement ou indirectement au Budget.
Mukoko a fait savoir que la pratique que le gouvernement veut instituer cette fois-ci c’est de projeter le budget de l’année suivante sur la base des réalisations de l’année en cours et des simulations ; « Quand nous élaborons le budget 2014 nous exécutons le budget 2013 en dépenses et en recettes », a-t-il souligné. Bref, une révolution au Budget.
Toujours au chapitre du Budget 2013, Le Potentiel rapporte que les concertations envisagées au sein de la classe politique (majorité et opposition), Société civile, diaspora, etc., voulues par JKK, n’occultent pas les débats sur la gouvernance en RDC. Plutôt que de s’engager que sur la voie de la politique politicienne, le Congolais, lui, attend des réponses à des questions fondamentales de son quotidien. Le vice-Premier ministre, ministre du Budget vient d’offrir l’occasion de s’attarder sur des questions essentielles pour les Congolais, la requalification de son vécu quotidien.
Il faut rappeler que les élections du 28/11/11 ont été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli.
L’article du Potentiel illustre parfaitement cette méthode. L’on écarte, comme étant presque de la « distraction politicienne », la question du « dialogue national » qui devra bien au moins feindre d’effleurer la question de l’illégitimité du pouvoir, pour progresser, comme si de rien n’était, dans des tâches normales comme le budget, tâches qualifiées de « réponses à des questions fondamentales du quotidien ».
La loi de finances 2013, promulguée après une deuxième lecture au Parlement est le prétexte trouvé par la presse pour en savoir plus sur la vérité des chiffres alignés à travers le budget 2013. La loi de finances n’étant pas une juxtaposition de chiffres en équilibre, mais une expression de la politique gouvernementale, visant à faire fonctionner non seulement l’Etat mais aussi faire avancer la nation. Des réformes pour la RD Congo sont essentielles. Le budget en équilibre est de 7 078,2 milliards de francs congolais. L’Etat dans toutes ses articulations est touché.
Le Potentiel souligne que l’une des innovations contenues dans l’exécution du budget 2013 a trait à la régularité de la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat. Mukoko Samba a ainsi confié que le 15 de chaque mois sera enclenché la paie proprement dite. L’avantage à tirer consiste à permettre aux banques de rendre disponibles les salaires 5 jours avant, évitant ainsi de longues files devant les guichets.
Pour Mukoko Samba, ce budget prend également en charge les réformes tous azimuts voulus par le gouvernement sous l’impulsion de JKK notamment dans le secteur de la sécurité et de la diplomatie.
AfriicaNews note qu’alors que les Congolais pensent et parlent dialogue et guerre, Mukoko Samba parle Budget etpublie une interview du vice-premier ministre en charge du Budget, Daniel Mukoko Samba. Dans sa dernière sortie, le vice-premier ministre en charge du Budget a adopté une méthode tout simplement didactique en s’appuyant essentiellement sur des chiffres afin d’éclairer la lanterne des Congolais sur des questions qui touchent directement ou indirectement au Budget.
Mukoko a fait savoir que la pratique que le gouvernement veut instituer cette fois-ci c’est de projeter le budget de l’année suivante sur la base des réalisations de l’année en cours et des simulations ; « Quand nous élaborons le budget 2014 nous exécutons le budget 2013 en dépenses et en recettes », a-t-il souligné. Bref, une révolution au Budget.
Toujours au chapitre du Budget 2013, Le Potentiel rapporte que les concertations envisagées au sein de la classe politique (majorité et opposition), Société civile, diaspora, etc., voulues par JKK, n’occultent pas les débats sur la gouvernance en RDC. Plutôt que de s’engager que sur la voie de la politique politicienne, le Congolais, lui, attend des réponses à des questions fondamentales de son quotidien. Le vice-Premier ministre, ministre du Budget vient d’offrir l’occasion de s’attarder sur des questions essentielles pour les Congolais, la requalification de son vécu quotidien.
Il faut rappeler que les élections du 28/11/11 ont été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli.
L’article du Potentiel illustre parfaitement cette méthode. L’on écarte, comme étant presque de la « distraction politicienne », la question du « dialogue national » qui devra bien au moins feindre d’effleurer la question de l’illégitimité du pouvoir, pour progresser, comme si de rien n’était, dans des tâches normales comme le budget, tâches qualifiées de « réponses à des questions fondamentales du quotidien ».
La loi de finances 2013, promulguée après une deuxième lecture au Parlement est le prétexte trouvé par la presse pour en savoir plus sur la vérité des chiffres alignés à travers le budget 2013. La loi de finances n’étant pas une juxtaposition de chiffres en équilibre, mais une expression de la politique gouvernementale, visant à faire fonctionner non seulement l’Etat mais aussi faire avancer la nation. Des réformes pour la RD Congo sont essentielles. Le budget en équilibre est de 7 078,2 milliards de francs congolais. L’Etat dans toutes ses articulations est touché.
Le Potentiel souligne que l’une des innovations contenues dans l’exécution du budget 2013 a trait à la régularité de la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat. Mukoko Samba a ainsi confié que le 15 de chaque mois sera enclenché la paie proprement dite. L’avantage à tirer consiste à permettre aux banques de rendre disponibles les salaires 5 jours avant, évitant ainsi de longues files devant les guichets.
Pour Mukoko Samba, ce budget prend également en charge les réformes tous azimuts voulus par le gouvernement sous l’impulsion de JKK notamment dans le secteur de la sécurité et de la diplomatie.
Parti pour l’Action
La Propérité consacre sa manchette à Tryphon Kin-Kiey Mulumba « Plus de 10.000 personnes électrisent la FIKIN. Tryphon Kin-Kiey mobilise pour la défense de Kabila ! ».
Ce journal rapporte que la grande salle de la Foire Internationale de Kinshasa était pleine à craquer, dimanche 17 février 2013. Plus de 10.000 personnes ont fait le déplacement. Il s’est agi de la matinée politique marquant la rentrée du Parti pour l’Action (PA), de Kin-Kiey Mulumba, formation politique sociétaire de la Majorité présidentielle. Extrait de son discours :
‘‘Je remercie notre parti, le Parti pour l’Action, pour cette belle initiative et cette belle réussite en cette journée bénie par Dieu-le-Père. La base du P.A a voulu une grandiose manifestation pro-Kabila. La base du P.A a tenu toutes ses promesses. En ce jour dominical ensoleillé, que le Nom de Dieu-le-Père-Tout-Puissant soit loué’’, a-t-il déclaré d’entrée de jeu, débordant de reconnaissance envers ses camarades et, surtout, son Dieu. «Face aux défis majeurs auxquels la Nation fait face, tous ensemble derrière Kabila». Tel était le thème retenu pour la rentrée du PA. Mais, quelle en était la finalité ? Kin-Kiey Mulumba répond : ‘‘Nous sommes ici tous rassemblés pour défendre et protéger Joseph Kabila Kabange. Nous sommes ici tous rassemblés pour défendre et protéger notre vote : celui émis en faveur du Candidat n°3, Joseph Kabila Kabange. Nous sommes ici pour dire à nos sœurs et frères de l’Est - Kivu, Maniema, Katanga, province Orientale - notre solidarité fraternelle’’.
Aussi, quatre messages forts en forme d’appels ont-ils été lancés à l’endroit du peuple congolais par l’Autorité Morale du Parti pour l’Action, Kin-Kiey Mulumba. Sans détours, il a appelé la population à la vigilance accrue, à la mobilisation tous azimuts, à la protection et à la défense de la légitimité populaire et, à l’inventivité et au travail. Par ailleurs, dans son mot de circonstance, bien avant l’Autorité Morale, la Présidente nationale du P.A, Mireille Ngingi Kin-Kiey a invité la population congolaise, toutes tendances confondues, à la concorde, à la cohésion nationale et à l’appropriation des valeurs prônées par le Raïs dont la paix, la bonne gouvernance, la justice et la démocratie. Elle a également battu un rappel des troupes pour que soient mises de côté les querelles stériles, au moment où la nation fait face aux multiples et cruciaux défis politiques et diplomatiques. « Les acteurs politiques congolais ont le devoir d’accorder leurs violons en vue de mobiliser la population à la défense de la nation », a-t-elle soutenu. Saisissant cette même opportunité, elle a lancé un message vibrant à la jeunesse congolaise. A son avis, la jeunesse doit rapidement et massivement s’enrôler dans l’armée, pour défendre la patrie en danger. « Jeunes, vous êtes l’espoir de la nation. Le pays n’a que vos mains pour se défendre. Et, comme vous le savez, nous n’avons pas de patrie de rechange. Levez-vous donc, mobilisez-vous derrière le Président de la République. Enrôlez-vous massivement dans l’armée et défendez la nation », a-t-elle lâché. Saisissant cette opportunité, le P.A a invité la jeunesse congolaise à s’enrôler massivement dans l’armée pour défendre la patrie en danger.
Ce journal rapporte que la grande salle de la Foire Internationale de Kinshasa était pleine à craquer, dimanche 17 février 2013. Plus de 10.000 personnes ont fait le déplacement. Il s’est agi de la matinée politique marquant la rentrée du Parti pour l’Action (PA), de Kin-Kiey Mulumba, formation politique sociétaire de la Majorité présidentielle. Extrait de son discours :
‘‘Je remercie notre parti, le Parti pour l’Action, pour cette belle initiative et cette belle réussite en cette journée bénie par Dieu-le-Père. La base du P.A a voulu une grandiose manifestation pro-Kabila. La base du P.A a tenu toutes ses promesses. En ce jour dominical ensoleillé, que le Nom de Dieu-le-Père-Tout-Puissant soit loué’’, a-t-il déclaré d’entrée de jeu, débordant de reconnaissance envers ses camarades et, surtout, son Dieu. «Face aux défis majeurs auxquels la Nation fait face, tous ensemble derrière Kabila». Tel était le thème retenu pour la rentrée du PA. Mais, quelle en était la finalité ? Kin-Kiey Mulumba répond : ‘‘Nous sommes ici tous rassemblés pour défendre et protéger Joseph Kabila Kabange. Nous sommes ici tous rassemblés pour défendre et protéger notre vote : celui émis en faveur du Candidat n°3, Joseph Kabila Kabange. Nous sommes ici pour dire à nos sœurs et frères de l’Est - Kivu, Maniema, Katanga, province Orientale - notre solidarité fraternelle’’.
Aussi, quatre messages forts en forme d’appels ont-ils été lancés à l’endroit du peuple congolais par l’Autorité Morale du Parti pour l’Action, Kin-Kiey Mulumba. Sans détours, il a appelé la population à la vigilance accrue, à la mobilisation tous azimuts, à la protection et à la défense de la légitimité populaire et, à l’inventivité et au travail. Par ailleurs, dans son mot de circonstance, bien avant l’Autorité Morale, la Présidente nationale du P.A, Mireille Ngingi Kin-Kiey a invité la population congolaise, toutes tendances confondues, à la concorde, à la cohésion nationale et à l’appropriation des valeurs prônées par le Raïs dont la paix, la bonne gouvernance, la justice et la démocratie. Elle a également battu un rappel des troupes pour que soient mises de côté les querelles stériles, au moment où la nation fait face aux multiples et cruciaux défis politiques et diplomatiques. « Les acteurs politiques congolais ont le devoir d’accorder leurs violons en vue de mobiliser la population à la défense de la nation », a-t-elle soutenu. Saisissant cette même opportunité, elle a lancé un message vibrant à la jeunesse congolaise. A son avis, la jeunesse doit rapidement et massivement s’enrôler dans l’armée, pour défendre la patrie en danger. « Jeunes, vous êtes l’espoir de la nation. Le pays n’a que vos mains pour se défendre. Et, comme vous le savez, nous n’avons pas de patrie de rechange. Levez-vous donc, mobilisez-vous derrière le Président de la République. Enrôlez-vous massivement dans l’armée et défendez la nation », a-t-elle lâché. Saisissant cette opportunité, le P.A a invité la jeunesse congolaise à s’enrôler massivement dans l’armée pour défendre la patrie en danger.
(Il suffit de lire la première et la dernière ligne pour s’apercevoir que l’on fait un tour de passe-passe pour assimiler la défense de la patrie en danger à la défense d’un homme, JKK. Or, Tryphon est un homme très intelligent. Il nous l’a dit lui-même plus d’une fois dans les colonnes duSoft où, régulièrement, il ne peut se retenir d’exprimer toute l’admiration qu’il a pour lui-même. Il ne s’agit donc pas d’une erreur involontaire, mais d’une volonté délibérée d’induire en erreur.
On ne peut que constater que cela fait merveilleusement le jeu du pouvoir. C’est peu après les élections, alors que les commentaires négatifs tombaient de partout, que JKK a brusquement décidé un retournement des alliances. De fin 2008 à fin 2011, la thèse officielle était que le Rwanda était un allié, que tous les ennuis venaient du FDLR et que Ntaganda était indispensable à la paix. Subitement, le Rwanda devenait un ennemi et il fallait arrêter Bosco Ntaganda. Cela prenait dans le sens du poil l’opinion congolaise et la communauté internationale. Mais il ne pouvait échapper à personne que cela allait rallumer la guerre, d’autant lus qu’au lieu d’arrêter Ntaganda par surprise, on annonça à grand bruit l’intention de le faire. Le bandit n’a bien sûr pas attendu les gendarmes ! Comment ne pas en retirer l’impression que le pétard qui a éclaté à Goma a été allumé volontairement et en connaissance de cause par le pouvoir, en vue, précisément, de créer la psychose d’urgence nationale dont il s’efforce, maintenant de profiter.
Les tragiques événements de l’Est servent à sonner l’appel au grand rassemblement patriotique autour du drapeau. Le pouvoir compte visiblement obtenir ainsi, à la faveur d’un sentiment d’urgence, un soutien qu’il ne peut tirer d’une légitimité démocratique qui lui manque.
La situation quant à ce « dialogue national » annoncé dans le discours de Nouvel An de JKK reste toujours aussi floue. Il est manifeste que des expressions sonores comme « cohésion nationale » ou « respect de l’ordre constitutionnel » signifient en réalité « reconnaissance du pouvoir établi » et « acceptation des ‘résultats électoraux’ de 2011 ».
Il y a en RDC une crise liée, non aux institutions, mais à ceux qui en occupent les postes à responsabilité. Et cela, tout simplement, parce que la Constitution repose sur l’idée que lesdits postes auront des titulaires désignés par des élections honnêtes, et qu’elles ne l’ont pas été. Mais précisément, dans le vocabulaire de la Majorité, « pas de crise institutionnelle » veut dire « pas de remise en question de la mascarade électorale ».
Un « dialogue » qui ne se baserait pas sur l’acceptation de la réalité, à savoir que les élections de 2011 ont été NULLES, qu’il n’y aura JAMAIS de résultats électoraux acceptable sans recensement national et sans une CENI dépolitisée ne sera jamais qu’un achat à grand spectacle, par la distribution de postes lucratifs, de complices supplémentaires pour ce coup d’état dont le principal ressort consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli.
Les distorsions du langage ne sont cependant pas le privilège du camp gouvernemental. Si celui-ci parle de « l’ordre institutionnel » ou « constitutionnel » pour défendre ses postes usurpés, pour une partie de l’Opposition « vérité des urnes » se prononce « Tshisekedi président » alors que RIEN ne peut sortir d’une élection NULLE. Proclamer la victoire d’un candidat, quel qu’il soit, c’est tenter le même coup de force que l’on reproche à JKK, à ceci près que, ne disposant pas comme lui de la force, on ne tombe pas dans le crime, mais dans le ridicule.
Une autre partie de l’opposition acceptera sans doute un « replâtrage » par application de la « Loi de l’Entrecôte ». L’obstination des uns et la vénalité des autres empêcheront une remise en question fondamentale des « élections à corps électoral inconnu » et permettront une soi-disant « concertation » qui n’aboutira qu’à un statu quo, c'est-à-dire au maintien de la même situation pour les élections de 2016. NdlR)
On ne peut que constater que cela fait merveilleusement le jeu du pouvoir. C’est peu après les élections, alors que les commentaires négatifs tombaient de partout, que JKK a brusquement décidé un retournement des alliances. De fin 2008 à fin 2011, la thèse officielle était que le Rwanda était un allié, que tous les ennuis venaient du FDLR et que Ntaganda était indispensable à la paix. Subitement, le Rwanda devenait un ennemi et il fallait arrêter Bosco Ntaganda. Cela prenait dans le sens du poil l’opinion congolaise et la communauté internationale. Mais il ne pouvait échapper à personne que cela allait rallumer la guerre, d’autant lus qu’au lieu d’arrêter Ntaganda par surprise, on annonça à grand bruit l’intention de le faire. Le bandit n’a bien sûr pas attendu les gendarmes ! Comment ne pas en retirer l’impression que le pétard qui a éclaté à Goma a été allumé volontairement et en connaissance de cause par le pouvoir, en vue, précisément, de créer la psychose d’urgence nationale dont il s’efforce, maintenant de profiter.
Les tragiques événements de l’Est servent à sonner l’appel au grand rassemblement patriotique autour du drapeau. Le pouvoir compte visiblement obtenir ainsi, à la faveur d’un sentiment d’urgence, un soutien qu’il ne peut tirer d’une légitimité démocratique qui lui manque.
La situation quant à ce « dialogue national » annoncé dans le discours de Nouvel An de JKK reste toujours aussi floue. Il est manifeste que des expressions sonores comme « cohésion nationale » ou « respect de l’ordre constitutionnel » signifient en réalité « reconnaissance du pouvoir établi » et « acceptation des ‘résultats électoraux’ de 2011 ».
Il y a en RDC une crise liée, non aux institutions, mais à ceux qui en occupent les postes à responsabilité. Et cela, tout simplement, parce que la Constitution repose sur l’idée que lesdits postes auront des titulaires désignés par des élections honnêtes, et qu’elles ne l’ont pas été. Mais précisément, dans le vocabulaire de la Majorité, « pas de crise institutionnelle » veut dire « pas de remise en question de la mascarade électorale ».
Un « dialogue » qui ne se baserait pas sur l’acceptation de la réalité, à savoir que les élections de 2011 ont été NULLES, qu’il n’y aura JAMAIS de résultats électoraux acceptable sans recensement national et sans une CENI dépolitisée ne sera jamais qu’un achat à grand spectacle, par la distribution de postes lucratifs, de complices supplémentaires pour ce coup d’état dont le principal ressort consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli.
Les distorsions du langage ne sont cependant pas le privilège du camp gouvernemental. Si celui-ci parle de « l’ordre institutionnel » ou « constitutionnel » pour défendre ses postes usurpés, pour une partie de l’Opposition « vérité des urnes » se prononce « Tshisekedi président » alors que RIEN ne peut sortir d’une élection NULLE. Proclamer la victoire d’un candidat, quel qu’il soit, c’est tenter le même coup de force que l’on reproche à JKK, à ceci près que, ne disposant pas comme lui de la force, on ne tombe pas dans le crime, mais dans le ridicule.
Une autre partie de l’opposition acceptera sans doute un « replâtrage » par application de la « Loi de l’Entrecôte ». L’obstination des uns et la vénalité des autres empêcheront une remise en question fondamentale des « élections à corps électoral inconnu » et permettront une soi-disant « concertation » qui n’aboutira qu’à un statu quo, c'est-à-dire au maintien de la même situation pour les élections de 2016. NdlR)
© CongoForum, le lundi 18 février 2013