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22/02/13/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE VENDREDI (CongoForum)


22/02/13/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE VENDREDI (CongoForum)
Tous les journaux parus ce vendredi sont revenus, avec de plus amples détails, sur les deux grands sujets politiques de l’heure : la signature de l’accord-cadre ce dimanche à Addis Abeba et le dialogue national toujours en gestation.  
Accord-cadre
Depuis la prise de Goma par les rebelles du M23, l’ONU cherche une nouvelle stratégie en RDC et les moyens d’établir une paix durable dans la région des Kivus. Dans le rapport présenté ce vendredi au Conseil de sécurité, le secrétaire général Ban Ki-moon confirme que le M23 a bien bénéficié de soutiens extérieurs, mais il évite d’accuser nommément le Rwanda ou l’Ouganda, comme l’ont déjà fait ses experts. Ce fait, qui déplaît beaucoup en RDC, RFI l’explique par le fait que « L’ONU a besoin de la collaboration de Kigali et de Kampala ».

Radio Okapi La plate-forme de l’opposition Forces acquises au changement (Fac) dit attendre de l’accord de paix qui sera signé sur l’Est de la RDC « une solution durable » à la crise sécuritaire qui sévit dans cette partie du pays. Cet accord proposé par les Nations unies doit être signé le 24 février prochain à Addis Abeba par onze chefs d’Etat des Grands lacs et de l’Afrique australe.
La Prospérité titre « Accord-cadre: Kinshasa coincé, Kigali ménagé ! ».       
Ce journal estime que l’accord qui sera signé dimanche 24 février à Addis Abeba sur la crise dans l’est de la RDC ménage Kigali. En effet, cet accord oblige Kinshasa à procéder à une démocratisation et à une réconciliation, ce qui est une bonne chose d’ailleurs, d’après La Prospérité.  Et, pourtant, le quotidien fait remarquer que les voisins de la RDC, à commencer par le Rwanda, n’ont pas instauré la démocratie dans leur système politique. « Bien plus, il n’a jamais été question de réconciliation entre Tutsi et Hutu après le génocide de 1994. Au contraire, le régime autocratique et mono-ethnique de Kigali, depuis lors, est hanté par l’esprit de vengeance contre les Hutu, pourchassant l’ombre des interahamwe et autres FDLR », écrit La Prospérité. Le ménagement de Kigali ne s’arrête pas là. La Prospérité ajoute que l’Accord interdit à Kigali tout soutien aux groupes armés opérant à Kinshasa, sans enjoindre le pays de Kagamé à démocratiser son espace politique, constate le journal. Dans son dernier rapport sur la situation à l’Est de la RDC qu’il présente ce vendredi 22 février devant le Conseil de sécurité, le Secrétaire Général de l’Onu reconnaît clairement que le M23 a bénéficié d’un appui extérieur dans la prise de la ville de Goma, sans nommément citer le Rwanda. Alors que le rapport d’experts du panel de l’Onu, preuve à l’appui, avait déjà indexé Kigali et Kampala d’être les principaux soutiens au M23, rappelle le quotidien. La Prospérité confirme donc que l’accord-cadre sera signé. Mais il va falloir que Kinshasa, dans la phase de sa mise en application, ouvre l’œil et le bon, pour ne pas être cet éternel maillon faible sur qui on jette tous les péchés du monde dans tout ce qui arrive dans la région des Grands Lacs.
Le Potentiel, sous le titre: « Accord-cadre pour la pacification de l’Est du pays : l’Opposition préoccupée… » annonce également  que les acteurs de l’Opposition politique regroupés au sein des Forces acquises au changement invitent toutes les forces politiques et sociales ainsi que la diaspora à demeurer vigilantes aux termes et à l’exécution de l’accord-cadre pour la pacification de l’Est de la RDC. Mais il précise que cela se fait « dans la crainte d’une démarche internationale sous-tendant la balkanisation du pays ». Dans une déclaration faite à la presse jeudi 21 février à Kinshasa, les acteurs de l’Opposition regroupés au sein des Forces acquises au changement (Fac), sous la modération de Jean-Pierre Lisanga Bonganga, ont invité toutes les forces politiques et sociales ainsi que la diaspora à demeurer vigilantes aux termes et à l’exécution de cet accord-cadre. L’accord tel qu’il est prévu déplait aux acteurs de l’Opposition, du fait qu’il n’insiste pas sur la démocratie chez les voisins de l’Est de la RDC.
 Le Palmarès annonce « Dévoilant leur véritable plan devant le congrès américain : les experts de l’Onu trahissent aussi la Rdc ! ». 
Sans froid aux yeux, le Chef des Experts de l’Onu ayant travaillé sur la Rdc invite ce pays à céder une partie de son territoire au Rwanda au nom de la paix, écrit ce quotidien. Chose pour le moins étrange, poursuit-il, l’accord-cadre reprend dans ses clauses la vision de ce traître.
Politique internationale     

 
Le Potentiel titre « Nouvelle approche des affaires : la Chine inspire la politique africaine des Etats-Unis »         
Le tout frais secrétaire d’Etat américain, John Kerry, annonce une nouvelle stratégie américaine par rapport au continent noir. S’exprimant face à la presse, l’ancien sénateur de Massachussetts a eu ces mots sur la santé économique du continent noir. Pour lui, le seul continent à forte croissance en ce moment reste l’Afrique. Il a ainsi invité ses compatriotes à investir massivement sur le continent. « Les Chinois l’ont compris», a lâché le nouveau secrétaire d’Etat.
En séjour à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, l’ambassadeur britannique en RDC, Neil Wigan, a soutenu, jeudi 21 février, l’idée de placer des drones de surveillance sur les frontières de la RDC, du Rwanda et de l’Ouganda. Pour le diplomate britannique, il s’agit d’appareils destinés à la surveillance des frontières communes et non des drones qu’on utilise en temps de guerre.

Beaucoup de maux bloquent à ce jour le fonctionnement optimal de la diplomatie congolaise, condamnant la Rdc d’être inaudible dans le concert des nations. Conscient de la situation, le Gouvernement est déterminé à fermer bon nombre de missions diplomatiques pour donner priorité à celles des cinq pays membres du Conseil de sécurité (Paris, Washington, Londres, Moscou et Pékin). A cette liste, il faut ajouter Genève, Addis-Abeba et New York qui est le siège des Nations Unies, ainsi que Pretoria. 
L'Avenir 
annonce donc « Affaires étrangères et coopération internationale : bientôt dix-huit missions diplomatiques congolaises fermées».      
Cette décision est conforme aux recommandations de la 11è conférence diplomatique de 2010 et le programme d’action du Gouvernement qui s’était fixé comme objectifs de trouver une solution efficace et programmé pour mettre fin à ce cercle vicieux. Il est apparu que la RDC est membre dans près de 166 Organisations Internationales avec une enveloppe lourde d’arriérés de cotisation à payer.
 « Dialogue national »
RFI annonce qu’à Kinshasa, la classe politique continue de préparer activement le dialogue national, très attendu... Chaque parti avance ses propositions. La dernière en date est celle de l’UFC, le parti du président du sénat Kengo Wa Dondo. Parmi les différentes contributions au dialogue, celle du parti de Kengo Wa Dondo , le président du Sénat, est des plus précises. Elle fixe le nombre de participants à 218, majorité et opposition à égalité, toutes les régions représentées, plus les groupes armés, la société civile et la diaspora. Le texte complet est disponible sur CF à http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=2&newsid=192396&Actualiteit=selected

Des articles de presse donnent à penser que certains de ces contacts se passent  furtivement, avec des airs de conspirateurs, ou prennent carrément des allure de cache-cache. Voyez plutôt ! 
« L’insondable Aubin Minaku Ndjalandjoko aperçu chez Monsengwo. Il serait porteur d’un message du président Joseph Kabila », telle est la manchette de L’Avenir     
Selon quelques badauds rencontrés sur l’avenue de l’Université, explique le journal, l’honorable Aubin Minaku Ndjalandjoko, président de l’Assemblée nationale a été aperçu au niveau du Centre catholique Lindonge, siège de l’Archidiocèse de Kinshasa. D’autres ont même affirmé qu’effectivement, il doit avoir rencontré le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya. Mais qu’est-ce qu’ils se seraient dits ? Le mystère demeure, d’autant que les deux personnalités n’ont fait aucune déclaration à la presse.  

Pour le voyage de Tshisekedi en Afrique du Sud, c’est encore ls croquignolet, en ce sens que les journaux continuent à se contredire allègrement.    
« Le voyage de Tshisekedi en Afrique du Sud (est) plutôt médical que diplomatique », d’après le quotidien CongoNews. La nouvelle du voyage d’Etienne Tshisekedi n’était connue de personne, surtout pas de son entourage politique, même pas du secrétaire général de l’Udps, Bruno Mavungu, jusqu’à quelques heures du voyage de son président en Afrique du Sud.        
Mais 
La Prospérité annonce que le Président national de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Etienne Tshisekedi wa Mulumba, s’est adressé hier jeudi, 21 février 2013, aux Députés Sud africains à Tswalu, une cité politico-administrative, en Afrique du Sud. Selon les sources crédibles, sa communication est centrée sur le thème principal : « le rôle des armées africaines et l’ère de la démocratie ».
Forum des As écrit : « Cohésion Nationale : Étienne Tshisekedi interpellé ! ».         
Il annonce qu’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, le leader de l’UDPS, est intervenu jeudi 21 février en Afrique du Sud au forum dont le thème est le rôle des armées africaines et l’ère de la démocratie. L’homme a quitté la RDC à un moment critique où ce pays fait face à une nouvelle menace de partition, toujours par l’Est, avec la guerre du M23, remarque le journal. Dans la recherche de la cohésion nationale, le Président Joseph Kabila a lancé l’idée d’un dialogue national au cours duquel les Congolais de toutes parts se retrouveraient pour réfléchir sur les raisons profondes de ces crises militaro-politiques à répétition dans l’Est de leur pays et surtout trouver des pistes d’une paix durable, explique le quotidien. Pourtant, indique Forum des As , Tshisekedi wa Mulumba ignore ce dialogue et ne veut même pas en entendre parler estimant que si dialogue il y a, c’est uniquement pour débattre d’un seul point qui est « la vérité des urnes ». une allusion aux revendications d’Etienne Tshisekedi qui se considère toujours comme le vainqueur de la présidentielle de novembre 2011.     
« Cette position tranchée indique-t-elle que l’UDPS sera parmi les absents à ce rendez-vous ? », s’interroge ce journal. Pas forcément, répond le tabloïd, car la politique est l’art des concessions qui fait que les uns et les autres finissent toujours par mettre de l’eau dans leur vin pour arriver à des convergences. C’est là qu’Etienne Tshisekedi est interpellé pour arrondir les angles dans sa perception du dialogue national, avec tout ce qu’il détient comme expérience politique, il est un baobab vivant. Dans certains milieux, on s’imagine mal un tel forum national boycotté par Tshisekedi, conclut Forum des As.
Ce qui sera sans aucun doute le problème crucial du « dialogue », c’est le manque de légitimité d’un pouvoir issu d’élections sans nulle crédibilité. Il faut rappeler que les élections du 28/11/11 ont été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli.         
Le pouvoir en place a déjà donné des signes évidents de sa volonté d’abuser de sa prépondérance. Il est manifeste que des expressions sonores comme « cohésion nationale » ou « respect de l’ordre constitutionnel » signifient en réalité « reconnaissance du pouvoir établi » et « acceptation des ‘résultats électoraux’ de 2011 ».          
Il y a en RDC une crise liée, non aux institutions, mais à ceux qui en occupent les postes à responsabilité. Et cela, tout simplement, parce que la Constitution repose sur l’idée que lesdits postes auront des titulaires désignés par des élections honnêtes, et qu’elles ne l’ont pas été. Mais précisément, dans le vocabulaire de la Majorité, « pas de crise institutionnelle » veut dire « pas de remise en question de la mascarade électorale ».         
Un « dialogue » qui ne se baserait pas sur l’acceptation de la réalité, à savoir que les élections de 2011 ont été NULLES, qu’il n’y aura JAMAIS de résultats électoraux acceptable sans recensement national et sans une CENI dépolitisée ne sera jamais qu’un achat à grand spectacle, par la distribution de postes lucratifs, de complices supplémentaires pour ce coup d’état dont le principal ressort consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli.          
Les distorsions du langage ne sont cependant pas le privilège du camp gouvernemental. Si celui-ci parle de « l’ordre institutionnel » ou « constitutionnel » pour défendre ses postes usurpés, pour une partie de l’Opposition « vérité des urnes » se prononce « Tshisekedi président » alors que RIEN ne peut sortir d’une  élection NULLE. Proclamer la victoire d’un candidat, quel qu’il soit, c’est tenter le même coup de force que l’on reproche à JKK, à ceci près que, ne disposant pas comme lui de la force, on ne tombe pas dans le crime, mais dans le ridicule.         
Une autre partie de l’opposition acceptera sans doute un « replâtrage » par application de la « Loi de l’Entrecôte ».  L’obstination des uns et la vénalité des autres empêcheront une remise en question fondamentale des « élections à corps électoral inconnu » et permettront une soi-disant « concertation » qui n’aboutira qu’à un statu quo, c'est-à-dire au maintien de la même situation  pour les élections de 2016.
Aboutir à ce résultat déplorable mais désiré suppose néanmoins que le « dialogue » s’organise, que des responsabilité soient distribuées et réparties, etc… Le but étant de n’arriver nulle part, le chaos et la cacophonie seront de mise, mais il s’agit aussi de canaliser ce chaos de manière qu’il n’ait pas la moindre chance d’être rattrapé par la réalité. C’est bien parti !
Divers 

Le Phare 
titre « Commission régionale des pêches du Golf de Guinée : la 8ème session se tient à Kinshasa ce samedi »       
La Commission régionale des Pêches du Golfe de Guinée (Corep) est un organe technique de la Commission économique des pays de l’Afrique centrale (CEEAC). Sont attendus à ces assises, les ministres de l’Agriculture et de la Pêche de l’Angola, du Cameroun, de Sao Tome et Principe, du Congo-Brazza, de la Guinée Equatoriale, du Gabon et de la Rdc.
Des organisations de défense des droits de l’homme plaident, d’après Radio Okapi, pour une meilleure utilisation des recettes générées par l’exploitation du pétrole en RDC. Au cours d’un atelier organisé, jeudi 21 février à Kinshasa, elles ont plaidé pour que les populations habitant les villages environnant les sites d’exploitation du pétrole profitent « réellement de la manne pétrolière ». Elles ont également exigé aux entreprises pétrolières de prendre en compte le respect de l’écosystème.

 Egalement d’après Radio Okapi, les députés nationaux élus de l’Ituri (Province Orientale) invitent le gouvernement à travailler avec les autorités locales et la Monusco pour mettre fin à l’insécurité qui règne dans ce district, en proie aux attaques des groupes armés. Des sources de la société civile affirment enregistrer régulièrement des attaques des hommes armés dans la cité de Bunia.

Les agents et fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de la Francophonie de la RD Congo, en grève depuis le début de la semaine à Kinshasa, ont renouvelé leur exigence relative au limogeage de la secrétaire générale ad intérim Apolline Musengeshi « pour incompétence managériale ». (Le Potentiel)

RFI annonce que  le capitaine Désiré Kobo Lissanbo, arrêté le 11 février dernier, à Kinshasa serait détenu à l'Etat major des renseignements militaires. Un lieu soumis à un régime d'interdiction de visite aux personnes détenues. (…) Pour le Directeur exécutif Rostin Manketa de la « Voix des sans voix », l'arrestation du capitaine Lissanbo n'est pas un cas isolé. De fait selon Rostin Manketa de nombreux militaires originaires comme lui de la province de l'équateur sont régulièrement arrêtés...


© CongoForum, le vendredi 22 février 2013

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