Dans une déclaration de 5 pages publiée le 1er mai 2018, intitulée « DECLARATION DES PARTICIPANTS ET MEMBRES DU COMITE LAIC DE COORDINATION EN CONGRES », le CLC, Comité Laïc de Coordination avertit la CENI pour qu’il n'y ait ni report des élections ni une parodie électorale.
Elargi aux délégués des six provinces ecclésiastiques que compte la ROC, le comité Laic de Coordination s’est réuni en congrès le 30 avril et le 1er mai 2018.
Après :
- S’être incliné devant la mémoire des victimes du régime suite aux dernières manifestations du CLC,
- Rendu gloire au Dieu créateur pour « l’héritage si beau et grand pays au cœur de l'Afrique, qu’est la République Démocratique du Congo, »
- Avoir salué « le courage et le patriotisme des prêtres, des pasteurs, des religieux et religieuses, des chrétiens catholiques et protestants, des musulmans, des membres des mouvements citoyens, tous les Congolais »
- Renouvelé tout son soutien « à Son Eminence, le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya et à l'ensemble des Archevêques et Evêques de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), »
- Salué les multiples initiatives prises par la communauté internationale
Le CLC a relevé cependant, « qu'en dépit de la publication du calendrier électoral par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), de la promulgation de la loi électorale modifiée, de la clôture des opérations d'enrôlement des électeurs et de l'adoption en cours de la loi portant répartition des sièges aux élections législatives, provinciales, municipales et locales, les sacrifices du Peuple congolais et les efforts de la communauté internationale n'ont pas encore donné les résultats escomptés »
Le CLC a fait le constat selon lequel, « cinquante-trois jours -après -le 10 mars, la date d'annonce de notre trêve au Secrétaire Général des Nations-Unies, à huit mois des élections programmées au 23 décembre 2018, »
- Il y a « incertitude du calendrier électoral, »
- Il y a « absence de mesures de décrispation politique »
- Il y a partialité de la CENI,
- Instrumentalisation de la Cour Constitutionnelle :
Le CLC est arrivé aux conclusions selon lesquelles il y avait conspiration contre la Nation sous les deux scénarii :
« *soit le gouvernement et la CENI repoussent les échéances électorales à de nouvelles dates hypothétiques, en prenant prétexte des difficultés opérationnelles et logistiques, manipulant une fois de plus l'opinion nationale et internationale;
*soit que ces deux organes conduisent le pays aux élections sans mesures préalables de décrispation politique, ni de garantie de transparence et de crédibilité, la Cour Constitutionnelle étant d'avance programmée pour statuer sur les litiges électoraux suivant les injonctions qui lui seront données.
Pour le CLC, cela est inacceptable.
Le CLC a par conséquent décidé à partir de « la date d'aujourd'hui, 1er mai 2018, le démarrage des préparatifs des actions pacifiques d'envergure, • de protestation et de revendication, sur l'ensemble du territoire national.
Le CLC demande enfin « au peuple congolais de se mobiliser, dans l'unité, à travers toutes les provinces : villes, villages, quartiers, avenues et rues. »
Ci-dessous l’intégralité de la déclaration du CLC.
Bruxelles, le 1er mai 2018
Cheik FITA