Un jeune congolais appelé Carbone Beni est actuellement détenu par la police politique de la RD Congo pour une raison : il veut l’instauration de la démocratie en RD Congo son pays, il le dit, il y croit et il s’y est engagé via le mouvement « Filimbi »..
Et apparemment, cette conviction est un crime.
Avec d’autres jeunes de sa génération, Carbone Beni était en août 2017 à Paris, avec nous qui sommes de la génération de ses parents, pour signer le manifeste du citoyen congolais dénommé « ESILI ». Manifeste dont les actions actuelles du CLC sont un prolongement, dans la voie des aspirations profondes du peuple congolais.
La génération de Carbone Beni est en droit d’avoir des convictions et de se battre pour.
Est-il interdit à nos jeunes d’avoir un idéal ? D’y croire et de se battre pour ?
Au moment où le jeune Carbone Beni est ainsi détenu, torturé et séparé de ceux qui lui sont chers, il y en a qui, il y a quelques années ; autour de feu Étienne Tshisekedi ne juraient que pour l’état de droit. Aujourd’hui, ils sont dans le camp du pouvoir. Les plus connus sont : Bruno Tshibala et Olenghankoy.
Sûrement qu'à une époque, Carbone Beni ou d'autres jeunes avaient cru en eux.
S’ils ont le courage de se regarder chaque matin dans le miroir et d’être contents d’eux-mêmes, qu’ils fassent libérer le jeune Carbone Beni qui a l’âge de nos enfants, de leurs enfants.
S’il y a des gens qui doivent être détenus en RD Congo en ce moment, ce ne sont pas des jeunes comme Carbone Beni.
Sous aucun prétexte, une nation ne peut décimer sa jeunesse, ses jeunes.
L’embastillement de Carbone Beni est une dérive.
Bruno Tshibala et Joseph Olenghankoy, faites libérer Carbone Beni.
Bruxelles, le 3 mai 2018
Cheik FITA