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Kengo et Kamerhe en train d’avoir les Kabilistes

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Préconisant chacun à sa façon l’acceptation des institutions en place
Kengo et Kamerhe en train d’avoir les Kabilistes

Les deux candidats de l’aile Sultani de l’Opposition à la présidentielle de novembre 2011 sont pour le « Dialogue national », à la différence du candidat de l’aile Fatime Etienne Tshisekedi qui le rejette catégoriquement. Ils donnent l’impression de faire en direction de la Majorité une concession majeure : la reconnaissance des Institutions Président de la République, Assemblée nationale et Gouvernement issus directement ou indirectement des élections du 28 novembre 2011. Ils utilisent une démarche suspecte : convaincre les Kabilistes qu’ils ont triché lors de ces scrutins et que la seule possibilité de leur offrir un nouveau bail qui soit exempt de contestation, c’est accepter en contrepartie le partage du pouvoir. En d’autres termes, aller à une énième Transition dont les Kengistes fixent l’échéance, tenez bien, à la réalisation totale du programme minimum ! Pourtant, tout acteur politique averti sait qu’au cours de ces 23 dernières années, le pays s’est plus enfoncé dans l’ingouvernabilité en s’installant dans le « partage équitable et équilibré du pouvoir ». Souvenons-nous de la « Transition » sous Mobutu entre 1990 et 1997. Ou encore de la « Transition 1+4 ». Les mêmes causes produisant les mêmes effets, on ne voit pas comment une nouvelle Transition, avec les mêmes acteurs, sauverait cette fois le pays…


« On ne tourne pas une page sans l’avoir lue ! », avait déclaré une fois l’un des libres penseurs de la Révolution afdlienne, Yerodia Abdoulaye Ndombasi.
La page de la « vérité des urnes » a-t-elle été entièrement lue ? La question vaut la peine d’être posée car il circule dans certaines sphères du Pouvoir la  thèse selon laquelle la défense de la victoire électorale de Joseph Kabila par les Kabilistes n’est plus de mise dès lors que la priorité pour les institutions de la République est à la cohésion nationale !
Comme par coïncidence, un regroupement nouvellement constitué dénommé « Partisans des Négociations Républicaines » (PNR) estime que la solution à la « Contestation des élections présidentielle et législative nationale de 2011 constatée par les fraudes massives et violences relevées par les observateurs tant nationaux qu’internationaux » est le fait d’« accepter au nom de la cohésion nationale la non remise en cause de la légitimité des institutions existantes ».
Cerise sur le gâteau, de la matérialisation du « programme minimum pour la nation chargé de réaliser la cohésion nationale » dépendent les futures échéances électorales puisque le regroupement est d’avis que « C’est l’exécution dudit programme qui sera le préalable incontournable des futures élections libres, démocratiques et transparentes ».
En d’autres mots, les PNR ne proposent aucun délai pour la nouvelle transition pouvant prendre cinq ou dix ans, car on voit mal le programme – minimum soit-il – produire de bons résultats dans un laps de temps inférieur.
Pour parler concrètement, ce que le « 1+4 » issu du Dialogue intercongolais n’a pas pu faire en trois ans (2003-2006), on ne voit pas comment le schéma institutionnel désormais issu du « Dialogue national » le réussirait en trois ans ou moins !
En fait, le « plan PNR » a ceci de tenant et d’alléchant qu’il semble offrir au Président Joseph Kabila un nouveau bail qui aura toutefois la faiblesse génétique de se fonder sur un accord politique que sur la volonté populaire exprimée par la voie des urnes…
C’est finalement étrange, cette propension de l’Opposition à vouloir à tout prix dire à la Majorité présidentielle et à son Autorité morale qu’elles doivent leur présence aux affaires à une tricherie électorale alors qu’elle est, elle-même, incapable de le démontrer sur base de ses propres preuves, simplement parce qu’elle renvoie continuellement l’opinion aux rapports des observateurs électoraux nationaux et internationaux.
Pourtant, ces rapports ne sont pas parole d’évangile. Ils sont attaquables. Du reste, et on ne cessera de le relever, le Centre Carter qui a pris la tête de la contestation a commencé, en date du 28 novembre 2011, par féliciter la Céni du travail abattu. Les premières prises de position de l’Union européenne (Mme Asthon en sa qualité de Haute Représentante et M. Richard Zink en sa qualité d’ambassadeur en RDC) sont aussi favorables à la Céni. Devrait-on déduire que les sources officielles de l’Union européennes auront été  moins fiables que celles des ONG ?
Déjà, la dernière prestation en date du chercheur américain Stève Hedge attribuant à Paul Kagame l’information livrée à l’Opposition congolaise selon laquelle Joseph Kabila s’apprêtait à tricher et la révélation faite par Paul Kagame en personne sur la « mission » qui lui avait été confiée par certains membres de la Communauté internationale d’organiser l’échec électoral du Raïs jettent le discrédit sur tous les rapports électoraux sujets à contestation. Au demeurant, après la guerre programmée dont le M.23 s’est offert en bras séculier, toutes les missions d’observation électorale se sont tues ; leur mission étant, comme qui dirait, accomplie…

Instrumentalisées par Kigali

L’Opposition ne peut que se frotter les mains puisque depuis le 28 novembre 2011, les Kabilistes se sont eux-mêmes installés dans le silence satisfaisant ou méprisant (au choix). Ils ont gagné, et cela suffit, pensent-ils. Aussi, se lancent-ils dans la réalisation du programme de gouvernement pour lequel le Raïs a été réélu alors que l’environnement est rendu malsain à dessein en prévision, justement, des élections.
Nous en voulons pour preuve justement la révélation de Stève Hedge dans l’interview accordée à Colette Braeckman fin janvier 2013. Chercheur américain voué aux gémonies par le Rwanda qu’il a impliqué, avec l’Ouganda, dans la création, le lancement et l’encadrement du M.23, Hedge affirme, comme dit plus haut, que c’est Kigali qui a averti l’Opposition congolaise de la tricherie électorale préparée en faveur de Joseph Kabila. Le même Kigali, poursuit-il, a préparé le soulèvement armé en cas de victoire de ce dernier.
Ainsi, l’Opposition politique et l’Opposition armée ont vraisemblablement été instrumentalisées pour contester cette victoire, et elles s’y emploient jusqu’à ce jour. Cela transpire, du reste, du plan Kamerhe et du plan Kengo.
Or, la réélection du Raïs réunissait toutes les chances de réussir non pas que du fait de l’atomisation de l’Opposition politique, mais parce que les premiers signaux de la reconstruction nationale au travers des 5 Chantiers étaient convaincants pour une bonne partie de l’opinion congolaise.
Jamais, en effet, au cours des 50 ans d’indépendance, les Congolais n’ont assisté à un déploiement aussi large que visible des moyens de reconstruction de leur pays, notamment via les contrats dits chinois ; les entreprises chinoises s’étant même chargées de construire des infrastructures financées soit par la Banque mondiale, soit par l’Union européenne.
Effectivement, en dépit de faiblesses constatées par-ci par-là, le Congo a tout de même commencé à revenir dans le concert des nationsgouvernables.
Partant, le péché de ce Congo-là aura consisté à remettre en question toute la stratégie de Paul Kagame fondée sur l’affaiblissement continu de notre pays, processus facilitant au final sa balkanisation. C’est bien la preuve que Joseph Kabila est aux jeux du Rwanda un obstacle à l’accomplissement de la mission qui lui est confiée par ses commanditaires.

Portion congrue pour les Kabilistes

Or, il est établi que l’un des stratagèmes pour y parvenir est la transition. L’expérience de ces 23 dernières années montre que le pays assiste au dérèglement des paramètres de bonne gouvernance en période de transition caractérisée par le gouvernement d’union nationale.
Et que préconisent les PNR dans le plan Kengo ? Dans l’Axe 1 portant sur « La crise de légitimité des institutions », quatre constats sont soulignés avec quatre solutions. La 3ème solution est « Faire participer au pouvoir certains leaderships politiques suffisamment représentatifs exclus de la gestion de la chose publique ». Pourtant, le 3ème constat auquel cette solution est censée s’appliquer est « Silence inconstitutionnel de l’autorité compétente chargée de la promulgation de la loi portant organisation et fonctionnement de la Cour constitutionnelle déjà votée par les deux chambres du Parlement » !
Comme on le voit, la préoccupation majeure par rapport à la crise de légitimité n’est rien d’autre que le (re) positionnement escompté de la énième Transition.
Si faute il y a – et puisque faute il y a – elle est le fait de ceux des Kabilistes qui ont délibérément tourné la page des élections sans l’avoir lue, c’est-à-dire sans avoir débattu de la fameuse « vérité des urnes ».
Le 10 janvier 2013, la sonnette d’alarme a été tirée dans article pré-intitulé « Vérité des urnes selon l’Opposition et le M.23 » et intitulé « Les Kabilistes ont-ils lâché Kabila » via le chapeau que voici : Ni au Pprd, ni à la Mp, il n’est enregistré jusqu’à ce jour une réaction corrective  proportionnelle à l’action mensongère de l’Opposition politique, à propos de la thèse de la fraude électorale qui aurait été planifiée en faveur du candidat n°3 lors du scrutin présidentiel du 28 novembre 2011. On constate plutôt qu’à tout bout de champ, des boutefeux comme Roger Lumbala, Eugène Diomi Ndongala, Jean-Pierre Lisanga Bonganga et autres Martin Fayulu, rejoints par les opportunistes du M.23, se permettent d’attaquer bassement Joseph Kabila qu’ils accusent d’avoir perpétré hold up électoral au détriment d’Etienne Tshisekedi. C’est à se demander où sont-ils passés, ces érudits de la Famille politique du Président de la République prompts à se tirer dessus pour des maroquins alors que l’opinion a besoin de clarification. La « démobilisation silencieuse » des dirigeants du Pprd et de la Mp seraient-elle à mettre sur le compte du « dialogue intercongolais bis » escompté de l’aventure du M.23 ou de la cohésion nationale prônée par le Chef de l’Etat ? Tout est possible quand on sait que tout bon politicien a deux fers au feu…
Lorsque, dans certaines sphères kabilistes, on insinue que la défense de la victoire électorale de Joseph Kabila n’est plus de mise dès lors que la priorité pour les institutions de la République est à la cohésion nationale, la conséquence logique est qu’au nom justement de cette cohésion, les Kabilistes vont se présenter en « coupables de fraude électorale » alors que les vrais coupables sont les Opposants instrumentalisés par Paul Kagame.
            Au moment du partage du pouvoir, ils se rendront compte de la proportion congrue qui leur sera réservée puisque l’aile Sultani – toute heureuse de l’option du boycott préconisée par l’aile Fatima - s’offrira le gros lot...

Omer Nsongo die Lema

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