ENVOYER
A propos de notre article « Matata Ponyo invite les Kimbanguistes à la réconciliation »
Monsieur le Directeur de publication,
Après avoir lu attentivement votre article intitulé : « Matata Ponyo invite les Kimbanguiste à la réconciliation » paru dans l’édition n° 5759 du lundi 25 février 2013 sous la plume de Florent N’Lunda N’Silu, l’Eglise Kimbanguiste veut, par la présente, user, conformément à la loi qui régit l’exercice de la liberté de la presse en RD Congo, de son droit de réponse pour recadrer cette question. Il s’agit de repréciser un certain nombre de vérités fondamentales auxquelles tient l’Eglise de Jésus-Christ sur la Terre par Son Envoyé Spécial Simon Kimbangu.
D’entrée de jeu, l’Eglise tient à rappeler que la lettre dont il est question dans cet article est un avis du Premier ministre à une correspondance que l’Eglise a adressée à la ministre de la Justice, pour lui demander que soit continuée l’application des arrêtés 204 et 205/ CAB/ MIN/J/2009 du 4 décembre 2009 pris par son prédécesseur en l’occurrence le professeur Luzolo Bamb, et qui avaient été débattus en Conseil des ministres présidé par le chef de l’Etat. Et à ce sujet, le ministre de la Justice de l’époque qui suivait de très près le dossier de l’Eglise kimbanguiste avait reçu du chef de l’Etat des instructions précises en la matière. Plus dix ans après, étant donné que la confusion persiste, l’Eglise ne demande pas mieux que l’application de ces arrêtés qui sonneraient la fin de la récréation.
L’Eglise est convaincue que l’actuel Premier ministre, qui n’était que l’ampliateur de sa correspondance, n’avait pas qualité de répondre à une lettre qui était adressée au ministre de la Justice. C’est dire que l’Eglise est donc surprise de voir que c’est le Premier ministre qui prend le devant, allant jusqu’à bloquer l’action de son ministre de la Justice.
Par ce motif, l’Eglise s’inscrit en faux contre cette démarche du Premier ministre qui invite les Kimbanguistes à la réconciliation. Terme qu’elle juge d’ailleurs inapproprié pour le cas de la dissidence de Monkoto 87. Car, de l’avis de l’Eglise, la réconciliation est un raccommodement entre personnes, c’est la remise en accord des personnes brouillées. Or, dans le cas précis, les dissidents de Monkoto ne se sont brouillés avec personne ; si ce n’est avec leur Dieu auquel ils désobéissent jusqu’à ce jour. Et comme on ne se réconcilie jamais avec son Dieu et qu’on lui est soumis ; c’est la réintégration qui est la procédure appropriée dans le domaine spirituel, car le problème des dissidents n’a nullement un caractère familial, sentimental ou social.
Cette position, l’Eglise l’a encore réaffirmée le jeudi 14 février 2013 lors d’un point de presse tenu dans l’Amphithéâtre Mama Muilu du Centre d’accueil et des conférences de Kinshasa (CACK) ; point de presse au cours duquel l’Eglise Kimbanguiste a clairement démontré qu’il n’a jamais existe un problème de réconciliation, mais celui de la réintégration d’un groupe de fidèles qui a volontairement quitté l’Eglise pour se retirer au 87 de l’avenue Monkoto dans la commune de Ngiri-Ngiri.
Face à ce groupe, la position de l’Eglise est irrevocable. Cette réintégration doit se faire suivant la procédure édictée par l’Eglise pour tout fidèle entré en dissidence et qui décide de revenir à la maison. La procédure est la suivant : l’intéressé doit écrire au pasteur de sa paroisse, il doit déclarer qu’il n’y a un seul chef spirituel et représentant légal ; il doit s’engager à respecter les statuts, les règlements et les résolutions de l’Eglise kimbanguiste. A la réintégration, on redevient un simple chrétien, quels qu’en aient été ses titres précédents ; il est soumis à une période d’observation de dix ans (10 ans) avant d’accéder à des fonctions ecclésiastiques de peur qu’il ne retombe dans la rébellion. Pour les anciens responsables, les meneurs, ils doivent s’engager par écrit qu’ils ne retomberont plus dans les mêmes erreurs ; et leur réintégration est organisée pendant les trois grandes fêtes de l’année, à savoir le 6 avril, le 8 juillet et le 12 octobre.
Quant à l’implication du chef de l’Etat dans le dossier, c’est une initiation louable si elle vient du président de la République lui-même. L’Eglise Kimbanguiste qui est non violente ne saurait repousser une initiative du chef de l’Etat qui est le père de tous les Congolais. Mais l’Eglise ne veut pas cautionner une initiative qui vise à forcer la main de l’autorité politique pour l’impliquer dans les affaires de l’Eglise qui, du reste, est une structure bien organisée.
Procéder autrement, c’est se mettre en porte-à-faux avec la volonté de l’Eglise, avec sa demande : l’application des arrêtés 204 et 205 du 4 décembre 2009 pour mettre définitivement un terme au problème de la dissidence.
Encore une fois, l’Eglise Kimbanguiste ne veut pas que l’autorité politique soit mêlée à cette affaire qui concerne l’Eglise et croit fermement que le Premier ministre n’a pas eu le temps matériel de réunir tous les éléments du dossier pour décider en âme et conscience. Maintenant toute la lumière est faite sur cette affaire, l’Eglise lui demande d’examiner le dossier dans l’intérêt de l’Eglise Kimbanguiste.
Révérend Blaise Muya Mayoyi Musangu
Directeur Général de la Radiotélévision Kimbanguiste (Ratelki)
Monsieur le Directeur de publication,
Après avoir lu attentivement votre article intitulé : « Matata Ponyo invite les Kimbanguiste à la réconciliation » paru dans l’édition n° 5759 du lundi 25 février 2013 sous la plume de Florent N’Lunda N’Silu, l’Eglise Kimbanguiste veut, par la présente, user, conformément à la loi qui régit l’exercice de la liberté de la presse en RD Congo, de son droit de réponse pour recadrer cette question. Il s’agit de repréciser un certain nombre de vérités fondamentales auxquelles tient l’Eglise de Jésus-Christ sur la Terre par Son Envoyé Spécial Simon Kimbangu.
D’entrée de jeu, l’Eglise tient à rappeler que la lettre dont il est question dans cet article est un avis du Premier ministre à une correspondance que l’Eglise a adressée à la ministre de la Justice, pour lui demander que soit continuée l’application des arrêtés 204 et 205/ CAB/ MIN/J/2009 du 4 décembre 2009 pris par son prédécesseur en l’occurrence le professeur Luzolo Bamb, et qui avaient été débattus en Conseil des ministres présidé par le chef de l’Etat. Et à ce sujet, le ministre de la Justice de l’époque qui suivait de très près le dossier de l’Eglise kimbanguiste avait reçu du chef de l’Etat des instructions précises en la matière. Plus dix ans après, étant donné que la confusion persiste, l’Eglise ne demande pas mieux que l’application de ces arrêtés qui sonneraient la fin de la récréation.
L’Eglise est convaincue que l’actuel Premier ministre, qui n’était que l’ampliateur de sa correspondance, n’avait pas qualité de répondre à une lettre qui était adressée au ministre de la Justice. C’est dire que l’Eglise est donc surprise de voir que c’est le Premier ministre qui prend le devant, allant jusqu’à bloquer l’action de son ministre de la Justice.
Par ce motif, l’Eglise s’inscrit en faux contre cette démarche du Premier ministre qui invite les Kimbanguistes à la réconciliation. Terme qu’elle juge d’ailleurs inapproprié pour le cas de la dissidence de Monkoto 87. Car, de l’avis de l’Eglise, la réconciliation est un raccommodement entre personnes, c’est la remise en accord des personnes brouillées. Or, dans le cas précis, les dissidents de Monkoto ne se sont brouillés avec personne ; si ce n’est avec leur Dieu auquel ils désobéissent jusqu’à ce jour. Et comme on ne se réconcilie jamais avec son Dieu et qu’on lui est soumis ; c’est la réintégration qui est la procédure appropriée dans le domaine spirituel, car le problème des dissidents n’a nullement un caractère familial, sentimental ou social.
Cette position, l’Eglise l’a encore réaffirmée le jeudi 14 février 2013 lors d’un point de presse tenu dans l’Amphithéâtre Mama Muilu du Centre d’accueil et des conférences de Kinshasa (CACK) ; point de presse au cours duquel l’Eglise Kimbanguiste a clairement démontré qu’il n’a jamais existe un problème de réconciliation, mais celui de la réintégration d’un groupe de fidèles qui a volontairement quitté l’Eglise pour se retirer au 87 de l’avenue Monkoto dans la commune de Ngiri-Ngiri.
Face à ce groupe, la position de l’Eglise est irrevocable. Cette réintégration doit se faire suivant la procédure édictée par l’Eglise pour tout fidèle entré en dissidence et qui décide de revenir à la maison. La procédure est la suivant : l’intéressé doit écrire au pasteur de sa paroisse, il doit déclarer qu’il n’y a un seul chef spirituel et représentant légal ; il doit s’engager à respecter les statuts, les règlements et les résolutions de l’Eglise kimbanguiste. A la réintégration, on redevient un simple chrétien, quels qu’en aient été ses titres précédents ; il est soumis à une période d’observation de dix ans (10 ans) avant d’accéder à des fonctions ecclésiastiques de peur qu’il ne retombe dans la rébellion. Pour les anciens responsables, les meneurs, ils doivent s’engager par écrit qu’ils ne retomberont plus dans les mêmes erreurs ; et leur réintégration est organisée pendant les trois grandes fêtes de l’année, à savoir le 6 avril, le 8 juillet et le 12 octobre.
Quant à l’implication du chef de l’Etat dans le dossier, c’est une initiation louable si elle vient du président de la République lui-même. L’Eglise Kimbanguiste qui est non violente ne saurait repousser une initiative du chef de l’Etat qui est le père de tous les Congolais. Mais l’Eglise ne veut pas cautionner une initiative qui vise à forcer la main de l’autorité politique pour l’impliquer dans les affaires de l’Eglise qui, du reste, est une structure bien organisée.
Procéder autrement, c’est se mettre en porte-à-faux avec la volonté de l’Eglise, avec sa demande : l’application des arrêtés 204 et 205 du 4 décembre 2009 pour mettre définitivement un terme au problème de la dissidence.
Encore une fois, l’Eglise Kimbanguiste ne veut pas que l’autorité politique soit mêlée à cette affaire qui concerne l’Eglise et croit fermement que le Premier ministre n’a pas eu le temps matériel de réunir tous les éléments du dossier pour décider en âme et conscience. Maintenant toute la lumière est faite sur cette affaire, l’Eglise lui demande d’examiner le dossier dans l’intérêt de l’Eglise Kimbanguiste.
Révérend Blaise Muya Mayoyi Musangu
Directeur Général de la Radiotélévision Kimbanguiste (Ratelki)