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Quand l'Avocat Jean Mbuyu L.perd son latin :la primauté du droit dans la démocratie

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06 Mars 2013
Mbuyu : «L’idée de concertation ne procède nullement des élections de 2011»
 
 
Jean Mbuyu Luyongola, ancien conseiller spécial chargé de la sécurité.
Ancien conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité, sous «Joseph Kabila», l’avocat Jean Mbuyu Luyongola, ancien défenseur des droits humains, a esestimé, mardi 5 février, dans le cadre de l’émission «Dialogue entre Congolais» de Radio Okapi, que l’idée émise par « Joseph Kabila » d’organiser des 
«concertations nationales» fait suite à l’attaque de la province du Nord Kivu par des éléments du M23 et non du fait d’une quelconque crise découlant des élections présidentielle et législatives du 28 novembre 2011. Le mémorandum adressé à "Kabila" par des évêques du Congo était au centre du débat. 
«La guerre de sémantique »

En lançant le 15 décembre dernier l’idée de mettre en place un «cadre» de 
«concertations nationales» afin de consolider la «cohésion nationale», «Joseph Kabila» a-t-il ouvert la boîte de Pandore ? Il s’observe une certaine "panique" au sein du «clan kabiliste». Cette panique s’illustre par la «guerre de sémantique» qui oppose la «mouvance présidentielle» aux représentants des forces politiques et sociales, singulièrement les «déçus du kabilisme». Concertation ou dialogue ? That’s the question! 

Dès qu’on lance le mot «dialogue», le ministre des Médias, Lambert Mende Omalanga, bondit de sa chaise, tel un taureau à la vue du chiffon rouge, pour "aboyer" : «Concertation oui, dialogue non ! ». Ancien "opposant" au régime de Mobutu, Mende semble voir dans le vocable «dialogue» le spectre d’une nouvelle conférence nationale souveraine ou du Dialogue inter-congolais. Dieu seul sait les vérités qui furent dites dans ces assemblées. «Kabilâtre» devant l’Eternel, l’avocat Jean Mbuyu, ne dit pas autre chose.

Lors de l’émission précitée à laquelle participaient également Delly Sesanga et l’abbé Félicien Mwanama, 2ème secrétaire général de la Cenco (Conférence des évêques du Congo), Jean Mbuyu Luyongola s’est débattu comme un diablotin dans un bénitier pour faire triompher la conception kabiliste des discussions à venir. Pour l’essentiel, on retiendra ces mots : «L’idée de la tenue des concertations nationales ne découle pas de la crise électorale. Elle fait suite à l’attaque de la province du Nord Kivu par le M23». «Il faut faire la distinction entre les crises récurrentes qui datent de l’indépendance du Congo et la crise ponctuelle née après l’attaque de Goma», a-t-il ajouté en soulignant qu’il y a un «problème précis de cohésion» à la suite de la situation sécuritaire à l’Est. Comme pour défendre les privilèges acquis par sa famille politique, Mbuyu de prévenir : «Il n’y aura pas de table-rase ni de remise en question des institutions en place». 

Crise ou pas crise ?

A l’instar d’autres «kabilistes», Mbuyu considère donc que «tout va bien» au Congo démocratique. Et que le seul problème qui se pose se situe au Nord Kivu. C’est une lecture minimaliste de la situation générale du pays qui n’a pas été partagée par les autres participants. On retiendra ces quelques répliques : «Le Congo n’est pas en crise du fait de l’attaque du M23 mais bien de la faiblesse de l’Etat qui a été mis en exergue lors de cette attaque», a dit le député national Delly Sesenga. Et de rappeler que "le consensus a été rompu dans le pays suite à la révision intempestive de la Constitution ramenant, de deux à un, le nombre de tour à l’élection présidentielle", a-t-il ajouté. Il est important, au regard de la crise que traverse notre pays, qu’on dialogue», a conclu Sesanga. «Le dialogue fait partie du jeu démocratique» a fait remarquer l’abbé Félicien Mwanama. Pour lui, les concertations à venir ne doivent pas être l’occasion pour un groupe de défendre ses "acquis". Il a insisté sur la nécessité pour la rencontre en préparation d’être centrée sur la promotion du «bien commun» afin que "les Congolais vivent un peu plus heureux". Après avoir épinglé les "signes" qui attestent l’existence de crise (absence de consensus, promesses non-tenues, l’impuissance de l’Etat face aux groupes armés), l’abbé Mwanama de fustiger les dysfonctionnements qui affectent l’apareil judiciaire. «Il faut être aveugle pour dire qu’il n’y a pas de crise» au Congo, conclut-il. 

Dans son allocution prononcée le 15 décembre dernier devant les deux Chambres du Parlement, «Joseph Kabila» s’est longuement attardé sur la situation sécuritaire à l’Est. Une situation qui nécessitait, selon lui, le renforcement de la «cohésion nationale». «Cette cohésion, déclarait-il, ne peut souffrir d’aucune conditionnalité. Elle se réalisera dans un cadre approprié et ouvert à toutes les forces politiques et sociales du pays. Une initiative sera prise incessamment à cet effet et les modalités de sa réalisation en seront précisées le moment venu. 
Face à une situation historique qui met la Nation en péril, plus qu’une responsabilité, la cohésion nationale s’impose à nous tous : acteurs politiques, société civile, forces de défense et de sécurité et toutes les forces vives de la Nation».

Parlant de la situation politique au Congo-Kinsha, mardi 5 mars, devant la Commission des relations extérieures du Sénat belge, Léon Kengo wa Dondo, président du Sénat congolais a eu cette phrase : "Au plan interne, le pays reste profondément divisé depuis la tenue des élections présidentielle et législatives de novembre 2011 et surtout, depuis le lancement par le "M23" des activités militaires à l’Est". 

Depuis plusieurs jours, le PPRD Aubin Minaku, multiplie des rencontres avec les acteurs socio-politiques. A entendre l’avocat Mbuyu, il apparaît que l’objectif poursuivi par Minanku et consorts est de prévenir tout «dérapage» au détriment du pouvoir en place. Samedi 2 et lundi 4 mars, le numéro un de la Chambre basse a reçu successivement les 130 formations politiques appartenant à la «majorité présidentielle» ainsi qu’une délégation des «anciens compagnons» du feu Laurent-Désiré Kabila. Le groupe était conduit par l’ancien ministre Babi Mbayi. L’histoire ne dit pas si Jeannot Mwenze Kongolo était présent. L’homme ne serait plus en odeur de sainteté dans la «Kabilie». Et pour cause, dans plusieurs déclarations, l’ex-tout-puissant ministre de la Justice a attaqué «Joseph Kabila» de manière frontale en l’accusant de «déviationnisme» pour avoir, selon lui, «trahi» la pensée politique de Mzee. Question finale : Qui a peur du «déballage» ?
Baudouin Amba Wetshi 
© Congoindépendant 2003-2013

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