Le Potentiel, vendredi 15 mars 2013 11:28
- Écrit par Angelo Mobateli
Le président du Sénat Léon Kengo wa Dondo a ouvert vendredi 15 mars à Kinshasa la session ordinaire de mars sur une interpellation du gouvernement face à la situation sécuritaire dramatique observée dans plusieurs provinces de la République démocratique du Congo (RDC).
« Le Kivu est toujours dans la tourmente, les informations en provenances du Katanga sont inquiétantes, l’Equateur s’enlise de plus en plus, la situation sociale des Congolais ne s’améliore guère, malgré des avancées significatives (au plan économique), les problèmes demeurent » s’agissant particulièrement du développement des infrastructures et de la gestion des entreprises du portefeuille de l’Etat, a-t-il affirmé.
Situation économique
Le président du Sénat a rappelé les promesses du gouvernement de porter le budget national de 7 milliards USD en 2013 à 14 milliards USD en 2016, de doter le Fonds social de 20 millions USD, de signer un nouveau programme formel ave c le FMI, de réviser le Code minier et de réformer les entreprises publiques, dont 52 devaient être restructurées à partir de 2009.
« Le Sénat constate que le régime d’intérim se pérennise », a encore déploré Léon Kengo wa Dondo, en ce qui concerne les présidents de conseil d’administration et les membres des comités de gestion exerçant des fonctions d’intérimaire depuis de nombreuses années.
Urgence de convoquer la concertation nationale
Au plan politique, le président du Sénat a noté que « sur 100% des points de l’Accord de paix de Goma, 75% ont été exécutés », à la suite de l’évaluation faite aux pourparlers engagés à Kampala entre le gouvernement congolais et la rébellion du M23 depuis le 9 décembre 2012.
Il a relevé également que le M23, qui a ajouté d’autres revendications à sa demande d’évaluation de l’exécution controversée de l’Accord de Goma, « refuse de signer un accord à Kampala », cependant que la délégation gouvernementale « attend » les conclusions du médiateur ougandais Crispus Kyonga.