mercredi 27 mars 2013
Les journaux africains reviennent ce mercredi sur la comparution hier de l’ancien chef de guerre congolais. Ce dernier a nié les accusations de la Cour Pénale Internationale. « Crâne rasé, moustache fine, Bosco Ntaganda était vêtu d’un costume noir lors de cette audience » décrit Afrik.com. Le site d’information conclut : « il ne veut rien céder ». Il note d’ailleurs que l’accusé « rejette le surnom “Terminator” qui lui a été attribué, en raison de son caractère sans pitié. “Je m’appelle Bosco Ntaganda, déclare-t-il. Je ne porte pas les deux noms” ».
L’incompréhensible reddition
La question que tout le monde se pose, avance Guinéeconakry.info, c’est surtout pourquoi s’est-il rendu ? Il « est le premier, remarque le journal en ligne, à se rendre librement à cette instance judiciaire internationale qui ne fait pas forcément consensus ». Alors Guineeconakry.info avance deux pistes. Première option : « craignant pour sa vie, traqué qu’il est, l’ex-chef rebelle a préféré la détention à la CPI que le risque de se retrouver un de ces jours avec une balle logée dans le crane ». Quant à la deuxième option, elle n’est « pas nécessairement indépendante de la première » : d’éventuelles « révélations que Bosco Ntaganda serait en mesure de faire contre les actuelles autorités rwandaises », lui qui a « fait ses premières armes au sein du FPR du président Paul Kagamé ».
Pour le journal en ligne, Washington, comme Kigali a des soucis à se faire. Les États-Unis sont « soupçonnés d’avoir relativement protégé » Bosco Ntaganda. « Si leur implication dans cette surprenante reddition était avérée, elle donnerait une idée de la position de l’administration Obama vis-à-vis de Paul Kagamé ». En RDC, le journal L’Avenir espère en tout cas que la CPI va poursuivre ses enquêtes sur les crimes de guerre dans l’est du pays. « Cette première comparution de Bosco Ntaganda, conclut Guineeconakry.info, devrait en tout cas sonner comme un avertissement à ces rebelles de la Seleka, qui poursuivent encore les pillages et autres violations des droits humains en République centrafricaine ».
Bemba sauvé par la chute de Bozizé ?
La presse en République démocratique du Congo fait aussi un lien entre la fuite de l’ancien homme fort de Bangui, François Bozizé, et un autre dossier. Il s’agit du procès du « plus célèbre détenu congolais de La Haye », comme l’appelle le journal Le Phare, à savoir Jean-Pierre Bemba. « Ce dernier, rappelons-le, est accusé auprès de la justice internationale pour des crimes qu’auraient commis ses troupes lors d’une intervention dans la capitale centrafricaine, entre 2002-2003, pour sauver le fauteuil du défunt président, Ange-Félix Patassé, menacé par son tombeur d’antan, François Bozizé. Pour avoir aidé son “ennemi” à se maintenir au pouvoir pendant quelques temps, poursuit Le Phare, Bozizé était assurément en droit de garder une dent contre Bemba ». Selon le journal, il n’a pas hésité à assurer « parfois la sécurité des témoins » qui envisageaient de témoigner contre lui. Mais la chute du président change la donne. « L’idée de voir ces témoins se bousculer au portillon de la CPI s’effrite de plus en plus », selon Le Phare. Et le quotidien craint que cela ne penche en la faveur de l’accusé…
« Requiem pour la Misma »
Autre titre à découvrir dans la presse africaine ce mercredi matin : les difficultés de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma). « Requiem pour la Misma mort-née » : c’est le titre lapidaire en une du blog de Bark Biiga. « La force africaine au Mali, engluée dans des rencontres et sommets depuis pratiquement une année ». Le blog revient sur la future mutation de la Misma en une opération des Nations unies. « Une manière bien subtile de reconnaître l’incapacité des forces de la Cédéao à gérer militairement seule le problème malien. Et donc de balancer la patate chaude aux Nations unies ».
En parallèle, avance Le Pays, Diango Cissoko fait un « aveu d’impuissance ». Le Premier ministre malien demande la prolongation de la mission française au Mali. « Il reconnait donc tacitement l’indolence et l’inertie des forces armées de son pays ». « L’Afrique, conclut le journal burkinabé, va toujours mal », incapable de se débrouiller seule sans le concours des étrangers. « En tout état de cause, le dossier malien constitue une véritable épreuve pour les dirigeants du continent, puisqu’il leur faudra tôt ou tard prendre leurs responsabilités ».
Chine-Afrique, Europe-Afrique : même combat ?
Pour finir, la presse revient sur le sommet des Brics, en Afrique du Sud. Xi Jinping, le président chinois, a fait « son tour du propriétaire » en Afrique, souligneL’Observateur. Alors tout n’est pas rose dans ce partenariat entre Pékin et l’Afrique, souligne le journal. « Le pays, en matière de droits de l’homme, n’est pas un exemple, et c’est un euphémisme. (...) Sans compter que les contrats signés par certains pays avec la puissance chinoise, sous le sceau flatteur “gagnant-gagnant”ne le sont en fait pas vraiment ». Pour L’Observateur, « il revient aux pays africains de savoir choisir (...) entre les Européens, anciens colons qui ont fait ce que l’on sait, et les Chinois qui, à ce jour, proposent ce que l’on découvre ». Bref, de choisir « le moindre des deux maux ».
L’incompréhensible reddition
La question que tout le monde se pose, avance Guinéeconakry.info, c’est surtout pourquoi s’est-il rendu ? Il « est le premier, remarque le journal en ligne, à se rendre librement à cette instance judiciaire internationale qui ne fait pas forcément consensus ». Alors Guineeconakry.info avance deux pistes. Première option : « craignant pour sa vie, traqué qu’il est, l’ex-chef rebelle a préféré la détention à la CPI que le risque de se retrouver un de ces jours avec une balle logée dans le crane ». Quant à la deuxième option, elle n’est « pas nécessairement indépendante de la première » : d’éventuelles « révélations que Bosco Ntaganda serait en mesure de faire contre les actuelles autorités rwandaises », lui qui a « fait ses premières armes au sein du FPR du président Paul Kagamé ».
Pour le journal en ligne, Washington, comme Kigali a des soucis à se faire. Les États-Unis sont « soupçonnés d’avoir relativement protégé » Bosco Ntaganda. « Si leur implication dans cette surprenante reddition était avérée, elle donnerait une idée de la position de l’administration Obama vis-à-vis de Paul Kagamé ». En RDC, le journal L’Avenir espère en tout cas que la CPI va poursuivre ses enquêtes sur les crimes de guerre dans l’est du pays. « Cette première comparution de Bosco Ntaganda, conclut Guineeconakry.info, devrait en tout cas sonner comme un avertissement à ces rebelles de la Seleka, qui poursuivent encore les pillages et autres violations des droits humains en République centrafricaine ».
Bemba sauvé par la chute de Bozizé ?
La presse en République démocratique du Congo fait aussi un lien entre la fuite de l’ancien homme fort de Bangui, François Bozizé, et un autre dossier. Il s’agit du procès du « plus célèbre détenu congolais de La Haye », comme l’appelle le journal Le Phare, à savoir Jean-Pierre Bemba. « Ce dernier, rappelons-le, est accusé auprès de la justice internationale pour des crimes qu’auraient commis ses troupes lors d’une intervention dans la capitale centrafricaine, entre 2002-2003, pour sauver le fauteuil du défunt président, Ange-Félix Patassé, menacé par son tombeur d’antan, François Bozizé. Pour avoir aidé son “ennemi” à se maintenir au pouvoir pendant quelques temps, poursuit Le Phare, Bozizé était assurément en droit de garder une dent contre Bemba ». Selon le journal, il n’a pas hésité à assurer « parfois la sécurité des témoins » qui envisageaient de témoigner contre lui. Mais la chute du président change la donne. « L’idée de voir ces témoins se bousculer au portillon de la CPI s’effrite de plus en plus », selon Le Phare. Et le quotidien craint que cela ne penche en la faveur de l’accusé…
« Requiem pour la Misma »
Autre titre à découvrir dans la presse africaine ce mercredi matin : les difficultés de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma). « Requiem pour la Misma mort-née » : c’est le titre lapidaire en une du blog de Bark Biiga. « La force africaine au Mali, engluée dans des rencontres et sommets depuis pratiquement une année ». Le blog revient sur la future mutation de la Misma en une opération des Nations unies. « Une manière bien subtile de reconnaître l’incapacité des forces de la Cédéao à gérer militairement seule le problème malien. Et donc de balancer la patate chaude aux Nations unies ».
En parallèle, avance Le Pays, Diango Cissoko fait un « aveu d’impuissance ». Le Premier ministre malien demande la prolongation de la mission française au Mali. « Il reconnait donc tacitement l’indolence et l’inertie des forces armées de son pays ». « L’Afrique, conclut le journal burkinabé, va toujours mal », incapable de se débrouiller seule sans le concours des étrangers. « En tout état de cause, le dossier malien constitue une véritable épreuve pour les dirigeants du continent, puisqu’il leur faudra tôt ou tard prendre leurs responsabilités ».
Chine-Afrique, Europe-Afrique : même combat ?
Pour finir, la presse revient sur le sommet des Brics, en Afrique du Sud. Xi Jinping, le président chinois, a fait « son tour du propriétaire » en Afrique, souligneL’Observateur. Alors tout n’est pas rose dans ce partenariat entre Pékin et l’Afrique, souligne le journal. « Le pays, en matière de droits de l’homme, n’est pas un exemple, et c’est un euphémisme. (...) Sans compter que les contrats signés par certains pays avec la puissance chinoise, sous le sceau flatteur “gagnant-gagnant”ne le sont en fait pas vraiment ». Pour L’Observateur, « il revient aux pays africains de savoir choisir (...) entre les Européens, anciens colons qui ont fait ce que l’on sait, et les Chinois qui, à ce jour, proposent ce que l’on découvre ». Bref, de choisir « le moindre des deux maux ».
Mambo wa Lumona
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