De sources concordantes, nous avons appris que monsieur Étienne Tshisekedi, le président de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), dont on dit à tort qu'il est en résidence surveillée à Kinshasa, la capitale de la RDCongo, a fait, tôt ce dimanche 30 mars 2013, le déplacement du palais de la Nation, en toute discrétion, où il a été rencontrer le chef de l'État élu, monsieur Joseph Kabila.
Au menu de leur entretien, trouver les voies et moyens de remettre sur de bons rails le processus devant mener à la cohésion nationale.
Faut-il aussi rappeler à ce sujet que, fin décembre dernier, le président élu de la RDCongo, monsieur Joseph Kabila, déploie des efforts intenses pour la tenue d'un dialogue national, qui n'aura pas pour finalité le partage du pouvoir, mais la recherche de cette cohésion nationale, quand bien même au niveau de l'Assemblée nationale, une motion de méfiance circule contre le premier ministre en fonction, monsieur Augustin Matata Ponyo, avec option d'être remplacé par monsieur Étienne Tshisekedi, en tant que coordonnateur d'un gouvernement d'union nationale.
Pour des observateurs sensés, le fait pour monsieur Étienne Tshisekedi d'accepter un face à face entre lui et le président de la République, monsieur Joseph Kabila, mérite une chandelle et met fin à cette sorte de bras de fer qui était, plus, soutenu par des opportunistes qui se font passer pour des conseillers patentés du président de l'UDPS.
Ce déplacement de Tshisekedi vers Joseph Kabila donne aussi raison à ceux qui ont fait état d'un désaccord entre monsieur Tshisekedi et les membres de sa famille biologique, en l'occurrence ses enfants, dont Christian Tshisekedi, qui ne cessaient de lui faire comprendre que c'est par sa faute qu'il a raté le rendez-vous et qu'il était de son intérêt d'accepter sa défaite à l'issue de l'élection présidentielle de 2011.
Des informations en provenance de l'UDPS ont fait état, la semaine qui s'achève, d'une révision unilatérale, par monsieur Tshisekedi, des statuts du parti, créant le poste de vice-président, poste qui reviendrait, selon la rumeur, à un autre fils à papa, monsieur Félix Tshisekedi, celui-là-même que papa avait désigné, sans succès, pour faire partie de la Commission électorale nationale indépendante(CENI) et sur qui la mère, Marthe Jibikila Kasalu, a depuis longtemps jeté son dévolu pour succéder à son père à la tête de l'UDPS.
Joseph Kabila, lâchera-t-il l'actuel premier ministre pour le remplacer par Étienne Tshisekedi qui conditionnerait son acceptation par la libération des membres de son parti emprisonnés depuis de longues dates ? Si oui, Tshisekedi jouera-t-il la carte d'une présence aléatoire à la tête du gouvernement d'union nationale avant de démissionner et laisser la place à son fils, Félix Tshisekedi, que l'on pressent occuper le poste de vice-président de l'UDPS et, ensuite, de président du parti, la retraite de son père étant de plus en plus au menu des conversations ?
De toutes façons, l'avenir nous réserve bien des surprises, sachant que la donne de la tension à l'Est du pays a changé depuis la mise au froid du chef de guerre Bosco Ntanganda, la création, en RDCongo, d'une brigade d'intervention par l'ONU et l'ouverture au dialogue qu'a acceptée monsieur Étienne Tshisekedi.
Reste que les membres de l'aile dure de l'UDPS devront se rendre à l'évidence que le temps est révolu qu'ils entretenaient la politique de la chaise vide et que les députés élus de ce parti, dont le propre fils de monsieur Tshisekedi, Félix Tshisekedi, ont eu raison d'accepter de siéger au Parlement.
Ne dit-on pas que, même si le mensonge qui prend l'ascenseur arrive le premier à destination, la vérité qui monte par les escaliers y arrive toujours.
Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose. Monsieur Étienne Tshisekedi, le président de l'UDPS, a fini par prendre langue avec le président élu de la RDCongo, monsieur Joseph Kabila.
Elonga Adjadje Losanganya Lodi