Le président de la République s’adresse à la Nation ce samedi
Kinshasa, 12/12/2012 / Politique
Il y a un an le président Joseph Kabila vainqueur à l’élection présidentielle de novembre 2011 entamait son second mandat à la tête du pays. Le Chef de l’Etat va saisir l’opportunité de cet anniversaire pour s’adresser à la Nation ce samedi dans un discours très attendu et qui va, certes, dresser un état des lieux de la situation actuelle du pays.
Le chef de l’Etat RD-congolais, Joseph Kabila Kabange, va s’acquitter d’une obligation constitutionnelle lui enjoignant de prononcer un discours sur l’état général de la Nation à la fin de chaque année. Son speech, pour cette année coïncide avec le premier anniversaire de son accession au pouvoir pour un second mandat. Il intervient au moment où l’Est du pays est occupé par les rebelles du M23 appuyés par le Rwanda et l’Ouganda selon le rapport des experts de Nations Unies. En même temps, une délégation de Kinshasa conduite par Raymond Tshibanda, ministre RD-congolais des Affaires étrangères, Coopération internationale et Francophonie, évalue avec ces fameux rebelles à Kampala, en Ouganda, les Accords signés en mars 2009 avec le CNDP à Goma. C’est le Président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, qui a annoncé aux sénateurs ce rendez-vous au sommet. Un discours qui sera prononcé devant les deux chambres réunies en Congrès peu avant la clôture de la session budgétaire.
Quel est l’état de la nation sur les plans politique, économique social et sécuritaire? C’est à cette question que Joseph Kabila. Président de la République tentera de répondre ce week-end. Il est de coutume en RD-Congo que le Chef de l’Etat prononce un discours à la fin de chaque année sur l’état général de la Nation. Cette année, son discours coïncide avec le premier anniversaire de son investiture pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête du pays après les élections du 28 novembre 2011.
Des analystes indiquent que ce discours présidentiel sera largement consacré à la situation sécuritaire qui prévaut à l’Est du pays. Nul n’ignore que la partie orientale de la RD-Congo est le théâtre des pseudo-rébellions qui cachent l’agression ougando-rwandaise. A l’heure même, le gouvernement RD congolais est en train de discuter avec les rebelles du M23 à Kampala, capitale ougandaise. Depuis le mois d’avril dernier, les militaires ex-CNDP intégrés dans les rangs de l’armée régulière se sont mutinés et montés une rébellion pour renverser le régime en place à Kinshasa.
Du coup, les villages, cités et villes de la province du Nord-Kivu ont commence à tomber l’un après l’autre sous l’occupation de ces mutins, entraînant ainsi plusieurs crimes de guerre et crimes contre l’humanité du fait que des millions de personnes sont contraintes aux déplacements forcés et vivent dans des conditions infrahumaines. Si au début de la mutinerie, le gouvernement parlait d’un acte d’indiscipline, les choses se sont avérées graves quand les experts des Nations unies ont dénoncé dans un rapport, une agression de la RD-Congo par le Rwanda et l’Ouganda. Informations corroborées par plusieurs ONGs internationales, la Société civile RD-congolaise et le gouvernement RD.congolais.
Lors des combats qui ont opposés l’armée régulière RD-congolaise aux mutins, plusieurs éléments de l’armée régulière rwandaise combattant aux côtés de ces rebelles ont été capturés et faits prisonniers. Ils constituent aujourd’hui une preuve de la présence rwandaise sur le sol RD-congolais. En seulement quelques jours où ils ont assiégés la ville de Goma, des crimes graves ont été commis. Viols des femmes, massacres des civils, enrôlement forcé des mineurs, enlèvements etc. Des affres que le monde actuel ne tolère plus. Pas étonnant que les auteurs de ces crimes soient un jour appelés à en rendre compte. Les discussions de Kampala entre les rebelles et le Gouvernement RD-congolais qui connaissent déjà des couacs ne rencontrent pas l’assentiment des RD-Congolais dans la mesure où l’Ouganda qui passe pour le facilitateur aujourd’hui est cité par les experts des Nations Unies comme l’un des pays qui soutiennent le M23 sur le plan de la logistique.
On ne peut pas être à la fois juge et partie. Le peuple attend des éclaircissements du Chef de l’Etat sur cette guerre qui a trop duré et coûté la vie à plus de six mi1lions de RD-Congolais. Outre la guerre de l’Est, la situation politique reste préoccupante. Les institutions fonctionnent à double niveau. Les contentieux électoraux de 2011 ne sont pas encore vidés. Si on a renouvelé l’Assemblée nationale, le gouvernement et la Présidence de la République le Sénat et les institutions provinciales sont restées en place.
A cause des irrégularités du double scrutin du 28 novembre 2011, toute la classe politique confondue, la société civile et la Communauté internationale ont exigé la restructuration profonde de la CENI. La modification initiée par la majorité présidentielle pour faire passer les membres du bureau de la centrale électorale de 7 à 11 dont 2 délégués de la société civile n’est pas acceptée par la société civile et qui crie à la politisation de la CENI voulue une institution d’appui à la démocratie. Là encore, la position de Kabila est attendue par le peuple souverain.
Le social suscite aussi des éclaircissements. Militaires, policiers, agents et fonctionnaires de l’Etat ont un salaire misérable. Ils réclament à cor et à cri l’application de l’accord de Mbudi signé par le gouvernement 1+4 pendant la transition avec les syndicats. La bourse donnée aux étudiants sous le gouvernement Gizenga a été interrompue à la démission de ce dernier. Sur le plan économique, le pays ne produit à peine sauf dans le secteur minier où le désordre règne à grande échelle au point que les individus s’enrichissent au détriment de l’Etat. Les Nations Unies ne cessent de dénoncer dans leurs différents rapports l’exploitation illégale et le commerce illicite des ressources naturelles de la RD-Congo.
Malgré l’injection des billets de 1000. 5000, 10.000 et 20.000 FC sûr le marché, les conditions sociales des populations n’ont pas du tout changées. Sur le plan diplomatique, « certes le président évoquera dans son discours la tenue du 14ème Sommet de la Francophonie à Kinshasa du 12 au 14 octobre 2012; mais le peuple n’a pas trouvé son compte. Et pourtant, ce sommet a coûté beaucoup d’argent à la Répub1ique », indique un analyste politique. Sans entrer dans les secrets d’Etat, le Président de la République devrait dire au peuple où en sont les travaux de la Révolution de la modernité. Quand-est-ce que les élections provinciales auront lieu, quels mécanismes compte-t-il mettre en place pour éradiquer les guerres à répétition à l’Est du pays... On attend qu’il fasse par la même occasion, le bilan de cette première année d’exercice du pouvoir pour son second mandat
Octave Mukendi/AfricaNews
Quel est l’état de la nation sur les plans politique, économique social et sécuritaire? C’est à cette question que Joseph Kabila. Président de la République tentera de répondre ce week-end. Il est de coutume en RD-Congo que le Chef de l’Etat prononce un discours à la fin de chaque année sur l’état général de la Nation. Cette année, son discours coïncide avec le premier anniversaire de son investiture pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête du pays après les élections du 28 novembre 2011.
Des analystes indiquent que ce discours présidentiel sera largement consacré à la situation sécuritaire qui prévaut à l’Est du pays. Nul n’ignore que la partie orientale de la RD-Congo est le théâtre des pseudo-rébellions qui cachent l’agression ougando-rwandaise. A l’heure même, le gouvernement RD congolais est en train de discuter avec les rebelles du M23 à Kampala, capitale ougandaise. Depuis le mois d’avril dernier, les militaires ex-CNDP intégrés dans les rangs de l’armée régulière se sont mutinés et montés une rébellion pour renverser le régime en place à Kinshasa.
Du coup, les villages, cités et villes de la province du Nord-Kivu ont commence à tomber l’un après l’autre sous l’occupation de ces mutins, entraînant ainsi plusieurs crimes de guerre et crimes contre l’humanité du fait que des millions de personnes sont contraintes aux déplacements forcés et vivent dans des conditions infrahumaines. Si au début de la mutinerie, le gouvernement parlait d’un acte d’indiscipline, les choses se sont avérées graves quand les experts des Nations unies ont dénoncé dans un rapport, une agression de la RD-Congo par le Rwanda et l’Ouganda. Informations corroborées par plusieurs ONGs internationales, la Société civile RD-congolaise et le gouvernement RD.congolais.
Lors des combats qui ont opposés l’armée régulière RD-congolaise aux mutins, plusieurs éléments de l’armée régulière rwandaise combattant aux côtés de ces rebelles ont été capturés et faits prisonniers. Ils constituent aujourd’hui une preuve de la présence rwandaise sur le sol RD-congolais. En seulement quelques jours où ils ont assiégés la ville de Goma, des crimes graves ont été commis. Viols des femmes, massacres des civils, enrôlement forcé des mineurs, enlèvements etc. Des affres que le monde actuel ne tolère plus. Pas étonnant que les auteurs de ces crimes soient un jour appelés à en rendre compte. Les discussions de Kampala entre les rebelles et le Gouvernement RD-congolais qui connaissent déjà des couacs ne rencontrent pas l’assentiment des RD-Congolais dans la mesure où l’Ouganda qui passe pour le facilitateur aujourd’hui est cité par les experts des Nations Unies comme l’un des pays qui soutiennent le M23 sur le plan de la logistique.
On ne peut pas être à la fois juge et partie. Le peuple attend des éclaircissements du Chef de l’Etat sur cette guerre qui a trop duré et coûté la vie à plus de six mi1lions de RD-Congolais. Outre la guerre de l’Est, la situation politique reste préoccupante. Les institutions fonctionnent à double niveau. Les contentieux électoraux de 2011 ne sont pas encore vidés. Si on a renouvelé l’Assemblée nationale, le gouvernement et la Présidence de la République le Sénat et les institutions provinciales sont restées en place.
A cause des irrégularités du double scrutin du 28 novembre 2011, toute la classe politique confondue, la société civile et la Communauté internationale ont exigé la restructuration profonde de la CENI. La modification initiée par la majorité présidentielle pour faire passer les membres du bureau de la centrale électorale de 7 à 11 dont 2 délégués de la société civile n’est pas acceptée par la société civile et qui crie à la politisation de la CENI voulue une institution d’appui à la démocratie. Là encore, la position de Kabila est attendue par le peuple souverain.
Le social suscite aussi des éclaircissements. Militaires, policiers, agents et fonctionnaires de l’Etat ont un salaire misérable. Ils réclament à cor et à cri l’application de l’accord de Mbudi signé par le gouvernement 1+4 pendant la transition avec les syndicats. La bourse donnée aux étudiants sous le gouvernement Gizenga a été interrompue à la démission de ce dernier. Sur le plan économique, le pays ne produit à peine sauf dans le secteur minier où le désordre règne à grande échelle au point que les individus s’enrichissent au détriment de l’Etat. Les Nations Unies ne cessent de dénoncer dans leurs différents rapports l’exploitation illégale et le commerce illicite des ressources naturelles de la RD-Congo.
Malgré l’injection des billets de 1000. 5000, 10.000 et 20.000 FC sûr le marché, les conditions sociales des populations n’ont pas du tout changées. Sur le plan diplomatique, « certes le président évoquera dans son discours la tenue du 14ème Sommet de la Francophonie à Kinshasa du 12 au 14 octobre 2012; mais le peuple n’a pas trouvé son compte. Et pourtant, ce sommet a coûté beaucoup d’argent à la Répub1ique », indique un analyste politique. Sans entrer dans les secrets d’Etat, le Président de la République devrait dire au peuple où en sont les travaux de la Révolution de la modernité. Quand-est-ce que les élections provinciales auront lieu, quels mécanismes compte-t-il mettre en place pour éradiquer les guerres à répétition à l’Est du pays... On attend qu’il fasse par la même occasion, le bilan de cette première année d’exercice du pouvoir pour son second mandat
Octave Mukendi/AfricaNews