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27/09/14/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum)

27/09/14/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum)
Les journaux parus ce samedi matin ont consacré leurs titres à une relative « normalisation » des rapports Kin / Brazza, à la tenue à New York de la 69ème session ordinaire de l’Assemblée générale des nations unies sur le réchauffement climatique, ainsi qu’aux questions sans cesse renaissantes sur le processus électoral.
Kin / Brazza
Jetant un coup d’œil sur les relations Kinshasa-Brazzaville, Le Potentiel fait état d’un nouveau laissez-passer pour les habitants des deux capitales. Pour le journal, la commission mixte mise en place par Kinshasa et Brazzaville pour réfléchir sur les nouvelles relations entre les deux capitales a rendu ses conclusions, le 25 septembre, au ministre de l’Intérieur de la République démocratique du Congo. Les informations parvenues de RFI font état de la suppression du visa uniquement pour les habitants de Kinshasa qui se rendaient à Brazzaville et ceux de Brazzaville désireux de se rendre à Kinshasa.
Nations Unies 
La Prospérité titre « Les non-dits du discours de Kabila à New York ». 
Selon ce journal, Ebola, terrorisme, conflits armés dans le monde et en Afrique, réclamation d’un siège africain au Conseil de sécurité, situation économique et politique en RD Congo, programme de la stabilité, etc. pour son discours à la 69ème session de l’assemblée générale des Nations Unies, Joseph Kabila a minutieusement choisi des thèmes qui touchent à la sensibilité de la Communauté internationale. Qu’a dit exactement Kabila entre les lignes ? s’est demandé La Prospérité avant de décrypter le discours dans son intégralité publié en page 3.         

Le Secrétaire général de l’ONU participera prochainement à la réunion de la CEPGL, écrit l’ACP. Il ressort de cette AGENCE que le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon participera  prochainement à la première réunion de la CEPGL (Communauté économique des pays des Grands Lacs), après près de deux décennies desuspension de ses activités, a-t-on annoncé au siège des Nations Unies, à l’issue de l’entretien d’environ une heure que ce dernier a eu jeudi à New York avec le Président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila Kabange.      
Le Secrétaire général de l’ONU a, en outre, informé le Chef de l’Etat de l’envoi, en novembre prochain en RDC, d’une importante mission, en vue de procéder à la revue stratégique de la MONUSCO, laquelle s’inscrit dans une vision transversale en rapport avec toutes les missions des opérations de la paix.     
Ban Ki-Moon a, à cette occasion, tenu à réitérer au Président Kabila le soutien des Nations Unies pour les efforts du gouvernement congolais, en vue de la consolidation de la paix et de l’accélération du processus des réformes entreprises dans le pays, de même que pour les progrès importants réalisés quant au dénouement définitif de la problématique des forces négatives dont celle des FDLR, conclu-t-elle.
Processus électoral         

Le Potentiel titre en manchette « Kabila s’en remet à la CENI ».        
Ce quotidien relève qu’après avoir gardé un long silence sur les nombreuses critiques formulées à l’encontre de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, a choisi la tribune de la 69ème assemblée générale des Nations unies pour remettre les pendules à l’heure. Evitant toute interférence dans le processus électoral, Kabila a promis d’amener le peuple congolais aux élections, se disant prêt à se plier au calendrier de la CENI –seul organe habilité, selon lui,  se décider en cette matière. Mais ce n’est pas sans ignorer les partenaires extérieurs qui continuent d’exiger de la CENI la publication d’un calendrier électoral « complet, consensuel et assorti d’un budget détaillé », écrit le journal.
Pour ce qui est du processus électoral, Le Potentiel note par ailleurs que la Grande-Bretagne est prête à accompagner la CENI. La Grande-Bretagne se dit prête à accompagner la CENI dans l’organisation des élections en République démocratique du Congo par l’entremise de l’ONU et de l’Union européenne. Le chargé d’affaires de l’ambassade du Royaume-Uni l’a déclaré au président de cette institution citoyenne, le jeudi 25 septembre à Kinshasa.      

(
Il faut rappeler que les élections de novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir  une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire « officielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi.         
Les élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus[1]. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. Malumalu, principal responsable de cette absurdité d’élections sans recensement préalable de la population, a été remis à la Présidence de la CENI, ce qui promet encore de beaux jours à l’avenir ! NdlR)

Presse et documents étrangers

Pour l'ONU, la RDC a besoin d'un président "très fort et légitime" 
ENTRETIEN AFP – 20 sept 2014
  
  L'ONU estime que la République démocratique du Congo a besoin d'un président "très fort et légitime" et est prête à soutenir le cycle électoral devant mener à la présidentielle de 2016, à condition que la Constitution du pays soit respectée.
 Dans un entretien à l'AFP, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC, Martin Kobler, avertit aussi que le désarmement des rebelles rwandais présents dans l'Est reste l'une des priorités de la mission de l'ONU dans le pays (Monusco).
"Tout le monde, les Congolais, la communauté internationale (...) a un intérêt à avoir un président très très fort et légitime", déclare M. Kobler dans son bureau du quartier général de la Monusco à Kinshasa.
"Il faut avoir une légitimité dans le processus électoral et le respect de la Constitution comme partout dans le monde", souligne-t-il.
Arrivé au pouvoir en 2001, le président Joseph Kabila a été élu en 2006 lors des premières élections libres depuis l'indépendance du pays en 1960.
Il a été réélu pour cinq ans en 2011, mais la communauté internationale avait dénoncé des fraudes massives et l'opposition n'a jamais accepté le résultat du scrutin.
Aux termes de la Constitution de 2006, résultat de la transition politique ayant permis de mettre fin à la deuxième guerre du Congo (1998-2003), M. Kabila ne peut pas se représenter en 2016.
Mais, depuis plusieurs mois, une question monopolise le débat politique: le président et son clan sont soupçonnés de vouloir modifier la Constitution pour rester au pouvoir au-delà de cette date.
Cette idée est défendue ouvertement par des membres de la majorité, et l'opposition craint qu'elle ne soit mise à exécution au cours de la session parlementaire qui vient de s'ouvrir. A l'ordre du jour de cette session figure un projet de révision constitutionnelle, destiné à permettre d'organiser avant 2016 certaines élections en retard du fait de la crise politique ouverte en 2011.
Lundi, le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, a averti qu'il ne fallait "pas tirer prétexte de la révision constitutionnelle pour aboutir à un changement de Constitution" en faisant sauter ses "articles intangibles", en particulier celui qui interdit toute révision destinée à modifier le nombre et la durée des mandats présidentiels.
 A la question de savoir si M. Kabila perdrait de sa légitimité si une telle modification était introduite, M. Kobler répond: "C'est un processus qui est discuté ici, j'ai entendu que le chef du Sénat (...) en a parlé. Je crois qu'il faut respecter la Constitution".
Ces conditions remplies, pour que l'ONU puisse soutenir financièrement l'organisation des élections de 2015-2016 (locales, sénatoriales, provinciales, puis présidentielle et législatives), le chef de la Monusco souhaite la publication de leur calendrier complet "le plus vite possible".
"Je sais de ma propre expérience que si on nous demande de soutenir les élections, il faut avoir huit mois de préparation", explique celui qui fut représentant spécial de l'ONU en Irak avant de prendre ses fonctions à Kinshasa en juillet 2013.
Mais l'ONU se soucie aussi de la situation sécuritaire dans l'Est, où pullulent encore des dizaines de mouvements armés: "le groupe armé le plus important à combattre, ce sont les FDLR" (Forces démocratiques de libération du Rwanda), tranche M. Kobler.
Le désarmement des rebelles rwandais présents dans l'est de la RDC depuis le génocide des Tutsis de 1994 au Rwanda, auquel un certain nombre des chefs des FDLR sont accusés d'avoir participé, passe pour être l'une des conditions d'un règlement des conflits qui secouent les Grands Lacs depuis vingt ans.
Les FDLR ont entamé fin mai un processus de reddition volontaire et ont jusqu'au 2 janvier pour déposer les armes.
Ce "processus est bloqué" et n'enregistre aucun progrès depuis la mi-juin, regrette M. Kobler, qui veut malgré tout "leur donner la chance" de se rendre avant que la Monusco "puisse vraiment les combattre" avec le soutien de l'armée congolaise.

Kabila en visite privée à Washington avec Dan Gertler et gouvernement pas avant octobre 2014 - 
Jean-Jacques Wondo Omanyundu – Exclusivité DESC – 21/09/14

Ceux qui espérait naïvement et vainement voir la composition du gouvernement dit de «cohésion nationale» – annoncé initialement le 23 octobre 2013 puis confirméImage may be NSFW.
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 le 29 juin et le 25 août dernier par « Joseph Kabila » pour ce vendredi 19 septembre doivent encore prendre leur mal en patience.
Comme nous ne le cessons de le dire, ce gouvernement promis aux assoiffés du pouvoir pour le pouvoir ne fait nullement partie des priorités de Kabila dont le cœur et les pensées se trouvent ailleurs.
Comme lors de la guerre contre le M23, Joseph Kabila opte pour lune stratégie de la triptyque politique, diplomatique et militaire pour se maintenir à tout prix au pouvoir à l’échéance de ses deux mandats constitutionnels le 16 décembre 2016.
L’option politique s’essoufle et monterait ses limites
La mise en place du gouvernement de la cohésion nationale faisait partie de son option politique visantImage may be NSFW.
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 à élargir sa base pour soutenir son projet de modification/changement de la constitution. Mais à mesure que les jours se passent, la base des opposants à ce projet non seulement atteint la majorité de l’opposition et de la société civile, mais dans son propre camp, les défenseurs de cette option se font de plus en plus minoritaires depuis que les langues se délient au sein de la MP pour s’opposer à ce projet de coup d’Etat constitutionnel. Il devient dès lors difficile à Kabila de privilégier cette option politique qui aura du mal à passerImage may be NSFW.
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 auprès de l’opinion politique nationale. Or la mise en place du gouvernement de la cohésion nationale était un des ingrédients de la stratégie politique. Cette stratégie s’avérant actuellement contreproductive alors Kabila, qui n’en a que faire des congolais, n’en voit ni l’utilité encore moins l’opportunité et la valeur ajoutée. D’ailleurs un tel gouvernement ne parviendra pas de lui attirer la sympathie des opposants à son projet de maintien en 2016. Au contraire, il accentuera l’érosion au sein de son propre camp car plusieurs cadres de la MP devraient céder leur place au profit des opposants du ventre creux. Et le camp des opposants à son maintien en 2016 ne fera que se renforcer au sein de sa propre majorité. Voilà les raisons qui expliquent la non précipitation de Kabila de se lancer dans ce jeu risqué en ouvrant la porte du gouvernement aux opportunistes de dernière minute au moment où il a besoin de resserrer les rangs autours des personnes prêtes à aller avec lui jusqu’au bout. C’est ainsi que au niveau de DESC, nous avons donné très peu de créditImage may be NSFW.
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 à cette option qui n’était qu’un appât de mauvais goût auquel les grandes personnalités de l’opposition congolaises ont refusé de mordre.

L’option militaire est le seul atout sûr à disposition de Kabila aujourd’hui
Etant donné que l’option politique montre ses limites, c’est réellement sur le terrain militaire que Kabila compte jeter l’essentiel de ses forces. La récente mise en place au sein de l’armée, où Kabila vient de démontrer qu’il se fout une fois plus des congolais et de leurs militaires tombés pour cause des trahisons à répétition de Amisi Tango Four , montre que le seul langage que Kabila comprend est le langage qui l’a permis d’entrer en RDC en automne 1996 via Uvira sous les bottes de l’AFDL. Notre prochaine analyse sur ces nominations tentera de donner plus de lumière sur les intentions réelles de Kabila pour qui la mise en place d’une armée républicaine à vocation nationale ne fait jamais partie de sa vision de la défense et de la sécurité du Congo. De plus, la nomination du général paracommando, le Hema (ethnie proche des Hima-Tutsi) Olivier Hamuli Bahingwa, étiqueté proche de l’Ouganda et du Rwanda aux fonctions de « chargé des opérations et aux renseignements militaires » comme adjoint du CEMG FARDC, le général Etumba, cumulant les renseignements militaires (Démiap) et toutes les opérations des FARDC, est également une autre illustration des intentions bellicistes de Kabila à l’égard des populations congolaises. Toute la mise en place actuelle au sein de la hiérarchie des FARDC et les nominations à venir dans les autres services de sécurité sont effectués sur base non d’une stratégie militaire de défense territoriale du Congo mais bien une stratégie politicienne d’opérer un coup d’état en 2016. Et dans cette stratégie, Kabila peut compter sur ses deux indéfectibles alliés Kagame et Museveni pour qui le maintien de Kabila à la tête de la RDC est plus que vital pour leurs ambitions hégémoniques dans la région. Aujourd’hui Kabila est leur meilleur atout en RDC.

Une option diplomatique conduite par Gertler 
Sachant que l’option militaire pourrait l’isoler diplomatiquement, Kabila déploie en même temps l’option diplomatique pour élargir la base de son soutien extérieur. Le général Olenga lui a déjà ouvert les portes de Moscou et de l’Egypte. Mais Kabila n’a toujours pas le cœur net tant qu’il n’est pas parvenu de convaincre l’oncle Sam. C’est alors qu’il se sert de son ami, le richissime homme d’affaires juif controverse, Dan Gertler, pour infléchir la position de la Maison blanche qui reste, jusque-là (et jusqu’à quand ?) ferme et décidée à obtenir son départ en 2016. Gertler a essayé en vain d’utiliser le réseau du lobby juif de l’AIPAC pour calmer les ardeurs de Washington peu avant le sommet Etats-Unis – Afrique d’août dernier.
C’est ainsi que nos sources nous informent le départ de Kabila ce samedi 20 septembre pour Washington à bord d’un luxueux avion prêté par une monarchie du Golfe. L’aspect luxeux et la beauté de l’avion ont attiré la curiosité de quelques personnes qui se sont retrouvées à l’aéroport international de Ndjili ce samedi 20 septembre très tôt dans la matinée. Kabila se rend discrètement, à l’insu de son gouvernement, en visite privé et discret, de 10 jours. Aucun de ses proches conseillers ne l’accompagne dans ce voyage. Personne à l’heure actuelle n’est au courant de l’agenda précis de cette visite mais tout porte à croire que Dan Gertler pourrait essayer d’ouvrir à Kabila la porte d’autres groupes de lobbying à Washington au-delà de l’AIPAC. Il s’agit sans doute d’une mission sensible et à haut risques qui pourrait donner une autre orientation dans les actions futures de Kabila. Un Kabila qui joue à l’équilibriste entre le Kremlin et la Maison blanche et décidé à déployer tous les leviers à sa disposition pour parvenir à ses fins et sa soif du pouvoir. Un fait anodin, la visite du duo Kabila-Gertler survient quelques semaines après la visite de la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, à Tel Aviv ? Lorsque l’on sait que derrière Kabila c’est le Rwanda qui agit en RDC et que conscient que le départ de Kabila pourrait affaiblir son influence en RDC, Kagame déploie également de son côté et en parallèle, ses moyens pour plaider la cause de son soldat Kabila. Certainement le cas Kabila n’a pas manqué de faire partie des sujets discutés par Mushikiwabo en Israël lorsque l’on connait les relations stratégiques qu’entretiennent l’Etat juif et les Etats-Unis.

Olenga, le véritable vice-président officieux de la RDC, garde la maison Congo en l’absence de son maître Kabila
Fort de son élévation à la tête de la maison militaire du Chef de l’’état avec rang de ministre d’Etat, Kabila a confié à son homme de confiance, le général Olenga, les clés de la maison Congo. La relation fusionnelle entre ces deux hommes n’est plus à démontrer. Nous y reviendrons un peu plus en détail lors de nos prochaines publications. L’absence du président au conseil des ministres de ce samedi est une indication sérieuse de son absence du pays. Le compte-rendu de cette réunion n’a rien mentionné à ce sujet.
Mais d’ici là, il n’y a rien à signaler pour ceux qui se font des insomnies inutiles au sujet de l’imminence, plusieurs fois repoussée, de la publication du gouvernement de la cohésion nationale. Circulez, il n’y rien à voir de ce côté-là. Il faudrait peut-être attendre dans 10 jours lorsque le raïs sera de retour de sa visite privée qui n’est plus secrète grâce à l’œil avisé de DESC. Peut-être que les directives favorables qui pourraient en découler l’amèneront à publier enfin son fameux gouvernement de cohésion nationale. Ce sera alors peut-être en octobre mais pas imminent comme un certain nombre de médias d’illusions l’annoncent.

Les femmes de Kaniola n’ont rien oublié Blog de Colette Braeckman - 22/09/2014
Kaniola,
Elles n’oublieront jamais…Tout au bout de la piste, à l’orée du village, les femmes de Kaniola se sont cotisées, à raison d’un dollar chacune, pour édifier un mausolée, petite butte de briques surplombant une crypte tapissée de noms et de photos. Sitôt qu’arrivent des visiteurs, elles se regroupent en cortège, se rassemblent sur les marches et chantent en regardant fixement les noms des victimes. Le curé de Kaniola, l’abbé Bisimwa, ne se fait pas prier pour traduite la mélopée : « par ce chant, les femmes racontent comment elles ont été massacrées, emportées dans la forêt, utilisées comme esclaves sexuelles… »A côté des morts, les noms de 4000 femmes victimes de viols s’inscrivent en lettres de sang sur la brique chaulée.  
Montrant la forêt dense qui ferme l’horizon et la barre des montagnes, les femmes expliquent que, durant des années, les Hutus venus du Rwanda étaient installés là bas, dans des repaires inexpugnables, d’où ils menaient des expéditions meurtrières vers les villages voisins, pour voler les récoltes, emporter le bétail (16.000 vaches ont ainsi disparu…) et surtout faire régner la terreur par le viol, le meurtre, les enlèvements… « Dans le village, ils choisissaient des filles et les emmenaient en forêt, comme «épouses», comme esclaves sexuelles, traduit l’abbé. « Voici trois semaines encore, trois femmes, qui avaient été captives durant sept années, sont revenues au village avec leurs enfants».
Alors que leurs voisines chantent, marchent, expriment leurs craintes et leurs désirs, ces trois filles là, un peu à l’écart du groupe, gardent le regard apeuré, elles dissimulent leur bébé dans les plis de leur pagne et refusent le contact. Le curé soupire : « nous avons ici 32 enfants nés du viol, ils campent dans un hangar près de l’école. Personne ne veut les aider, la communauté les rejette car leur seule présence rappelle des souvenirs atroces. On les appelle les « enfants du serpent », car ils sont les fils des violeurs. Bien souvent, lorsqu’un homme du village acceptait d’épouser leur mère après son retour, il exigeait qu’elle abandonne l’enfant qui rappelait trop de souvenirs…»   
Au cours des dernières années, certes, la situation s’est améliorée : la plupart des Hutus rwandais ont été chassés de la forêt, moins par l’armée que par des milices congolaises, les Raia Mutomboki, les Casques bleus dela Monusco ont établi une base à proximité. La plupart des femmes assurent qu’à Panzi, le Docteur Mukwege et son équipe leur ont prodigué des soins médicaux gratuits et que beaucoup d’entre elles, qui souffraient de fistule, ont pu séjourner à l’hôpital jusqu’à guérison complète. Mais certaines femmes ne sont jamais rentrées au village, préférant vivre à Bukavu dans l’anonymat et une relative sécurité ; d’autres ont utilisé le petit pécule que leur ont distribué des ONG locales (35 dollars…) pour relancer leurs activités et la plupart assurent qu’à part les soins médicaux, elles n’ont jamais rien reçu, ni aidées matériellement ni indemnisées après le viol et les tortures sexuelles. Pire encore, certaines familles sont toujours endettées car il est arrivé que les ravisseurs, pour accepter de libérer la fille enlevée, exigent une rançon de 200 dollars, une somme que les parents n’ont pas fini de rembourser à leurs voisins.
L’épouse du Mwami de Ngweshe, (le chef traditionnel de Kaniola) Mme Makanba, qui a elle même vécu cachée durant ces années de terreur et qui a du accoucher en brousse confirme que, « si le pire est passé, les séquelles persistent : la peur est toujours là, les enfants nés du viol et les orphelins sont nombreux, les paysans sont ruinés. Et depuis qu’à Walungu, les Nations unies hébergent dans un camp de transit les Hutus qui ont rendu les armes, tous les cauchemars sont revenus… »

Bienvenu, jeune énarque, rêve d'un "avenir radieux" pour son pays
AFP - 22 septembre 2014

"Faire la politique. La bonne, la vraie" : c'est le rêve de Bienvenu Matumo, l'un des 60 étudiants de la première promotion de la toute nouvelle Ecole nationale d’administration de la République démocratique du Congo. A 25 ans, il dit sa fierté d'avoir réussi le concours d'entrée de cette institution sur la base de "critères objectifs" et de ses seuls mérites dans un pays gangrené par la corruption et le clientélisme. Originaire de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu (Est de la RDC) ravagée par les conflits armés depuis plus de vingt ans, Bienvenu dit avoir toujours été persuadé que la violence ne menait nulle part. Licencié en sciences agronomiques de l’Université de Goma, il a fait ses premiers pas de militant au sein de la coordination des étudiants, de 2010 à 2013. Il a ensuite rejoint la "Lutte pour le changement" (Lucha), mouvement local apolitique de jeunes indignés décidés à changer le cours des choses au Congo. Grande comme cinq fois la Francela RDC est un des pays les moins développés au monde en dépit de richesses naturelles immenses (mines, terres arables, forêt, eau...) et l'écrasante majorité de sa population vit dans une misère insondable. 

Depuis son indépendance en 1960, l'ancien Congo belge a été victime de décennies de dictature et d'incurie gouvernementale et saigné par deux guerres entre 1996 et 2003. Voulant être de ceux qui décideront de "l'avenir radieux" de la RDC, Matumo estime que sa scolarité à l'ENA est un "passage obligé" pour maîtriser les rouages de l'administration avant d'entrer en politique. Les cours ont débuté en juillet à Kinshasa, et dans son costume bien ajusté, tête et visage soigneusement rasés, le jeune énarque se rêve déjà en "leader visionnaire, volontariste", à l'image d'un Nelson Mandela, ou d'un Patrice Lumumba, héros de l'indépendance congolaise assassiné en 1961. Mais il lui faut d'abord faire ses armes comme technocrate. Un haut fonctionnaire doit être avant tout "honnête, rigoureux, courageux", dit-il. - 'Vrai visage' de l'administration - Le nouveau centre de formation de la haute fonction publique congolaise a été créé pour renforcer et moderniser l'administration. Créé avec l'aide de la France, il s'inspire du modèle de l'ENA française. 
Les soixante heureux élus ont été distingués parmi 4.300 candidats, titulaires d'une licence, qui ont passé le concours, dont l'oral s'est déroulé en public pour dissiper les soupçons de népotisme et corruption.

 "Les membres de cette première promotion sont pour la plupart issus de milieux très modestes. Nombreux sont les jeunes des provinces admis à l’oral qui prenaient l’avion pour la première fois", a expliqué le ministre Jean-Claude Kibala sur le site internet de l'école. Bienvenu est "attentif et appliqué", indique Arthur Akeng, un de ses professeurs, "comme le reste de la classe, il a soif d’apprendre". Les cours, qui accordent une place importante à la gestion d'équipe, préparent le futur énarque à affronter la vie professionnelle au sein des différents services de l'administration où il sera intégré, au terme d'un an de formation. Deux semaines après la rentrée, Matumo a été affecté en stage de découverte dans un service comptable rattaché au ministère des Finances. 

Le contraste est flagrant avec les locaux flambant neuf de l'ENA, où tout est propre, ordonné, structuré. Bienvenu découvre ce qu'il qualifie de "vrai visage" de l'administration, avec des bureaux "sous-équipés" et un personnel "pas motivé". Autres constats selon lui : l'administration est gangrenée par la "corruption" et une "politisation à outrance" transpire des différents services. "Des fonctionnaires sont recrutés sur la base des recommandations des politiciens et non d'un concours", dit-il. Mais ces réalités ne lui font pas peur. Le pays "attend beaucoup de nous [étudiants de l'ENA] et nous avons un devoir de résultat", affirme-t-il. Son maître de stage, Jean-Pierre Mazika, lui prévoit déjà un grand avenir. "Nous sommes satisfaits de lui, il écoute beaucoup, il est objectif dans ses interventions", se réjouit-il. Bénéficiaire d'une bourse mensuelle de 600 dollars, Bienvenu est encadré pendant son stage par des fonctionnaires dont le salaire varie entre 60.000 et 200.000 francs congolais (67 à 222 dollars).

 Cela provoque la jalousie de certains, qui vont jusqu'à le qualifier de "privilégié de la République", dit-il sans l'once d'un reproche. Au-delà de la jalousie, les "anciens", rares à partir en retraite, craignent de perdre leur travail à l'heure où le gouvernement prépare une réforme prévoyant une revalorisation des pensions de retraite pour inciter les fonctionnaires les plus âgés à partir. L'ENA-RDC a pour devise "servir l'Etat avec intégrité, compétence et patriotisme", ce que Bienvenu est prêt à faire dans son instable région natale. Pour l'heure, Goma lui manque mais il s'en accommode: "Être formé, puis travailler pour participer au changement, au développement de la RDC", dit-il, "cela vaut plus que tout". 

Elections en RDC : l'UE invite au dialogue pour éviter une "impasse" AFP - 23-09-14
L'Union européenne a invité mardi la République démocratique du Congo à "dialoguer" avec l'opposition pour l'organisation des prochaines élections, afin d'éviter une "impasse" dans ce pays plongé dans une crise politique depuis la présidentielle de 2011.
"Le refus des autorités de se prêter à un réel dialogue, notamment au sujet de la séquence des élections et du changement de mode de scrutin, risque de conduire le processus électoral à une impasse", écrit la Mission de suivi électoral de l'UE dans le résumé du rapport final sur son séjour dans le pays en mai et juin.
 La RDC traverse une crise politique depuis les élections présidentielle et législatives de 2011, remportées par le chef de l'Etat sortant Joseph Kabila et ses alliés. L'opposition n'a jamais accepté ces résultats et la communauté internationale a dénoncé de nombreuses irrégularités.
 Aucune des autres élections qui devaient avoir lieu depuis lors ne s'est tenue. En vue d'achever le cycle électoral avant la prochaine présidentielle prévue pour 2016, les autorités ont inversé le calendrier en annonçant la tenue de scrutins locaux pour 2015, avant les élections provinciales et les sénatoriales.
 L'opposition et de nombreux acteurs de la société civile ont dénoncé ce changement de calendrier et se sont élevés contre le projet de loi de révision constitutionnelle déposé par le gouvernement afin que les députés siégeant dans les assemblées provinciales soient élus désormais au scrutin indirect.
 Dimanche, une coalition de députés de l'opposition a annoncé qu'elle refuserait de participer aux débats sur ce texte devant être examiné au cours de la session parlementaire en cours, ainsi que sur les différentes lois devant fixer le cadre des prochaines échéances électorales.
 Ils soupçonnent que la révision constitutionnelle ne soit le prétexte à un changement de Constitution pour permettre au président Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se maintenir au-delà de 2016.
 La mission de l'UE a rappelé que les Vingt-Huit sont prêts à soutenir le processus électoral moyennant "certaines améliorations".
 Comme l'ONU, l'UE recommande aux autorités congolaises de publier un "calendrier électoral complet, consensuel et assorti d'un budget détaillé" afin de permettre aux bailleurs de fonds d'aider à l'organisation des élections.

Elikia M’Bokolo analyse la propagande coloniale belge 
Blog de Colette Braeckman -. 26 septembre 2014
Rencontre avec Elikia M’Bokolo, historien et Commissaire de l’exposition sur la propagande coloniale au Musée Belvue
Comment l’historien de l’Afrique que vous êtes s’est-il intéressé à la propagande coloniale belge ?
Avec mon ami Jean Pierre Jacquemyn, professeur de littérature et amoureux de la parole congolaise, j’avais commencé à travaillé sur l’image des Belges au Congo et celle des Congolais en Belgique. Voici quinze ans, Jean-Pierre avait fait la première version de « notre Congo/onze Congo » en puisant dans les sources disponibles à l’époque… Dans cette démarche, nous insistions surtout sur la manière dont on avait montré le Congo. Cette fois, nous voulons souligner que la propagande coloniale en Belgique a commencé avec le début de la colonisation et qu’elle s’est prolongée longtemps après la fin de celle-ci…A la source de cette propagande, il n’y a pas seulement le roi Léopold II : ce dernier a réussi à impliquer beaucoup de structures qui n’auraient pas eu besoin d’y participer, en particulier à l’Eglise catholique romaine. Or elle va jouer le jeu, au nom du catholicisme et de la Belgique. S’y ajoutent les grandes entreprises financières et industrielles qui avaient besoin du Congo. Contrairement à d’autres pays, comme l’Angleterre, où les grandes banques se font discrètes, ici, tout le monde veut prendre part à la propagande…Autre caractéristique : la propagande léopoldienne et belge a utilisé tous les supports possibles. Rien ne lui a échappé : lorsqu’un gamin mange une glace, ça lui parle du Congo, la famille qui met un calendrier dans sa cuisine voit une image du Congo…Tous les Belges ont entendu parler du Congo, l’ont vu, l’ont imaginé durant toute la période coloniale. J’appelle cela de la propagande car ce qu’on leur racontait n’était pas vrai. Si on leur avait raconté la vérité, d’accord… Mais en réalité, on leur parlait de l’ « œuvre civilisatrice »…. Dans les années 1880, cela pouvait passer, faute d’autres informations. Mais dans les années 1900, Léo Frobenius a produit des pages remarquables sur les civilisations du Congo écrivant qu’au 15e siècle déjà « ces gens étaient civilisés jusqu’à la moëlle des os »…Or en Belgique on a continué à répéter les poncifs : «ces gens ne sont pas civilisés », « ils ne savent pas exploiter leurs ressources », « il faut les mettre au travail »… Par la suite, on va renforcer cette invention des races. Léopold II n’a rien à voir là dedans : les bastions de cette pensée fondée sur les races, dont le meilleur représentant est Gobineau, c’était l’Angleterre, la France, les Etats Unis. Mais la propagande belge va récupérer cette pensée et la figer, avec d’un côté, les Blancs qui n’ont que des qualités, et de l’autre les Noirs. On va aussi relever qu’il y a des « races » parmi les Noirs. Ce démon va empoisonner notre vie jusqu’aujourd’hui : on nous raconte que certaines races sont plus intelligentes, que d’autres, pour qu’elles travaillent, ont besoin d’être frappées à la chicotte (ndlr. longue lanière de cuir dont on se servait comme d’un fouet…) On oublie ainsi que le cuivre du Katanga était exploité depuis des siècles, que les croisettes de cuivre servaient de monnaie dans toute l’Afrique centrale…     
Dans cette perception, les Congolais n’existent pas en tant que tels : ils n’ont d’existence que s’ils font ce qu’on leur demande de faire, sous la contrainte.
Y eut-il des résistances à cet état de fait ?
On a négligé ce fait central : toutes les colonisations ont rencontré des résistances, y compris la colonisation belge… Lorsqu’éclatent les premières guerres, on les met sur le compte des Arabes, du fait qu’il y a des tribus guerrières, « arabisées ». Alors qu’au contraire, ces révoltes éclatent dans tout le Congo, dans les années 10,20,30, partout… On nous montre les missionnaires catholiques, en négligeant de dire que les protestants étaient là bas aussi et qu’ils travaillaient. Simon Kimbangu (ndlr. un prophète congolais qui donna naissance à la religion kimbanguiste) est issu des missions protestantes . Sa pensée était une forme de résistance : s’appuyant sur la Bible, il disait que Dieu avait créé tous les hommes égaux…En Belgique, le roi a su très bien jouer, pour démontrer que, grâce à lui, la Belgique devenait un grand pays qui jouait désormais dans la cour des grands et tous les actes de résistance ont été occultés.
Face à une telle propagande, une question se pose, où était la gauche belge ?
Dans une démocratie parlementaire, cela pose question. Certes, il y a eu des missionnaires, pour rompre le silence, mais moins qu’ailleurs. Pourquoi les Belges qui vivaient au Congo et qui voyaient des choses se sont ils tus ?   
Cependant, vers la fin des années 20, on constate que des Pères de Scheut, qui vivaient au Congo, dans l’Equateur et dans la région du lac Léopold II commencent à recueillir les témoignages des gens qui décrivent la période léopoldienne. Le père Hulstaert va écrire des pages terribles qui racontent cette période là, vingt ans après. Mais avec des effets pervers, car il va suggérer aux Congolais de se coaliser, de se réunir pour survivre. Là où les gens vivaient épars dans leurs villages il va réussir à coaliser un peuple sous le nom de Anamongo.
Les Belges qui vivaient au Congo n’ignoraient pas ce qui se passait. Lorsque, tout jeune, j’étais invité chez mes condisciples de l’athénée royal de Kalina (eux ne pouvaient pas venir chez nous, dans les familles congolaises) il arrivait qu’ à table, certains parents de mes condisciples disent qu’ils savaient bien ce qui se passait dans le pays, que ce n’était pas toujours bien. Dans les courriers privés des familles, il y a peut –être des témoignages ? Qui sait ? Si oui, il faudrait que ces documents soient déposés aux archives. Si les missionnaires suédois ont écrit à leurs familles, on peut penser que des Belges l’ont fait aussi.
La propagande coloniale qui a marqué les esprits hier influence-t-elle aujourd’hui encore la perception que les Belges ont du Congo ?
Sans aucun doute. Au début des années 60, une sorte de « rideau de silence » est tombé sur tout ce qui concernait le Congo. On ne parle plus de rien sauf pour dire « c’est le désordre ». Du reste, au début des années 70, beaucoup de familles belges se débarrassaient du Congo, au sens propre. Elles revendaient des tabourets, des figurines…Alors que j’étais étudiant à Paris, on faisait des razzias sur Bruxelles pour en ramener ces objets. Par exemple, la bibliothèque de l’Université de Wisconsin, à Madison, s’est constituée en grande partie au départ de ces livres que l’on jetait. Les trois gros volumes publiés sur le Congo en 1956 se trouvaient pour quelques sous sur les brocantes. Il y a eu un temps où les Belges ont vomi le Congo, considérant que « puisque les Congolais sont ingrats, alors que nous on voulait les civiliser, qu’ils se débrouillent ».    
Il faut dire aussi que Mobutu est un produit de la propagande coloniale belge….Regardez les premières photos, au début de son règne : Mobutu est un sosie de Baudouin, qu’il imite… A l’époque, pour tous ces gens, la mode au Congo était de s’habiller comme Baudouin, avec les lunettes, la raie…La pensée commune c’était que « sans les Blancs on n’est rien »…On a vu cela dans toutes les anciennes colonies mais en Belgique, c’était plus poussé qu’ailleurs.
En Belgique, on parle souvent des « Noirs », au lieu de dire les Rwandais, les Congolais. On se réfère aussi aux ethnies, en recourant aux clichés en disant, par exemple : « les Balubas sont intelligents , les Bangala sont violents et brutaux, les Swahilis roublards et menteurs, les Bakongo sont obéissants mais portés à se révolter. » Tout cela persiste jusqu’aujourd’hui comme si beaucoup de Belges n’avaient toujours rien compris à ce qui s’est passé au Congo…
Que pensez vous de cette « expertise » belge si souvent mise en avant à propos du Congo ?
Cette expertise est censée découler de l’accumulation des connaissances durant la période coloniale, parmi lesquelles beaucoup de préjugés. Ce qui est grave, c’est qu’au Congo même la propagande coloniale a produit des effets, elle a marqué les esprits. Les Congolais eux-mêmes parlent de « Blancs « et « Noirs ». Un proverbe existe dans toutes les langues du Congo : « on a beau dire, un Blanc restera un Blanc, un Noir restera un Noir… »Lorsqu’un chauffard brûle un feu rouge c’est ce qu’on lui dit, et aussi lorsqu’un politicien vole de l’argent. Jusqu’aujourd’hui, nous sommes dépréciés.         
En outre, s’il faut choisir entre deux expertises, congolaise et belge, c’est la belge qui l’emportera, payée en milliers de dollars ou d’euros au contraire du Congolais, payé en centaines…De même, on choisira plutôt un médecin congolais travaillant en Afrique du Sud –et formé par les Blancs-que son collègue resté au Congo.         
Voyez la querelle qui persiste au Congo, sur les « originaires ». Beaucoup pensent que l’on pourrait réaménagerla Constitution par rapport aux « originaires » : les citoyens d’un territoire seraient les habitants légitimes de ce territoire, à l’exclusion des autres. Mais cela, c’est la classification coloniale ! Or si vous lisez l’histoire du Congo, vous voyez que tous les royaumes ont toujours été fondés par des étrangers, des gens venus d’ailleurs. Une telle ethnicisation de la politique congolaise est dramatique. Aujourd’hui les Congolais, surtout Kinshasa parlent d’une « invasion » des swahilis…Or le swahili c’est une langue, et non un peuple…
Dans l’exposition, nous avons des images montrant la propagande coloniale sur les « Arabisés », qui étaient le premier nom donné aux Swahilis. Or ces gens étaient des habitants du Congo qui parlaient le swahili, certains étaient devenus musulmans et commerçaient avec Zanzibar… Le Congo porte encore des traces de cela.
L’exposition sera-t-elle présentée au Congo ?
Nous l’espérons. Il s’agira de montrer aux Congolais que la colonisation, ce fut autre chose que les mensonges racontés aux Congolais et aussi aux Belges.        
La capacité des Congolais à s’autodénigrer est un reflet du regard que les Belges portaient sur eux. Pour beaucoup de Congolais, arriver en Europe c’était arriver au paradis…. L’exposition tente de démonter les mécanismes de propagande, elle tente de déconditionner tout le monde, d’aller à l’histoire, à la vérité. C’est sur cette base là qu’il faut tenter de faire des choses ensemble. Je pense qu’on peut faire des choses avec les Chinois, les Turcs, les Coréens, mais aussi avec les Belges…Il faut se déconditionner pour pouvoir repartir…Je ne crois pas qu’il y ait une haine des Congolais envers les Belges, à l’inverse du Kenya par exemple. Cette histoire d’ « oncle » et de « neveu » qui circule entre Belges et Congolais est elle aussi absurde, car dans notre histoire, c’est toujours par l’ « oncle » que vient le malheur, la relation est malsaine…
Parmi les jeunes générations, il y a-t-il une sorte de « décontamination » ?
Je ne crois pas car s’il n’y a plus de propagande, il n’y a pas de cours d’histoire non plus. On ne sait pas ce qui se dit dans les familles. Dans l’histoire orale congolaise il se dit beaucoup de choses. Sur le plan géographique, sur celui des identités collectives…Les Batetela par exemple disent que eux, ils ont résisté. Et il est vrai qu’ils ont été les empêcheurs de coloniser tranquillement. Les Bakongos aussi disent qu’ils ont toujours résisté, que leur royaume existait avant la Belgique elle-même.         
Par contre, au Katanga ou au Kasaï, l’idéal pour une famille c’est que leur fille épouse un « muzungu », un Blanc. Là vous êtes considéré comme sauvé…
Les guerres qui se sont déroulées à l’Est du Congo ont-elles provoqué une résistance, une maturation ?
Il y a toujours eu des résistances à l’Est. Dans ces provinces, les forces armées congolaises n’ont pas vraiment combattu, ce que l’on a vu émerger, c’est la résistance populaire. Déjà pendant la colonisation, cette résistance a été combattue de manière systématique. Dans les archives coloniales, dès les années 20, on voit apparaître le mot « déportation »…La résistance est l’une des caractéristiques des populations congolaises et nous l’avons introduite dans le commentaire de l’exposition.
Pourquoi les historiens, Belges mais surtout Congolais, ne se sont ils jamais focalisés sur ces résistances ?
Nos historiens, jusqu’à l’âge de 40 ans à peu près, ont été formés à l’ancienne, suivant l’école historique belge qui ne considérait comme valables que les documents écrits. Or les seuls documents écrits étaient les documents coloniaux, qui parlaient de l’économie, de la géographie, mais pas de la résistance…On ne voyait, on n’entendait pas la population. Des mots ont été détournés de leur sens: aujourd’hui le terme « Salongo » désigne le travail obligatoire du samedi. Or le chant «Salongo » est important au Congo. C’est le chant des travailleurs du chemin de fer, des entreprises forestières, du travail forcé ; ils chantaient « Salongo » et il s’agissait là d’un chant de dénonciation du travail forcé, qu’ils comparaient à l’esclavage en disant que cela doit se terminer…  
Tant qu’on ne prend pas en compte ce que les gens disent, l’histoire que l’on écrit, c’est celle des appareils d’Etat. Or la plupart des discours tournent autour de la gouvernance, de l‘économie. Et aujourd’hui, si le Congo survit, c’est parce que les populations refusent de mourir. Quand il n’y a pas d’Etat, ils organisent des contre Etats. Quand il n’y a pas d’armée, ils s’organisent pour résister autrement. L’espoir du Congo, c’est la continuité de cette résistance.
Les meilleurs de la classe politique congolaise, ce sont des « premiers de classe ». Des diplômés de l’université, qui croient qu’un 19 sur 20 en droit constitutionnel ou en économie politique lui donne la capacité de gérer un Etat. Ils ne savent pas qu’un Etat, ce n’est pas seulement la compétence mais aussi l’obligation de rendre compte de ce que l’on fait et de s’appuyer sur le peuple. Lorsque Kinshasa a été envahie par les troupes rwandaises, ce sont les gens du quartier populaire de Masina qui ont défendu la ville. Même le ministre de la Défense avait fui…             
Ce sont ces mêmes gens, qui, le 4 janvier 1959, ont dit «basta » la colonisation, on n’en veut plus. J’étais gamin à l’époque mais du jour au lendemain la colonisation s’est effondrée : les gens voulaient voir le fleuve, dépassaient la barrière du chemin de fer, ils n’obéissaient plus. L’Etat congolais n’a pas la mémoire de son passé. Le pouvoir post colonial joue avec le feu. Quand on vit à Kinshasa, qu’on voit au rond point Victoire passer les 4×4 des tenants du pouvoir, face aux rangées de gens qui font la file pour attendre l’autobus, on se demande quand l’explosion va avoir lieu, quand quelqu’un va lancer la première pierre…
Ce carapaçonnage derrière une soi disant compétence et la reconnaissance de Washington ou d’autres, ça va éclater à la figure des gens. On joue avec le feu…Et en particulier les juristes du pouvoir qui veulent changer la Constitution….
Un nouveau village où les femmes du Congo reprennent espoir Blog de Colete Braeckman -23 septembre 2014
Panzi, -  Traversant les quartiers sud de Bukavu, la route qui mène à l’hôpital de Panzi et au delà, à la frontière burundaise, ressemble plutôt à une piste défoncée par les pluies, jalonnée de boutiques où l’on vend chargeurs, cartes de téléphone, appareils électro ménagers importés de Chine. A tout moment, un camion renverse son chargement de bananes ou de charbon de bois, la circulation se bloque et, par dizaines les badauds s’agglutinent ou font semblant de s’affairer. C’est pour dégorger Bukavu, encombrée sinon paralysée, où il arrivait que des femmes sur le point d’accoucher meurent au bord du chemin, que, voici vingt ans, le docteur Mukwege a fondé l’hôpital de Panzi, avec l’aide des églises norvégienne et suédoise soutenant la 8eme CEPAC (Conférence des églises chrétiennes pour l’Afrique centrale). A l’époque, les églises opérant au Sud Kivu se répartissaient l’espace suivant des critères qui remontent à l’ère coloniale : les catholiques se déployaient dans les villes tandis que les protestants, venus de Tanzanie, devaient rayonner dans les campagnes, depuis les hautes montagnes jusqu’aux rives du lac Tanganyika.
Originaire de Kaziba, d’où son père était parti vers Bukavu pour y fonder la première paroisse protestante, le docteur Mukwege, après la fin de ses études au Burundi, fut d’abord affecté à l’hôpital de Lemera, créé en 1978. Attirées par sa réputation de gynécologue exceptionnel, les femmes de toute la région ne tardèrent pas à affluer dans ce vaste établissement, y compris depuis les pays voisins, le Rwanda et le Burundi. C’est là aussi que Mukwege fonda un institut technique médical. Mais Lemera, où commença la première guerre du Congo en octobre 1996, ne se remit jamais réellement de ces journées tragiques où le personnel médical et les malades furent massacrés par les rebelles qui partaient alors à l’assaut du Congo. Ayant échappé de justesse à la tuerie, le Dr Mukwege, qui porte toujours le titre de chef du département des œuvres médicales de la CEPAC, décida alors de fonder une nouvelle structure plus proche de Bukavu et d’accès plus facile.
PLUSIEURS FOIS PILLE ET RECONSTRUIT PANZI EST DEVENU UN HOPITAL DE REFERENCE
Avec l’aide des églises de Suède et de Norvège, il choisit le quartier de Panzi, pour y installer un nouvel hôpital particulièrement voué aux soins gynécologiques. Pillé puis détruit par les rebelles, Panzi fut chaque fois reconstruit avec l’aide de la solidarité internationale. Aujourd’hui, l’hôpital vaste et bien tenu, est devenu une structure de référence, bénéficiant aussi du soutien de l’Etat congolais.
Au fil des années, l’afflux de patients a permis la création d’un nouveau village. Tout autour de Panzi, les maisons ont surgi du sol, toits de tôle enchevêtrés et murs d’argile qui s’effondrent souvent lors des grosses pluies. Devant l’hôpital, s’alignent des étals où les familles achètent de quoi nourrir leur parent. De petits hôtels se sont ouverts et même une boîte de nuit dont la musique tonitruante retentit jusque dans le bureau du docteur !
Mais l’animation de Panzi a aussi une autre cause : bon nombre de femmes victimes de violences sexuelles, qui étaient arrivées à l’hôpital pour se faire soigner, ont refusé de repartir ! Les unes avaient été rejetées par leur mari resté au village, les autres avaient tout perdu, la santé, leur maison, leur famille. Nombre d’entre elles, systématiquement violées alors qu’elles se rendaient aux champs du côté de Mwenga et de Shabunda, aux abords de la forêt, avaient décidé de ne plus quitter les abords de la ville. Et d’autres enfin ont fini par considérer Panzi et « leur » docteur comme leur véritable famille. C’est le cas d’Alphonsine. Cette jeune fille au doux sourire, soignée et reconstruite par le Dr Mukwege, ne veut plus quitter les lieux. Elle travaille dans l’hôpital, partage souvent les repas familiaux du médecin, n’a guère d’autre horizon.
C’est ainsi qu’au fil des années, Panzi est devenu bien plus qu’un hôpital : les femmes y sont accueillies et, durant le temps des soins, qui peut durer des semaines, sinon des mois, les enfants sont accueillis dans une crèche. Mais lorsque l’opération a réussi, tout reste à faire : puisqu’il s’agît de lutter contre l’impunité et d’apprendre aux femmes à réclamer leurs droits, une clinique juridique a été ouverte. Là, une avocate de renom, Yvette Kobuo, s’est mise à l’écoute des femmes, constitue un dossier, examine les procédures qui pourraient donner lieu à des procédures judiciaires.
NANTIES DU PETIT PECULE QUE PANZI LEUR AVAIT ACCORDE LES FEMMES SE SONT LANCEES DANS LE COMMERCE REUSSISSANT A NOURRIR LEUR ENFANT
Un peu plus loin, Maman Zawadi et plusieurs volontaires « encadrent » des jeunes filles qui poursuivent leur traitement et guérissent lentement de leur traumatisme. Dans la perspective d’une future réinsertion, elles apprennent un métier, la couture, la vannerie, ou, de manière plus sophistiquée, s’initient à la comptabilité, acquièrent la capacité de gérer un petit business. Le Dr Mukwege s’émerveille toujours du courage de ses anciennes patientes : « combien de femmes n’ais je pas vu repartir ainsi ? Nanties du petit pécule que Panzi leur avait accordé, elles se sont lancées dans le commerce, réussissant à nourrir leur enfant… » 
Avec le temps, au vu des prix qui se succédaient et des subventions internationales toujours plus importantes, le Docteur Mukwege a décidé d’élargir le rayonnement de son hôpital. C’est ainsi qu’a vu le jour la Fondation Panzi, indépendante de l’hôpital lui même et qui a une activité beaucoup plus large : des cliniques mobiles sont envoyées dans les villages les plus reculés. Les femmes peuvent se faire examiner et y recevoir les premiers soins avant d’être, si nécessaire, acheminées sur Panzi. 
En outre la Fondation Panzi se déploie désormais loin du Kivu : au Maniéma, au Katanga, dans les deux Kasaï et dans l’Equateur, elle envoie des spécialistes du traitement des fistules vaginales. Les équipes dirigées par le Dr Tina Amisi y découvrent souvent des femmes invalidées depuis des années par la fistule, résultant de grossesses précoces et mal traitées. Des soins sont prodigués sur place et les cas les plus graves peuvent être renvoyés sur Panzi. Cette extension de son activité a permis au Docteur de découvrir une autre facette des maux qui accablent son pays. Devant la caméra de Thierry Michel, il soupire : « le Kasaï, l’Equateur n’ont pas connu la guerre. Mais le nombre de fistules est parfois aussi élevé qu’au Nord et au Sud Kivu, résultant du manque d’accès aux soins ou de traitements inappropriés… Il reste tant à faire… »
La révolution des femmes naît à Panzi 
Blog de Colette Braeckman - 23 septembre 2014
Lorsqu’elles arrivent à Panzi, les femmes doivent être réhabilitées physiquement, mais aussi retrouver les moyens de vivre de manière autonome. « Le début de cette entreprise remonte à 2006 » explique Herman Mukwege, le frère du médecin-chef de Panzi . « Cette année là, nous avons loué un petit bâtiment à côté de l’hôpital pour y créer un centre de transit, destiné à héberger une trentaine de femmes. Après avoir été victimes de violences sexuelles, il fallait qu’elles puissent se reconstruire… Nous avons appelé cette maison « Dorcas un ». A partir de là, l’idée a fait son chemin : de 2009 à 2012, nous avons accordé des micro-crédits, distribué des tôles aux mamans qui, autour de Panzi, avaient pu acheter un terrain. Certaines d’entre elles, qui n’avaient que 20 dollars au départ, ont pu acquérir une parcelle… »     
D’autres femmes sont retournées au village dotées d’un petit pécule et de capacités nouvelles : «en milieu rural, nous avons pu réinsérer un millier de femmes et scolariser 5000 enfants         »…
Au fil des années, « Dorcas » désormais qualifié de « centre de transit et d’autonomisation des femmes », s’est agrandi et voici un mois, Dorcas III a été inauguré en grande pompe, en présence des représentants diplomatiques de la Norvège. Ce bâtiment, doté de vastes auditoires modernes, a les ambitions d’une véritable « université des femmes ». Telle est la vision du Docteur Mukwege : « les femmes, aujourd’hui victimes, ont aussi la capacité, demain, de devenir des leaders. Il faut pour cela les former, leur donner conscience de leur force, de leurs talents… »
Lors de la cérémonie d’inauguration, les femmes ont apporté leur témoignage : « lorsque je suis arrivée à Panzi en 2003 » raconte Louise, j’étais comme morte, sur le plan physique comme psychologique : les rebelles avaient tué ma sœur, obligée à boire le sang de mon frère… Après l’accouchement, mon enfant a été pris en charge. Aujourd’hui, je travaille, je suis une femme debout, autonome… »        
Lorsqu’il prend la parole, celui que toutes appellent « papa Mukwege » répète avec conviction : «les femmes n’ont pas seulement droit à la santé. Elles doivent conquérir tous leurs droits. Nous ne pouvons pas tolérer que dans ce pays, 50% de la population soient à l’écart du pouvoir. Et cela alors que c’est vous, les mamans, qui portez le Congo sur vos épaules… Vous devez vous battre, pour votre dignité, pour l’avenir de votre pays…»
Soutenu par ses amis scandinaves, le Dr Mukwege est convaincu du fait qu’au Congo, les femmes seront le ferment du changement social sinon politique. A l’avenir, Dorcas III fonctionnera en symbiose avec la « Cité de la Joie » dirigée par la Belge Christine De Schryver et financée par la dramaturge américaine Eve Enssler, où des femmes venues de toutes les provinces du Congo recoivent durant plusieurs mois une formation destinées à faire d’elles des entrepreneurs économiques, des leaders d’opinion, sinon des militantes politiques… 
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© CongoForum, le samedi 27 septembre 2014

Seule la force fera maintenir "Joseph Kabila"à la tête de la «RD-Congo»

 
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Mufoncol Tshiyoyo
Le pouvoir en RD-Congo reste malheureusement au bout du fusil. Et l’heure de la confrontation souvent reportée, et je ne sais toujours pas le pourquoi, frappe de nouveau aux portillons. Moi, et ce comme l’a dit hier quelqu’un hier, "j’ose le mot [et] j’ose le dire" : la confrontation avec le Système. Car dans la logique du système, la cause de "Joseph Kabila" est déjà entendue. De gré ou de force, "Joseph Kabila", ce monstre de Frankenstein, sera maintenu au pouvoir. 

La force a toujours été et demeure pour longtemps encore le mode opératoire du Système. Ce dernier ne s’entretient et ne se déploie qu’au travers d’une situation de rapport de force qu’il réussit toujours à établir entre ceux contre lequel il domine et lui-même. Hélas, la notion même de ce rapport de force dans lequel les Congolais se font embarqués semble être méconnue du congolais lui-même quand ce dernier répète après l’Occident que la constitution ne devrait être modifiée. Comme si "Joseph Kabila" serait arrivé au pouvoir par voie constitutionnelle. Mais qui a oublié l’accession au pouvoir de ce dernier à travers la théâtralisation de la mort d’un autre "Kabila" et qui lui-même atterrît à la tête de la RDC via un putsch international. Alors, c’est quoi qui serait difficile à rentrer dans l’intelligence de ceux qui, champions de la raison, se disent " démocrates" ? 

Toute relation de pouvoir ou toute relation tout court fait intervenir la notion et la situation de rapport de force. Le Système y implique les Congolais dont l’ignorance est criante en la matière parce qu’ils croient et considèrent le Système- Occident comme partenaire et allié. C’est un peu comme Laurent Gbagbo qui prêche le respect de la constitution alors qu’au nom de la même constitution il se trouve à l Haye et un autre trône à la tête de la Côte d’Ivoire. Mais de quelle constitution parlerait-on aussi longtemps que le droit sans la force n’est jamais du droit mais une illusion et un crime commis par ceux qui le prêchent contre eux-mêmes. On se met toujours da la situation injuste de faire arrêter d’autres personnes, les faire envoyer à Makala sans que ceux pour qui ils sont arrêtés ne soient en mesure ou en possibilité de les protéger. C’est méchant. 

Alors, désamour partout, haï et rejeté, Joseph Kabila se trouve dans les meilleures conditions souhaitées de ses maîtres. Désormais, l’homme dépend et dépendra aux goûts de leurs caprices et du bon vouloir de ceux qui sont restés s et qui ont toujours été ses parrains. Le Système préfère un monstre, un robot, un chien de garde dressé et prêt à tout, à tuer et qui se trouve là uniquement pour le servir lui et non le peuple. Le Système maintiendra sa proie, son « mercenaire » après l’avoir rendu impopulaire car la popularité dans la logique du Système reste un crime de lèse-majesté par la crainte de pouvoir s’en servir un jour contre les intérêts de son créateur. On ne pourrait jamais combattre le système sans connaitre tout de lui. 

L’heure et les circonstances imposent la confrontation. Ceux qui la craignent et implorent le dialogue sont ceux qui ont toujours fait tuer le peuple sans être en mesure de le protéger, voire le défendre. Ailleurs et pour les mêmes causes, des peuples meurent mais défendus par ceux pour qui et avec lesquels ils se battent nuit et jour.

Et même si l’homme a fini un jour par capituler, je retiens ce qui suit de la lecture du livre de Nelson Mandela, « Un long chemin vers la liberté », que « Dans la vie de toute nation, il vient un moment où il ne reste que deux choix : se soumettre ou combattre. (Mandela, 1995 : 298). Ce moment a également sonné pour la RD-Congo. 

Likambo ya mabele, likambo ya makila 

Mufoncol Tshiyoyo

Président du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle
Mouvement Politico-militaire, 
mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com, Facebook : Mufoncol Tshiyoyo, 
004745007236

Le forcing de "Joseph Kabila" contre la constitution: l'occasion de cristallisation des efforts de tous autour du combat de Honoré Ngbanda


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Posted: 26 Sep 2014 11:45 AM PDT
Député élu de Budjala (Equateur), Jean-Lucien Bussa a indiqué que la Caisse nationale de péréquation a été conçue pour du développement équilibré des provinces. Cet organe doit être alimenté par les 10% de la totalité de recettes à caractère national. Ce député de l’opposition l’a affirmé, vendredi 26 septembre, après que le ministre de l’Intérieur [...]Image may be NSFW.
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Le traité sur le commerce des armes entrera en vigueur en République démocratique du Congo dans 90 jours [NDLR : en décembre prochain], a annoncé le Comité international de la Croix rouge (CICR) dans un communiqué de presse publié jeudi 25 septembre. Cette organisation humanitaire indique que ce traité permettra de bien contrôler la circulation illégale [...]Image may be NSFW.
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Posted: 26 Sep 2014 09:16 AM PDT
Élu par consensus, il remplace à ce poste l’Abbé Jean Bosco Bahala accusé de délivrer des avis de conformité sans se conformer à l'assemblée plénière.Image may be NSFW.
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Posted: 26 Sep 2014 09:06 AM PDT
Seize creuseurs artisanaux sont décédés en l’espace d’un mois dans des sites miniers de la localité de Kawama, en territoire de Kolwezi (Katanga). Des sources sur place affirment que certains creuseurs clandestins sont morts dans des éboulements et d’autres ont été asphyxiés dans des galeries souterraines, faute d’oxygène. Le dernier creuseur mort dans éboulement à [...]Image may be NSFW.
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Posted: 26 Sep 2014 08:20 AM PDT
La société civile de l’Equateur a salué l’intervention de Joseph Kabila, jeudi 26 septembre, devant la 69è Assemblée générale de l’Onu, à New-York (Etats-Unis). Le président congolais a parlé en bien des médecins congolais qui ont réussi à maitriser l’épidémie d’Ebola en Equateur.  Le président honoraire du Conseil régional des ONG de développement (CRONGD) et [...]Image may be NSFW.
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Posted: 26 Sep 2014 07:28 AM PDT
Les pourparlers pour un désarmement volontaire ont échoué.Image may be NSFW.
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Posted: 26 Sep 2014 07:16 AM PDT
Le sélectionneur national de football de la RDC, Florent Ibenge a présélectionné vingt-huit joueurs pour le match de la troisième journée -groupe D des éliminatoires de la Can- Maroc 2015. Ce match est prévu le vendredi 10 octobre au stade Tata Raphaël de Kinshasa contre les Eléphants de la Côte d’Ivoire. Sur cette liste, on [...]Image may be NSFW.
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Posted: 26 Sep 2014 07:09 AM PDT
L’AS V.Club de Kinshasa et Tout Puissant Mazembe de Lubumbashi jouent ce week-end leurs matchs retour des demi-finales de la ligue des champions et c’est une première pour la RDC d’avoir deux représentants à ce stade de compétition. Vita Club de Kinshasa qui joue en déplacement en Tunisie a gagné son match aller à domicile, [...]Image may be NSFW.
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Posted: 26 Sep 2014 07:04 AM PDT
La Jeunesse Sportive Groupe Bazano de Lubumbashi a été repêchée comme meilleur perdant du tournoi qualificatif pour la montée au championnat national de football- Division I dont le démarrage est fixé au 4 octobre, en dépit du problème de sponsoring. Organisé par la Fédération congolaise de football association (Fecofa), ce tournoi s’est déroulé du 17 [...]Image may be NSFW.
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Posted: 26 Sep 2014 04:56 AM PDT
Les élèves d’une école primaire de Kinshasa ont réagi sur la nécessité ou pas de gronder un enfant. Certains estiment qu’il n’est pas bon pour un parent ou proche parent de gronder un enfant, d’autres soutiennent qu’il est parfois utile de gronder l’enfant qui a l’habitude de bouder chaque fois qu’on veut l’envoyer quelque part. [...]Image may be NSFW.
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Posted: 26 Sep 2014 04:30 AM PDT
Alors que la durée de l’interdiction de l’adoption internationale des enfants congolais s’achève bientôt, la Direction générale de migration (DGM) annonce le maintien de cette décision prise en octobre de l’année passée pour une année. Dans un communiqué publié jeudi 25 septembre à Kinshasa, la DGM indique que cette décision est maintenue « jusqu’à nouvel ordre ». [...]Image may be NSFW.
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Posted: 26 Sep 2014 03:25 AM PDT
Offre d’Emploi   Réf                               : Assistant/ e Projet 2014 Lieu d’affectation      : Kananga, Kasaï-Occidental, République Démocratique du Congo Date d’émission         : 15 septembre 2014 Date de fin de dépôt de candidature : 30 septembre 2014 Début de contrat        : 15 octobre 2014 RCN Justice & Démocratie est une ONG Internationale de droit belge, active en République [...]Image may be NSFW.
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Posted: 26 Sep 2014 03:22 AM PDT
Offre d’Emploi   Réf                               : Chargé/e de Projet 2014 Lieu d’affectation      : Kananga, Kasaï-Occidental, République Démocratique du Congo Date d’émission         : 15 septembre 2014 Date de fin de dépôt de candidature :   30 septembre 2014 Début de contrat        : 15 octobre 2014 RCN Justice & Démocratie est une ONG Internationale de droit belge, active en République [...]Image may be NSFW.
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Posted: 26 Sep 2014 03:19 AM PDT
Offre d’Emploi   Réf                               : Assistant(e) Administration Finance et Logistique Lieu d’affectation      : Kananga, Kasaï-Occidental, République Démocratique du Congo Date d’émission         : 15 septembre 2014 Date de fin de dépôt de candidature : 30 septembre 2014 Début de contrat        : 15 octobre 2014 RCN Justice & Démocratie est une ONG Internationale de droit belge, active en [...]Image may be NSFW.
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Posted: 26 Sep 2014 03:17 AM PDT
Les parlementaires congolais devraient se sentir davantage comme des représentants du peuple que comme des représentants de leurs partis politiques. Le professeur André Mbata, rédacteur en chef de l’Institut pour la démocratie, la gouvernance, la paix et le développement en Afrique, l’a affirmé vendredi 26 septembre à Radio Okapi, dont il était l’invité. Pour lui, les [...]Image may be NSFW.
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Posted: 26 Sep 2014 03:16 AM PDT
Deux thèmes sont au menu de la Tribune de la presse: -Le président Joseph Jabila annonce que la RDC  est un pays débout, où la paix retrouvée se consolide chaque jour.  Le chef de l’Etat l’a dit hier lors de la 69eme session de l’Assemblée générale des Nations unies qui se tient depuis mercredi à [...]Image may be NSFW.
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Posted: 26 Sep 2014 03:16 AM PDT
Offre d’Emploi   Réf                               : Aide Logistique-Chauffeur 2014 Lieu d’affectation      : Kananga, Kasaï-Occidental, République Démocratique du Congo Date d’émission         :15 septembre 2014 Date de fin de dépôt de candidature :   30 septembre 2014 Début de contrat        : 15 octobre 2014   RCN Justice & Démocratie est une ONG Internationale de droit belge, active en République Démocratique [...]Image may be NSFW.
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Posted: 26 Sep 2014 03:04 AM PDT
Revue de la presse du vendredi 26 septembre 2014 Le président Joseph Kabila à la tribune de la 69ème session de l’Assemblée générale des Nations unies. C’est le sujet à la Une des journaux kinois ce vendredi. A l’issue de l’intervention du chef de l’Etat congolais, Forum des As constate qu’attendu sur la révision constitutionnelle, [...]Image may be NSFW.
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Posted: 26 Sep 2014 02:59 AM PDT
Une épidémie de diarrhée à fait 10 victimes en deux semaines dans les villages Kamandi-lac, Ndwali, Buhoyo et Kamandi-Gîte, à Kanyabayonga (Nord-Kivu). Selon Innocent Kambale, infirmier titulaire du centre de santé de Kayna, à Kamandi, une cinquantaine de malades de diarrhée ont été reçus dans cette structure cette semaine. Ces villages se trouvent à plus [...]Image may be NSFW.
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Posted: 26 Sep 2014 02:48 AM PDT
La représentante de l’Unicef en RDC, Mme Barbara Bentein, a déclaré jeudi 25 septembre que les enfants de la RDC devaient avoir accès à un système éducatif et sanitaire de qualité. Pour elle, ces droits fondamentaux des enfants ne pourraient pas être respectés si les bonnes décisions budgétaires ne sont pas prises. Elle s’exprimait au [...]Image may be NSFW.
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Posted: 26 Sep 2014 02:43 AM PDT
Ce week-end, nous connaîtrons l’affiche de la finale de la Ligue de champions de la Caf. Les deux demi-finales retour se jouent samedi et dimanche. Deux clubs congolais, V.club et Mazembe, sont encore en lice et peuvent encore espérer offrir au public congolais une grande première dans l’histoire des finale des coupes africaines de football : [...]Image may be NSFW.
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Posted: 26 Sep 2014 02:26 AM PDT
Le mandat de la mission de conseil et d’assistance de l’Union européenne en matière de réforme du secteur de la sécurité (Eusec) a été reconduit jusqu’au 30 juin 2015 en RDC. Depuis mai 2005, l’Eusec accompagne la RDC notamment dans la consolidation de l’administration des Forces armées (FARDC), ainsi que dans la relance du système [...]Image may be NSFW.
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Posted: 26 Sep 2014 02:18 AM PDT
Posted: 25 Sep 2014 02:40 PM PDT
La RDC est un pays dont l’économie est l’une des plus dynamiques du continent avec un taux d’inflation proche de zéro, a souligné le président de la RDC.

L’Opposition dans la déprime totale avec ses ténors Kamerhe et Fayulu qui en viennent maintenant à se tirailler !


C’est la guerre des nerfs qui finit maintenant par déstabiliser l’opposition au moment où elle envisage une démonstration décisive de sa force, et pour cause : deux de ses ténors les plus en vue, Kamerhe et Fayulu, sont à couteaux tirés sans plus s’accorder sur leurs stratégies
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L’opposition risque de ne pas survivre au courant des événements. L’histoire semble se répéter à la veille de grands enjeux politiques, à savoir: la révision ou non de la Constitution, le Gouvernement de cohésion nationale...

Tout est parti des rendez-vous manqués du 13 septembre dernier de la marche et du meeting programmes le même jour par l’opposition qui n’ont jamais été digérés par certains leaders. Le camp de Kamerhe accuse le groupe de Martin Fayulu (ECIDE), Christopher Mutamba (Société civile) et Elie Ngomo (UDEMO) davoir négocié et obtenu avec le gouverneur Kimbuta l’annulation de cette marche. D’où, les raisons de suspicions de flirter avec le pouvoir. La nomination de Elle Ngomo, secrétaire général de l’Udemo de Nzanga Mobutu, au Conseil économique et social a surpris le président de l’UDEMO qui a décidé de le démettre de ses fonctions dans son parti. Depuis lors, ceux qui ont eu à rencontrer le gouverneur de la ville de Kinshasa se trouvent dans le collimateur des autres membres de l’opposition. Martin Fayulu principal visé.

Le jeu de la majorité

Les adversaires du leader de l’ECIDE l’accusent de faire le jeu de la Majorité au sein de l’Opposition. Pour preuve, il lui a été rappelé qu’en marge du sommet entre les Etats-Unis et l’Afrique, Fayulu avait fait partie de la délégation des opposants qui étaient invites par le National Démocratie Institute à un dialogue avec des membres de la majorité autour de la révision ou non de la Constitution.

Le président de l’ECIDE, indécrottable sur la révision de la Constitution, a été remis dans ses petits souliers. Un député du PPRD lui a rappelé, à cette occasion, qu’il était venu prendre l’argent lui réservé pour être, par la suite, nommé directeur général de la SNEL en remplacer Kimbuta à la tête de la ville de Kinshasa.

Sans ambages, Martin a réagi violemment a Afrikarabia en Afrique du Sud où 1 participait à une conférence, en ces termes en partant du député qui l’a dénoncé à Washington : C’est une personne que j’ai rencontrée à la Conférence nationale souveraine et ce monsieur raconte sa vie. Je n’ai jamais été corrompu par qui que ce soit et je ne serai jamais corrompu !
 
Pour Martin Fayulu, ces accusations en public d’un membre de la majorité n’ont qu’un seul but: le discréditer en mettant son contradicteur au défi d’apporter la moindre preuve avant de renchérir que contrairement aux informations publiées dans Jeune Afrique, il n’avait « jamais été contacté par Aubin Minaku pour faire, partie du Gouvernement de cohésion nationale ».

Et de conclure avec véhémence :
« Je vais être ministre de quoi au Congo ? Pour faire quoi ? Avec des voleurs et des corrupteurs ? Je vous le confirme, je ne suis pas intéressé par un poste dans ce Gouvernement ».
Fayulu se démarque de Kamerhe

En ce qui concerne es deux rendez-vous du weekend soit le vendredi et le samedi, Martin Fayulu va désormais se démarquer de l’UNC de Vital Kamerhe. Interrogé sur l’organisation d’une prochaine marche organisée par l’UDPS, l’UNC, le RCD-KML, le MPCR le samedi 27 septembre, Fayulu précise qu’il n’y participera pas. « Kamerhe tire trop la couverture à lui. On avait convenu au départ de faire nos ambitions. Sur le maintien de l’unité (apparente) entre l’UDPS et l’UNC, Martin Fayulu accuse Bruno Mavungu, le secrétaire général du parti d’être « à la botte de Kamerhe » et voudrait bien savoir » ce que pense vraiment Félix Tshisekedi de tout cela ».

C’est dire que plus rien ne sera comme avant entre Vital Kamerhe et Martin Fayulu.

M. Emma/Le Vrai Modérateur

-- 
Nicok

RDC: Climat politique : le gouvernement accusé de museler les opposants /ADJAC

gouvernement accusé de museler les opposants

Samedi 27 Septembre 2014 – 15:02
Selon l’Association africaine de défense des droits de l’Homme (Asadho), le pouvoir se servirait de l’appareil judiciaire pour atteindre son objectif.
L’Asadho a fait constater, dans un communiqué du 25 septembre, que depuis le début de la législature actuelle, tout leader de l’opposition qui mobilise la population contre un projet ou un programme de la majorité au pouvoir fait l’objet des menaces, intimidations et poursuites qui aboutissent à des condamnations judiciaires. Ce constat à amené cette ONG à accuser le gouvernement de « faire taire les opposants politiques en se servant de l’appareil judiciaire ».
Dans ce réquisitoire, l’ONG a rappelé le cas du secrétaire général de l’Union pour la Nation congolaise, le député national Jean Bertrand Ewanga, qui a été enlevé, le 5 août à trois heures du matin, à sa résidence par les éléments des Services spéciaux de la police et de l’Agence nationale de renseignements (ANR), pour être détenu « illégalement » au cachot de ce service.
Il a été reconnu à sa charge les infractions d’outrages au chef de l’État et de discrimination raciale et tribale, à la suite de ses interventions faites à l’occasion du meeting de l’opposition politique tenue à la place Sainte-Thérèse à N’djili, le 4 août. Le député national sera condamné, le 11 septembre, « à l’issue d’une procédure de flagrance au cours de laquelle ses droits fondamentaux n’étaient pas respectés par la Cour suprême de justice (CSJ) », à une peine de servitude pénale principale de douze mois fermes pour « outrage au chef de l’état ».
Violation des lois de la République
Selon l’Asadho, cette condamnation est en violation de la loi portant statut politique de l’opposition qui dispose, en son article 8, que « l’opposition politique a notamment le droit de critiquer l’action du gouvernement et, le cas échéant, de formuler des contres propositions… ». « Il y a lieu de relever que le cas de M. Jean Bertrand Ewanga n’est pas isolé, il s’inscrit dans la stratégie du gouvernement de faire taire tout opposant politique qui ne partage pas la ligne politique de la majorité présidentielle », a soutenu cette ONG.
L’Asadho a également épinglé le cas Diomi Ndongola, qui serait également emprisonné pour son activisme politique. « À cause de son activisme au sein de ce mouvement [ la Majorité présidentielle populaire, qu’il a créée pour soutenir la prise de l’impérium du pouvoir par Étienne Tshisekedi], M. Eugene Diomi Ndongala sera enlevé et détenu au secret par l’ANR pendant plusieurs jours avant d’être livré à la justice au motif qu’il aurait commis l’infraction de viol sur mineures », a expliqué cette ONG. L’Asadho a noté qu’à l’issue d’un procès non équitable, sans garantie et respect des droits fondamentaux qui lui ont été reconnus par les instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs aux droits humains, devant la CSJ, le président de la Démocratie chrétienne sera condamné, au mois de mars, à une peine de servitude pénale principale de dix ans. Cette ONG a adjoint à ces deux cas, celui du député national Mohindi Nzangi, qui a été condamné à trois ans de servitude pénale principale par la même CSJ, siégeant toujours en procédure de flagrance, au motif qu’il avait outragé le chef de l’État par le fait d’avoir critiqué la politique mise en place pour gérer la guerre à l’est du pays. « Ces arrestations et détentions illégales opérées par l’ANR et condamnations prononcées par la CSJ contre les membres de l’opposition ou contre tous ceux qui critiquent la politique des autorités congolaises ne sont pas de nature à consolider le jeu démocratique en RDC. Elles sont une atteinte à la démocratie », a noté cette ONG.
Devant ces faits, cette ONG a exhorté le président de la République à faire respecter la Constitution et les autres lois du pays, en faisant cesser toutes atteintes des autorités politiques et judiciaires aux droits reconnus à l’opposition politique; et d’accorder la grâce présidentielle à tout Congolais actuellement en détention à cause de ses opinions politiques.
Au gouvernement de la République, cette ONG a sollicité de cesser tout acte tendant à se servir de l’appareil judiciaire pour faire taire les opposants politiques ou tous autres Congolais qui critiquent la politique du gouvernement ou du président de la République. Alors qu’aux autorités judiciaires, il a été recommandé de s’opposer à l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire par les autorités politiques et de se constituer en rempart pour la promotion et la protection de la démocratie.
Lucien Dianzenza


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RDC : Protégeons notre Nation / COMMUNIQUE DE JOSEPH MUKUNGUBILA

RDC : Protégeons notre Nation / COMMUNIQUE DE JOSEPH MUKUNGUBILA

par FreeDiomi le 27 septembre 2014
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MUKUNGUBILA

RDC : Protégeons notre Nation

septembre 22, 2014
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Conférence épiscopale nationale du Congo
Communiqué du bureau de Joseph Mukungubila suite à la “LETTRE DES EVEQUES DE LA CONFERENCE EPISCOPALE NATIONALE DU CONGO REUNIS A ROME, AUX FIDELES CATHOLIQUES ET AUX HOMMES ET FEMMES DE BONNE VOLONTE DE LA RD CONGO”
Suite à la lettre adressée par la CENCO aux fidèles catholiques et au peuple congolais le 14 Septembre 2014 depuis Rome, nous, membres du bureau de Joseph Mukungubila, témoignons de notre réjouissance et partageons pleinement les préoccupations des évêques catholiques en faveur de notre peuple.
Nous nous associons à la prière qu’ils ont fait monter au “Seigneur (..) pour qu’il bénisse notre Peuple, qu’il lui montre un visage bienveillant et plein de grâce et qu’il lui accorde la paix !”.
Dans cette lettre, les évêques catholiques affirment avoir partagé avec le pape François “les joies et les espoirs, les peines et les souffrances du peuple congolais”.
En réponse, le pape les a exhortés “à apporter [leur] contribution pour l’avenir heureux de notre nation”. 
En vertu de ce message du pape, nous les appelons à militer et à peser de tout leur poids, afin que soit mis en place un dialogue entre les différents fils et filles du Congo, de toutes tendances confondues, sans exclusion. 
Ce dialogue devra trouver une solution définitive au problème congolais et restaurer la paix dont notre peuple est privé depuis au moins 20 ans avec un bilan, selon les estimations, compris entre 6 et 10 millions de morts à cause des guerres et des massacres successifs.
Les évêques catholiques du Congo affirment que modifier l’article 220 de la constitution “serait faire marche en arrière sur le chemin de la construction de notre démocratie et compromettre gravement l’avenir harmonieux de la Nation.
Après toutes les guerres et tribulations connues en RD Congo, [ils sont] persuadés que les citoyens et les hommes politiques qui aiment vraiment ce pays autant que [eux] tous, éviteront d’engager la Nation dans une voie sans issue”. 
En d’autres mots, ils mettent la stabilisation du pays et l’équilibre des pouvoirs au centre de leurs préoccupations. 
Partant de ce constat, nous voulons rappeler que les échéances électorales précédentes, sensées garantir la paix et la stabilité, ont donné lieu à de graves crises; des accusations de fraudes massives avec effusion de sang notamment lors des affrontements armés dans la capitale congolaise, entre les troupes de Bemba et celles d’alias Kabila en 2006, puis lors des massacres de manifestants pacifiques majoritairement pro-Tshisekedi en novembre 2011.
L’analyse et le diagnostic de ces crises “électorales” n’ayant pas été faits, nous craignons que dans l’état actuel des choses, la simple non-modification de l’article 220 ne suffise pas. En effet, la RD Congo traverse une crise institutionnelle profonde et sans précédent.
Le pays est dans une insécurité totale due notamment à plusieurs dizaines de milices congolaises et étrangères qui continuent à sévir sur le territoire, les frontières étant poreuses et violées constamment. La justice non indépendante et fortement politisée n’est plus un recours pour une population , victime en outre d’une misère généralisée. 
Plusieurs acteurs politiques, dont la contribution à l’avancée du pays est nécessaire, sont aujourd’hui emprisonnés ou en exil. Il est donc impérieux, avant d’aller aux élections, de passer par un dialogue entre Congolais, pour trouver une solution définitive à ces crises. 
Nous exigeons préalablement la libération de tous les prisonniers politiques tels que Diomi Ndongala, Bruno Kabangu, Bertrand Ewanga, tous les disciples et partisans de Joseph Mukungubila et d’autres; puis le retour des exilés politiques, avec des garanties pour leur sécurité et leurs libertés de mouvement et d’expression. 
La RD Congo n’est pas actuellement une démocratie. Sans le règlement de cette crise institutionnelle profonde, il y a tout lieu de craindre que 2016 conduise à un nouveau bain de sang.
Les évêques catholiques demandent également “à tous les curés et catéchistes de lire à l’intention des fidèles, [leur]message « Protégeons notre Nation »” .
Une fois encore, nous nous réjouissons de la mise à contribution des structures et des réseaux catholiques pour le bien du peuple et la survie de la nation. 
L’appel ainsi lancé par l’église catholique du Congo aux “nombreux fils et filles de notre peuple (..) pour protéger la Nation” ne peut être ignoré et nous nous y associons. La référence au martyr de Clémentine Anuarite Nengapeta dont c’est l’année du cinquantenaire, nous renvoie au martyr du peuple congolais dont le sang n’a cessé d’être versé dès l’indépendance, et plus encore à partir de l’invasion rwandaise que nous vivons depuis 1996. 
Nous demandons à tous les acteurs politiques, civils, militaires et à tout le peuple, ceux qui aiment réellement la patrie, le Congo, de répondre favorablement à notre adresse et à celle des évêques.
Le voeu de l’église catholique de “confier la destinée de ce pays à Christ” est partagé. Qu’il plaise au Créateur de nous accorder cette grâce. 
____________
Le Bureau du Prophète de l’Eternel Joseph Mukungubila

Kinshasa : marche de l’opposition contre la révision de la constitution


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Les partisans de l’opposition marchent sur une des avenues principale de Kinshasa le 1/9/2011, pour la révision du fichier électoral. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
Les partisans de l’opposition marchent sur une des avenues principale de Kinshasa le 1/9/2011, pour la révision du fichier électoral. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
Des forces politiques et sociales de l’opposition ont marché samedi 27 septembre pour manifester leur opposition à une éventuelle révision de la constitution en RDC. La marche est partie de la place de l’échangeur de Limete, jusqu’au boulevard triomphal, en passant par les boulevards Lumumba et Sendwe. Les manifestants réclament aussi l’organisation d’un dialogue politique inclusif.  Une marche similaire a cependant été dispersée par la police à Goma, au Nord-Kivu.
Les représentants des grandes formations politiques de l’opposition étaient visibles ce midi au départ de la marche, à l’échangeur de Limete.
Quelques milliers de militants de partis politiques de l’opposition ont participé à cette manifestation pacifique.
Sur les drapeaux et calicots, on pouvait lire UDPS, UNC, Parti travailliste, Udemo, MPCR, RCD et bien d’autres.
En tête de la marche, des leaders de l’opposition comme Vital Kamerhe, Bruno Mavungu, Jean-Claude Mvuemba, Jean-Lucien Busa, Basile Okolongo, étaient visibles.
Leur message : non à une éventuelle révision de la constitution ; oui à la tenue d’un dialogue politique inclusif conformément à une résolution de l’accord-cadre d’Addis-Abeba.
«Il [dialogue inclusif] est prévu dans la résolution 2098. Ce dialogue ne va pas porter sur le partage de pouvoir, mais sur les modalités d’avoir les bonnes élections, de voir finalement qu’on peut respecter les droits et libertés des citoyens et  sur tout ce qui concerne la bonne marche du pays», a affirmé le leader de l’UNC, Vital Kamerhe.
Côté société civile et autres ONG de défense des droits de l’homme, on a noté entre autres la présence de Mme Léonie  Kandolo, Dolly Ibefo de la VSV et Jean-Claude Katende de l’Asadho. Eux se sont exprimés aussi pour  réclamer notamment la libération des détenus politiques et d’opinion.
Cette marche est l’une de rares manifestations de l’opposition congolaise qui s’est déroulée sans dérapage et sans incident majeur. Les forces de l’ordre étaient à peine visibles.
Deux semaine plus tôt, le gouvernement provincial avait interdit cette marche affirmant qu’une autre activité de l’opposition, un meeting, était prévu le même jour.
Le ministre provincial de l’Intérieur de Kinshasa, Emmanuel Akweti, avait expliqué que «l’autorité n’a pas refusé la marche», mais qu’elle estime «simplement … qu’il y avait des problèmes d’ordre pratique pour l’encadrement des marcheurs».
Marche dispersée à Goma
A Goma par contre, la marche contre la révision de la constitution a été dispersée par la police, à l’aide de gaz lacrymogènes.
Plusieurs partis de l’opposition, dont l’UNC, l’UDPS, le RCD-Kml, le DCF-N, y prenaient part.
Les manifestants réclamaient aussi l’indépendance du pouvoir judicaire et la libération des détenus politiques.
Les marcheurs affirment qu’au moins une dizaine de personnes, dont quelques élèves, ont été blessées lors de la dispersion de cette marche. Ce que dément la police.
Lire aussi sur radiookapi.net :

Radio Panik : Crise politique en RD Congo


RDC : Bernadette Tokwaulu interpellée pour son opposition à la révision constitutionnelle


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Bernadette Tokwaulu, ADGA de la Snel, en mai 2005.
Bernadette Tokwaulu, ADGA de la Snel, en mai 2005.
Mme Bernadette Tokwaulu, membre de la majorité présidentielle s’oppose à la révision de la constitution en RDC. Dans une interview accordée jeudi 25 septembre à Radio Okapi, elle affirme qu’elle a été interpellée la veille par l’Agence nationale de renseignements (ANR) pour son opinion politique.
« J’ai été invitée par l’administrateur principal de l’ANR en charge de sécurité intérieure par un SMS reçu mardi à 17h59’. Comme il était tard, j’ai appelé l’administrateur et je lui ai confirmé que j’attendais une invitation formelle », a affirmé Mme Bernadette Tokwaulu.
Elle a fini par se présenter dans les bureaux de l’ANR. Son entretien avec le service de renseignements a porté sur ses déclarations faites dans deux émissions des chaines de télévision Congo Web TV et Antenne A. elle intervenait sur la question de la révision constitutionnelle et du gouvernement de la cohésion nationale.
Au cours de ces débats politiques, elle dit avoir déclaré qu’elle s’opposait à toute idée de la révision de la loi fondamentale.
Sur les antennes de Radio Okapi, elle a réitéré son opposition à la révision de la Constitution et souhaite que le chef de l’Etat respecte la loi fondamentale dans la limitation du mandat présidentiel.
« J’ai confirmé tous les propos que j’avais tenus en tant que femme politique de la MP notamment dans mon désir de voir la formation d’un gouvernement de cohésion nationale avec les ténors de la MP dont moi-même et également dans le respect par le chef de l’Etat de la constitution dans la limitation du mandat présidentiel », a-t-elle précisé.
Dans un communiqué publié le même jeudi, la Voix des sans voix (VSV) pour les droits de l’homme a exprimé « ses vives inquiétudes consécutivement aux menaces qui pèsent sur madame Bernadette Tokwaulu », actrice politique de la MP et directrice à la Société nationale de l’électricité (Snel).
La question de la révision de la Constitution-surtout son article 220 qui limite le mandat du chef de l’Etat à deux-divise la classe politique depuis plusieurs mois. Certains, pour la plupart de la majorité présidentielle, soutiennent que cette disposition soit revue, et d’autres-de l’opposition et la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco)-réfutent cette idée. Au sein de la MP, les voix ne s’accordent pas non plus sur cette question.
Lire aussi sur radiookapi:

La Prospérité: «Révision constitutionnelle, Batumona dit non à Malu Malu»


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Laurent Batumona, député national de la RDC le 01/04/2013 à Kinshasa, lors d’un point de presse. Radio Okapi/Ph. John Bompengo
Laurent Batumona, député national de la RDC le 01/04/2013 à Kinshasa, lors d’un point de presse. Radio Okapi/Ph. John Bompengo
Revue de presse du mardi 11 février 2014. La Prospérité s’intéresse à la déclaration de l’autorité moral du Mouvement de solidarité pour le changement (MSC), Laurent Batumona Kandi Kham, qui accuse le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de vouloir pousser le Parlement à réviser la constitution. Le quotidien titre en manchette : «Révision constitutionnelle, Batumona dit non à Malu Malu ». Le tabloïd indique que l’autorité morale du MSC s’oppose à l’idée de la Ceni d’introduire le suffrage universel indirect aux élections législatives.
«Les activités actuelles de la Ceni donnent la nette impression qu’on veut favoriser un pouvoir oligarchique au mépris de l’opinion majoritaire», a déclaré Laurent Batumona, cité par La Prospérité.
Le quotidien note par ailleurs le refus de nombreux partis politiques de l’opposition de signer le code de bonne conduite de la Ceni et le protocole d’accord instituant le Comité de liaison entre l’institution électorale et ces partis.
Pour La Prospérité, cette réalité étale les divergences des vues entre la majorité présidentielle (MP) et l’opposition, en rapport avec le processus électoral. Le journal rapporte que les opposants, réunis au sein de la plate-forme Forces acquises au changement, remettent en question les membres de la Ceni.
Le Potentiel annonce que «Washington propose un tribunal mixte pour la RDC, 52 personnalités féminines réclament un TPI ». Stephen Rapp, chargé de la politique des Etats-Unis contre les crimes de guerre et crimes contre l’humanité a annoncé cette idée lors de son passage à Goma, au Nord-Kivu pour juger les auteurs des crimes perpétrés dans l’Est du pays.
Le journal cite le diplomate américain qui estime qu’il faut chercher des moyens en vue de mettre en place un système judiciaire efficace qui permettra d’obtenir l’extradition et le jugement des présumés criminels. Stephen Rapp ne souhaite pas que le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi fasse partie de ce tribunal, selon Le Potentiel.
Sur un autre registre Le Potentiel parle de la première audience de confirmation des charges contre l’ancien chef de guerre Bosco Ntaganda à la Cour pénale internationale (CPI). Selon Fadi el-Abdallah le porte-parole de la CPI, Bosco Ntaganda est poursuivi pour sept chefs de crimes de guerre et trois chefs de crimes contre l’humanité commis en RDC entre début septembre 2002 et fin septembre 2003.
Forum des As fait état de l’interdiction aux Congolaises de Kinshasa de moins de 30 ans d’accéder à Brazzaville, en République du Congo. Selon le quotidien, ces jeunes femmes sont accusées de prostitution à grande échelle, voire de participation à des films pornographiques. Forum des As indique que cette décision est mal digérée par certaines filles rdcongolaises qui font le trafic entre les deux rives du fleuve Congo. Le journal ajoute qu’à la gare fluviale de la Sociét congolaise des transports et ports, lieu nouvellement affecté pour la traversée vers Brazzaville, le contrôle des pièces d’identité est effectué par les Forces armées de la RDC à quelques 100 mètres de l’entrée principale.

RDC: des professeurs de l’Université de Kinshasa s’opposent à la révision constitutionnelle


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Des professeurs de l’Université de Kinshasa(Unikin)  le 2/11/2011, lors d’une assemblée générale de leur association en sigle Apukin. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
Des professeurs de l’Université de Kinshasa(Unikin) le 2/11/2011, lors d’une assemblée générale de leur association en sigle Apukin. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
L’Association des professeurs de l’Université de Kinshasa (Apukin) plaide pour des concertations nationales inclusives, auxquelles elle voudrait apporter son expertise scientifique. Dans une déclaration rendue publique vendredi 5 juillet, elle se dit opposée à toute tentative de révision constitutionnelle. L’Apukin a par ailleurs réaffirmé sa vive préoccupation par rapport à la situation de guerre et de crise de légitimité qui prévaut en RDC.
Pour l’Apukin, la réorganisation d’une élection démocratique et crédible demeure le moyen nécessaire «pour mettre fin à la crise de légitimité» institutionnelle en RDC. Le pouvoir en place estime qu’il n’y a pas de crise de légitimité. L’Opposition affirme le contraire, arguant que le double scrutin du 28 novembre, qui a consacré la réélection du président Joseph Kabila, était entaché de fraudes et de beaucoup d’irrégularités.
Dans sa déclaration, l’Apukin se dit fermement opposée à toute tentative de révision constitutionnelle.
«Etant donné les tensions et suspicions provoquées par la dernière révision constitutionnelle, [nous] recommandons de mettre fin aux révisions intempestives et sur mesure pour les besoins de certaines causes», a déclaré le professeur Mbadu, rapporteur de l’Apukin.
La révision constitutionnelle n’est pas encore annoncée officiellement. Mais, le débat est relancé sur la scène publique depuis que le professeur Evariste Boshab, ancien président de l’Assemblée nationale et secrétaire général du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD, le parti présidentiel) a publié son ouvrage « Entre révision de la constitution et l’inanition de la nation ». Ce débat fait susciter des craintes sur une éventuelle tentative de révision de l’article 220 de la constitution, réputée irréformable, et qui porte sur le nombre, la durée des mandats du président de la République et la forme de l’Etat.
Pour promouvoir la cohésion nationale et mettre fin à la crise multiforme qui fragilise la RDC, l’Apukin prône un dialogue national inclusif. «Dores-et-déjà, l’Apukin offre volontiers son expertise dans la préparation et la tenue dudit dialogue», a annoncé le professeur Mbadu.
L’Apukin plaide par ailleurs pour la réforme effective de l’armée, et dénonce les infiltrations auxquelles sont soumis les services de sécurité. «[Nous] condamnons énergiquement toute politique de mixage et de brassage des troupes, qui constitue un obstacle majeur à la formation d’une armée républicaine et forte », a poursuivi la même source.
Pour l’Apukin, le peuple congolais doit vaincre la peur et s’unir pour la défense du pays, même au prix du sang. Elle dit condamner toute négociation avec les rebelles du M23, car selon elle, «l’accord du 23 mars 2009 viole l’indépendance et la souveraineté de la RDC » et consacre le processus de sa balkanisation.
La situation de guerre qui dure dans l’Est du pays, selon les membres de l’Apukin,  constitue une stratégie utilisée par le Rwanda et l’Ouganda pour infiltrer progressivement toutes les institutions de la RDC.

La Nouvelle société civile initie une pétition contre la révision constitutionnelle


La Nouvelle société civile  congolaise (NSCC) a initié, depuis samedi 22 janvier à Kinshasa, une pétition contre la révision de la constitution. Elle estime que modifier la constitution du 18 février 2006 maintenant, c’est à la fois la fragiliser et faire entrave à la démocratie en RDC. Elle a demandé la restauration de cette constitution, qui garantissait l’élection présidentielle à deux tours.
La Nouvelle société civile congolaise, selon la constitution, doit collecter au moins cent mille signatures pour boucler sa pétition. Celle-ci devrait encore passer par le Parlement pour adoption.
Le coordonnateur de cette structure, Jonas Ciombela, a estimé que les raisons budgétaires avancées par le gouvernement pour justifier l’instauration de la présidentielle à un seul tour ne se justifiaient pas; au moment où le pays a atteint le point d’achèvement de l’initiative Pays pauvre très endettés (PTTE).
Il a indiqué que son organisation vise «la préservation et la consolidation des valeurs démocratiques chèrement acquises.»
La démarche de la NSCC consiste à affaire en sorte que la RDC ait une constitution stable, a-t-il poursuivi:
«On ne peut pas déstabiliser notre constitution éternellement comme ça. Laissons d’abord un temps. Et puis, on peut l’évaluer, une fois pour toutes, pour élaguer tout ce qu’il y a comme failles et avoir une constitution qui peut être stable.»
Cette initiative de la NSCC, est appuyée par certains partis politiques congolais, notamment ceux de Frank Diongo et de Martin Fayulu ainsi que la plate-forme Union pour la nation (UN).
Leurs responsables respectifs ont, d’ailleurs, été présents à la cérémonie de lancement officiel de la collecte des signatures.
Le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila, a promulgué jeudi 20 janvier la proposition de loi  portant révision de la constitution. Huit articles ont été ainsi révisés.
L’article 71 alinéas 1 prévoit désormais l’élection présidentielle à un seul tour.
L’article 110 traite de la perte du mandat d’un parlementaire.  Lorsque ce dernier est nommé à une fonction politique incompatible avec son mandat, il peut retrouver son siège au sein du Parlement à la fin de cette fonction politique.
Les articles 197 et 198 relatifs aux institutions provinciales ont fait également l’objet d’une modification.
Face aux nombreux conflits, au cours de cette législature, cette révision constitutionnelle, permet désormais au chef de l’Etat d’arbitrer les conflits. Il peut relever le gouverneur de ses fonctions ou  dissoudre l’assemblée provinciale.
L’article 149 place les magistrats du parquet sous l’autorité du ministère de la Justice.
L’article 208 autorise uniquement le chef de l’Etat à appeler le peuple au référendum.
L’article 226 propose de déconstitutionnaliser la programmation de l’installation de 26 nouvelles provinces et de la laisser aux bons soins du législateur.
L’article 126 intègre la disposition selon laquelle  le gouvernement doit demander les crédits provisoires au Parlement lorsque le budget n’est pas voté à temps.

Forum des As : «Attendu sur la révision constitutionnelle, Kabila reste silencieux»


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Le président congolais Joseph Kabila à la tribune des Nations unies.
Le président congolais Joseph Kabila à la tribune des Nations unies.
Revue de la presse du vendredi 26 septembre 2014
Le président Joseph Kabila à la tribune de la 69ème session de l’Assemblée générale des Nations unies. C’est le sujet à la Une des journaux kinois ce vendredi.
A l’issue de l’intervention du chef de l’Etat congolais, Forum des As constate qu’attendu sur la révision constitutionnelle, Kabila est resté silencieux.
Selon le journal, les Congolais étaient nombreux à attendre Joseph Kabila sur le débat de la révision ou non de la Constitution.

«Ils en ont eu pour leur pari», estime le canard, expliquant que le chef de l’Etat est resté silencieux sur cette question qui est, pourtant, au centre des manœuvres politiques dans le microcosme politique et dans des pans importants de la Société civile.
«Le halo de mystère qui entoure la position du Raïs sur la problématique d’une éventuelle modification de la Loi fondamentale demeure épais. S’il a abordé le chapitre électoral, c’était juste pour confirmer la tenue prochaine des élections conformément au calendrier de la Ceni», explique le confrère.
C’est ce dernier aspect du discours que retient justement La Prospérité, qui titre «Respect du calendrier de la CENI : 2015, Joseph Kabila confirme les élections locales!»
Pour le journal, l’espoir est permis après que le chef de l’Etat a confirmé la tenue des élections locales, municipales et urbaines, selon le chronogramme annoncé par la centrale électorale congolaise, l’unique structure compétente en la matière, assurant que toutes les dispositions ont été prises, pour la réussite du processus électoral.
Le quotidien rapporte aussi la revendication du chef de l’Etat, au nom de ses collègues des pays africains, la place qui revient au continent noir dans les sphères de l’Onu, plus particulièrement, au niveau du Conseil permanent de Sécurité.
«Il y va du bon sens, pour une structure telle que celle-là, créée naguère sur les cendres de la guerre mondiale et dont la vocation était, depuis des lustres, de ramener tous les peuples du monde au diapason de s’assurer mutuellement de la considération mutuelle et de la dignité dues aux êtres humains, sans discrimination, ni injustice, conformément à sa Charte fondatrice», affirme le journal, rapportant les propos du chef de l’Etat.
En matière économique, Forum des As signale que, dans le cadre de la nouvelle réglementation du taux de change, «depuis hier, priorité au franc congolais dans les transactions».
D’après la Banque centrale du Congo, le souci est de redonner au Franc Congolais toute sa force de telle sorte que ce dernier remplisse pleinement sa mission, affirme le journal.
«Cette réforme apporte beaucoup d’innovations. Pour promouvoir le développement des circuits financiers formels, notamment du système bancaire, appuyer la lutte contre le blanchiment des capitaux, tout paiement d’une somme en francs congolais ou en monnaies étrangères égale ou supérieure à 10.000 dollars américains ne peut être effectué en espèces, excepté dans les villes ou territoires dépourvus d’établissements bancaires. Cette nouvelle réglementation du change interdit à tous de franchir les frontières avec plus ou moins 10.000 USD», explique encore le quotidien.
Sur le plan social, cette réforme consacre une exclusivité de paiement en monnaie nationale entre résidents, pour les prestations se rapportant aux opérations ayant une incidence sur le vécu quotidien de la population, conclut-il

Pourquoi s'en prendre à Vital Kamerhe qui fait la fierté de la RDC?

Je pense que le président Vital Kamerhe ne devrait plus répondre aux questions sur sa nationalité, car si les Bashi lui reconnaissent  comme fils et que le mwami des Bashi lui reconnait comme neveu, alors, pourquoi lui devrait continuer à répondre, car ses détracteurs ne l’accepterons jamais. Il ya d’autres champs que le chef de l’UNC devrait fouetter. Ici je parle de son projet de société. C’est une honte de voir les gens qui avaient eu le pouvoir de changer les choses, mais ne  l’ont jamais fait, mais qui se permettent d’attaquer le président V. Kamerhe.  Cette histoire me rappel la réponse que le feu président Hugo Chavez donna à un journaliste qui voulait savoir pourquoi lui se fait souvent photographier avec les gens tels que Kadhafi, Saddam Hussein etr…Chavez  avait répondu que même s’il s’habiller comme le pape, ses ennemis et détracteurs trouverons toujours d’autres moyens de l’attaquer. Je me pose toujours la question de savoir pourquoi nos frères n’attaquent pas les rwandais comme Bizimana karamuheto, Azarias Ruberwa, Nyarugabo, Masunzu, Obeid Rwabasira, Bisengimana  etr…, mais ils trouvent bon  d’attaquer quelqu’un qui a une communauté congolaise qui l’accepte comme fils.
Le frère Mastaki a le plein droit de défendre la vérité, et je ne vois pas pourquoi certaines personnes cherchent à l’intimider.Waache makelele yao hao wajamaa.

Comment interpréter les nominations à la tête des FARDC ?

Comment interpréter le jeu des chaises musicales
à la tête des FARDC ?
 Par Jean-Jacques Wondo Omanyundu
Des militants venus ovationner les militaires d’une armée censée être apolitique avec des drapeaux du parti présidentiel, le PPRD, en lieu et place des drapeaux nationaux de la RDC. Toute une symbolique.
Une mise en place qui découle de la mise en application de la loi organique sur les FARDC
La nouvelle mise en place est une suite logique consécutive à la promulgation en juillet 2013 des ordonnances présidentielles de mise en application de la loi organique nº 11/012 portant organisation et fonctionnement des FARDC a été promulguée le 11 août 2011. Cependant, en dehors de cette législation, le président Kabila a « décidé de créer des secteurs opérationnels non seulement pour protéger la population, mais également pour éradiquer la violence d’où qu’elle vienne », selon l’une des ordonnances. Il a ainsi créé sept « secteurs opérationnels d’action » répartis dans des zones où sévissent des groupes armées locaux ou étrangers: Nord-Equateur, Nord-Katanga, Nord-Kivu, Grand-Kivu, Sud-Kivu, Ituri, Uele. Ces secteurs opérationnels se situent dans les trois « zones de défense » du pays déjà existantes. Les 29 ordonnances présidentielles consacrent un jeu de chaise musicale dont Kabila détient seul les secrets ainsi que les tenants et les aboutissants.
L’exposé des motifs de la loi susmentionnée explique ce qui suit en ce qui concerne l’organisation et des missions des Forces Armées.
« L’organisation ainsi que les missions de l’Armée – celles affirmées par la loi n°04/023 du 12 novembre 2004 – demeurent.  Toutefois, il faut noter que le Chef d’Etat – Major Général des Forces Armées de la République Démocratique du Congo disposera désormais d’un ou de deux Adjoints devant le seconder dans ses tâches, assurant notamment le bon fonctionnement de l’Etat – Major Général. De plus, l’un des Adjoints est appelé à assurer son remplacement en cas d’absence ou d’empêchement.
Quant aux anciens Chefs d’Etat – Major Général, la loi leur donne une nouvelle dénomination de Sous – Chef d’Etat – Major. En effet, par rapport à l’organisation traditionnelle de l’Armée, ils assument les tâches dévolues aux membres de l’Etat – Major Général.
L’Etat – Major particulier du Président de la République fait également l’objet des dispositions de la présente Loi. (…)
S’agissant des Grandes Unités, il importe de signaler la création d’autres Grandes Unités ci-après :
Les zones de Défense ; le Corps médical des Forces Armées ; le Corps Logistique ; le Service d’Education Civique, Patriotique et d’Actions Sociales ; le Service de Communication et d’Information. Le Commandement Général des Ecoles Militaires. Telle est la substance du présent projet de Loi organique. »
Le Chapitre 3 de la loi concernant Les Grandes Unités des FARDC et allant de l’article 90 à l’article 152 énumère et définit la structure et le missions de ces grandes unités concernées par les dernières ordonnances présidentielles de nominations des généraux.
La présente analyse vise à relever quelques constats relatifs à cette nouvelle mise en place censée s’inscrire dans le cadre de la poursuite de la réforme des FARDC ainsi que leur  montée en puissance.
Les FARDC restent morphologiquement une armée ethno-régionalisée
Malgré le maintien du général d’armée Didier Etumba à la tête des armées en tant que chef d’état-major général (CEMG), la structuration de la hiérarchie militaire des FARDC est loin de consacrer le caractère d’une armée à vocation nationale conformément à l’article 2 de la loi qui prévoit notamment : « L’armée nationale est celle dont les effectifs à tous les niveaux sont composés de manière à assurer une participation équitable et équilibrée de toutes les provinces. Cet équilibre se trouve à tous les niveaux de l’armée, en tenant compte de la représentation des tribus, d’ethnies et des femmes, sans distinction de religion ou de langue ».
Ainsi, lorsqu’on jette rapidement un œil sur l’origine ethnique de la plupart des généraux promus, le déséquilibre géopolitique Est-Ouest reste marqué. Kabila offre aux généraux originaires des provinces orientales la part du lion. Les katangais parmi lesquels les Balubakat ainsi que les Tutsis (et apparentés) du Kivu et ceux soupçonnés être rwandais sont les mieux lotis.
C’est ainsi par exemple :
Le chef d’état-major de l’armée de terre n’est rien d’autre que le Mulubakat Dieudonné Banze Lubunji, l’ex patron de la Garde républicaine. Un autre mulubakat, le Gen Bde Enock Numbi Ngoy va à la force terrestre. Seul le ressortissant du Bandundu, le vice-amiral Rombaut Mbuayama Nsiona est à la tête de la force navale.
Les commandants des zones de défense sont à majorité des ressortissants de l’Est : le très controversé Gen-majAmisi Tango Four, le Gen-maj Jean-Claude Kifwa (Mulubakak) et le Gen-maj Léon Mushale Tshipamba (Kasai-Occidental). Ce dernier étant secondé pour les opérations et les renseignements par un ex-RCD Kasereka Sindani(un Nande du Nord-Kivu) .
Le corps logistique des FARDC est également assuré par un ressortissant de l’est, le vice-amiral Emmanuel Kiabu Kaniki alors qu’un ressortissant du Maniema, le Gen Bde Constantin Salumu Mbilika s’occupe du Corps de Génie des FARDC. L‘éducation civique et patriotique va au Gen-maj Jean-Piere Moya Dongo Tongo (Province Orientale), il fut le parrain de Didier Etumba à l’ERM belge.
Les deux adjoints du CEMG FARDC chargés respectivement des opérations et renseignements Dieudonné Hamuli Bahigwa (Hema de la province Orientale) et de l‘administration militaire (Célestin Mbala Musense (Mulubkat de mère kasaienne or.) proviennent de la partie orientale du Congo.
La 12ème région militaire couvrant la province du Bas-Congo, dans ses limites actuelles revient au Gen de BdeJonas Padiri Muyizi (Matricule 162946615482). En réalité son vrai nom est Padiri MUHINZI.  Un nom d’origine rwandaise un certain colonel rwandais Jonas Padiri Muhinzichargé du renseignement au Nord-Kivu, promu général en juillet 2013 par le président Kabila , un ancien mai-mai qui est resté longtemps sans fonction car mis à disposition à Kinshasa. 22ème Région militaire : Province du Katanga, dans ses limites actuelles : Le général mulubakat Philemon Yav.
Amisi Tango 4 et Guillaume Baloko dans une zone de défense politiquement stratégique
Malgré ses méfaits avérés au sein de l’armée, Tango Four reste un des hommes clés du dispositif sécuritaire de Kabila en RDC. Même s’il ne retrouve pas ses fonctions à la tête de l’armée de terre, il hérite tout de même d’une zone de défense qui reste politiquement très hostile à Kabilacar comprenant les provinces acquises l’opposition que sont l’Equateur, le Bas-Congo et Kinshasa la frondeuse. Dans la mise en œuvre  de sa fonction, Tango Four en tant que commandant d’une zone de défense, a désormais sous son commandement toutes les unités opérationnelles de sa zone d’action, qu’elles soient terrestres, aériennes ou navales. VoilàKabila qui annonce les couleurs pour 2016. Amisi est réputé pour avoir maté dans le sang une rébellion au sein du RCD-Goma en 2002 et des massacres des civils à Kisangani. De même, il a été pointé du doigt pour la trahison des FARDC à Mushake en 2007 contre le CNDP ainsi que dans la chute de Goma face au M23 en 2012. Nous y reviendrons plus en détail dans une prochaine publication exclusive concernant ce général.
Le Général de brigade Guillaume Baloko Tangala est originaire de la Province Orientale (Ituri). Sa nomination en tant qu’adjoint de Amisi dans le chaudron Ouest de la RDC peut s’expliquer par le fait que le chef veut utiliser son expertise et surtout son expérience en tant que dernier commandant de la 5ème région militaire (Kasai-Oriental) et commandant en second de la 4ème région militaire au Kasaï-Occidental , deux fiefs ethno-régionaux traditionnels de l’opposant Etienne Tshisekedi, durant les périodes pré et post-électoral de 2011 où il a géré ces provinces des mains de fer. Le général Guillaume Baloko est diplômé de l’académie militaire en France de Saint-Cyr puis à l’École de Cavalerie de Saumur en France. Cette dernière forme les cadres des unités blindées. Il a également suivi une formation d’état-major l’ l’Ecole d’état-major (ECEM) de Kinshasa.
Le bedonnant Général-major Banze Lubunji : Punition ou promotion ?
Gen Banze à gauche de la photo
Après la fronde au sein de la GR en début août 2014, il fallait l’éloigner de la tête de la GR sans le frustrer car n’étant pas lié directement à ces actes de mécontentement. Son élévation à la tête de l’armée peut être considérée également comme une gratification pour sa loyauté absolue àKabila. Un officier supérieur de l’état-major général FARDC justifie sa nomination en ces mots : « Le président avait besoin d’un homme de confiance à la force terrestre Olenga est un peu usé par l’âge et va bientôt à la retraite. Le président veut également quelqu’un qui fasse le contrepoids avec CEMG. Malgré son côté effacé, Banze est assez dur mais pas tribun comme Olenga. Il est également très réfléchi ». Cependant, Banze n’est pas de nature à aller à contre-courant des décisions de Kabilacontrairement à Olenga qui s’était permis de bombarder Rubavu (près de Gisenyi) en août 2013. Un acte qui l’a mis en disgrâce auprès de Kabila très fâché. Ce poste devrait idéalement revenir au feu général Lucien Bahuma Ambamba. Mais d’autres généraux teks que les lieutenant-généraux Lukama ou Rigobert Massamba étaient également des candidats méritants pour ce poste. Dommage, ils ne font pas partie du réseau ethno-régional deKabila.
Le tout-puissant e général d’armée Olenga : Consécration ou subtil éloignement ?
Tout comme pour Banze, le déplacement de Olenga de l’armée de terre vers la maison militaire peut être doublement interprété. Pour certains, dont un expert militaire occidental en RDC : « Ce qui est évident, c’est que Olenga est renforcé dans sa position d’homme clé en passant à la maison militaire du Président et probablement queMbala Musense en fait les frais et devient l’adjoint d’Etumba…Quel sera alors le pouvoir réel de Olenga ? ». C’est là que notre analyste militaire congolais à Kinshasa éclaire : « Le véritable vainqueur de la nouvelle mise en place c’est Oscar (lire Olenga). Les attributions du chef de la maison militaire sont tellement étendues que la Garde républicaine passe désormais sous son autorité. C’est encore le chef d’état-major particulier du boss qui va également coordonner tous les services de sécurité et des renseignements. Une façon de fragiliser et de réduire l’influence du Conseiller spécial du chef de l’Etat, Pierre Lumbi Okongo. L’ordonnance organisant la maison militaire du chef de l’Etat attribue trop de pouvoir au général Olenga. Lui seul peut désormais apprécier, programmer, et passer les commandes d’équipements pour les FARDC, la PNC et l’ANR. » Tout ce qu’il rêve dans sa vie, le business ! Toutefois, il faut relever que le général est pré-retraité et à ce titre, il lui était difficile de prétendre à un poste opérationnel comme celui de chef d’état-major général des FARDC ou son maintien à la tête de l’armée de terre.
Mais au sein de DESC, nous ne partageons pas tout-à-fait cet avis car même si sur papier Olenga est le grand gagnant, il perd tout de même le contrôle et le contact direct avec le terrain. Kabila veut utiliser Olenga plus dans sa stratégie de maintien au pouvoir que dans la stratégie de défense du territoire où il a montré une certaine efficacité unanimement saluée par tous. Kabila veut impliquer directement le général Olenga dans la répression possible des populations qui le contesteront en 2016. Ce, d’autant que la GR qui s’entraîne déjà maintenant avec les égyptiens sur des techniques anti-émeutes, est désormais placée sous l’autorité fonctionnelle directe du chef d’état-major particulier du président qui n’est autre que Olenga. Dans le contexte actuel de la pression diplomatique occidentale croissante sur Kabila, il n’est pas exclu que comme en 2011, la GR réprime violemment les contestataires du régime. Une occasion que pourrait saisir la communauté occidentale pour traduire l’autorité fonctionnelle de la GR,Olenga, à la CPI. 
Le Gén Jean-Claude Yav Kabej pour assister et surveiller Olenga à la maison militaire ?
Deux Katangais, le général Jean-Claude Yav Kabej, (ancien directeur des renseignements militaires, Démiap) qui a, avec son frère ethnique Kalev Mutond (chef du service de renseignement civil, ANR), joué un rôle central dans les contacts secrets entretenus entre Kinshasa et Kigali depuis le déclenchement des violences en cours au Nord-Kivu à partir 2012, se voit être désigné comme chef d’état-major adjoint de la maison militaire du président chargé des opérations et des renseignements. A ce titre, il n’est pas exclu qu’il est placé à ce poste pour suivre à la trace les activités de son chef direct général Olenga. Le chef d’état- major de la maison militaire qui sera chargée de commander la Garde républicaine n’est pas encore désigné, ce sera fait au retour du président des Etats-Unis. C’est l’actuel homme de confiance, le général Hugues Constantin Ilunga Kampete, (Mulubakat) dont nous avons à plusieurs fois parlé dans nos précédentes publications, qui a été désigné comme commandant intérimaire de la garde républicaine par Kabila et Olenga. Cela tend à confirmer notre dernière analyse sur la neutralisation des officiers frondeurs de la GR par Kabila qui les a éloignés des postes de commandement de cette garde prétorienne.
Réactions de l’opinion : Grande joie pour les uns et consternation pour les autres
D’après l’analyse des informations recueillies par nos sources auprès des militaires et des civils, l’opinion semble partagée et le jugement se fait surtout sur base des intérêts privés des personnes interrogées. Ainsi, pour la majorité de la population de l’intérieur du pays, nous renseigne une source de renseignement militaire, c’est le sentiment de déception qui se lit dans les visages. Cependant, seuls les kinois se disent contents de la nomination du Général Amisi à cause de son mécénat sportif en faveur du club phare de la capitale, l’AS Vita Club, demie finaliste de la champion’s league africaine. Pour les militaires, hormis ceux qui se retrouvent dans la nouvelle mise en place, environ 1%, la majorité reste très mécontente car elle s’attendait à ce qu’on nomme à la tête de l’armée une forte personnalité capable de changer les choses ou d’accélérer la réforme de l’armée et sa montée effective en puissance sur le terrain. Les militaires avaient opté pour une personne comme Olenga, proche et sociable avec les troupes mais aussi dont «  la brutalité allait secouer et booster les choses et en plus dans l’arrière-pays il est aimé sauf par les kinois qui aiment l’oisiveté et puisque avec lui c’est la rigueur alors les kinois l’apprécient peu ». Les militaires regrettent le maintien du Général Didier Etumba qu’ils jugent « amorphe et carriériste car il ne s’occupe que de son Cabinet, de son Chef et des officiers de son petit cercle social oubliant les pauvres petits soldats sur le terrain, malgré ses hautes études dans une grande académie occidentale ».
Une Prolifération des échelons qui produira un résultat contreproductif sur le terrain
L’Article 105 de la loi organique sur les FARDC établit, en plus de 3 zones de défense, 10 nouvelles Régions militaires correspondant soit aux limites actuelles des provinces administratives ou aux limites actuelles des entités territoriales (provinces ou districts regroupés) articulées de la manière suivante :
Selon l’ex-colonel de la DSP, Antoine Kasongo : « La nouvelle restructuration des FARDC nous amène à faire des commentaires suivants: Dans sa conception actuelle, la création des zones de défense en maintenant les régions militaires ajoute un échelon de plus sur le plan tactique. Quel est l’échelon de la zone de défense? Corps d’armée, division? Et de la région militaire? La loi a été violée parce que la zone de défense doit être commandée par un officier ayant la qualité de BEM (Lire Breveté d’état-major) ou TEM (Lire : technicien d’état-major). »
« La zone de défense n’est pas une innovation, elle est une copie de l’organigramme de la Force publique (du Congo-Belge) 1er Groupement : les provinces administratives du Kasaï et du Katanga ( QG à Lubumbashi ) ; 2èmeGroupement : les provinces administratives de l ‘Equateur et de Léopoldville (Ndlr qui comprenait également le Bas-Congo et le Bandundu QG à Kinshasa) et 3ème Groupement : les provinces administratives du Kivu et Orientale (QG à Kisangani). Avec ces deux échelons chevauchés, il y a une pléthore du personnel. Le commandant de la zone de défense sera assisté par deux adjoints, l’un chargé des opérations qui aura à son tour deux adjoints T2 ( Renseignements) et T3 (organisation, entraînement et opérations) l’autre chargé de l’administration et logistique qui aura deux adjoints T1 (administration) T4 (logistique), il faudra Ajouter à cela le chef d’état-major. La même organisation est reprise pour la région militaire. Vive les chaînes de commandement et de logistique« , poursuit-il.
« La publication de ses ordonnances permet à l’ennemi potentiel de ne fournir aucun effort de recherche de renseignements sur les FARDC. La menace, la configuration du terrain et les moyens disponibles n’ont pas été les éléments d’analyse pour mettre cette restructuration en place. Quant aux nominations il y a à boire et à manger. Néanmoins, il faut reconnaître qu’il y a des officiers qui méritent leurs fonctions. Il est inutile de stigmatiser les origines de certains. Par exemple le lieutenant général Dieudonné BANZE ( EFO 8, Infanterie, TEM) Le général major Prosper NABYOLWA ( EFO 5, Artillerie, para commando TEM)», conclut le col Kasongo ‘Kava’.
Réagissant au commentaire du Lt-Col Kasongo, un ancien officier de la Garde Civile sous le pseudonyme de TROLLécrit ceci : « M. A. Kasongo Munkonkole, souvenez-vous de la triste histoire des « enveloppés » quand Mobutuassassinait et révoquait des rangs des FAZ tous les non-originaires de l´Equateur et de la province Orientale. Ce que vous désignez par « stigmatisation » est une précaution utile. Car ceux qui ont souffert des discriminations et des injustices dans les FAZ, Garde Civile ou FARDC ne peuvent jamais fermer les yeux quand les risques de voir la défense de la RDC être minée par les mêmes pratiques sont toujours d´actualité! Vous avez raison de souligner cette « dysfonctionnement » entre les zones de défense et les régions militaires qui peut nuire encore plus la gestion de la défense au Congo ».
Les Efoistes toujours plus appréciés que les Ermistes
Hormis Didier Etumba (ERM-Belgique), tous les autres chefs d’état-major (Force terrestre, Force navale et force aérienne), plusieurs responsables des unités stratégiques sont des anciens officiers formés à l‘Ecole de formation d’officiers de Kananga. Les anciens diplômés de l’académie militaire belge se font rares aux avant-postes militaires en RDC. Est-ce la preuve de l’absence d’influence d’Etumba sur l’armée. Car parmi les Ermistes, on retrouve ici et là le général Moya, Dzaringa (Kivu avec ascendants Tutsi qui se retrouve tout de même mieux placé aux côtés deAmisi ???), André Matutezulwa (Chargé de l’administration et logistique à la 12ème RM au Bas-Congo) et Lukama(Groupement des Ecoles militaires), des fonctions de garage.Les autres généraux Ermistes comme Kabeya Kongolo, MwipatayiKitenge Tundwa (ancien responsable de la Démiap et qui serait malade) ou Ukaba ne sont tout simplement pas repris. Un officier dit même que c’est ridicule pour le général Moya qui est poussé vers la porte de sortie.
Que conclure ou comment interpréter tout cela?
Par cette nouvelle mise en place empreinte d’une connotation plutôt ethno-régionale et népotique, Kabila veut d’abord montrer à tous que le seul maître à bord des FARDC c’est lui et personne d’autre. Ensuite, Kabila confirme sa sympathie ethnique envers les Tutsis et les anciens officiers rebelles, responsables des guerres et des massacres à l’est du pays. Il cherche également à consolider son ancrage katangais.
Mais Kabila veut surtout s’entourer des généraux de combat qui ne reculeront pas lorsqu’il faudra affronter les contestataires dans les zones qui lui sont hostiles. Nous en voulons pour preuve la nomination du général Camille Bombele Luwala à la tête de la 14ème Région militaire correspondant à la ville de Kinshasa. Ce général était le T3 (chargé des opérations) de la GR. C’est sous ses ordres que la GR a réprimé dans le sang les manifestants hostiles au candidat Kabila en novembre 2011 ou encore le massacre des adeptes du « prophète » Mukungubila en décembre 2013. Avec Tango FourKabila lance un signal fort d’intimidation à l’égard des Kinois. Cela lui suffira-t-il pour perpétrer son coup de force en 2016 ? Une autre inquiétude,selon un officier en poste à Lubumbashi, « résultede la composition de la 2ème Zone de défense qui englobe les provinces du Kasaï-occidental, du Kasaï-oriental et du Katanga dans leurs limites actuelles et commandée par Jean-Claude YavL’opinion suspecte un complot contre l’intégrité de la République au cas où Kabila ne parvient pas à se maintenir au pouvoir, perd Kinshasa et se replie au Katanga comme du temps de Tshombe. Nous risquons de vivre le pire au Katanga avec les mouvements indépendantistes! On ne comprend pas comment toute cette zone de défense ainsi que la région militaire du Katanga (22ème région militaire commandée par le général Philemon Yav) ne soient complètement dirigées que par des katangais d’origine dans des postes stratégiques dont la plupart qui appuient ces indépendantistes. Il y a plus que probablement anguille sous roche »!
L’analyse de cette mise en place nous pousse à avancer que ces nominations sont davantages motivées par des considérations politiciennes internes au Congo que par une réelle volonté de mettre à la tête des FARDC des officiers à même de défendre l’intégrité de la RDC. La loyautéaun président et l’appartenance à sa sphère ethno-régionale a hélas guidée Kabila dans le choix des généraux à ces postes stratégiques pour la RDC. Il est étonnant de voir que bon nombre de généraux promus ont fait partie des rébellions qui ont été soutenues par Kigali. C’est comme si le chef de l’Etat congolais éprouve du mal à couper le cordon ombilical de son passé militaire avec le FPR rwandais et de ses relations cordiales avec Kagame. Il suffit de se rendre compte que la plupart des officiers T2 (chargé des renseignements) et T3 (chargés des opérations) d’une majorité des unités dans les zones sensibles, sont soit Katangais, soit Tutsis ou alliés à l’ethnie Tutsi par ascendance, alliance ou proximité ethnique (Hema, Hima). On est donc loin du souci de mettre en place une armée républicaine et apolitique à vocation nationale. Par cette mise en place, comme nous l’avons signifié dans une interview accordée à la radio Alger ce 21 septembre : , c’est en rapport avec les échéances électorales à venir et surtout la fin de mandat présidentiel, et non vers  des menaces d’intégrité de la  RDC, qu’il faudrait surtout interpréter les récentes nominations au sein des FARDC. Les nominations qui laissent un goût amer au sein du personnel des FARDC, à en croire les premières impressions recueillies sur le terrain.
Jean-Jacques Wondo Omanyundu – Exclusivité DESC

[1] Suite à l’offensive du M23 à Bunagana, le 6 juillet 2012, le Gen. Vainqueur Mayala et 600 soldats FARDC ont fui à Kisoro en Ouganda et abandonné un énorme stock d’armes lourdes, de munitions et de chars (Virunga News, 6/07/2012). Selon l Lt-Col Eric Mankesi, (responsable de l’administration militaire à Goma en 2012 et 2013), il s’agissait d’un acte délibéré de sabotage au départ d’un ordre de cessez-le-feu émanant du Gen Amisi Tango Fouret de rassemblement des troupes FARDC en un lieu donné et c’est à ce momoent qu’ils seront pris de revers par le M23.

ACTU Radio OKAPI 28 09

Radiookapi.net : 13 articles

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Posted: 28 Sep 2014 11:03 AM PDT
Le Cercle Sportif Sfaxien s’est séparé ce dimanche 28 septembre de son entraîneur le français Philippe Troussier, au lendemain de l’élimination en demi-finale de la Ligue des champions –Caf par l’As Vclub (1-2/1-2). Le CS Sfaxien évoque sur son site une séparation “d’un commun accord suite à l’élimination du club en demi-finale de la Ligue des [...]Image may be NSFW.
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Posted: 28 Sep 2014 10:35 AM PDT
Les travaux de réhabilitation  du barrage de Piana Mwanga, en arrêt depuis plusieurs années, ont démarré vendredi 26 septembre, à plus de 95 de la cité de Manono au nord du Katanga. Ces travaux,  résultant du partenariat public-privé avec l’expertise espagnole, vont durer 18 mois.  La réhabilitation complète du barrage de Piana Mwanga, d’une capacité [...]Image may be NSFW.
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Posted: 28 Sep 2014 10:17 AM PDT
La finale aller de la 18e édition de la ligue des champions de la Caf se jouera entre As Vclub et Entente Sportive Setif le week-end du 24, 25, 26 octobre au stade Tata Raphael de Kinshasa. La finale retour est prévue le week-end du 31 octobre, 1er et 2 novembre au stade 18 mai [...]Image may be NSFW.
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Posted: 28 Sep 2014 10:07 AM PDT
L a Police nationale congolaise (PNC) a arrêté dans la nuit de jeudi à vendredi 26 septembre un groupe des cinq présumés voleurs à main armée à Gemena à l’Equateur. Parmi eux se trouvent des ex-combattants démobilisés. Ces malfrats, traqués depuis longtemps par les services de sécurité, ont été finalement appréhendées suite à une dénonciation [...]Image may be NSFW.
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Posted: 28 Sep 2014 09:24 AM PDT
La plaine de la Ruzizi court le risque de devenir un désert dans cinq ans si rien n’est fait pour sa reforestation, a estimé samedi 27 septembre à Luberizi Rusakumba Tumba Amilard, expert en agroforesterie et professeur à l’Institut agronomique de Nakabasa. Des efforts considérables devraient être faits par le gouvernement, selon lui, pour donner [...]Image may be NSFW.
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Posted: 28 Sep 2014 08:19 AM PDT
Il n’y aura donc pas de finale entre deux clubs congolais. V.club affrontera Sétif.Image may be NSFW.
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Posted: 28 Sep 2014 07:21 AM PDT
Le Magazine des Nations unies est revenu sur la journée du 21 septembre, consacrée à la paix par l’Onu. Cette année, l’événement en RDC a connu une touche particulière avec un méga concert organisé par l’ONG “Peace one Day” avec l’appui de la Monusco. Des détails dans cette émission: Décryptage La FAO et l’UNOPS mène [...]Image may be NSFW.
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Posted: 28 Sep 2014 05:16 AM PDT
Le TP Mazembe a battu ce dimanche 28 septembre l’Entente sportive de Sétif sur le score de trois buts à deux en match de demi-finale retour de la Ligue de champions de la Caf. Malgré cette victoire, les Corbeaux sont éliminés de la compétition et ne joueront pas la finale face à V.club qualifié samedi [...]Image may be NSFW.
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Posted: 28 Sep 2014 04:40 AM PDT
L’effondrement il y a une semaine du pont jeté sur la rivière Esaye a interrompu le trafic sur la route nationale numéro 4 au point kilométrique 395 en Province Orientale. Des usagers indiquent que trois cents véhicules sont actuellement bloqués de part et d’autre du pont. Des sources locales indiquent que le pont devenu vétuste [...]Image may be NSFW.
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Posted: 28 Sep 2014 03:54 AM PDT
Dans la ville, des caravanes motorisées sont organisées sur les principales artères.Image may be NSFW.
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Posted: 28 Sep 2014 02:49 AM PDT
L’Ambassade des Etats-Unis en RDC, en collaboration avec l’ASBL américaine « Books for Africa », a fait un don de 16 000 livres d’anglais à des écoles congolaises. Deux cents écoles sélectionnées à Kinshasa ont reçu chacune 12 livres. Selon « Books for Africa », les livres restants seront distribués à d’autres écoles à travers le pays dans les [...]Image may be NSFW.
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Posted: 28 Sep 2014 02:27 AM PDT
Le Collectif 24 déplore que l’accès à l’information en RDC ne soit pas facile alors qu’il existe quelques dispositions dans la législation congolaise qui le garantisse. Cette plateforme de la société civile l’a fait savoir samedi 27 septembre à Kinshasa en marge de la Journée internationale du droit d’accès à l’information célébrée ce dimanche 28 [...]Image may be NSFW.
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Posted: 28 Sep 2014 01:36 AM PDT
Au lendemain du naufrage du bateau M/V Maman Wundja sur le lac Tanganyika à Uvira (Sud-Kivu), aucun bilan n’est toujours fourni. Le nombre de passagers à bord de l’embarcation est sujet à controverse. Certains services affectés au port de Kalundu, la Direction générale de migration

France:La droite obtient la majorité au Sénat, le FN y fait son entrée


La droite a repris comme prévu à la gauche la majorité au Sénat, lors des élections sénatoriales de dimanche, et pour la première fois le Front national y fait son entrée avec deux élus.

Il s'agit de la troisième défaite électorale en six mois pour la gauche au pouvoir, après les municipales de mars, et les européennes de mai.

Peu après 20h, sur la base de résultats encore partiels, l'UMP et l'UDI obtenaient une majorité d'au moins 5 sièges

Si elle admet sa défaite, la gauche souligne toutefois que la victoire de la droite est plus étroite que prévu.

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Intervention de l’Honorable Jean Claude VUEMBA LUZAMBA sur les enjeux politiques de la révision constitutionnelle en RDC



Intervention de l’Honorable Jean Claude VUEMBA LUZAMBA, Président National du Mouvement du Peuple Congolais pour la République, MPCR, Vice-président du Groupe Parlementaire UDPS & Alliés et Président du Caucus des Députés Nationaux Ne Kongo à la Conférence débat Organisée par la Commission des Intellectuels de la Paroisse Saint Bénoit de Lemba Terminus en collaboration avec les jeunes de Lemba Bureau SBL sous le thème : Les enjeux politiques de la révision constitutionnelle en République Démocratique du Congo, Ce dimanche 28 Septembre 2014 à 12h30’.

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, 
En vos titres et qualités respectifs, 
Bonjour, 

Avant de lever un coup sur ce sujet qui de toute évidence est au cœur du processus de prise de conscience de notre peuple ; je tiens à remercier la Commission des Intellectuels de la Paroisse Saint Bénoit de Lemba qui a organisée cette activité en collaboration avec les jeunes de Lemba Bureau SBL, pour l’honneur que vous m’avez fait en me choisissant parmi les orateurs.
Depuis un certain temps, on parle de la révision constitutionnelle dans notre pays, faut-il oui ou non réviser la Constitution avant les élections de 2016 ? Telle est la question qui préoccupe notre conférence de ce jour. Mais, de quoi s’agit-il ? Il s’agit d’une révision ? D’une modification ou de l’élaboration d’une nouvelle Constitution ? Tout cela pour quel but ?
Brève histoire de la Constitution dans notre pays
La Constitution du 18 Février 2006, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, n’est pas la première Constitution que connaît notre pays. Elle s’inscrit dans une histoire qu’il convient de connaître pour ne pas répéter les mêmes erreurs. Aussi, je m’en vais brièvement donner une petite histoire de la Constitution dans notre pays. Dans tout ce que je vais dire, je m’inspire du livre du Professeur Jacques Ndjoli sur le « Droit Constitutionnel » paru aux éditions l’Harmattan, en 2013. 
La loi fondamentale de 1960
Nous sommes en 1960. Le pays se prépare à célébrer son accession à la souveraineté nationale. Il fallait donc le doter d’une loi fondamentale, c'est-à-dire d’une Constitution. C’est ce qui fut fait le 19 Mai 1960, un mois avant la célébration de l’indépendance du Congo. 
Elaborée suivant les principes définis à la Table Ronde de Bruxelles, la loi fondamentale de 1960 est une Constitution de 259 articles qui présente les caractéristiques suivantes :
-    Elle est une charte octroyée par le Parlement belge. Avec beaucoup de bonne volonté, les Belges offrirent aux Congolais ce qu’ils avaient de mieux, c'est-à-dire une copie conforme de leurs propres Constitutions ;
-    Elle est une Constitution provisoire. Ceci est précisée dans son article 3 qui dispose : « les dispositions qui suivent resteront en vigueur jusqu’à la mise en place des Institutions publiques qui auront été organisées par la Constitution » ;
-    Elle est une Constitution étrangère. La loi fondamentale de 1960 est une loi ordinaire belge. En effet, c’est le Parlement belge et des experts belges qui ont élaboré le texte qui une fois adopté, sera promulgué par le Roi des belges le 19 Mai 1960 ;
-    Elle est une Constitution de compromis : compromis entre la Belgique et le Congo, compromis entre les unitaristes et les fédéralistes ;
-    Elle est une Constitution ambiguë. Avec ces 259 articles, la loi fondamentale était d’une grande complexité et laissait de nombreux problèmes irrésolus de même qu’elle entretenait des ambiguïtés et équivocités constitutionnelles. Cette ambiguïté sera à l’origine du conflit entre le Chef de l’Etat et le Premier Ministre qui se sont révoqués mutuellement.  
La constitution de Luluabourg de 1964
Etant donné que la loi fondamentale de 1960 n’était qu’une constitution provisoire, il fallait que le pays se dote d’une véritable Constitution.
Le Président Joseph KASAVUBU, premier Chef de l’Etat du Congo, par ordonnance n°278 du 27 Novembre 1963, va créer une Commission nationale chargée d’élaborer une nouvelle Constitution dont la présidence est confiée à Joseph ILEO SONGO et le Secrétariat à Marcel LIHAU. Les deux ont été désignés par l’ordonnance n°295 du 13 Décembre 1963. La Commission est assistée par des experts internationaux. 
La Constitution de Luluabourg avec ses 204 articles, promulguée le 1er Août 1964, a opté pour une structure fédérale du pays. Mais ce fédéralisme est assourdi ou innomé. 
La Constitution de la deuxième République de 1967
Lors de la prise du Pouvoir en 1965, le Président MOBUTU remet totalement en cause l’ordre constitutionnel de 1964. La Constitution de 1964 étant devenue une coquille vide, le nouveau régime ne pouvant pas s’accommoder de cette Constitution, il fallait donc élaborer une nouvelle Constitution sur base des nouvelles conceptions du pouvoir et de l’organisation politique et administrative de l’Etat. Il fallait donc créer un nouvel ordre constitutionnel qui donnerait une légitimité au nouveau régime. 
Le Président MOBUTU confia la rédaction de la nouvelle Constitution à une Commission politique gouvernementale qui comprenait le Professeur LIHAU, Monsieur Etienne TSHISEKEDI, alors Ministre de l’Intérieur, Monsieur Joseph SINGA, alors Ministre de la Justice. 
Après le referendum qui eut lieu du 04 au 23 Juin 1967, la nouvelle Constitution fut promulguée par le Président MOBUTU le 24 Juin 1967.
Cette Constitution a connu au moins 17 révisions dont les plus importantes sont les suivantes : 
-    La loi du 23 Décembre 1970 consacrant « l’institutionnalisation » du Mouvement Populaire de la Révolution ;
-    La loi du 15 Août 1974 instituant « le Mobutisme comme doctrine » du Mouvement Populaire de la Révolution et consacrant « la plénitude » de l’exercice du pouvoir par le Président de la République ;
-    La loi du 15 Février 1978 libéralisant l’exercice du pouvoir au sein du Mouvement Populaire de la Révolution en rendant responsables tous les organes de l’Etat par l’abandon de la plénitude de l’exercice du pouvoir reconnu au Président du MPR, Président de la République.
En réalité, ces révisions visaient une seule chose, la pérennisation du pouvoir du Président MOBUTU.  
Après le discours d’ouverture démocratique prononcé par le Président MOBUTU le 24 Avril 1990, notre pays a commencé une longue période de transition qui donné accès à plusieurs transitions qui se sont succédées. 
La Constitution de la 3ème République 
La dernière transition, celle qui a commencé après le Dialogue Intercongolais de Sun City, avait parmi ses objectifs l’élaboration de la Constitution de la 3ème République. Ce qui fut fait en 2006 avec la promulgation de la Constitution le 18 Février 2006. 
Dans l’exposé des motifs, les rédacteurs de cette Constitution avaient indiqué les préoccupations majeures de celle-ci en ces termes :
-    Assurer le fonctionnement harmonieux des Institutions de l’Etat ;
-    Eviter les conflits ;
-    Instaurer un Etat de droit ;
-    Contrôler toute tentative de dérive dictatoriale ;
-    Garantir la bonne gouvernance ;
-    Lutter contre l’impunité ;
-    Assurer l’alternance démocratique. 
Ces préoccupations traduisent la volonté de rompre avec les excès et les affres des dictatures composites successives qui ont institué « l’injustice avec ses corollaires, l’impunité, le népotisme, le régionalisme, le tribalisme, le clanisme et le clientélisme qui sont à l’origine de l’inversion générale des valeurs et de la ruine du pays ». 
A peine promulguée, la Constitution du 18 Février a connu plusieurs tentatives de révision dont deux ont avortées et une a réussi.
La seule tentative qui a réussi est celle du 10 Janvier 2011. Inscrit à l’ordre du jour de la session extraordinaire de Décembre 2010, le point relatif à la révision constitutionnelle fut introduit par une proposition de loi portant révision de la Constitution de la République Démocratique du Congo du 18 Février 2006. Cette initiative était signée par plus de 350 Députés essentiellement de l’AMP.
Traits caractéristiques communs à toutes ces Constitutions
Toutes ces Constitutions présentent deux traits caractéristiques communs : des textes taillés dur mesure et des textes écrits par des étrangers directement ou indirectement.
-    Les Constitutions dans notre pays et particulièrement du 18 Février 2006 sont comme des costumes taillés à la mesure de ceux qui sont désignés à la tête de notre pays par les maîtres du monde, les faiseurs des rois. Si la taille change, le couturier qui est le législateur adapte le costume à la nouvelle taille de celui qui va le porter. Si le costume ne convient plus, on coud un autre costume. 
-    Depuis la loi fondamentale de 1960 jusqu’à la Constitution du 18 Février 2006, tous nos textes de Constitution portent la marque de l’étranger. La loi fondamentale a été élaborée par le Parlement belge et promulguée par le Roi des belges. La Constitution du 18 Février 2006 a été élaborée par des experts belges de l’université de Liège. 
Bref, nous pouvons dire que ce sont des Constitutions qui nous sont écrites par les autres, ainsi la colonisation se perpétue. 
Il est bon de rappeler les propos de Monsieur KABILA dans lesquelles il dit qu’on doit éviter de vouloir « régler tout dysfonctionnement éventuel des Institutions par une révision constitutionnelle », dans son discours devant la nation, le 06 Décembre 2007. 
L’histoire de notre pays nous montre que la révision de la Constitution sont faites pour permette la pérennisation du pouvoir en place. Or, un régime démocratique est caractérisé par une alternance au pouvoir. Pérenniser un pouvoir nous engage dans une dérive dictatoriale et autocratique. 
Pour répondre, de la manière rationnelle et intelligente, à la question de l’opportunité de réviser la Constitution, il faudrait commencer par savoir quels sont les articles que l’on veut réviser et quel est l’intérêt supérieur de la nation qui l’exige. 
4 projets de loi pour la révision constitutionnelle 
Sous la présidence du Premier ministre Augustin Matata, la 23ème réunion extraordinaire du Conseil des Ministres du lundi 9 juin 2014 à la Cité de l’Union africaine a examiné et adopté quatre (04) projets de loi présentés par le ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Richard Muyej :
1. Le projet de loi portant organisation des élections urbaines, municipales et locales ;
2. Le projet de loi portant organisation des élections provinciales, sénatoriales, des gouverneurs et vice-gouverneurs,
3. Le projet de loi portant organisation des élections présidentielle et législatives,
4. Le projet de loi portant révision de certains articles de la Constitution telle que modifiée par la loi n°11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la Constitution de la RDC.
Justification du Gouvernement : 
a) « Ces projets de loi sont la résultante d’une évaluation rigoureuse des élections de 2006 et 2011. Cette évaluation a mis à jour la nécessité de réaménager le cadre légal qui régit les élections dans notre pays ». 
b) « Il s’agit pour le gouvernement, d’une part, de corriger les faiblesses qui ont été à la base des disfonctionnements observés lors de ces deux scrutins et, d’autre part, de finaliser la décentralisation instituée par la Constitution de 2006 au moyen de l’organisation effective des élections au niveau local ».
c) « La seule loi adoptée et promulguée en 2006, qui fixe à ce jour les conditions d’organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales, a révélé dans son application des difficultés d’ordre divers, liées notamment à la spécificité de chaque type d’élection, de sorte que la RDC n’a pu organiser, à ce jour, aucune élection urbaine, municipale et locale ».
d) « En rapport aux élections provinciales, sénatoriales, des gouverneurs et vice-gouverneurs qui n’ont été organisées qu’une seule fois au cours des huit dernières années, le gouvernement a considéré que pareille asymétrie est porteuse de graves disfonctionnements ». 
e) « Il a pris l’initiative de dissocier les différents scrutins en dotant chacun d’eux des règles spécifiques et adaptées afin de rendre plus aisées leur organisation et consolider ainsi le processus démocratique ».
Président Joseph Kabila : Le 23 octobre 2013 devant l’Assemblée et le Sénat réunis en Congrès, « Comme les Délégués à ces assises, Je suis pour le respect, par tous, de l’esprit et de la lettre de la Constitution de la République dans son ensemble, telle qu’adoptée par referendum populaire en 2005 ».
Majorité présidentielle :
Christophe Lutundula (à Jeune Afrique début septembre 2013) : « L'article 220 de la Constitution constitue la synthèse de tous les acquis de la lutte pour les libertés depuis Lumumba. On n'y touchera pas. Et Joseph Kabila en est conscient. D'ailleurs, il n'y a aucune thématique dans « les concertations nationales » qui conduit à la modification de cet article ».
« Comme elle peut également provoquer un séisme sur la scène politique congolaise, tous ceux qui s'agitent pour que Joseph Kabila se prononce ne cherchent qu'à déclencher des luttes pour le pouvoir. Cela est valable pour l'Opposition comme pour la Majorité », avait-il insisté.
Selon certains analystes neutres, « dans un Etat de droit, tout le monde, y compris le souverain, est soumis au droit ». 
« Juridiquement, l’époque est révolue du prince au-dessus de la loi et ne légiférant que pour ses sujets. Ainsi donc, sous le régime de la Constitution actuelle, aucune instance, même pas le Peuple congolais, n'est habilitée à réviser les clauses intangibles énoncées à l'article 220. En revanche, cet article peut être réformé, si l'on veut intangibiliser d'autres dispositions fondamentales et non en « tangibilisant » les dispositions irréformables », arguent-ils.
Les 4 raisons qui nous poussent à refuser toute modification de la Constitution de la RDC en vigueur.
Première raison : Pour préserver les principes démocratiques contenus dans la présente Constitution contre les aléas de la vie politique et les révisions intempestives ». 
« Les principes démocratiques contenus dans la Constitution sont notamment : un État unitaire fortement décentralisé, un régime politique semi-présidentiel, indépendance du pouvoir judiciaire, élection libre, démocratique et transparente, dispositions non révisables ».
« L’article 220 sur le nombre et la durée de mandat du Président de la République est non révisable de façon expresse. Il est verrouillé et ne doit donc pas être révisé.  Tout referendum pour le déverrouiller me paraît une violation de la Constitution. Sa révision risque de donner naissance à une 4ème République car l’ordre constitutionnel se trouverait fortement modifié ».
« L’article 197 sur l’élection des députés provinciaux au suffrage universel direct est également non révisable mais de façon tacite car il est lié à l’article 220, alinéa 2. Le réviser conduirait à vider l’article 220 de toute sa substance ».
« De nombreuses autres dispositions constitutionnelles sont ainsi non révisables de façon tacite. Par exemple l’art.1er : la RDC est un État de droit, indépendant, souverain, uni et indivisible, social, démocratique et laïc ».
Deuxième raison : Le défi actuel, c’est d’assurer l’application de cette constitution et des lois existantes pour répondre aux besoins de la population et non de procéder à sa révision.
Plusieurs lois organiques et ordinaires ne sont pas encore votées ou promulguées pour permettre à cette Constitution de s’appliquer pleinement. Citons à titre d’exemple, la loi organique sur la caisse nationale de péréquation (art. 181), la loi organique sur les juridictions de l’ordre administratif (art. 155), la loi sur le droit au logement décent et l’accès à l’eau potable (art.48), la loi sur la liberté des manifestations (art. 26), etc.
Les lois déjà votées et promulguées doivent être suivies des mesures d’accompagnement et être effectivement appliquées. Ex. Il faut que le Gouvernement présente à l’Assemblée Nationale une loi de programmation militaire (pour les dépenses d’investissement et de fonctionnement des FARDC) tel que prévu dans la loi organique de l’Armée. 
Les membres de la Commission Nationale des Droits de l’Homme doivent être désignés et installés, les membres de la Cour constitutionnelle doivent être installés et commencer leur travail.
Troisième raison : Un referendum est une opération coûteuse. Le Gouvernement doit économiser les moyens financiers pour organiser les élections. Au moment où la préoccupation des dirigeants devrait être celui de mobiliser les moyens financiers pour les opérations préélectorales, électorales et post électorales, l’on ne devrait pas dépenser pour le referendum. Gouverner c’est prévoir.
Quatrième raison : On ne change pas les règles de jeu à quelques heures du match.  Qu’est-ce qui justifierait une révision ou un changement de la Constitution à 2 ans de la fin du deuxième et dernier mandat du Président de la République en fonction (le 19 décembre 2016 à minuit) ? Pourquoi cette idée n’avait-t-elle pas été soulevée juste au début du mandat ? 
Pour rappel, la Constitution en vigueur avait été révisée pour la première fois en janvier 2011, soit quelques mois avant l’élection présidentielle de 2011. Comme conséquences, l’on est passé de 2 à 1 tour du scrutin présidentiel et les pouvoirs du Président de la République sur les Assemblées provinciales ont été renforcés.
Dans l’état actuel, si l’on veut réviser la Constitution, qu’on attende que les élections aient lieu. Que l’on sépare la révision de la problématique des élections. Plutôt que de réviser la Constitution, il faudrait plutôt garantir au Président sortant un statut qui dissipe sa peur. Cela est déjà prévu dans la Constitution dans son article 104 qui prévoit que les anciens Présidents de la République Démocratique du Congo deviennent des Sénateurs à vie.  
A ces jours, le Pouvoir en place vient d'étaler au grand jour son agenda caché, lequel contient le complot ourdi depuis belle lurette, celui de flouer le peuple Congolais qui a cru à la démocratie dont l'une des règles fondamentales n'est autre que : l'alternance au pouvoir.
Bien que le Pouvoir en place nous ait habitués à des violations répétées et permanentes de la Constitution, ils viennent de prendre une ferme résolution cette fois-ci de violer la Constitution dans une de ses dispositions qui touche à la Souveraineté de l'Etat. Quelle méprise pour le peuple Congolais qui a voté ladite Constitution par voie de Referendum.

Incapable de résoudre et de répondre aux besoins sociaux de base de la population après plus de 10 ans de mauvaise gouvernance, le Pouvoir en place, convaincu du désaveu des Congolaises et Congolais en son endroit, n'a trouvé comme astuce pour se maintenir au pouvoir que la révision constitutionnelle, en dépit de l'article 220 de la même Constitution qui interdit formellement la modification du mandat du Président de la République.
Dans la Majorité Présidentielle, chacun rivalise de zèle pour être le mieux coté et bénéficier ainsi des meilleures attentions du Chef avec tout ce que cela entraîne comme avantages matériels et financiers individuels, et tous oublient, comme par enchantement, le bien-être de la population dont ils prétendent se soucier.
Le peuple Congolais, en sa qualité de Souverain Primaire, prendra-t-il la responsabilité devant la Nation et les générations futures d'avoir cautionné une telle mésaventure visant à confisquer à le pouvoir dont le peuple a la décision finale sur des questions qui le concernent ? 
Accepteriez-vous de ce fait de servir de marchepieds à un groupe d'homme désireux de s'accaparer du pouvoir illégitimement pour des visées personnelles au détriment de toute la Nation ?
C'est pourquoi d'ailleurs, le constituant de Février 2006 avait donné au Souverain Primaire la possibilité de contester et de refuser d'exécuter toute décision injuste. Voici ici l'occasion pour le peuple Congolais d'exprimer haut et fort sa désapprobation face à cette tentative du Pouvoir actuel de le chosifier. Le peuple doit se lever comme un seul homme et dire non à cette dérive dictatoriale et ne jamais oublier qu'il est le maître de son propre destin.
J’ai dis et je vous remercie ! 

Fait à Kinshasa, le 28 Septembre 2014
Le Président National du MPCR
Jean Claude VUEMBA LUZAMBA 
Député National 

Kabila neutralise subtilement les officiers katangais de la GR

4 sept, 2014 - 7:09
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Kabila, appliquant Sun Tzu, neutralise subtilement
les officiers frondeurs de la GR et les envoie en Egypte
Par Jean-Jacques Wondo
 Armée Egyptienne déployée contre une manifestation des Frères musulmans
La présente analyse était censée paraître avant la publication des nominations à la tête des FARDC, mais l’actualité nous a dicté l’agenda de sa publication en différé. Malgré cela plusieurs éléments de la présente analyse sont confirmés dans les récentes nominations des généraux aux postes de commandements des grabdes unités des FARDC. 
L’Egypte, lieu de villégiature pour les officiers frondeurs de la GR
La villégiature est le lieu et le temps de l’oisiveté. Pour les officiers inconscients de la Garde républicaine (GR) qui ont menacé de  renverser Kabila, c’est vers l’Egypte, fort du renforcement du partenariat militaire entre la RDC et ce pays, par le truchement du tsar Vladimir Poutine, que le président Kabila a trouvé comme lieu de leur éloignement et leur neutralisation indolore mais progressive. C’est une pratique appliquée également à son temps par le léopardMobutu.
 C’est en ces termes que DESC a eu la confirmation de l’application de l’une des prédictions avancées dans son article sur la menace faite par la GR de renverser Kabila : « Tu as eu raison JJ Whisky dans les analyses de DESC, le boss a déjà pris des mesures pour mettre au pas les frondeurs de la GR ».
Notre source militaire vient de confirmer à DESC que  « la plupart des commandants de peloton, compagnie, bataillon et régiments de la GR sont envoyés dans les institutions militaires égyptiennes pour suivre des stage intenses au Caire, Gizeh, Alexandrie, El-Arish, et Assouan dans les différents domaines de la sécurité rapprochée et éloignée, renseignement, logistique, transmissions, artillerie, blindés, infanterie, commando ainsi que des cours de commandement et d’état-major. »
« Ils seront en Egypte en principe pendant 12 mois. Comme la plupart des titulaires sont partis ou sont en voie de partir en Egypte, leurs adjoints assument leur intérim, et encadrent les troupes. Les partants ne reviendront que dans 12 mois et à leur retour, ils seront affectés dans d’autres unités non GR. Cette mesure concerne un total de 885 officiers et sous-officiers de la GR. »
« Comme vous l’avez très bien décrit contre les GR frondeurs, le boss n’a pas voulu utiliser la force mais la ruse pour les éloigner tous en douceur. Il est bien conscient que l’usage de la force allait aboutir à une confrontation militaire. Il faut dire que le boss est aussi conseillé par des stratèges militaires Chinois et Nord-Coréens »
Donner du pain et des jeux au peuple et vous aurez la paix
D’après une des sources de l’Etat-major particulier du chef de l’Etat :  » tous les indisciplinés sont au Caire ou en route pour Le Caire. Les soldats ne sont pas un syndicat ou un parti politique pour formuler des revendications. Ordre a été donné aux autorités militaires égyptiennes de faire de ces stagiaires congolais de vrais soldats, pas de complaisance. Pour Kabila,  le danger était trop élevé et il fallait réagir rapidement avec une formules intelligente mais efficace afin d’éviter la contagion aux autres secteurs de l’armée ». Naïfs qu’ils sont, notre source nous a encore confié que « tous les stagiaires sont contents de voyager car la présidence payera leurs bourses très régulièrement et en plus ils ont reçu la promesse du boss d’être tous promus en grade supérieur et autres avantages sociaux à leur retour en RDC. ».
Comme on le sait, face au mécontentement de l’armée, Kabila utilise la carotte comme somnifère pour les endormir. C’est ce qu’il a fait exactement en 2013, lorsqu’à la suite de la chute de Goma et des soupçons de trahison, le mécontentement avait gagné les rangs des FARDC. Comme réponse, c’est la nomination aux grades de général et des enveloppes financières pour calmer tout le monde. D’ailleurs à la question de comprendre cette soumission viscérale à Kabila en sachant ses entreprises contraires à la défense de la RDC, quelques généraux promus ayant broyé du noir sous Mobutu nous ont rétorqué : « Petit, soki raïs te nde ngai nakokaki kolata pete ya général na mboka oyo ?  Tala mapeka elembi na kilo ya pete ya général» (Mon cher jeune frère d’arme, n’eût été le raïs (Kabila), j’aurais porté un jour un grade de général dans ce pays ? Mes épaules tombent d’ailleurs sous le poids des insigne de général ).
Ainsi s’accomplit cet adage qui dit « donner du pain et des jeux et le peuple sera content, il suivra  aveuglément les lois des seigneurs dieux… » C’est exactement ce que fait la fameuse révolution de la modernité pour conditionner les pauvres congolais alors que le pays est sous occupation militaire rwandaise. Il y a même des « intellos » congolais, abrutis, qui applaudissent en allant dire que « comment peut-on oser s’en prendre à celui qui nous retape des routes et des hôpitaux », oubliant même que 55 ans plus tôt, malgré que la Belgique ait bâti le « poto moyindo » (une métropole européenne noire » au Centre de l’Afrique, la soif de la liberté n’a pas empêché les pères de l’indépendance à réclamer l’indépendance immédiate ». C’est normal qu’un peuple qui oublie son histoire soit obligée de la revivre.
Et notre source de justifier l’option du pré-carré sécuritaire de Kabila : « Pour eux avec cette solution, la bombes GR est désamorcée car elle était vraiment mortelle pour le régime. D’où l’appel à l’aide à Moscou via Olenga. Ainsi,Poutine, qui tient à gérer Obama à distance, a demandé à Sissi d’ouvrir les portes des Ecoles militaires égyptiennes aux stagiaires congolais de la GR afin de permettre au boss de reprendre la situation en main »
Voilà une fois de plus une illustration de l’absence d’intériorisation de la suprématie de la stratégie par rapport à la tactique des militaires congolais (depuis les FAZ) qui pensent que le fait d’être un bon guerrier (Nyama na etumba) suffit pour constituer une armée forte. La guerre reste d’abord une dialectique des intelligences.
Kabila neutralise Numbi en opposant les Balubakat entre eux
DESC : Et le cas Numbi dans ça ? Une source américaine sur place le signale depuis quelque temps à Kinshasa?
Notre source : « Effectivement, le général John Numbi séjourne à Kinshasa à titre privé en provenance de Lubumbashi pour assister au mariage de sa nièce, la fille du DG provincial de l’ANR/Intérieur, le professeur Jules Katumbwe« .
DESC : Ah bon, le fameux Katumbwe est proche de John?
Source : Bien sûr que oui, ce sont des cousins germains. Leurs mères sont des soeurs. Le mariage aura lieu ce samedi à l’hôtel du fleuve. Ce sera une retrouvaille entre Katangais, surtout les Balubakat.
Pour la petite histoire, les quotidiens belges La Libre Belgique du 19/12/2011(http://www.lalibre.be/actu/international/l-anr-au-service-d-un-candidat-51b8e17ce4b0de6db9c4a71det De Morgendu 21/12/2011, ont fait état d’un document interne de l’ANR (Agence National de Renseignement congolais) émis par le directeur provincial de l’ANR pour Kinshasa, Jules Katumbwe Bin Mutindi qui illustraitla manière dont ce service de renseignement devrait contrôler le cycle électoral dans la capitale à cause du « risque d’un vote sanction contre le pouvoir en place« .  On pouvait y lire les instructions suivantes : «prendre en charge toutes les représentations diplomatiques et celles des organisations du système des Nations unies en vue de connaître les contacts étrangers des candidats tant à la présidentielle qu’aux législatives nationales » ; « infiltrer toutes les représentations pourdémasquer les activités pouvant déstabiliser l’élection du chef de l’Etat et des membres de sa famille politique.» Cela semble avoir marché lorsqu’on constate que certains diplomates occidentaux en place à Kinshasa, astreint par leur devoir de réserve, ont pris ouvertement fait et cause à la réélection frauduleuse de Kabila. En résumé, les directives du chef provincial de l’ANR ordonnaient : « nous devons nous mobiliser pour cette journée (d’élections présidentielle et législatives) afin d’encadrer et de conduire les électeurs aux urnes pour voter le chef de l’Etat (sic) et lescandidats députés nationaux de sa famille politique« , tout en chargeant la division de contre-espionnage de« prendre en charge les observateurs étrangers ». La même technique devra être appliquée lors des élections provinciales de 2012 et des locales de 2013, ajoute l’orateur. Et de conclure : « En vous donnant ces assignations,j’ose croire que chacun d’entre nous s’attellera à ce travail afin de prouver notre loyauté au chef de l’Etat et à sa famille politique. » Voilà les pratiques d’un service d’Etat, censé être apolitique,  mais instruit pour s’impliquer dans la fraude électorale planifiée et ayany même recours à certaines méthodes interdites par la Convention de Vienne de 1961 qui régit les relations consulaires en matière d’inviolabilité des ambassades.
DESC : Mais avec la mise en écart de Numbi, comment Kabila va-t-il neutraliser ses lieutenants placés un peu partout dans les services de sécurité? Katumbwe par exemple?
Source : « Katumbwe Jules, est surveillé très près par un jeune directeur katangais mulubakat qui s’appelleGeorges Monga, le petit frère du colonel Étienne Monga, le T2 (Chef de renseignement) de la GR. Georges Monga est le directeur des opérations de l’ANR et dépend directement du boss, qui le voit tous les jours.« 
DESC :  En poussant ma réflexion plus loin, j’ai l’impression que Kabila veut opposer les Balubakat entre eux ? Surveillance de Katumbwe? Y’a-t-il des rivalités entre les balubakat de Manono (Fief de Mzee Laurent Désiré Kabila) et  ceux du Haut Lomami (Malemba Nkulu fief de John Numbi)?
Source : Exactement, JJ Whisky, vous analysez bien les choses. Il y a effectivement une sortede guerre larvée entre les balubakat du Tanganyika : Manono, Kabalo, Nyunzu, Kalemie, et ceux du Haut-Lomami : Malemba-Nkulu, Mitwaba, Kamina, Kabongo, … le seceteur d’origine de Numbi. C’est d’ailleurs dans ce secteur que se recrutent  et sévissent essentiellement les Bakata-katanga  et leur chef Gédéon Kyungu est originaire de Mitwaba. Vous avez certainement lu le rapport de l’ONU établissant le lien entre ces milices et Numbi. A vous de tirer vos conclusions. »
Ainsi, comme on peut le constater, de même que Joseph Kabila est parvenu subtilement  à neutraliser les officiers corporatistes qui l’ont menacé, il usera sans doute d’autres pratiques soft ou armées, s’il le faut, pour mettre définitivement hors d’état de nuire John Numbi dans les mois qui suivent.
Pour ancrer son pouvoir en RDC, Kabila exploite à tour de rôle les allégeances ethnorégionales
Les observateurs attentifs du fonctionnement du système « Joseph Kabila » se rendront compte que ce dernier exploite de manière circulaire les allégeances ethnorégionales.
Il s’est d’abord appuyé sur les Kivutiens (du Sud et du Nord). Ces derniers lui ont tourné le dos, en commençant par le plus fidèle d’entre eux Vital Kamerhe, le Mushi du Sud-Kivu, lorsque Kabila commença à montrer de plus en plus sa vraie face en invitant les troupes rwandaises en RDC lors de l’opération Umoja Wetu dont le vrai mobile était non la traque des Hutus FDLR, mais bien la réoccupation du terrain perdu par le Rwanda lors des rébellions AFDL et RCD-Goma. Par la suite, c’est le Nande du Nord-Kivu, Antipas Mbusa Nyamwisi, de prendre des distances avecKabila après avoir été son ministre de lla Décentralisation et de l’Aménagement du territoire dans le gouvernement Muzito II.
C’est ainsi que Kabila s’est résolu de faire du Katanga, quoique présent au début aux côtés des kivutiens, son bastion politique et sécuritaire. Et les porte-étendards de ce dispositif furent le tout-puissant AKM (feu Augustin Katumba Mwanke) dont on s’interroge encore sur le mystérieux crash d’avion, en provenace de Kigali, dont il était la seule victime et John Numbi. Mais il y avait aussi le feu professeur Samba Kaputo, l’ancien conseiller spécial en sécurité de Kabila, mort empoisonné. Pour justifier et consolider sa filiation katangaise aux yeux du public, 2006, tous les ministres de la Défense qui se sont succédé dans ses gouvernement sont exclusivement Katangais :Chikez Diemu, Mwando Simba et Luba Tambo.
Petit à petit, Kabila sentant que les Katangais se réveillent de la duperie dans laquelle il ronflait, après avoir constaté les dégâts des disparitions de Samba Kaputo et Katumba Mwanke auquel s’ajoute la neutralisation de Numbi, il se tourne subtilement vers le Maniema, de Sifa Mahanya : Augustin Matata Ponyo, Amisi (suspendu mais sans l’être en réalité) et surtout Olenga. Quoique présent aux côtés de Joseph Kabila depuis ses débuts en 2001 pour avoir joué un rôle actif dans la disparition de Mzeeselon Colette Braeckman dans son ouvrage Les Nouveaux prédateurs, l’opinion se rendra compte que le général Olenga devient depuis ces dernières années le militaire le plus puissant de la RD Congo et le véritable bon berger de Kabila avec qui il développe notamment une entreprise fructueuse dans le trafic d’armes et d’autres trafics (dont nous nous refusons de divulguer la teneur) car surveillé par Interpol. C’est sans doute ce rôle de rempart et de bras armé de Kabila qui lui vaut, momentanément, la grâce des soutiens rwandais du raïs.
Il y a de fortes raisons que le prochain ministre de la défense Nationale de son sgouvernement de cohésion nationale ,n, si gouvernement y aura, ne soit pas un ressortissant du Katanga.
Le seul réseau qui garde la confiance totale du raïs est celui de Tutsis
 Selon le professeur et chercheur belge Theodore TrefondJoseph Kabila, sa famille et ses partisans politiques, ses alliés stratégiques et ses associés d’affaires – dans la tradition congolaise du secret politique extrême – gouvernent par les réseaux, et non par les institutions. « Ces réseaux se chevauchent et cherchent souvent à se neutraliser mutuellement pour protéger leurs propres intérêts[1] ». Le premier réseau le plus puissant est celui composé par les Katangais ethniques. Il contrôle la Garde républicaine et le bataillon des forces spéciales Simba. Il entretient des liens étroits avec l’Afrique du sud et avec les partenaires zimbabwéens qui exploitent les mines du Katanga et les deux Kasaï.
« L’axe Banyamulenge-rwandais » est le deuxième réseau le plus important, particulièrement actif dans l’exploitation illégale des richesses minières du Kivu. Cet axe exerce un pouvoir dans les secteurs de la sécurité et de la défense, ce qui le met en concurrence avec le réseau katangais[2].
S’il n’y prend pas garde Olenga finira un jour par être neutralisé comme Numbi ou Bahuma
DESC : Le général Olenga ignore-t-il à ce point la collusion entre Kabila et le régime de Kagame?  Comment explique-t-il l’opération Umoja Wetu? L’alliance électorale 2011 Kabila – CNDP ? L’amnistie des membres du M23 alors qu’il avait déclaré auprès de M. Braeckman du Soir le contraire? Il me semble être un général peu stratège qui risque de finir comme Numbi ou Bahuma.
Source : « Je sais pas si les rwandais l’ignorent  ou font semblant, mais Olenga même du temps de l’AFDL a toujours été foncièrement contre les rwandais et les ougandais. Et quand il s’est adressé aux officiers de la garde républicaine pour les calmer, il leur a dit ceci : « La plus grosse erreur que le président Joseph Kabila a commis dans sa carrière politique c’est d’avoir céder a la pression de la communauté internationale en donnant le commandement de l’armée de terre au Rwanda (RCD Ndlr: Amisi) de 2003 à 2012 avec pour conséquence la desarticulation totale de notre armée. Une telle bêtise ne peut plus se répéter avec moi car à l’époque ont était faible mais aujourd’hui le rapport de forces a changé« , C’est en ces mots que  le général Olenga s’est exprimé pour les calmer. »
Source : « Olenga a une haine mortelle des rwandais, mais c’est en même temps l’homme des réseaux et un ami personnel de Sergei Ivanov, le tout puissant vice/premier ministre russe. Devant Ivanov, Kagame et Museveni, ce sont des crevettes, comme le dit souvent Olenga. Le FSB (services secrets russes) a des oreilles très étendues jusqu’à Kigali et Kampala, et Olenga reçoit à titre personnel des bi-quotidiens des stations du FSB en Afrique de l’est. Le boss ne peut pas se débarrasser d’un pion d’une telle utilité tant qu’il ne lui a pas trouvé de remplaçant valable. Un autre baroudeur qu‘Olenga, il n’en a pas en RDC et ne l’aura peut-être jamais »
Source: « Olenga est le seul général en RDC à dire NIET (non) à Kabila et ce, de manière tranchée durant le mois d’août 2013. Pendant que la ville de Goma était pilloné par l’artillerie rwandaise, Olenga va ordonner au colonel Bikombe, commandant régiment d,’artillerie de la GR de bombarder le district de Rubavu et sont chef lieu (Gisenyi) intensement. Cette situation a engendré une crise sans précédent entre les deux hommes. Ils sont restés un mois sans se voir ni se parler. C’est le président Robert Mugabe qui les a réconciliés à Harare au début du mois d’octobre 2013. Olenga est de fait le vice-président officieux de la RDC bien que ce poste n’existe pas sur papier!. »
Source: « Le général Olenga a conclu un pacte secret avec le Président, ils ne peuvent jamais se trahir mutuellement, selon les indiscrétions qui me sont parvenues. Il s’agit d’un pacte mystique et magique mais bon c’est un monde des surprises« .
DESC : Mais Olenga ne s’est même pas rendu compte que c’est durant son séjour à Kremlin que Kabila a profité de réunir tout le monde pour blanchir l’autre 5ème colonne rwandaise T4 (Amisi). Il risque de mourir à cause de l’argent. C’est un civil en treillis affairiste. De plus, je constate que malgré sa loyauté viscérale à Kabila, en même temps, Olenga reste paradoxalement très opposé à la forte présence des Tutsi rwandais dans les institutions nationales et les services de sécurité. Cela fait de lui momentanément un mal nécessaire pour Kabila pour qui le maintien au pouvoir n’est pas une question d’état d’âme mais vital pour la survie et l’hégémonie de l’oligarchie Tutsi-Hima au Rwanda et en Ouganda. Il est conscient qu’il a échappé à plusieurs tentatives d’empoisonnement de ses ennemis internes et externes, notamment James Nziza, le chef de la direction de renseignement militaire rwandaise. Olenga se complait peut-être du pacte avec Kabila mais il oublie qu’il y a eu un précédent dans l’histoire de la RDC entre Mobutu et le tigre Mahele qui s’est achevé par l’élimination physique du serviteur du ‘Prince‘ de Kawele. Mais à l’instar de Numbi, lorsque Olenga deviendra trop puissant et encombrant au point de représenter une alternative à Kabila aux yeux des maîtres du monde, Kabila et ses parrains régionaux n’hésiteront pas à s’en débarrasser subtilement. C’est à ce moment qu’il aura des pleurs et des grincements des dents. Hélas, le coq aura déjà chanté pour lui à trois reprises. Que celui qui a les oreilles pour entendre qu’il entende le message prospectif de DESC.
Jean-Jacques Wondo Omanyundu – Exclusivité DESC
[1] Nlandu 2012 : 37 cité par Trefon in Trefon, Theodore, Congo, la mascarade de l’aide au développement, Academia, Louvain-la-neuve, 2014, 2014 p.169.
[2] Trefon, Théodore, ibid, p.24.
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26 sept, 2014 - 0:11
Comment interpréter le jeu des chaises musicales
à la tête des FARDC ?
 Par Jean-Jacques Wondo Omanyundu
Des militants venus ovationner les militaires d’une armée censée être apolitique avec des drapeaux du parti présidentiel, le PPRD, en lieu et place des drapeaux nationaux de la RDC. Toute une symbolique.
Une mise en place qui découle de la mise en application de la loi organique sur les FARDC
La nouvelle mise en place est une suite logique consécutive à la promulgation en juillet 2013 des ordonnances présidentielles de mise en application de la loi organique nº 11/012 portant organisation et fonctionnement des FARDC a été promulguée le 11 août 2011. Cependant, en dehors de cette législation, le président Kabila a « décidé de créer des secteurs opérationnels non seulement pour protéger la population, mais également pour éradiquer la violence d’où qu’elle vienne », selon l’une des ordonnances. Il a ainsi créé sept « secteurs opérationnels d’action » répartis dans des zones où sévissent des groupes armées locaux ou étrangers: Nord-Equateur, Nord-Katanga, Nord-Kivu, Grand-Kivu, Sud-Kivu, Ituri, Uele. Ces secteurs opérationnels se situent dans les trois « zones de défense » du pays déjà existantes. Les 29 ordonnances présidentielles consacrent un jeu de chaise musicale dont Kabila détient seul les secrets ainsi que les tenants et les aboutissants.
L’exposé des motifs de la loi susmentionnée explique ce qui suit en ce qui concerne l’organisation et des missions des Forces Armées.
« L’organisation ainsi que les missions de l’Armée – celles affirmées par la loi n°04/023 du 12 novembre 2004 – demeurent.  Toutefois, il faut noter que le Chef d’Etat – Major Général des Forces Armées de la République Démocratique du Congo disposera désormais d’un ou de deux Adjoints devant le seconder dans ses tâches, assurant notamment le bon fonctionnement de l’Etat – Major Général. De plus, l’un des Adjoints est appelé à assurer son remplacement en cas d’absence ou d’empêchement.
Quant aux anciens Chefs d’Etat – Major Général, la loi leur donne une nouvelle dénomination de Sous – Chef d’Etat – Major. En effet, par rapport à l’organisation traditionnelle de l’Armée, ils assument les tâches dévolues aux membres de l’Etat – Major Général.
L’Etat – Major particulier du Président de la République fait également l’objet des dispositions de la présente Loi. (…)
S’agissant des Grandes Unités, il importe de signaler la création d’autres Grandes Unités ci-après :
Les zones de Défense ; le Corps médical des Forces Armées ; le Corps Logistique ; le Service d’Education Civique, Patriotique et d’Actions Sociales ; le Service de Communication et d’Information. Le Commandement Général des Ecoles Militaires. Telle est la substance du présent projet de Loi organique. »
Le Chapitre 3 de la loi concernant Les Grandes Unités des FARDC et allant de l’article 90 à l’article 152 énumère et définit la structure et le missions de ces grandes unités concernées par les dernières ordonnances présidentielles de nominations des généraux.
La présente analyse vise à relever quelques constats relatifs à cette nouvelle mise en place censée s’inscrire dans le cadre de la poursuite de la réforme des FARDC ainsi que leur  montée en puissance.
Les FARDC restent morphologiquement une armée ethno-régionalisée
Malgré le maintien du général d’armée Didier Etumba à la tête des armées en tant que chef d’état-major général (CEMG), la structuration de la hiérarchie militaire des FARDC est loin de consacrer le caractère d’une armée à vocation nationale conformément à l’article 2 de la loi qui prévoit notamment : « L’armée nationale est celle dont les effectifs à tous les niveaux sont composés de manière à assurer une participation équitable et équilibrée de toutes les provinces. Cet équilibre se trouve à tous les niveaux de l’armée, en tenant compte de la représentation des tribus, d’ethnies et des femmes, sans distinction de religion ou de langue ».
Ainsi, lorsqu’on jette rapidement un œil sur l’origine ethnique de la plupart des généraux promus, le déséquilibre géopolitique Est-Ouest reste marqué. Kabila offre aux généraux originaires des provinces orientales la part du lion. Les katangais parmi lesquels les Balubakat ainsi que les Tutsis (et apparentés) du Kivu et ceux soupçonnés être rwandais sont les mieux lotis.
C’est ainsi par exemple :
Le chef d’état-major de l’armée de terre n’est rien d’autre que le Mulubakat Dieudonné Banze Lubunji, l’ex patron de la Garde républicaine. Un autre mulubakat, le Gen Bde Enock Numbi Ngoy va à la force terrestre. Seul le ressortissant du Bandundu, le vice-amiral Rombaut Mbuayama Nsiona est à la tête de la force navale.
Les commandants des zones de défense sont à majorité des ressortissants de l’Est : le très controversé Gen-majAmisi Tango Four, le Gen-maj Jean-Claude Kifwa (Mulubakak) et le Gen-maj Léon Mushale Tshipamba (Kasai-Occidental). Ce dernier étant secondé pour les opérations et les renseignements par un ex-RCD Kasereka Sindani(un Nande du Nord-Kivu) .
Le corps logistique des FARDC est également assuré par un ressortissant de l’est, le vice-amiral Emmanuel Kiabu Kaniki alors qu’un ressortissant du Maniema, le Gen Bde Constantin Salumu Mbilika s’occupe du Corps de Génie des FARDC. L‘éducation civique et patriotique va au Gen-maj Jean-Piere Moya Dongo Tongo (Province Orientale), il fut le parrain de Didier Etumba à l’ERM belge.
Les deux adjoints du CEMG FARDC chargés respectivement des opérations et renseignements Dieudonné Hamuli Bahigwa (Hema de la province Orientale) et de l‘administration militaire (Célestin Mbala Musense (Mulubkat de mère kasaienne or.) proviennent de la partie orientale du Congo.
La 12ème région militaire couvrant la province du Bas-Congo, dans ses limites actuelles revient au Gen de BdeJonas Padiri Muyizi (Matricule 162946615482). En réalité son vrai nom est Padiri MUHINZI.  Un nom d’origine rwandaise un certain colonel rwandais Jonas Padiri Muhinzichargé du renseignement au Nord-Kivu, promu général en juillet 2013 par le président Kabila , un ancien mai-mai qui est resté longtemps sans fonction car mis à disposition à Kinshasa. 22ème Région militaire : Province du Katanga, dans ses limites actuelles : Le général mulubakat Philemon Yav.
Amisi Tango 4 et Guillaume Baloko dans une zone de défense politiquement stratégique
Malgré ses méfaits avérés au sein de l’armée, Tango Four reste un des hommes clés du dispositif sécuritaire de Kabila en RDC. Même s’il ne retrouve pas ses fonctions à la tête de l’armée de terre, il hérite tout de même d’une zone de défense qui reste politiquement très hostile à Kabilacar comprenant les provinces acquises l’opposition que sont l’Equateur, le Bas-Congo et Kinshasa la frondeuse. Dans la mise en œuvre  de sa fonction, Tango Four en tant que commandant d’une zone de défense, a désormais sous son commandement toutes les unités opérationnelles de sa zone d’action, qu’elles soient terrestres, aériennes ou navales. VoilàKabila qui annonce les couleurs pour 2016. Amisi est réputé pour avoir maté dans le sang une rébellion au sein du RCD-Goma en 2002 et des massacres des civils à Kisangani. De même, il a été pointé du doigt pour la trahison des FARDC à Mushake en 2007 contre le CNDP ainsi que dans la chute de Goma face au M23 en 2012. Nous y reviendrons plus en détail dans une prochaine publication exclusive concernant ce général.
Le Général de brigade Guillaume Baloko Tangala est originaire de la Province Orientale (Ituri). Sa nomination en tant qu’adjoint de Amisi dans le chaudron Ouest de la RDC peut s’expliquer par le fait que le chef veut utiliser son expertise et surtout son expérience en tant que dernier commandant de la 5ème région militaire (Kasai-Oriental) et commandant en second de la 4ème région militaire au Kasaï-Occidental , deux fiefs ethno-régionaux traditionnels de l’opposant Etienne Tshisekedi, durant les périodes pré et post-électoral de 2011 où il a géré ces provinces des mains de fer. Le général Guillaume Baloko est diplômé de l’académie militaire en France de Saint-Cyr puis à l’École de Cavalerie de Saumur en France. Cette dernière forme les cadres des unités blindées. Il a également suivi une formation d’état-major l’ l’Ecole d’état-major (ECEM) de Kinshasa.
Le bedonnant Général-major Banze Lubunji : Punition ou promotion ?
Gen Banze à gauche de la photo
Après la fronde au sein de la GR en début août 2014, il fallait l’éloigner de la tête de la GR sans le frustrer car n’étant pas lié directement à ces actes de mécontentement. Son élévation à la tête de l’armée peut être considérée également comme une gratification pour sa loyauté absolue àKabila. Un officier supérieur de l’état-major général FARDC justifie sa nomination en ces mots : « Le président avait besoin d’un homme de confiance à la force terrestre Olenga est un peu usé par l’âge et va bientôt à la retraite. Le président veut également quelqu’un qui fasse le contrepoids avec CEMG. Malgré son côté effacé, Banze est assez dur mais pas tribun comme Olenga. Il est également très réfléchi ». Cependant, Banze n’est pas de nature à aller à contre-courant des décisions de Kabilacontrairement à Olenga qui s’était permis de bombarder Rubavu (près de Gisenyi) en août 2013. Un acte qui l’a mis en disgrâce auprès de Kabila très fâché. Ce poste devrait idéalement revenir au feu général Lucien Bahuma Ambamba. Mais d’autres généraux teks que les lieutenant-généraux Lukama ou Rigobert Massamba étaient également des candidats méritants pour ce poste. Dommage, ils ne font pas partie du réseau ethno-régional deKabila.
Le tout-puissant e général d’armée Olenga : Consécration ou subtil éloignement ?
Tout comme pour Banze, le déplacement de Olenga de l’armée de terre vers la maison militaire peut être doublement interprété. Pour certains, dont un expert militaire occidental en RDC : « Ce qui est évident, c’est que Olenga est renforcé dans sa position d’homme clé en passant à la maison militaire du Président et probablement queMbala Musense en fait les frais et devient l’adjoint d’Etumba…Quel sera alors le pouvoir réel de Olenga ? ». C’est là que notre analyste militaire congolais à Kinshasa éclaire : « Le véritable vainqueur de la nouvelle mise en place c’est Oscar (lire Olenga). Les attributions du chef de la maison militaire sont tellement étendues que la Garde républicaine passe désormais sous son autorité. C’est encore le chef d’état-major particulier du boss qui va également coordonner tous les services de sécurité et des renseignements. Une façon de fragiliser et de réduire l’influence du Conseiller spécial du chef de l’Etat, Pierre Lumbi Okongo. L’ordonnance organisant la maison militaire du chef de l’Etat attribue trop de pouvoir au général Olenga. Lui seul peut désormais apprécier, programmer, et passer les commandes d’équipements pour les FARDC, la PNC et l’ANR. » Tout ce qu’il rêve dans sa vie, le business ! Toutefois, il faut relever que le général est pré-retraité et à ce titre, il lui était difficile de prétendre à un poste opérationnel comme celui de chef d’état-major général des FARDC ou son maintien à la tête de l’armée de terre.
Mais au sein de DESC, nous ne partageons pas tout-à-fait cet avis car même si sur papier Olenga est le grand gagnant, il perd tout de même le contrôle et le contact direct avec le terrain. Kabila veut utiliser Olenga plus dans sa stratégie de maintien au pouvoir que dans la stratégie de défense du territoire où il a montré une certaine efficacité unanimement saluée par tous. Kabila veut impliquer directement le général Olenga dans la répression possible des populations qui le contesteront en 2016. Ce, d’autant que la GR qui s’entraîne déjà maintenant avec les égyptiens sur des techniques anti-émeutes, est désormais placée sous l’autorité fonctionnelle directe du chef d’état-major particulier du président qui n’est autre que Olenga. Dans le contexte actuel de la pression diplomatique occidentale croissante sur Kabila, il n’est pas exclu que comme en 2011, la GR réprime violemment les contestataires du régime. Une occasion que pourrait saisir la communauté occidentale pour traduire l’autorité fonctionnelle de la GR,Olenga, à la CPI. 
Le Gén Jean-Claude Yav Kabej pour assister et surveiller Olenga à la maison militaire ?
Deux Katangais, le général Jean-Claude Yav Kabej, (ancien directeur des renseignements militaires, Démiap) qui a, avec son frère ethnique Kalev Mutond (chef du service de renseignement civil, ANR), joué un rôle central dans les contacts secrets entretenus entre Kinshasa et Kigali depuis le déclenchement des violences en cours au Nord-Kivu à partir 2012, se voit être désigné comme chef d’état-major adjoint de la maison militaire du président chargé des opérations et des renseignements. A ce titre, il n’est pas exclu qu’il est placé à ce poste pour suivre à la trace les activités de son chef direct général Olenga. Le chef d’état- major de la maison militaire qui sera chargée de commander la Garde républicaine n’est pas encore désigné, ce sera fait au retour du président des Etats-Unis. C’est l’actuel homme de confiance, le général Hugues Constantin Ilunga Kampete, (Mulubakat) dont nous avons à plusieurs fois parlé dans nos précédentes publications, qui a été désigné comme commandant intérimaire de la garde républicaine par Kabila et Olenga. Cela tend à confirmer notre dernière analyse sur la neutralisation des officiers frondeurs de la GR par Kabila qui les a éloignés des postes de commandement de cette garde prétorienne.
Réactions de l’opinion : Grande joie pour les uns et consternation pour les autres
D’après l’analyse des informations recueillies par nos sources auprès des militaires et des civils, l’opinion semble partagée et le jugement se fait surtout sur base des intérêts privés des personnes interrogées. Ainsi, pour la majorité de la population de l’intérieur du pays, nous renseigne une source de renseignement militaire, c’est le sentiment de déception qui se lit dans les visages. Cependant, seuls les kinois se disent contents de la nomination du Général Amisi à cause de son mécénat sportif en faveur du club phare de la capitale, l’AS Vita Club, demie finaliste de la champion’s league africaine. Pour les militaires, hormis ceux qui se retrouvent dans la nouvelle mise en place, environ 1%, la majorité reste très mécontente car elle s’attendait à ce qu’on nomme à la tête de l’armée une forte personnalité capable de changer les choses ou d’accélérer la réforme de l’armée et sa montée effective en puissance sur le terrain. Les militaires avaient opté pour une personne comme Olenga, proche et sociable avec les troupes mais aussi dont «  la brutalité allait secouer et booster les choses et en plus dans l’arrière-pays il est aimé sauf par les kinois qui aiment l’oisiveté et puisque avec lui c’est la rigueur alors les kinois l’apprécient peu ». Les militaires regrettent le maintien du Général Didier Etumba qu’ils jugent « amorphe et carriériste car il ne s’occupe que de son Cabinet, de son Chef et des officiers de son petit cercle social oubliant les pauvres petits soldats sur le terrain, malgré ses hautes études dans une grande académie occidentale ».
Une Prolifération des échelons qui produira un résultat contreproductif sur le terrain
L’Article 105 de la loi organique sur les FARDC établit, en plus de 3 zones de défense, 10 nouvelles Régions militaires correspondant soit aux limites actuelles des provinces administratives ou aux limites actuelles des entités territoriales (provinces ou districts regroupés) articulées de la manière suivante :
Selon l’ex-colonel de la DSP, Antoine Kasongo : « La nouvelle restructuration des FARDC nous amène à faire des commentaires suivants: Dans sa conception actuelle, la création des zones de défense en maintenant les régions militaires ajoute un échelon de plus sur le plan tactique. Quel est l’échelon de la zone de défense? Corps d’armée, division? Et de la région militaire? La loi a été violée parce que la zone de défense doit être commandée par un officier ayant la qualité de BEM (Lire Breveté d’état-major) ou TEM (Lire : technicien d’état-major). »
« La zone de défense n’est pas une innovation, elle est une copie de l’organigramme de la Force publique (du Congo-Belge) 1er Groupement : les provinces administratives du Kasaï et du Katanga ( QG à Lubumbashi ) ; 2èmeGroupement : les provinces administratives de l ‘Equateur et de Léopoldville (Ndlr qui comprenait également le Bas-Congo et le Bandundu QG à Kinshasa) et 3ème Groupement : les provinces administratives du Kivu et Orientale (QG à Kisangani). Avec ces deux échelons chevauchés, il y a une pléthore du personnel. Le commandant de la zone de défense sera assisté par deux adjoints, l’un chargé des opérations qui aura à son tour deux adjoints T2 ( Renseignements) et T3 (organisation, entraînement et opérations) l’autre chargé de l’administration et logistique qui aura deux adjoints T1 (administration) T4 (logistique), il faudra Ajouter à cela le chef d’état-major. La même organisation est reprise pour la région militaire. Vive les chaînes de commandement et de logistique« , poursuit-il.
« La publication de ses ordonnances permet à l’ennemi potentiel de ne fournir aucun effort de recherche de renseignements sur les FARDC. La menace, la configuration du terrain et les moyens disponibles n’ont pas été les éléments d’analyse pour mettre cette restructuration en place. Quant aux nominations il y a à boire et à manger. Néanmoins, il faut reconnaître qu’il y a des officiers qui méritent leurs fonctions. Il est inutile de stigmatiser les origines de certains. Par exemple le lieutenant général Dieudonné BANZE ( EFO 8, Infanterie, TEM) Le général major Prosper NABYOLWA ( EFO 5, Artillerie, para commando TEM)», conclut le col Kasongo ‘Kava’.
Réagissant au commentaire du Lt-Col Kasongo, un ancien officier de la Garde Civile sous le pseudonyme de TROLLécrit ceci : « M. A. Kasongo Munkonkole, souvenez-vous de la triste histoire des « enveloppés » quand Mobutuassassinait et révoquait des rangs des FAZ tous les non-originaires de l´Equateur et de la province Orientale. Ce que vous désignez par « stigmatisation » est une précaution utile. Car ceux qui ont souffert des discriminations et des injustices dans les FAZ, Garde Civile ou FARDC ne peuvent jamais fermer les yeux quand les risques de voir la défense de la RDC être minée par les mêmes pratiques sont toujours d´actualité! Vous avez raison de souligner cette « dysfonctionnement » entre les zones de défense et les régions militaires qui peut nuire encore plus la gestion de la défense au Congo ».
Les Efoistes toujours plus appréciés que les Ermistes
Hormis Didier Etumba (ERM-Belgique), tous les autres chefs d’état-major (Force terrestre, Force navale et force aérienne), plusieurs responsables des unités stratégiques sont des anciens officiers formés à l‘Ecole de formation d’officiers de Kananga. Les anciens diplômés de l’académie militaire belge se font rares aux avant-postes militaires en RDC. Est-ce la preuve de l’absence d’influence d’Etumba sur l’armée. Car parmi les Ermistes, on retrouve ici et là le général Moya, Dzaringa (Kivu avec ascendants Tutsi qui se retrouve tout de même mieux placé aux côtés deAmisi ???), André Matutezulwa (Chargé de l’administration et logistique à la 12ème RM au Bas-Congo) et Lukama(Groupement des Ecoles militaires), des fonctions de garage.Les autres généraux Ermistes comme Kabeya Kongolo, MwipatayiKitenge Tundwa (ancien responsable de la Démiap et qui serait malade) ou Ukaba ne sont tout simplement pas repris. Un officier dit même que c’est ridicule pour le général Moya qui est poussé vers la porte de sortie.
Que conclure ou comment interpréter tout cela?
Par cette nouvelle mise en place empreinte d’une connotation plutôt ethno-régionale et népotique, Kabila veut d’abord montrer à tous que le seul maître à bord des FARDC c’est lui et personne d’autre. Ensuite, Kabila confirme sa sympathie ethnique envers les Tutsis et les anciens officiers rebelles, responsables des guerres et des massacres à l’est du pays. Il cherche également à consolider son ancrage katangais.
Mais Kabila veut surtout s’entourer des généraux de combat qui ne reculeront pas lorsqu’il faudra affronter les contestataires dans les zones qui lui sont hostiles. Nous en voulons pour preuve la nomination du général Camille Bombele Luwala à la tête de la 14ème Région militaire correspondant à la ville de Kinshasa. Ce général était le T3 (chargé des opérations) de la GR. C’est sous ses ordres que la GR a réprimé dans le sang les manifestants hostiles au candidat Kabila en novembre 2011 ou encore le massacre des adeptes du « prophète » Mukungubila en décembre 2013. Avec Tango FourKabila lance un signal fort d’intimidation à l’égard des Kinois. Cela lui suffira-t-il pour perpétrer son coup de force en 2016 ? Une autre inquiétude,selon un officier en poste à Lubumbashi, « résultede la composition de la 2ème Zone de défense qui englobe les provinces du Kasaï-occidental, du Kasaï-oriental et du Katanga dans leurs limites actuelles et commandée par Jean-Claude YavL’opinion suspecte un complot contre l’intégrité de la République au cas où Kabila ne parvient pas à se maintenir au pouvoir, perd Kinshasa et se replie au Katanga comme du temps de Tshombe. Nous risquons de vivre le pire au Katanga avec les mouvements indépendantistes! On ne comprend pas comment toute cette zone de défense ainsi que la région militaire du Katanga (22ème région militaire commandée par le général Philemon Yav) ne soient complètement dirigées que par des katangais d’origine dans des postes stratégiques dont la plupart qui appuient ces indépendantistes. Il y a plus que probablement anguille sous roche »!
L’analyse de cette mise en place nous pousse à avancer que ces nominations sont davantages motivées par des considérations politiciennes internes au Congo que par une réelle volonté de mettre à la tête des FARDC des officiers à même de défendre l’intégrité de la RDC. La loyautéaun président et l’appartenance à sa sphère ethno-régionale a hélas guidée Kabila dans le choix des généraux à ces postes stratégiques pour la RDC. Il est étonnant de voir que bon nombre de généraux promus ont fait partie des rébellions qui ont été soutenues par Kigali. C’est comme si le chef de l’Etat congolais éprouve du mal à couper le cordon ombilical de son passé militaire avec le FPR rwandais et de ses relations cordiales avec Kagame. Il suffit de se rendre compte que la plupart des officiers T2 (chargé des renseignements) et T3 (chargés des opérations) d’une majorité des unités dans les zones sensibles, sont soit Katangais, soit Tutsis ou alliés à l’ethnie Tutsi par ascendance, alliance ou proximité ethnique (Hema, Hima). On est donc loin du souci de mettre en place une armée républicaine et apolitique à vocation nationale. Par cette mise en place, comme nous l’avons signifié dans une interview accordée à la radio Alger ce 21 septembre : , c’est en rapport avec les échéances électorales à venir et surtout la fin de mandat présidentiel, et non vers  des menaces d’intégrité de la  RDC, qu’il faudrait surtout interpréter les récentes nominations au sein des FARDC. Les nominations qui laissent un goût amer au sein du personnel des FARDC, à en croire les premières impressions recueillies sur le terrain.
Jean-Jacques Wondo Omanyundu – Exclusivité DESC

[1] Suite à l’offensive du M23 à Bunagana, le 6 juillet 2012, le Gen. Vainqueur Mayala et 600 soldats FARDC ont fui à Kisoro en Ouganda et abandonné un énorme stock d’armes lourdes, de munitions et de chars (Virunga News, 6/07/2012). Selon l Lt-Col Eric Mankesi, (responsable de l’administration militaire à Goma en 2012 et 2013), il s’agissait d’un acte délibéré de sabotage au départ d’un ordre de cessez-le-feu émanant du Gen Amisi Tango Fouret de rassemblement des troupes FARDC en un lieu donné et c’est à ce momoent qu’ils seront pris de revers par le M23.
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