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Rencontre de Kampala sur la RDC : négociations ou mise au point ?

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Les représentants politiques du M23 et une délégation officielle mandatée par le pouvoir de Kinshasa se retrouvent à Kampala, la capitale ougandaise, où se déroulera ce vendredi 7 décembre, en l’absence du président Joseph Kabila et de Jean-Marie Runiga, des pourparlers entre une délégation du pouvoir congolais et les représentants des agresseurs à la solde du Rwanda, du Burundi et de l’Ouganda.


Les avis sont partagés dans la capitale congolaise. En effet, la majorité de la population et de l’opposition est catégoriquement opposée aux négociations avec les agresseurs tandis que le pouvoir ainsi qu’une infime minorité de l’opposition et de la société civile y sont favorables. Une chose est certaine. Si la politique de la chaise vide n’est pas forcément la bonne, le fait de se parler ne veut pas obligatoirement dire qu’il faille négocier. D’autant plus que l’ordre du jour n’est pas encore clarifié.

Désaccord entre les deux délégations

Les agresseurs de la République Démocratique du Congo, en l’occurrence le M23, souhaitent évoquer, à l’occasion de la rencontre de Kampala, de nombreux sujets : notamment les revendications sociales des militaires mutins, la démocratie, les droits de l’Homme, la gouvernance, l’implication de la diaspora congolaise, la reconnaissance de l’opposant Étienne Tshisekedi comme le président élu… Mais les autorités congolaises, quant à elles, ont prévenu qu’elles parleraient seulement de l’application de l’accord du 23 mars, qui avait intégré dans l’armée les insurgés du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP)[1]. Le désaccord existe déjà, s’agissant de l’ordre du jour. Ainsi, les pourparlers de Kampala risquent-ils de terminer en queue de poisson. Si c’est le cas, Kinshasa montrerait sa bonne foi tandis que les agresseurs confirmeraient leurs vraies intentions : à savoir l’occupation de la région du Kivu, par des forces étrangères, en vue de la balkanisation de la République Démocratique du Congo.

Quitus du Parlement congolais

La délégation du pouvoir congolais, conduite par le ministre des Affaires étrangères Raymond Tshibanda, doit en effet axer les échanges sur les seuls points ayant conduit à l’existence même du M23, c’est-à-dire aux revendications en rapport avec l’accord du 23 mars 2009. De plus, les autres exigences des anciens membres du CNDP, même si elles sont légitimes, ne nécessitent pas que l’on prenne des armes pour déstabiliser le pays, de violer les femmes et les enfants, de semer la mort et la terreur, d’agir en intelligence avec les ennemis… Il existe d’autres façons, beaucoup plus pacifiques, de montrer le mécontentement populaire : les manifestations et les grèves, par exemple.
De toute évidence, les premières conclusions de ces pourparlers devront être soumises au Parlement. Cette institution devra se prononcer, favorablement ou négativement, en fonction de l’intérêt supérieur de la Nation congolaise. Le quitus parlementaire est donc nécessaire, conformément au premier alinéa de l’article 5 de la Constitution de la République Démocratique du Congo[2].

Attentes du peuple congolais

En aucun cas, dans sa plus grande majorité, le peuple congolais veut des négociations avec les agresseurs qui, dans l’absolue, méritent d’être poursuivis par les tribunaux aussi bien locaux, nationaux, régionaux qu’internationaux. Le peuple congolais attend plutôt de la délégation de Kinshasa qu’elle mette d’emblée les points sur les « i ». Elle doit rappeler aux agresseurs qu’aucun citoyen congolais n’est au-dessus des lois de la République, notamment celles se référant aux dispositifs relatifs aux articles 63[3], 64[4], 66[5] et 67[6] de la Constitution. Effectivement, les citoyens Congolais n’ont pas que des droits mais aussi des devoirs au regard de la Nation.
Le peuple congolais attend aussi de la délégation conduite par Raymond Tshibanda de clamer avec « force et vigueur » que la République Démocratique du Congo est victime d’une agression décrétée par des pays étrangers. En conséquence, son exécutif aura recours aux dispositifs constitutionnels idoines – plus précisément aux articles 85[7] et 86[8] ainsi qu’au second alinéa de l’article 214[9] de la Constitution et fera appel, en tant qu’État souverain, à ses alliés d’Afrique centrale, de la SADC[10], de l’Union africaine et de la Francophonie dans une négociation globale pour pacifier dans les meilleurs délais l’ensemble du territoire national.

Gaspard-Hubert Lonsi Koko

Paul Kagame président du Rwanda désormais un roi nu?

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De plus en plus accusé de protéger le régime de Kagame, le Royaume-Uni suspend enfin son aide budgétaire au Rwanda

Kinshasa, 01/12/2012 / Politique
Eternel « perfide Albion », la Grande-Bretagne se l’est trop montrée dans son maléfique soutien au régime militariste et prédateur rwandais au point de ne plus résister à la pression qui s’exerce sur elle et qui vient de pousser Londres à enfin suspendre son aide budgétaire au Rwanda
La pression s’accentue sur le Rwanda. Le Royaume-Uni, allié traditionnel de Kigali et l’un des principaux contributeurs d’aide directe au budget rwandais, a annoncé hier vendredi qu’il ne verserait pas les 21 millions de livres (près de 26 millions d’euros) qui devaient l’être en décembre. Coup dur pour Kigali, mais belle moisson pour Kinshasa qui vient de remporter un franc succès sur le plan diplomatique en parvenant à rallier l’Occident à sa cause.

L’intense activité diplomatique exercée par Kinshasa pour rallier la communauté internationale à sa cause commence à porter ses fruits. Déjà la semaine dernière, les diplomates de la Grande-Bretagne, de la France et des Etats-Unis ont fait le va-et-vient de la Primature pour s’entretenir avec le Premier ministre, Matata Ponyo Mapon. Le plaidoyer de Matata Ponyo semble avoir trouvé écho favorable parmi les décideurs du monde.

Grand parrain du Rwanda, la Grande-Bretagne n’a pas voulu entretenir trop longtemps l’injustice. Elle vient de franchir le Rubicon en décidant de mettre une croix sur l’aide budgétaire qu’elle octroie au Rwanda. Le président rwandais, Paul Kagame, est désormais un homme seul. Ses parrains le lâchent de plus en plus. Il paie le prix de son implication directe dans la rébellion menée dans l’Est de la RDC par les rebelles du M23.

Dans un rapport rendu public la semaine dernière, des experts de l'ONU ont accusé le Rwanda et l'Ouganda de soutenir, à des degrés divers, le M23.

Le coup fatal

Le département du Développement international a renoncé à verser au Rwanda les 21 millions de livres (26 millions d’euros) prévus pour le mois de décembre. Cette décision, motive Londres, est liée à ce que les autorités britanniques ont appelé des « informations crédibles et irréfutables » faisant état de l'implication de Kigali dans la rébellion qui sévit dans l'Est de la RDC.

Le Royaume-Uni a, par ailleurs, annoncé simultanément un versement supplémentaire de 18 millions de livres (22 millions d’euros)  pour « les besoins humanitaires urgents ». Cette enveloppe est destinée à porter secours aux milliers de déplacés enregistrés après les récents affrontements dans le Nord-Kivu.

Justine Greening, la secrétaire britannique au développement international, cité par le magazine panafricain Jeune Afrique,  a justifié, entre autres, cette décision par les « inquiétudes sur les rapports crédibles et convaincants d’un engagement du Rwanda [aux côtés de la rébellion du] M23 en RDC. (…) Ces preuves constituent une rupture des principes du partenariat […] et en conséquence, j’ai décidé de ne pas verser le prochain paiement de soutien au budget du Rwanda ».

En effet, le Rwanda est accusé, par un rapport du Groupe d’experts de l’ONU sur la RDC publié le 15 novembre, de soutenir le M23, une rébellion essentiellement composée d’ex-militaires congolais rwandophones dans la province du Nord-Kivu, qui s’est emparée du chef-lieu, Goma, le 20 novembre.

Kigali a toujours fermement nié tout soutien à cette rébellion, accusant notamment ce groupe d’experts d’être hostile vis-à-vis de son gouvernement. « Les fausses allégations politiquement motivées contre le Rwanda servent les intérêts de ceux qui préfèrent ignorer leurs responsabilités et ne pas affronter les problèmes de gouvernance et de sécurité qui affligent la RDC depuis des décennies.

Accuser le Rwanda peut répondre à des objectifs politiques à court terme, mais au final, cela entrave la compréhension du conflit et met hors d’atteinte une solution efficace et définitive », a réagi, à la publication de ce rapport final, Louise Mushikiwabo, la ministre rwandaise des Affaires étrangères. 

Dépendance vis-à-vis de l'aide internationale

Quoi qu'il en soit, cette décision du Royaume-Uni vient renforcer la pression internationale sur le Rwanda. L’Union européenne (UE) avait déjà suspendu fin septembre des projets d'aide au gouvernement rwandais, après des mesures similaires de la Suède et des Pays-Bas notamment.

Le Rwanda est dépendant pour près de la moitié de son budget de l’aide internationale (plus de 600 millions d’euros cette année) qui représente plus de 11% de son PIB. Le Royaume-Uni fait partie des trois principaux donateurs, avec la Banque mondiale et l’Union européenne.

Le ministre rwandais des Finances, John Rwangombwa, avait prévenu au début de novembre, que ces sanctions auraient des conséquences négatives sur la croissance économique du Rwanda si elles se poursuivaient au-delà de décembre.

Considéré le plus souvent comme le meilleur élève de l’Afrique (Doing Business 2013), le Rwanda prouve aujourd’hui qu’il a bâti sa prospérité sur le sang des innocents Congolais – ils sont plus de six millions déjà – tombés par la faute de son intense activité belliqueuse dans l’Est de la RDC. Aujourd’hui, la communauté internationale s’est rendue à l’évidence de l’injustice subie par la RDC, dont les efforts de développement sont maintes fois plombés par l’instabilité permanente de l’Est, délibérément entretenue par le Rwanda, et dans une certaine mesure, l’Ouganda. Paul Kagame est désormais un roi nu, jeté en pâture par ses parrains d’antan.

Cette victoire diplomatique ne doit pas être une occasion pour Kinshasa de dormir sur ses lauriers. Il doit plutôt redoubler d’ardeur pour dénuder totalement la stratégie de « victimisation » sur laquelle Kigali s’est toujours accroché pour occulter ses crimes dans l’Est de la RDC.

Faustin K./Le Potentiel

PEUPLE CONGOLAIS, LÈVE-TOI ET SAUVE TA PATRIE

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EUPLE CONGOLAIS, LÈVE-TOI ET SAUVE TA PATRIE


Réunis en session extraordinaire à Kinshasa, du 3 au 5 décembre 2012, pour examiner la situation sécuritaire qui prévaut dans leur pays, la RDC, le Cardinal, les Archevêques et Évêques membres du Comité permanent de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), par fidélité à l'unité […]

 
"Si tu donnes la joie par le bien que tu fais, tu trouveras la joie par ce bien que tu fais..."  (Michel Prophette et John Littleton). 
 
Bien cordialement,
 

Pierre Claude OKONDJO
Prêtre du Diocèse de Tshumbe
Communicateur Social Institutionnel.
 
"Si tu es neutre en situations d'injustices, tu as choisi le parti de l'oppresseur".(Desmond Tutu).
 
"Puisque tu n'es ni chaud ni froid, je vais te vomir de ma bouche".
(Ap. 3, 16).
  
"Va plus loin, mon ami, va toujours, au delà de toi-même et de tout".
(Michel Prophette et John Littleton).

PEUPLE CONGOLAIS, LÈVE-TOI ET SAUVE TA PATRIE : Texte intégral

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Comite-Permanent-CENCO.jpgRéunis en session extraordinaire à Kinshasa, du 3 au 5 décembre 2012, pour examiner la situation sécuritaire qui prévaut dans leur pays, la RDC, le Cardinal, les Archevêques et Évêques membres du Comité permanent de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), par fidélité à l'unité nationale et à l'intégrité territoriale, ont appelé le peuple congolais à se lever pour sauver la patrie.
 
   
 Peuple congolais, lève-toi et sauve ta patrie
Fidélité à l’unité nationale et à l’intégrité territoriale de la RD Congo
(cf. 1Ma 14, 35)
 
Message du Comité permanent de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO)  sur la situation sécuritaire dans notre pays
 
 
PRÉAMBULE
 
  1. Préoccupés par la montée des violences dans l’Est de notre pays, violences qui ont culminé dans la prise de la ville de Goma par les rebelles du « Mouvement du 23 Mars 2009 » (M23), Nous, Cardinal, Archevêques et Évêques membres du Comité permanent de la Conférence Épiscopales Nationale du Congo (CENCO), nous sommes réunis du 3 au 5 décembre 2012 à Kinshasa en session extraordinaire pour examiner la situation d’ensemble et ses conséquences.
 
 
CONSTATS
 
 2. Dans nos différents messages antérieurs, nous avons condamné le projet de balkanisation de la RD Congo, l’exploitation illégale des ressources naturelles, la prolifération de milices et groupes armés. Pour le même motif, nous avons organisé un triduum de prières dans tous nos diocèses et une marche sur toute l’étendue de la RD Congo le 01 août 2012. Après notre visite pastorale de solidarité à la population meurtrie dans le Nord et le Sud-Kivu au mois de septembre 2012, en dépit de nos échanges avec le M23 en présence de la population prise en otage à Rutshuru, la situation n’a fait qu’empirer.
 
 3. La guerre dans le Nord-Kivu a entraîné d’énormes dégâts. Il s’agit notamment de la dégradation de la situation des droits de l’homme causée par le M23 et les groupes armés, des meurtres à grande échelle, des viols, des enlèvements, d’enrôlement des mineurs dans les  rangs des groupes armés, des détentions et taxations illégales, des actes de banditisme, de destruction et du pillage du patrimoine national et des particuliers, des déplacements forcés et massifs des populations contraintes à l’errance dans des conditions infrahumaines. Et, la chute de la ville de Goma a plongé tous les Congolais dans la consternation.
 
 4. Aujourd’hui, une partie de notre territoire échappe à notre gouvernement et se retrouve de fait sous l’administration du M23 qui est soutenu par des pays étrangers, notamment le Rwanda et l’Ouganda. Le rapport des experts des Nations Unies n’a fait que le confirmer. A la base de cette situation, nous relevons la stratégie de balkanisation qui est en cours d’exécution. Celle-ci obéit à la même dynamique depuis des décennies : revendications d’ordre identitaire ou foncier, refus de l’ordre institutionnel, exploitation illégale des ressources naturelles, déplacement forcé des populations, recours à la violence dans la perspective de l’émiettement de la RD Congo.
 
 5. Par ailleurs, nous notons au sein de la population, des frustrations dues à une gouvernance qui ne répond pas à ses attentes. Nos appartenances ethniques sont exploitées sciemment par quelques compatriotes  pour leur positionnement politique. Certains « accords de paix » passés avec des groupes armés, sans concertation préalable, compromettent la souveraineté et l’intégrité de la RD Congo.
 
 
DÉSAPPROBATION
 
 6. Voilà pourquoi, nous désapprouvons et condamnons fermement ce qui vient d’être fustigé.  Car cela est à la base de la souffrance du peuple, du retard de développement de tout le pays et du recul de son processus de démocratisation. Il est d’autant inadmissible que tout cela soit l’œuvre de compatriotes congolais qui se font manipuler servilement pour des intérêts étrangers. Ils font fi des institutions légitimes de la République et brisent la cohésion nationale à laquelle nous aspirons après tant d’années de tribulations et d’incertitudes.
 
 7. Dans le même temps, nous désapprouvons le recours aux armes comme voie de solution aux problèmes qui se posent dans notre communauté nationale. Les atrocités et les conséquences fâcheuses des expériences passées des guerres récurrentes prouvent les limites de cette voie. La manière de faire de M23 ne sert donc pas ses prétentions. Aux responsables de ce Mouvement des rebelles et leurs parrains d’en tirer les conclusions et d’en assumer les conséquences. Leurs actes criminels ne resteront pas impunis.
 
INVITATION À RENFORCER L’UNITÉ NATIONALE
 
 8. Nous réaffirmons la souveraineté de la RD Congo et l’intangibilité de ses frontières ; nous tenons fermement à l’unité et à l’indivisibilité de la RD Congo dans ses frontières issues de la colonisation et reconnues par la communauté internationale le 30 juin 1960. L’intégrité du territoire de la RD Congo n’est pas négociable[1].
 
 9. Fidèles à notre charge de pasteurs, appelés par le Seigneur Jésus Christ à œuvrer pour l’unité du genre humain dans notre pays, nous invitons instamment toute la population congolaise à l’unité nationale. Toute recherche de solution aux problèmes à l’intérieur de notre nation doit s’inscrire dans la perspective de l’unité à sauvegarder et à promouvoir en faveur de toute la population, sans privilégier aucun groupe au détriment des autres. La réconciliation nationale est à ce prix.
 
 10. Compte tenu de la situation créée par ces dernières violences dont quelques conséquences ci-haut décriées, nous formulons les recommandations suivantes:
 
 
RECOMMANDATIONS
 
Appel à un sursaut patriotique
 
 11. Frères et sœurs Congolais, nous vous appelons tous à un sursaut patriotique.La fidélité à l’unité nationale et la sauvegarde de l’intégrité territoriale de la RD Congo constituent des devoirs sacrés pour tout Congolais. La diversité de nos ethnies est une richesse. Frères et sœurs, nous vous invitons à la vigilance afin que personne, même les élus de votre ethnie, n’instrumentalise votre identité pour vous opposer les uns aux autres en vue des objectifs inavoués. Ce n’est que dans l’unité, la conversion des cœurs et la réconciliation que nous pouvons faire avancer notre pays sur tous les plans.
 
Responsabilité de nos gouvernants et la classe politique
 
 12. L’état actuel de la nation congolaise doit vous interpeller, vous nos gouvernants. Il vous incombe en premier de garantir la sécurité de la population et l’intégrité du territoire national. C’est en prenant en charge les aspirations légitimes de la population à la paix interne et externe, à la dignité et au développement que vous consoliderez l’unité nationale. A cet effet, ayez à cœur le rôle de leadership historique et visionnaire que vous devriez jouer, en concevant et en présentant une voie de sortie de crise aux partenaires et interlocuteurs tant nationaux qu’internationaux. Il est urgent de promouvoir la bonne gouvernance et de former une Armée républicaine, dissuasive, capable de défendre la sécurité des Congolais et l’intégrité de leur territoire face aux menaces et à toutes les velléités des groupes armés[2].
 
 13. A toute la classe politique congolaise, nous vous rappelons que la nation est en danger. Vous n’avez pas le droit de passer le temps à vous quereller autour des intérêts égoïstes. Il est très déplorable que certains d’entre vous, privilégiant leurs intérêts, se font complices avec les désintégrateurs de notre unité nationale. La défense de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale vous imposent de mobiliser et de rassembler tous vos efforts afin de faire échec à tout projet de balkanisation de notre pays. Les idéaux chers aux pionniers[3]de l’indépendance de la RD Congo, à savoir l’indépendance,  l’unité, la prospérité, la paix, la grandeur de la Nation doivent être respectés et promus par vous. Ce sont ces idéaux qui constituent notre fierté et le socle de notre unité nationale. Ils doivent demeurer constamment l’horizon vers lequel convergent tous les efforts d’édification de la nation congolaise, grâce à des débats politiques et démocratiques sereins. C’est le moment de faire un front commun face au danger d’émiettement et d’asservissement de notre pays qui met en péril son existence même et celle de la nation.
 
En vue des prochaines négociations
 
14. Les prétentions des Congolais de n’importe quel groupe qui s’estime lésé doivent être traitées selon le droit et dans le respect de la Constitution de la RD Congo. Il y a lieu de s’interroger sur la valeur juridique des accords du 23 mars 2009 et sur la pertinence de la tenue de la rencontre à Kampala.
 
15. Aussi, attirons-nous l’attention de tous ceux qui se rendront à Kampala sur les pièges de ces négociations. Qu’ils n’hypothèquent pas l’unité de la nation congolaise, qu’ils n’avalisent pas des accords qui consacreraient la balkanisation de la RD Congo. La vigilance et la clairvoyance doivent être de mise. Il faudrait que les principes fondamentaux et patriotiques auxquels personne ne doit déroger ainsi qu’un schéma directeur fixant le degré et la nature des concessions possibles, acceptables et tolérables soient scrupuleusement respectés. Un accord qui hypothèquerait la souveraineté nationale est inacceptable.
 
 
A la communauté internationale
 
16. Nous reconnaissons tous les efforts déployés par la communauté internationale pour la paix et la stabilité en RD Congo. Cependant,le peuple continue de s’interroger : comment, malgré les promesses très fermes de la Monusco, le territoire de Rutshuru et la ville de Goma n’ont pas été efficacement défendus ni la population civile intégralement protégée ?Ne faudrait-il pas alors adapter le mandat de la Monusco à la situation qui prévaut actuellement en RD Congo ? Le peuple congolais attend ardemment que triomphe le principe du droit international et de la solidarité qui sont à la base d’une paix mondiale.
 
 
CONCLUSION
 
17. Nous faisons appel au gouvernement de notre pays, à toute personne de bonne volonté, aux agences humanitaires et à la solidarité de la communauté internationale pour apporter une aide humanitaire à la hauteur des souffrances injustement imposées à de centaines de milliers des Congolais et Congolaises dans le Nord-Kivu.
 
18. Chers frères et sœurs, les difficultés, même les plus graves, ne doivent pas nous jeter dans le désespoir et dans la résignation. Confiants en Dieu, source de toute paix véritable et grâce à un sursaut patriotique, «relevons nos têtes et dressons nos fronts». En vertu de notre mission prophétique, nous avons entrepris divers contacts avec nos gouvernants, la classe politique de notre pays, certaines représentations diplomatiques en RD Congo, la Monusco et d’autres organisations internationales en vue d’une vraie paix dans notre pays.
 
19. Nous recommandons à la miséricorde de Dieu les victimes de cette guerre. Nous exprimons notre proximité spirituelle à Son Excellence Mgr Théophile Kaboy, évêque de Goma, et notre compassion à toute la population du Nord-Kivu. Nous continuons à prier pour que le Seigneur ouvre à la paix du Christ les cœurs de ceux qui font la guerre. Que la Très Sainte Vierge Marie, Notre Dame du Congo et Reine de la paix, obtienne à notre pays et à tous ses habitants, la grâce de l’unité et de la paix.
Fait à Kinshasa, le 05 décembre 2012
 

[1] Cf. CENCO, Non à la balkanisation.Communiqué sur la situation de guerre dans le pays, 06 juillet 2012.
[2] Cf. Notre rêve d’un Congo plus beau qu’avant. Message de la Conférence Épiscopale Nationale du    Congo au peuple congolais à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de la RD Congo  (24/06/2010), n.17.
[3] Cf. Notre rêve d’un Congo plus beau qu’avant, n.7.

Sommet de Kampala au sujet de la RDC: de qui se moque-t-on?

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Avec la Communauté

Gaspard-Hubert Lonsi Koko

Gaspard-Hubert Lonsi Koko

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Essayiste réformiste, Gaspard-Hubert Lonsi Koko est l’auteur de nombreux ouvrages sur le socialisme et les problématiques nord-sud.
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RÉGION DES GRANDS LACS

Sommet de Kampala au sujet de la RDC: de qui se moque-t-on?

À l’issue du sommet des pays de la région des Grands Lacs qui s’est tenu le 24 novembre à Kampala, les chefs d’État concernés ont demandé aux éléments du M23 de quitter la ville de Goma dans les 48 heures et ont prié leur homologue congolais, Joseph Kabila, d’écouter les revendications des agresseurs. Mais ces derniers exigent un dialogue, avant d’envisager leur retrait de la capitale de la province du Nord-Kivu.
Les présidents Mwai Kibaki, Joseph Kabila et Yoweri Kaguta Museveni, lors du Sommet de Kampala du 24 novembre 2012.
Le chef de la diplomatie congolaise, Raymond Tshibanda, a estimé que les négociations porteraient sur la mise en œuvre de l’accord du 23 mars 2009[1], après le retrait du M23 de Goma. Mais le président du M23, Jean-Marie Runiga, a affirmé que le retrait de Goma devrait être le résultat des négociations relatives à un dialogue inclusif avec la société civile congolaise, l’opposition et la diaspora sur tous les sujets qui touchent à la vie publique[2].

La déclaration finale du sommet de Kampala

Le texte appelle Kinshasa à négocier avec le mouvement du M23. Ces négociations doivent permettre de répondre aux revendications légitimes selon la déclaration finale de la rébellion. De son côté, le M23 doit mettre fin aux combats dans l’Est de la RDC et quitter Goma. Les chefs d’État de la région des Grands Lacs ont également appelé les rebelles à retirer leurs troupes dans un rayon de 20 kilomètres autour de la capitale provinciale du Nord-Kivu et ce dans les 48 heures. Les mesures demandées concernent aussi le déploiement à l’aéroport de Goma, d’une force composée de soldats congolais, de rebelles du M23 et d’une force neutre qui serait définie plus tard. La police de Goma doit enfin être réarmée pour pouvoir reprendre ses activités en ville. Tout cela sous la supervision des chefs d’états-majors congolais, rwandais et ougandais.

Confusion dans la dénomination et abdication de Joseph Kabila

La délégation congolaise n’a même pas osé affirmer que la RD Congo n’est pas victime d’une rébellion, mais plutôt d’une agression de ses voisins rwandais, burundais et ougandais. Effectivement, il n’est plus un secret pour personne, ce sont les éléments de l’armée rwandaise qui combattent sur le sol congolais. Le M23 est donc une fabrication rwando-ougandaise pour permettre l’occupation de la région du Kivu.
Si les éléments du M23 sont des rebelles congolais, ils ont violé l’article 64[3] de la Constitution. En conséquence, on doit tout simplement les faire condamner par les tribunaux congolais. S’ils ne sont pas Congolais, il s’agit bel et bien d’une agression venant de l’extérieur. Cela nécessite des poursuites judiciaires, de la part des autorités congolaises, auprès des tribunaux appropriés.
Par ailleurs, la RD Congo étant un pays souverain, l’armée congolaise doit être déployé sur l’ensemble du territoire national sans exception. Le fait de se contenter du retrait du M23 de la seule ville de Goma démontre l’abdication de Joseph Kabila.

Complicité avec les agresseurs ?

Les présidents Paul Kagamé, Yoweri Kaguta Museveni et Joseph Kabila, lors d'une rencontre à Kampala préparant le sommet du 24 novembre.
Le texte final du sommet de Kampala demande au M23 de quitter la ville de Goma, mais lui reconnaît le droit de se déployer à l’aéroport de Goma. Cet oxymoron est indéniablement très significatif. L’ambiguïté de cette clause permettra au Rwanda et à l’Ouganda d’être au courant de l’acheminement des armes en vue de la pacification de la région du Kivu.
Comment la délégation congolaise a-t-elle pu admettre que les chefs d’états-majors des pays qui soutiennent le mouvement du M23, en l’occurrence le Rwanda et l’Ouganda, puissent participer à la supervision du processus concernant la réarmement de la police de Goma ? Pourquoi la force neutre – qui pourrait bien être représentée par la Monusco, ou par une autre force armée ne comprenant aucun voisin impliqué dans l’agression de la RD Congo – est-elle absente de ce processus ? En ayant cautionné les conclusions de ce sommet, lesquelles ont mis la charrue avant les bœufs, les autorités congolaises ont innocenté les agresseurs. Pis encore, elles ont confirmé leur propre complicité dans les différentes tentatives du démembrement de la République Démocratique du Congo. Ainsi Joseph Kabila et sa délégation ont-ils accepté l’inacceptable.

Remédier au droit de regard des agresseurs

Franchement, de qui se moque-t-on ? Il est évident que le texte final du sommet de Kampala avantage les agresseurs. En effet, les parrains du M23 auront un droit de regard dans les affaires intérieures de la République Démocratique du Congo. Au vu des arguments avancés supra, on est en droit de se demander les véritables raisons ayant poussé les autorités congolaises à cautionner un accord qui non seulement est défavorable à leur pays, mais hypothèque d’ores et déjà la possibilité d’une paix durable dans la région des Grands Lacs. Il est impératif d’empêcher la mise en place de l’accord de Kampala. Le Parlement congolais doit demander en urgence, à cet effet, des explications au gouvernement de Matata Ponyo. À défaut, pour honorer le sang versé par les agresseurs, les Congolaises et les Congolais doivent se lever et mettre un terme à un complot qui vise, on en a maintenant la certitude, la balkanisation de la République Démocratique du Congo. Le patriotisme les y oblige.

À lire aussi

- Conflit en RDC: les rebelles du M23 progresseront-ils jusqu’à Kinshasa ?;
- « Des puissances occidentales cherchent la balkanisation de la RDC » ;
- Quelle perspective immédiate pour la RDC ?;
- Pour une paix durable en RDC et dans la région des Grands Lacs ;
- Debout, Congolais !

[1] Voir également : RDC - M23 : Regard sur le fameux Accord du 23 mars 2009 entre le Gouvernement et le CNDP.
[2] C’est-à-dire la démocratie, les droits de l’homme et la gouvernance.
[3] L’article 64 de la Consitution de la RD Congo stipule : « Tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force, ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution. Toute tentative de renversement du régime constitutionnel constitue une infraction imprescriptible contre la nation et l’État. Elle est punie conformément à la loi. »

ZACHARIE critique la RNTC, demande des armes pour marcher sur le Rwand...

Les enfants protestent a Goma.

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Congolese protest against their weak army

 
GOMA, Congo (AP) — Dozens of Congolese demonstrated in the provincial capital of Goma on Thursday against what they described as the impotence of the country's armed forces, which allowed a rebel group to overrun the city a little over two weeks ago. They also decried the passivity of United Nations peacekeepers, who did little to stop the fighters saying it was not within their mandate.
Goma, a city of about 1 million people and a major trading hub for minerals extracted from Congo's lucrative mines, fell to a Rwandan-backed rebel group on Nov. 20. It took days of negotiations, intense international pressure, and the hammer of United Nations sanctions for the thousands of fighters for M23 to finally withdraw from the regional capital this weekend.
The rebels, however, remain perilously close to Goma at about 3 kilometers (1.2 miles) outside the city limit. A rebel delegation is expected to travel to neighboring Uganda for talks with the Congolese government.
"We denounce the failure of the ministers of interior, defense and the army chief of staff. We ask for their resignation. A team that does not work must be changed," said one of the demonstrators, Luc Nkulula.
Micheline Mwendike, another protester, criticized the planned negotiations, saying it made no sense to enter into peace talks with the very people who were aggressors in the city. The rebels are accused of numerous abuses, including using child soldiers, summary executions, rape and pillaging.
"We don't want that the negotiations end up rewarding criminals," she said.
In a letter published this week, the United Nations' Group of Experts on the conflict in the Congo provided detailed evidence of how the M23 rebels are backed by Rwanda. In a day-by-day outline of the invasion of Goma, the letter describes how Rwanda equipped, trained, advised, reinforced and directly commanded the rebellion, including sending four companies from Rwanda's 305th brigade across the border to conduct operations.
Rwanda has fiercely denied the accusations, but several countries including the United States and the United Kingdom have cut off aid to Congo's smaller, but more developed neighbor.
The M23 rebels claim that they are fighting for the implementation of the March 23, 2009 peace accord, which saw their fighters integrated into the Congolese army. They withdrew from Goma on the condition that Congo's government would negotiate with them.
Demonstrators on Thursday burned tires and policemen armed with rifles arrived on the scene. Security forces appeared ready to use disproportionate force to repel a group of youths, who were protesting against the forces' lack of resolve in the face of a rebel army.
"We were here alone. The rebels have raped us, looted us. They have scared us. Why today, when we are expressing our anger, you are coming to stop us?" said Nkulula to a policeman.
The crowd watching the demonstrations was largely supportive. People were talking about a feeling of helplessness and of being ignored.
"We are tired with the war. They are seated in Kampala for their own interest while we are dying like mosquitos here," said Katembo Wansiremundu, throwing his support behind the demonstrations. "We are lacking a voice. It's good they are expressing their opinion."

RDC : le Katanga et les démons de la décentralisation

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03/06/2012 à 15h:51
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Le 11 juillet 1960, onze jours à peine après l'indépendance de l'ancien Congo belge, le Katanga choisit la sécession et s'autoproclama État indépendant. C'était la décision d'un homme, Moïse Kapenda Tshombe, le numéro un de la province, soutenu par la Belgique dans la détestation commune de Patrice Lumumba, le chef du gouvernement central. Lumumba sera d'ailleurs exécuté au Katanga en janvier 1961. La sécession n'était pourtant pas approuvée par tous. Le leader du Nord-Katanga, Jason Sendwe, allié politique de Lumumba, y était opposé. Il sera lui aussi assassiné.
Après cette période trouble et le retour du territoire provincial dans le giron congolais, grâce, notamment, à l'intervention des troupes de l'ONU contre celles de Tshombe, le séparatisme n'a plus jamais été à l'ordre du jour. Il est cependant resté en sommeil dans la tête de certains Katangais, qui estiment que leur province, riche en minerais, donne beaucoup au reste du pays, oubliant par là même un principe sacré, celui de la solidarité nationale.
Le Katanga n'est pas un peuple, une ethnie ou une tribu. C'est un ensemble qui englobe différents peuples, ethnies et tribus. Dans le cadre de la décentralisation prévue par la Constitution de 2006, la province n'existera plus dans sa configuration actuelle, avec ses quelque 500 000 km². Elle cédera la place à quatre nouvelles entités, bien distinctes : le Haut-Katanga, le Haut-Lomami, le Tanganyika et le Lualaba. Un découpage loin de faire l'unanimité parmi les Katangais. Les uns le redoutent, tandis que d'autres l'appellent de tous leurs voeux.
Ceux qui sont pour, essentiellement originaires du Sud, voient là l'occasion de devenir, enfin, les maîtres du cuivre et du cobalt, dont regorge leur sous-sol. C'est, pour simplifier, le Katanga « utile ». Ceux qui sont contre, natifs du Nord, redoutent que leurs nouvelles provinces n'aient pas de viabilité économique et qu'eux-mêmes, en fin de compte, ne soient les dindons de la farce. D'autres, revenant à de vieilles querelles ancestrales, refusent que les chefs-lieux des futures provinces soient situés ailleurs que chez eux, parce qu'ils ne tiennent pas « à être commandés par n'importe qui ». Certains hommes politiques sont ainsi déjà montés au créneau pour s'en prendre violemment à ceux qui, demain, ne seront plus leurs "concitoyens katangais" mais leurs voisins. Jusqu'où cette surenchère ira-t-elle ?
Les élus et habitants de la province sont, en tout état de cause, profondément divisés sur la question de la décentralisation et, comme les mines ne peuvent être dépecées ou déplacées afin d'être partagées entre le Nord et le Sud, l'équation n'est pas simple. Que faire ? Ceux qui auront les mines ne devront pas déroger au principe de solidarité nationale : quand il y en a pour un, il y en a pour mille. Quant à ceux qui hériteront de territoires au sous-sol stérile, ils devront se triturer les méninges pour trouver d'autres sources de revenus. D'où l'impérieuse nécessité de développer d'autres secteurs, comme l'agriculture. Tout le monde le sait, la terre katangaise est très fertile. Si la décentralisation devient inévitable, mettre en avant des arguments identitaires ne rime à rien. Il faut préserver l'essentiel : la paix et la fraternité.

RDC: Joseph Kabila participera au sommet de la SADC en Tanzanie

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publié il y a 1 heure, 54 minutes, | Denière mise à jour le 6 décembre, 2012 à 7:05

Le président de la RDCongo, Joseph Kabila, lors de la célébration de 50 ans de l'indépendance à Kinshasa le 30 juin 2010.Le président de la RDCongo, Joseph Kabila, lors de la célébration de 50 ans de l'indépendance à Kinshasa le 30 juin 2010.
Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, va assister au sommet des pays d’Afrique australe (SADC) prévu le vendredi  7 décembre à Dar es Salam (Tanzanie). Au cours de cette rencontre, les chefs d’Etat de la sous-région discuteront notamment de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Ce sommet débutera le même jour que le dialogue entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23 qui sévissent dans la province du Nord-Kivu depuis le mois de mai dernier.
Interrogé par l’AFP, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a confirmé la participation de Joseph Kabila à cette réunion, sans révéler ce que le président de la RDC en attendait.
Selon un diplomate sud-africain, le président sud-africain Jacob Zuma prendra aussi part au sommet. La réunion regroupera la troïka défense de la SADC, présidée par la Tanzanie et incluant l’Afrique du Sud et l’Angola. Les chefs d’Etat du Mozambique, du Botswana et du Malawi, membres de la troïka politique de cette communauté sous-régionale, seront également présents.
En août dernier, une vingtaine d’officiers militaires des pays de la SADC avaient séjourné à Goma. Ils avaient visité des positions des Forces armées de la RDC à Kibati et Kibumba, à proximité des localités occupées par les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23).
A l’issue d’une rencontre avec le chef de bureau de la Monusco à Goma, le lieutenant-général Mguebi, de l’armée sud-africaine qui avait conduit la délégation, avait déclaré que la mission confiée à sa délégation consistait à « évaluer la situation sécuritaire et en faire rapport », sans plus de précision.
Le 26 juillet dernier, Joseph Kabila avait rencontré son homologue angolais, Edourdo Dos Santos, qui préside actuellement la SADC. Les deux présidents avaient notamment évoqué la situation sécuritaire dans la province du Nord-Kivu.
Les rebelles du M23 sévissent dans l’Est de la RDC depuis le mois de mai dernier. Ils ont récemment occupé la ville de Goma ainsi que plusieurs localités environnantes d’où ils se sont retirés après des pressions internationales notamment celles des chefs d’Etat des Grands lacs.
Ces derniers ont recommandé au gouvernement congolais de dialoguer avec ces rebelles. Ce dialogue doit commencer le vendredi 7 décembre à Kampala.

RDC: Joseph Kabila participera au sommet de la SADC en Tanzanie

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publié il y a 1 heure, 54 minutes, | Denière mise à jour le 6 décembre, 2012 à 7:05

Le président de la RDCongo, Joseph Kabila, lors de la célébration de 50 ans de l'indépendance à Kinshasa le 30 juin 2010.Le président de la RDCongo, Joseph Kabila, lors de la célébration de 50 ans de l'indépendance à Kinshasa le 30 juin 2010.
Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, va assister au sommet des pays d’Afrique australe (SADC) prévu le vendredi  7 décembre à Dar es Salam (Tanzanie). Au cours de cette rencontre, les chefs d’Etat de la sous-région discuteront notamment de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Ce sommet débutera le même jour que le dialogue entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23 qui sévissent dans la province du Nord-Kivu depuis le mois de mai dernier.
Interrogé par l’AFP, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a confirmé la participation de Joseph Kabila à cette réunion, sans révéler ce que le président de la RDC en attendait.
Selon un diplomate sud-africain, le président sud-africain Jacob Zuma prendra aussi part au sommet. La réunion regroupera la troïka défense de la SADC, présidée par la Tanzanie et incluant l’Afrique du Sud et l’Angola. Les chefs d’Etat du Mozambique, du Botswana et du Malawi, membres de la troïka politique de cette communauté sous-régionale, seront également présents.
En août dernier, une vingtaine d’officiers militaires des pays de la SADC avaient séjourné à Goma. Ils avaient visité des positions des Forces armées de la RDC à Kibati et Kibumba, à proximité des localités occupées par les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23).
A l’issue d’une rencontre avec le chef de bureau de la Monusco à Goma, le lieutenant-général Mguebi, de l’armée sud-africaine qui avait conduit la délégation, avait déclaré que la mission confiée à sa délégation consistait à « évaluer la situation sécuritaire et en faire rapport », sans plus de précision.
Le 26 juillet dernier, Joseph Kabila avait rencontré son homologue angolais, Edourdo Dos Santos, qui préside actuellement la SADC. Les deux présidents avaient notamment évoqué la situation sécuritaire dans la province du Nord-Kivu.
Les rebelles du M23 sévissent dans l’Est de la RDC depuis le mois de mai dernier. Ils ont récemment occupé la ville de Goma ainsi que plusieurs localités environnantes d’où ils se sont retirés après des pressions internationales notamment celles des chefs d’Etat des Grands lacs.
Ces derniers ont recommandé au gouvernement congolais de dialoguer avec ces rebelles. Ce dialogue doit commencer le vendredi 7 décembre à Kampala.

Guerre de l’Est : si Mobutu était là, IL SERAIT CONFUS

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Le Phare du 30 nov;2012
Date: Fri, 7 Dec 2012 17:05:59 +0100

Chers Tous,

Vous trouverez utile, j'espere, de lire ce qui suit.

Aujourd'hui en RDC, nombreux se reclament "specialistes" en matieres ayant trait a la situation trouble qui prevaut dans l'Est du Pays.

Les echanges ci-apres nous en offrent un cadre d'auto-evaluation.

Salutations distinguees et bon weekend!



..................................................................................................
Alain Mubalama


 
Frère Wemba et tous les autres frères et soeurs,
 
Eh bien, si Mobutu était là -- car c'est la proposition -- il aurait été très confus... Après quoi, une colère sainte, en plus justifiée, se serait emparée de lui et lui dicter une décision d'en finir dans le sens de résoudre définivement le problème. C'est ce que tout congolais a le droit d'attendre des partis politiques du pays.
 
Pour éviter d'être très long, il faut dire que c'est la colonisation belge qui a créée le fond du problème : implanter des Rwandais attachés à leur terre (Rwanda) et ayant le sentiment que les nouvelles terres devenaient les leurs en RDCongo. Les Nations Unies, premier administrateur du Rwanda après la victoire des Alliés sur les pays de l'Axe, ont également participé à cette implantation. Citons, à cet effet, Spitaels, le responsable de l'activité de transplantation : « Notre œuvre de transplantation de populations Banyaruanda apparaît comme une grande œuvre humaine et il nous plaît de rappeler que M. Laurentie, délégué auprès de la « Mission de visite de l’ONU » au Ruanda-Urundi, a déclaré, en 1948, après avoir examiné sur place les données du problème, qu’il serait heureux de voir recommander à la Belgique de mettre au point l’émigration d’une partie de la population du Ruanda-Urundi au Congo belge ».  En plus, aux années 1960 qui ont vu les Tutsi fuir leur pays, l'ONU a créé des camps des réfugiés qui, peu après, se sont mêlés aux populations congolaises. L'ONU peut encore avoir de la documentation sur les personnes qui avaient quittées le Rwanda pour la RDCongo... Malgré tout ceci, il faut reconnaître que les politiques dictatoriales des 32 années de Mobutu ont aggravé une situation déjà explosive.
 
En fait, à l'indépendance, le gouvernement congolais était sensé poursuivre les politiques du gouvernement belge sous la direction de Buisseret, lequel venait de découvrir qu'il y avait un problème dans les populations implantées. Non seulement le gouvernement belge a reconnu l'existence du problème, mais il a voulu y apporter des correctives. Sauf que l'indépendance est arrivée... Citons ici l'ambassadeur Mitima:
 
Dès 1949, le gouverneur de la Province du Kivu, M. Liesnard, affirmait que « La création de la chefferie Gishari a été une erreur politique. Les BanyaRwanda devront dépendre politiquement des Autorités indigènes du Congo Belge. Nous ne pouvons pas spolier les Autochtones de leurs terres (…) ». Mais dès 1958, les Services spéciaux de la province du Kivu estimaient de la plus haute importance de rappeler aux Autorité coloniales la persistance du danger malgré la suppression de cette Chefferie fantôme. Pour les autorités rwandaises, l’objectif de la création de la chefferie du Gishari était l’expansion rwandaise, et de ce fait, une source d’intrigues entre les uns et les autres. En 1958 donc,  le renseignement provincial découvrent que « les anciens sous-chefs de Buchanayandi mènent une propagande sournoise contre l’autorité des BaHunde, tandis que d’autres BanyaRwanda contactent directement le Mwami du Rwanda afin qu’il soutienne les revendications rwandaises sur le Gishari (…) Si les immigrations des BanyaRwanda ont contribué à l’évolution agricole du territoire (de Masisi), on est en droit de se demander si ce (maigre) avantage économique contrebalance les ennuis politiques causés par la présence de ces non-congolais (sic). Il est à craindre que cette réalité ira, un jour, à l’encontre des instructions qui prévoient que les BanyaRwanda doivent être considérés à titre individuel et s’intégrer sous l’autorité des Chefs locaux ». Plus tard, faisant le bilan de l’action coloniale au Kivu, Maurice Wilaert la résume ainsi : « Le Kivu mis à la disposition du Rwanda 33.000 Ha (34910 Ha) au Gishari au nord-ouest du lac en territoire de Masisi. Des agriculteurs s’y fixèrent et virent que la terre était bonne : ils y trouvèrent un cadre typiquement rwandais créé pour eux par les Administrateurs du Congo et du Rwanda-Urundi avec l’aide de quelques grands seigneurs tutsi. Mais la double appartenance de ces foyers d’immigrants fit naître, dès l’origine, un malentendu plein de menace (…) Il est clair aussi que les terres du Kivu auraient dû être réservées à ses besoins propres ». (J.-B. Murairi Mitima, Les Bahunde aux pieds des volcans virunga (R.D. Congo), Études africaines, Ed. L’Harmattan, Paris 2005, pp. 165-166). Juste attirer votre attention sur l'histoire.
 
Le gouvernement congolais aurait du poursuivre les actes de correction de la situation dont la demande individuelle de la citoyenneté et le désengorgement du territoire-martyr de Masisi.
 
Les Rwandais (BanyaRwanda) -- Tutsi ou Hutu -- habitant Masisi-Lubero-Walikale, doivent savoir que l’ENTRÉE EN RDCongo, N'ÉTAIT NI OBLIGATOIRE NI ÉTERNELLE. « Cette immigration ne doit pas être considérée comme définitive. Notre action est, en effet, basée sur la plus complète liberté. L’immigrant qui n’est pas satisfait de son sort au Kivu est, nous l’avons dit, libre de retourner au Rwanda et cela arrive régulièrement, mais pas fréquemment » (Spitaels, commissaire de District du Nord-Kivu, responsable du plan d'implantation des populations rwandaises en RDCongo). Catherine Newbury, dans Cohesion of Oppression. Clientship and Ethnicity in Rwanda 1860 – 1960, Columbia University Press, New York 1988, pp. 143, 247 précise,  dans une note explicative vantant les  avantages d’émigrer en RDCongo qu’il existe une « liberté absolue de retourner au Rwanda quand ils le veulent car ils demeurent sujets du Mwami», donc citoyens rwandais... Il faut rappeler aux africains instrumentalisés dans la violence absurde pour le contrôle des minerais stratégiques que les Palestiniens, déplacés massivement en 1948, sont jusqu'ici demeurés réfugiés et jamais citoyens revendiquant des droits par la force des armes. Même pas en Jordanie où ils constituent la majorité de la population du royaume. "Septembre Noir" n'avait été qu'un cauchemard pour eux!
 
Dès les débuts de l'indépendance, je parle de 1963, le problème était là. Il y avait déjà la guerre dite "KanyaRwanda" où, des bombardiers éthiopiens, à la demande de Kinshasa étaient intervenus. Malgré cela, rien a été fait pour résoudre le problème à sa racine.
 
C’est le chercheur Jean-Claude Willame (dans État de crise et perspectives futures (février 1997). Rapport WRITENET (R.-U.), un réseau de chercheurs et d’auteurs d’écrits sur les droits de l’homme…) qui nous fait une synthèse de l’action aggravante de Mobutu. C’est avec maîtrise et mesure (balance) que l’auteur présente la situation. Il dit : « D’une toute autre gravité est la crise qui secoue les deux provinces du Kivu depuis 1993. Son origine tient en fait non pas à de simples antagonismes inter-ethniques ordinaires mais à une question de nationalité posée en fait depuis le début des années 1960… La question de savoir qui est Zaïrois et qui ne l’est pas est posée dans le Kivu montagneux dès les premières années de l’indépendance lorsque plusieurs dizaines de milliers de Tutsi, dont la plupart s’identifie aujourd’hui à l’appellation BanyaMulenge, fuient les pogroms ethniques au Rwanda en 1959-1961, en 1963-1964 et en 1973, tandis qu’un nombre indéterminé de Hutu se réfugie au Zaïre suite au génocide de 1972 dans le Burundi voisin. À ces mouvements forcés de populations, se superpose le problème de la présence d’une nombreuse population d’origine rwandaise que l’on appelle BanyaRwanda et sont 85000 à 90000 personnes ont été installées entre les années 1937 et 1945 par le colonisateur dans un territoire déjà surpeuplé pour servir de main d’œuvre dans les plantations coloniales de la région du Nord-Kivu ou dans les sites miniers du Katanga. En 1965 [1963 ?], une première guerre tribale, dénommée « KanyaRwanda » oppose les notables d’ethnies « congolais » (Hunde et Nyanga) à ceux des BanyaRwanda à propos du refus des seconds d’accepter l’autorité des premiers qui se considèrent comme les vrais natifs et occupants fonciers des territoires méridionaux du Nord-Kivu (Masisi, Walikale, Goma) ». En 1972, le président zaïrois calmera la tension larvée entre « Zaïrois » et « non-Zaïrois » en octroyant autoritairement la nationalité zaïroise à tous ceux qui résident dans la province du Kivu avant le 1er janvier 1950 (art. 1 de la loi 72-002 du 5 janvier 1972). Il faut préciser que cette loi a été inspirée par le lobby tutsi qui, à cette époque, est très influent autour du président de la République lequel a toujours privilégié les membres des groupes ethniques conscients de la précarité de leur statut social politique. Les « Rwandais »vont ainsi acquérir la nationalité zaïroise de plein droit … les BanyaRwanda vont accaparer les meilleurs terres en court-circuitant, par le recours à la législation « moderne », les règles coutumières d’attribution foncière des terres. À partir de 1978, date du renvoi du Tutsi rwandais B. Bisengimana du Bureau de la Présidence ; une marche arrière est opérée quant à la question de la nationalité des ressortissants d’origine et de langue rwandaise. Une nouvelle loi est votée par le Conseil législatif (parlement zaïrois) en 1981 et annule celle de 1972 … Même si l’inquiétude gagnait  les « Rwandais » du Zaïre et en particulier les « barrons » tutsi du régime, le système de protection dont ils bénéficiaient continua à fonctionner4 tant au niveau local (accaparement des terres) qu’au niveau de l’élite. Ce ne fut qu’au moment où la Conférence Nationale Souveraine fut établie en 1991 que le vent se mit à tourner radicalement contre les représentants des BanyaRwanda qui furent exclus du conclave. En mars 1993, suite à un mouvement de désobéissance civile dans le territoire de Masisi majoritairement peuplé par les ressortissants d’expression rwandaise, un nouveau « KanyaRwanda » fut enclenchée. En quelques semaines, la « guerre » fit quelques 200 morts et surtout 130000 déplacées et 80 villages incendiés ».
 
Un autre évènement est venu du même problème pendant les assises de la CNS. Mobutu, malade, était là. Il s'est beaucoup battu pour garder son pouvoir intact, mais pas pour laisser un pays débarassé de ce "cancer" rwandais. Il en a même ajouté. Tenez! Il a donné une partie de l'île d'Idjwi (Wawe) et une très grande concession forestière dans Walikale à son ami Juvénal Habyarimana. Le Rwanda des virulents extrémistes Tutsi croit que ces parties devraient revenir au Rwanda. D'ailleurs, la carte actuelle du Rwanda prend l'îlot de Wawe, un prolongement naturel d'Idjwi qui dérogerait à la délimitation des frontières aux accords diplomatiques de 1910 entre Belges, Allemands et Anglais.
 
Les gens, UDEMO, soient-ils doivent, selon moi, casser avec la démagogie. Ils doivent être réalistes et proposer des solutions qui considèrent la racine du mal. Les discours, on en a raz-le-bol au Kivu. Tout parti politique, mouvement de société constitué (y compris la société civile) devrait avoir une proposition réaliste et acceptable de la résolution du problème. C'est ce qui empêcherait un certain aventurisme dans l'approche vers une solution responsable et définitive. Toute solution doit considérer l'approche du gouvernement Buisseret: (1) les descendants rwandais font une demande individuelle de la nationalité congolaise; (2) les délinquants sont expulsés; (2) il faut, à tout prix, désengorger le Kivu de ces populations; etc. C'est cela, à mon avis, prendre un leadership dans une problématique nationale donnée. C'est la comprendre, la saisir et proposer des voies de solutions.
 
Merci pour votre temps et, mieux, de votre considération!
 
 
Mastaki    1er décembre 2012

IL S'APPELLE AUBIN MINAKU

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Chers compatriotes,

Comme promis, notre attention de ce jour repose sur celui que j'appelle "Homme prodige", celui qui a gravi tous les échelons pour devenir la 2ème personnalité de la république. Le voici: Aubin MINAKU.


A peine porté au perchoir de notre Assemblée Nationale, l'homme avait déjà marqué sa différence. Sur les traces du Secrétaire-général Boshab, l'homme prend son courage d'affronter la diaspora hostile au Chef de l'Etat. Sa tournée en Belgique laisse encore des traces. Mais il y a plus à dire pour cet homme, qui est devenu, pour nous, l'exemple de la réussite par le travail.

En effet, les vicissitudes de la vie, les difficultés liées à un parcours politique, l'homme les a connues et affrontées. Il y a à peine 3 ans, personne ne pouvait parier sur lui. C'est quelqu'un vraisemblablement qui ne demande rien, si ce n'est que le besoin de mériter. On dira de lui que son ascension a été rapide; c'est ignorer son parcours que le dire. Ici même sur la toile, je m'étais fait l'obligation de publier son riche CV; ça laisse un "ouf, tout ça?". Il mérite d'être imité. 

Maintenant, comme pour tout grand-homme qui réussit, aux côtés des félicitations se joignent les critiques; même les plus acerbes. On reproche naturellement des choses à l'homme, mais pour quelle fin? Les paroles qui sortent des bouches de ceux qui médisent sur l'homme, sont souvent des calomnies et dénotent par là une volonté de nuire et d'en découdre avec ce dernier. Pourquoi?

Il est souvent difficile de répondre à des telles questions, quand on a pas tous les éléments d'appréciation. Mais on peut facilement comprendre que toute réussite a son revers: la haine et la jalousie. L'homme, comme tout responsable politique, a un cabinet, mais aussi... sa cour. Pourquoi la cour des autres refuse de lui accorder le droit d'avoir aussi sa propre cour? Le paradoxe laisse le champ libre à toute imagination. Si seulement les choses pouvaient être simples, cela faciliterait bien des choses. Je ne fais pas partie de sa cour, mais je peux comprendre qu'elle existe: c'est la réalité du pouvoir. Soit. 

Le Président Aubin MINAKU, tant à la majorité qu'à l'Assemblée Nationale, doit gérer une grande famille, qui lui demande de facto de gérer plusieurs ambitions, même quand elles se confrontent. Une tâche est loin d'être aisée. Ceci exige de notre part une marge de tolérance importante, pour comprendre que le soutien, c'est aussi d’accepter les faiblesses de celui que l'on soutient. Soutenons-le. Les deux prochains articles, dans cette démarche, viseront le Secrétaire-général Boshab et Son excellence Antoine Ghonda. Boseka nga te, nazo meka.

Bon début de semaine.   

L'humble et serviable Papy TAMBA
tambakuma@hotmail.fr 

Les femmes RD-congolaises exigent la délocalisation des travaux de Kampala

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LUNDI, 10 DÉCEMBRE 2012 16:05
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Dans une déclaration politique lue vendredi 7 décembre 2012 au Parlement par Elisée Munembwe, questeur de l’Assemblée nationale, les femmes RD-congolaises toutes tendances confondues réunies au sein du groupe de lobbying pour la défense de l’intégrité territoriale ont exprimé leur ras-le-bol quant au cycle infernal des conflits armés à l’Est entraînant le déferlement des violences infligées continuellement à la population de l’Est. Elles ont, à cette occasion, exigé la délocalisation des travaux d’évaluation des accords de Kampala entre les délégués du gouvernement et le M23. Pour elles, il est avéré que l’Ouganda est l’un de pays impliqué dans les conflits actuels.

Devant les hostilités observées au Nord Kivu, les femmes RD-congolaises crient de haute voix, non à la situation d’instabilité créée par les groupes armés incontrôlés et instrumentalisés par les multinationales qui en profitent pour exploiter illicitement et piller les ressources naturelles RDcongolaises. Elles proposent que ces travaux soient délocalisés vers un pays neutre qui n’est pas cité dans le rapport des experts de l’ONU comme un commanditaire de ces atrocités. Elles craignent que l’Ouganda joue le jeu de couteau à double tranchant. «Le Rwanda et l’Ouganda sont à la base de plusieurs maux que connaît la RD-Congo, entre autres les massacres de la population, les viols utilisés comme arme de guerre, les violences sexuelles basées sur le genre, les déportations et les déplacements massifs de la population, l’enrôlement des mineurs dans des groupes armés, la destruction des tissus économiques et infrastructures communautaires», ont dénoncé ces femmes. Cette situation fragilise toutes les institutions du pays. Tout en affirmant leur attachement à l’intégrité territoriale de la RD-Congo, l’intangibilité des frontières RD7congolaises et à son organisation politico-administrative tel le que définie par la Constitution, ces femmes exigent leur participation au processus de la paix conformément à la résolution 13-25 du Conseil de sécurité des Nations Unies femme, paix et sécurité. Elles exigent également le retrait total des troupes rwandaises et ougandaises du territoire RD-congolais. Aussi, exigent-elles, la cessation complète des hostilités de tous les groupes armés opérant à l’Est de la RD-Congo. A cet effet, elles ont formulé quelques recommandations : à la population de privilégier la cohésion nationale, de rester déterminé et vigilant afin de faire échec à toute velléité de balkanisation de la RD-Congo qui doit demeurer un et indivisible. Le groupe de lobbying de femmes RD-congolaises en appelle également à la solidarité internationale, notamment aux institutions d’appui humanitaire d’accroître davantage leur assistance aux femmes. En outre, elles encouragent les Forces armées de la RDCongo -FARDC- à défendre l’intégrité territoriale et la Police nationale congolaise -PNC- d’assurer la protection de la population et de leurs biens.
Sandrine N’TSHIRI

Négociations difficiles à Kampala

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Des militaires congolais arrivent à Goma, le 3 décembre 2012.Des militaires congolais arrivent à Goma, le 3 décembre 2012.© AFP
Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et les rebelles du M23 se sont réunis dimanche 9 décembre à Kampala, capitale de l'Ouganda, pour tenter de négocier un retour à  la paix dans l'est de la RDC.
À peine débutées, les négociations entre le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et les rebelles du Mouvement du 23-Mars (M23) sont déjà dans l’impasse. Les discussions, entamées dimanche 9 décembre, ont même failli capoter presque immédiatement, après que le chef de la délégation des rebelles, Francois Rucugoza se soit lancé dans une vaste critique de Kinhasa. Il a notamment affirmé que le conflit dans l'Est était dû à « une mauvaise gouvernance et, surtout, à un manque de leadership visionnaire ».
Le ministre congolais des Affaires étrangères Raymond Tshibanda a alors menacé de bloquer les pourparlers, mais a annoncé qu'il ferait prochainement une déclaration « sur les crimes du M23 » au Nord-Kivu. « La paix, la sécurité, la cohésion nationale et le bien-être du peuple congolais n'ont pas de prix », a déclaré le ministre, qui dirige la délégation de Kinshasa à cette réunion qui avait été plusieurs fois reportée. Il faut travailler pour que le Kivu, région instable riche en minerais, soit « débarrassée du spectre d'un conflit répétitif », a ajouté Raymond Tshibanda.
« Le M23 ne ménagera pas ses efforts pour participer à la résolution des conflits ». Mais le mouvement veut des solutions pour « le pays tout entier » et pas seulement pour l'est du pays, a pour sa part souligné Francois Rucugoza.
Malgré ces tensions, le ministre ougandais de la Défense, Crispus Kiyonga, a estimé que « le dialogue qui commence aujourd'hui donne de l'espoir au peuple de la RDC, à ceux de la région et à la communauté internationale » et a invité à « une solution politique durable au conflit ».
Sommet de la SADC
Les pourparlers, auxquels quatre principaux groupes parlementaires de l'opposition congolaise ont refusé de participer, se tiendront ensuite tour à tour à Kampala et à Goma, la principale ville de l'est de la RDC, selon l'Ouganda, pays hôte.
En parallèle, se déroulait le sommet des pays de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), vendredi et samedi à Dar-es-Salaam. Un sommet auquel le président Joseph Kabila avait préféré participer au grand dam des rebelles. Il est rentré dimanche soir à Kinshasa.
En Tanzanie, les pays de la SADC ont affirmé être prêts à envoyer leur Force d'appui en RDC pour contribuer à une nouvelle Force internationale de paix dans ce pays. La SADC a également « exhorté les Nations unies à modifier le mandat, limité, de la Mission de l'ONU pour la stabilisation en RDC » (Monusco) pour qu'elle puisse véritablement y combattre les groupes rebelles.
Le bilan de cette force onusienne de plus de 19 000 hommes, dont la mission est de protéger les civils, est en effet contesté.
(Avec AFP)

La RDC l'incarnation du désastre Pascal Couchepin dénonce le Non Etat, Pas d'armée, et le rattachement du Kivu au Rwanda !

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La RDC l'incarnation du désastre   Pascal Couchepin dénonce le Non Etat, Pas d'armée, et le rattachement du Kivu au Rwanda !

Ouvrez ce lien!

L'histoire des "généraux" civils

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L'histoire des "généraux" civils


 

Le contenu du mail ci-contre du compatriote Greg
Mukishi est tellement
grave qu'il repose la question de la qualité des hommes qui gèrent non
seulement notre armée,mais
aussi notre pays.car,outre le civil
François Olenga bombardé lieutenant-général,je connais un ancien
brancardier de la
croix Rouge bombardé,lui aussi,général,et qui fait
également beauoup de bruit.Mais au moins,celui-là a quitté à temps
la
pirogue de l'imposture qui prend eau de toutes parts,et a su rejoindre
les patriotes.
Kiadi ki beni !
Thomas
De :
Greg Mukishi <mailto:greg.mukishi%40gmail.com>
À : mailto:lecridesopprimes%40yahoogroupes.fr
Envoyé le : Vendredi 7
décembre 2012 0h31
Objet : Re: [lecridesopprimes] Le criminel Sultani Makenga du M23
allié de la majorité
présidentielle en 2011, s'exprime.

Kabila - Kanambe est un grand farceur, il envoie un civile au frond du
Kivu, pour
distraire les congolais que cet homme mettra fin à l'
himilliation de notre pays. Qui est Francois Olenga fait général
par
le bandit LDK. ? Francois Olenga fait partit des jeunes Lumumbistes
comme moi, venus en RDA dans les années 60 pour
parfaire les études et
obtenir du savoir organisationnel pour gérer les masses populaires à
notre retour au bercail. F.
Olenga n' a jamais était militaire, même
dans la jeunesse Lumumbiste. Je le connais bien, il venait souvant
mangé du
pondu chez moi à Berlin est, à cette époque, nos petites
amozones du net n' étaient pas encore nées. Après Berlin Est,
F.
Olenga est allé installer à Collogne ou d' ailleur il détenait un
discotheque. A l' avènement de LDK qui mangait
aussi du mpondu chez
moi à Berlin Est, j' avait intêressé F.Olenga de rejoindre l' AFDL, c'
est ainsi que LDK le
bombarda général. Ditez moi, un tel parachuté
pour vraiment faire quelque chose face au M23?

Greg Mukishi, je viens de
traverser le Tanganika pour Zanzibar

MISE AU POINT DE L'UDPS DU 10 DECEMBRE 2012

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Mesdames, Messieurs ;
Le département de communication, information de l’UDPS, met a votre connaissance  la position du Parti concernant certains points qui dominent l’actualité en cette période très sensible.
Nous vous prions, de trouver le document en pièce jointe.
Nous en souhaitons une bonne réception.

Augustin KABUYA

SECRÉTAIRE DU PARTI ADJOINT AU DÉPARTEMENT  DE

COMMUNICATION, INFORMATION ET MOBILISATION

00243 999981499
00243 815088028
 

Position officielle de l'APARECO relative aux négociations de Kampala !

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Déclaration politique de l’APARECO relative
 aux « négociations » de Kampala
L’APARECO dénonce et rejette toutes ces négociations de dupes qui ne prennent jamais en compte les intérêts réels du peuple congolais!
L’Alliance des Patriotes pour la Refondation du Congo (APARECO) tient à informer l’opinion nationale et internationale qu’approchée comme toutes les forces vives de la République Démocratique du Congo pour prendre part aux prétendues négociations politiques à Kampala, elle rejette catégoriquement cette invitation pour des raisons suivantes :
Kagamé et Museveni ne peuvent être à la fois « agresseurs » et « médiateurs », autrement dit pyromanes et pompiers dans la crise qui endeuille la RDC
Il est aujourd’hui clairement établi que les présidents du Rwanda et de l’Ouganda sont les principaux acteurs de toutes les agressions que la RDC a subies depuis 1996 à ce jour.
Les prétendues rébellions de 1998 avec le RCD et le MLC ont été conçues, organisées, soutenues et conduites depuis Kigali (pour le RCD) et Kampala (pour le MLC). L’histoire retiendra qu’en 2000, les armées de l’Ouganda et du Rwanda se sont affrontées en pleine ville de Kisangani sur le territoire congolais pour se disputer le contrôle des mines et des axes importants du marché de diamant et d’or congolais ! Plusieurs centaines de congolais civils sont tombés victimes collatérales de cette barbarie humaine qui a ému le monde entier sans plus.
Malgré la flagrance de l’implication des deux pays cités dans l’agression de la RDC, les deux groupes «rebelles» sous leur contrôle, le RCD et le MLC, ce sont retrouvés quelques années après à Sun City dans un dialogue dit « inter-congolais », pour « négocier » avec un autre représentant du Rwanda au pouvoir à Kinshasa, «Joseph Kabila» pour ne pas le citer. De ce «dialogue» est sortie une répartition du pouvoir en RDC, dans laquelle les agresseurs ont eu le privilège de placer leurs hommes de mains, tant du côté du pouvoir que celui de la « rébellion », dans tous les postes clés de la gestion de la République. Le peuple congolais se rappellera longtemps de l’échec retentissant qu’a connu ce système politique monstre dénommé «1+4» de triste mémoire !
Par ailleurs, les rapports des différentes ONG telles que Refugees International , le rapport du panel d’experts de l’ONU portant sur le pillage des ressources en RDC, le rapport Mapping de l’ONU portant sur les crimes de masse commis en RDC par les troupes rwandaises à l’entrée de l’AFDL, les derniers rapports des experts de l’ONU portant sur les actions criminelles du « M23 » au Kivu, tous ces rapports ont établi avec preuves l’implication du Rwanda et le soutien de l’Ouganda dans les différentes agressions de la RDC, y compris l’actuelle agression menée par les «rebelles» du M23. Nous avons nous-mêmes des preuves flagrantes de l’implication des dirigeants de ces deux pays comme auteurs principaux de cette nouvelle agression que subit aujourd’hui notre pays. Dès lors, le peuple congolais ne saurait expliquer ni comprendre comment l’un de ces deux pays agresseurs, l’Ouganda en l’occurrence, peut se targuer le droit de réunir les congolais qui sont victimes de ses agressions pour arbitrer leurs différents ! De qui se moque-t-on ?
Tous les précédents « dialogues » ou « conférences » sur la crise en RDC (Gaborone, Lusaka, Sun City, Addis-Abeba, New-York…etc) ont tous péché par laxisme en ce qui concerne la définition et l’identification des vrais acteurs de la crise congolaise. Des agresseurs de la RDC ont chaque fois joué le rôle d’arbitre ou de modérateur, tandis que la vraie victime de l’agression, le peuple congolais, n’a jamais eu droit au chapitre dans l’examen des causes profondes de la crise et dans la recherche des solutions pour l’instauration de la paix dans son pays. Au contraire, le peuple congolais a toujours subi le dictat de ses bourreaux qui ont chaque fois gardé une mainmise sur les mécanismes de prise de décision dans les forums des discussions.
«Joseph Kabila» est le premier complice et agent des agresseurs de la RDC et n’a donc pas qualité d’engager ni de représenter le peuple congolais
Il n’y aura jamais de solution de paix en RDC tant que «Joseph Kabila», ancien officier de renseignement de l’armée rwandaise, proche parent et collaborateur de James Kabarebé (actuel Ministre de la Défense du Rwanda) demeurera à la tête des institutions congolaises. Car il y a été placé pour aider le Rwanda et ses alliés dans le monde à accomplir le projet de pillage, d’occupation et de balkanisation de la RDC. Des nombreux indices accablants prouvent la complicité de «Kabila» avec les agresseurs de la RDC.
A titre d’exemple : l’accord signé avec le CNDP dont certains points engagent l’intégrité et la souveraineté de la RDC l’a été sans la consultation au préalable, comme l’exige la constitution, des représentants du peuple congolais au Sénat et à l’Assemblée nationale. A titre d’illustration : le CNDP réclamait la scission de la province du Nord-Kivu en deux mini-provinces constituées sur bases ethniques : d’une part « la province des NANDE» qui comprendrait les Territoires de Lubero et de Beni-Oïcha et d’autre part, « la province des TUTSI, HUTU (50%) et HUNDE, NIANGA » qui inclurait, elle, les Territoires actuels de Walikale, Masisi, Nyiragongo, Rutshuru et la Ville de Goma. Cette disposition secrète des accords signés par « Kabila » est, chacun le sait, un pas de géant dans le processus de la balkanisation de cette partie Est de la République Démocratique du Congo, notre pays. Et curieusement, lorsque les agresseurs réclament aujourd’hui l’application des termes de ces accords, coincé par la pression de l’opinion congolaise très jalouse de l’unité nationale, «Kabila» invite les Congolais de tout bord, y compris la résistance de la diaspora et les élus du peuple dans l’opposition, à s’associer aux discussions des accords qu’il a négociés seul, en cachette, contre les intérêts du peuple congolais. De qui se moque-t-on ?
Les nombreux témoignages concordants des généraux et officiers supérieurs des FARDC qui commandent les opérations dans le Kivu confirment la complicité du « Commandant suprême » des FARDC qu’est « Joseph Kabila ». C’est lui qui freine personnellement l’élan des troupes et livre les armes aux agresseurs à travers des embuscades qu’il organise avec eux pour leur permettre de capturer des chars et des armes lourdes détenues par les troupes congolaises des FARDC. Des généraux et officiers supérieurs du CNDP intégrés par «Kabila» au sommet du commandement des FARDC à Kinshasa communiquent avec leurs frères du «M23» pour leur transmettre les positions des troupes congolaises et leurs codes et fréquences de communication.
Au moment où il rencontre les agresseurs de la RDC à Kampala et fait semblant de dénoncer du bout des lèvres l’implication du Rwanda, le même « Joseph Kabila » a positionné des bataillons rwandais à Kitona dans le Bas-Congo, à Maluku et dans les camps à l’intérieur et autour de la ville de Kinshasa pour « mater » toute velléités de mutinerie des troupes congolaises des FARDC. Les responsables de la MONUSCO ne peuvent pas ignorer cette présence militaire rwandaise qui révèle le double jeu de « Kabila ».
Le M23 comme le CNDP et le RCD-Goma sont tous l’œuvre de Paul Kagamé et James Kabarebe pour infiltrer l’armée et les institutions politiques de la RDC en vue de sa balkanisation.
Dès le début de la mascarade de cette « rébellion » du M23, Kagamé et « Kabila » ont tout fait pour convaincre le monde et les Congolais en particulier, qu’il s’agissait d’une nouvelle rébellion congolaise. « Kabila » a même confié à son oncle James Kabarebe la médiation entre la «rébellion du M23» et le gouvernement congolais. Peu de temps après, les experts de l’ONU apportaient des preuves flagrantes sur l’implication du Rwanda dans cette agression. Et c’est alors qu’on a vu « Joseph Kabila » contraint de désigner très timidement le Rwanda comme agresseur. Mais quelque temps après, le M23 a jeté le masque en reprenant à son compte les revendications des accords conclus entre « Kabila » et le CNDP de Laurent Kundabatware et Bosco Ntaganda dont on connaît clairement aujourd’hui les accointances avec Kigali. De qui se moque-t-on ?
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POUR TOUTES CES RAISONS :
L’APARECO rejette catégoriquement toute idée absurde d’une négociation dans l’un des pays agresseurs de la RDC, et dénonce toute manœuvre visant à ériger nos agresseurs en arbitre de leur propre acte d’agression.
Elle refuse toute initiative de regrouper les cadres politiques congolais ou des membres de la Société civile autour de « Joseph Kabila » car, celui-ci constitue plutôt la source première de la misère du peuple congolais en sa qualité d’agent et complice des pays agresseurs de la RDC. L’APARECO estime que la nécessité de faire partir « Kabila » du pouvoir devrait constituer le dénominateur commun de tous les congolais, le préalable à toute possibilité de réconciliation entre le peuple congolais et sa classe politique dont « Kabila » a instrumentalisé une bonne partie pour assurer son maintien au pouvoir.
Elle félicite toutes les forces patriotiques de la résistance au sein de la diaspora pour avoir rejeté énergiquement les invitations assorties des tentatives de corruption pour prendre part à cette mascarade de négociation à Kampala en Ouganda.
Elle félicite et encourage la Conférence épiscopale du Congo (CENCO) pour sa prise de position courageuse qui pose le vrai diagnostic, dénonce clairement les agresseurs de la RDC et appelle le peuple congolais, comme le fait l’APARECO, à se lever pour sauver la patrie en danger !
Elle félicite le courage de ceux de l’opposition politique congolaise de l’intérieur qui ont refusé de cautionner cette mise en scène de « Kabila » et de ses alliés qui veulent une fois de plus ridiculiser et humilier le peuple congolais et toute son élite politique.
Elle appelle la communauté internationale à faire montre de plus de rigueur et de responsabilité en prenant des décisions conséquentes vis-à-vis des agresseurs de la RDC que les différents rapports de l’ONU et des ONG internationales ont pu clairement identifiés avec des preuves.
Elle appelle toute la résistance de la diaspora congolaise à redoubler de vigilance et de pression sur la communauté internationale, et à écarter toutes les manœuvres de division interne qui affaiblirait inutilement le combat de libération de la RDC.
Elle appelle enfin le peuple congolais à une plus grande mobilisation nationale pour chasser « Kabila » et les agresseurs de notre pays qui ont décidé la mise à mort de la RDC en tant qu’Etat.
Fait à Paris, le 7 décembre 2012
Honoré NGBANDA-NZAMBO KO ATUMBA
Président national

Le FMI biscuite J. Kabila

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Déjà menacé en interne par la crise de légitimité et la guerre à l’Est. La décision du FMI risque de faire une boule de neige. Tous les indicateurs courent le risque de tomber dans le rouge et un rouge vif avec pour conséquence l’effondrement du château.
 
Y aurait-elle l’ombre de François Hollande derrière cette décision ?
 
Plusieurs experts politiques et économiques arrivent à cette conclusion, étant donné que  le FMI est dirigée par Christine Lagarde, membre du Parti socialiste français.
 
Mayer Amshel Rothschild  a dit "Donnez moi le contrôle de votre économie, et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois." L’erreur du gouvernement est d’avoir mis toute sa confiance sur le FMI et la Banque mondiale au lieu de privilégier une politique de développement interne par l’amélioration de la gouvernance et le respect de la loi sur le marché public par la restauration des sanctions positives ou négatives.

Une Guerre tranquille contre le G23

J. Kabila ne le sait peut être pas, nous ne sommes pas en guerre contre le M23, mais plutôt contre le G23, les Etats puissants,  « Une guerre économique, une guerre permanente, sans morts apparemment, et pourtant une guerre à mort ».
Oui nous sommes à l’heure de la mondialisation, à travers les différents traités (PEG II, FMI, GATT, OMC…) nous avons transférés notre pouvoir  vers des organisations non-élues. Ceux qui nous dirigent ce ne sont plus nos gouvernements  mais les dirigeants de groupes multinationaux financiers ou industriels, et d'institutions internationales.

Ainsi, la décision de la FMI serait en réalité une arme silencieuse contre J.  Kabila. Cette arme  ne produit pas de bruit d'explosion évident, ne cause pas de dommages physiques ou mentaux évidents, et n'interfère pas de façon évidente avec la vie quotidienne sociale de chacun. Elle produit pourtant un immanquable "bruit", cause d'immanquables dommages physiques et mentaux, et interfère de façon immanquable avec la vie sociale quotidienne; ou plutôt, immanquable pour un observateur entraîné, pour celui qui sait quoi regarder.   
Le public ne peut pas comprendre cette arme, et donc ne peut pas croire qu'il est attaqué et soumis par une arme.

Lorsqu'une arme silencieuse est appliquée, graduellement les gens s'ajustent, s'adaptent à sa présence, et apprennent à tolérer ses répercussions sur leurs vies jusqu'à ce que la pression (psychologique via économique) devienne trop grande et qu'ils s'effondrent. En conséquence, l'arme silencieuse est un type d'arme biologique. Elle attaque la vitalité, les options, et la mobilité des individus d'une société, en connaissant, comprenant, manipulant, et attaquant leurs sources d'énergie sociales et naturelles.
En cas du maintien de cette décision du FMI, les experts donnent une durée de survie de trois mois au gouvernement congolais avant qu’il se fondre. Devant ce type d’arme, la solution serait de se dégager avant qu’il ne soit trop tard.

Yves Kongolo

Question orale: Conclusion du Prof Mokonda Bonza

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PARLEMENT CONGOLAIS KINSHASA :
 
Question orale: Conclusion du Prof Mokonda Bonza
 
C O N C L U S I O N
 
Monsieur le Président,
Distingués sénateurs et chers collègues,
Nous avons suivi avec attention les réponses que les membres du Gouvernement ont réservées à mes préoccupations et à celles de tous les collègues qui se sont exprimés. Que conclure ?
La question orale qui a suscité ce débat avait pour l’essentiel porté sur les sujets suivants :
1.      La chute de Goma, le mardi 20 novembre dernier, malgré les hommes et la logistique importante ;
2.      Les causes immédiates et lointaines de la guerre actuelle ;
3.      Les dispositions stratégiques arrêtées par le gouvernement pour protéger l’extrême-nord du Nord-Kivu, le Sud-Kivu, le Maniema, l’est du Katanga et la Province Orientale  ;
4.      La nomination et l’affectation des commandants ex-C.N.D.P. dans la partie Est et Nord-est de notre pays ;
5.      L’enjeu de la réforme de l’armée et des services de renseignements ;
6.      L’accord du 23 mars 2009 ;
7.      L’enjeu d’une diplomatie agressive susceptible de faire actionner des accords militaires bilatéraux existants ;
8.      Les dispositions humanitaires et sécuritaires prises par le gouvernement pour venir en aide aux populations déplacées ;
9.       
10. Les déclarations du Président de la République au terme d’un des sommets de Kampala ;
11. Le bilan des manifestations de Kisangani et de Bunia.
S’agissant des sujets 1 à 5 traitées par le Vice-premier ministre en charge de la Défense nationale et des Anciens combattants, je reste sur ma soif. Sur la chute de Goma et ses causes récentes et lointaines, le gouvernement semble n’avoir rien fait pour protéger la capitale du Nord-Kivu. Il tente de nous faire comprendre que le pays est victime de différentes intégrations des groupes rebelles à l’armée nationale. L’organisation, la composition et la structuration de l’armée lui enlèvent toute efficacité. Le ministre a dit que des troupes rwandaises sont entrées à Goma par le cimetière. Et pourtant, le Commandant suprême des Forces armées n’a rien dit. Qui croire ?
Le Ministre nous informe que les unités de l’ex-C.N.D.P. ne représentaient que 15 % des effectifs de l’armée dans la partie est du pays. Il a communiqué les noms des commandants à l’Est et au nord-est. Ce qu’il n’a pas dit, et que tout le monde sait : c’est que les commandants de régiments et de bataillons ainsi que ceux qui s’occupent en particulier des renseignements militaires sont pour la plupart issus de l’ex-C.N.D.P. Le Diocèse de Beni-Butembo a publié une déclaration en janvier 2011. La société civile du Kivu l’a dénoncé et les militaires congolais n’ont cessé d’attirer l’attention des politiques du Nord et du Sud-Kivu.
La déclaration du Ministre contredit celle de son collègue des Affaires étrangères qui a affirmé le contraire, lors de sa réaction à ma question.
Le ministre parle d’une nouvelle armée depuis la fin du Dialogue inter-congolais, alors qu’il a fustigé dans son exposé le caractère hétérogène de l’armée composée des unités provenant des ex-rébellions, du C.N.D.P., des étrangers et demain du M 23.
 
Le ministre a cité les généraux Liwanga, Kisempia et Kayembe. Bravo ! Pour lui, seuls ces généraux ont été hier formés dans les académies militaires.
En bref, le Vice-premier ministre ne dit rien des causes de la guerre. Il ne dit pas qui donne souvent l’ordre aux militaires de s’arrêter. Il ne parle pas du caractère affairiste des généraux et autres officiers supérieurs affectés dans les zones de combat, particulièrement dans les provinces du Maniema, du Nord et du Sud-Kivu, de la Province Orientale.
 
Le Vice-premier ministre s’étonne que les Congolais soient victimes de la désinformation véhiculée par les radios périphériques manipulées notamment par le Rwanda. C’est facile d’y succomber d’autant plus que les membres du gouvernement gardent par devers eux les accords sans les verser au Parlement pour l’information de la représentation nationale ?     
 
Concernant le sujet n° 6 relatif à l’Accord de Goma du 23 mars 2009 conclu et signé par le Gouvernement et le C.N.D.P. en présence de deux illustres témoins, à savoir les anciens Présidents du Nigeria et de la Tanzanie , leurs Excellences OLUSEGUN OBASANJO et Benjamin William MKAPA, deux ministres ont bien voulu fournir des éléments de réponse, du reste discutables.
 
Monsieur le Président,
Distingués collègues,
Pour le Ministre de l’Intérieur, le C.N.D.P. proposait de découper le Nord-Kivu en deux provinces constituées sur une base ethnique. Ainsi, la province des NANDE comprendrait les Territoires de Lubero et de Beni-Oicha ; tandis que celle des TUTSI, HUTU et autres HUNDE et NIANGA, ethnies minoritaires, inclurait les Territoires actuels de Walikale, Masisi, Nyiragongo, Rutshuru et la Ville de Goma. J’ajoute que c’est un secret de polichinelle dans la mesure où le rapport Afrique n° 165 de l’International Crisis Group datée du 16 novembre 2010 en a fait écho. Dans ce rapport, on lit en effet : « Le Nord-Kivu peut-être divisé en deux ensembles. Les territoires les plus importants du <grand Nord> sont les territoires de Beni et de Lubero destinés aux Nande ; tandis que les trois plus grands territoires du <petit Nord>, à savoir ceux de Rutshuru, Masisi et Walikale sont réservés notamment aux Hutu et Tutsi qui représentent 40 % de la population ».
 
Le ministre ajoute que l’approche du C.N.D.P. énerve la Constitution. Par conséquent, l’accord ne la mentionne que comme « élément de réflexion ».
Le Ministre des Affaires Etrangères enfonce le clou : non seulement il est l’initiateur de l’accord, mais en plus, il l’a rédigé de sa main. Il le maîtrise parfaitement. Seulement, si le gouvernement était convaincu de l’inconstitutionnalité du découpage proposé par la C.N .D.P., cette disposition n’aurait pas figuré dans cet accord. Je connais la perspicacité du Ministre Tshibanda. Cependant, une réflexion en cours dans un bureau d’études ne peut être intégrée dans un accord dont les dispositions sont conçues pour être appliquées.
 
Je note que les ministres ont oublié que c’est seulement en juillet 2012, trente-neuf mois plus tard, que l’accord a été transmis au Sénat et mis à la disposition des sénateurs. Le fait que le gouvernement ait ignoré le Sénat et peut-être aussi l’Assemblée nationale, me fait penser à une dissimulation pure et simple. Pourtant, il nous a fait voter la loi sur l’amnistie dans la précipitation, soit vers fin avril ou début mai 2009, à peine 40 jours après la signature de l’accord, amnistie prévue dans l’article 3 dudit accord. La loi telle que publiée par le Journal officiel est datée du 07 mai 2009.
Je note également que le gouvernement n’a déposé au Parlement ni le texte de l’accord négocié par le Général Numbi instituant le mixage au lieu du brassage, ni le texte des accords secrets signés avec l’Ouganda et le Rwanda en décembre 2008 ayant permis aux troupes ougandaises et rwandaises de pénétrer dans notre pays pour des opérations militaires mixtes. On connaît la suite : des contingents entiers y sont restés jusqu’en 2012.
 
Monsieur le Président,
Estimés collègues,
Revenons sur la proposition de découpage proposée par le C.N.D.P. et prise en compte par le Gouvernement. Je ne stigmatise aucune communauté. Je ne fais que réfléchir à haute voix à la suite de la réponse claire fournie par le Ministre de l’Intérieur. Je sollicite donc votre compréhension.
 
La communauté Tutsi congolaise a-t-elle besoin de se créer un espace propre autour de Goma pour se sentir en sécurité ? N’a-t-elle pas coexisté dans la province du Kivu avec d’autres groupes ethniques ? N’a-t-elle pas évolué sans problème à Kinshasa, au Katanga et ailleurs ? N’a-t-elle pas participé depuis l’indépendance à l’exercice du pouvoir ? Papa Cyprien RWAKABUBA a été ministre de l’Education nationale de la Province du Kivu. Un de mes illustres prédécesseurs à la Présidence de la République , M. Barthélémy BISENGIMANA RWEMA a vécu dans la capitale congolaise avant comme après ses fonctions à la Présidence de la République. J ’ai eu à l’Université des professeurs Tutsi. Plus tard, comme collègues, nous avons entretenu des rapports fraternels. Mon ami Moïse NYARUGABO est totalement à l’aise avec ses collègues du Sénat.
 
Si une province est créée pour les minoritaires du Nord-Kivu, que deviennent alors ceux du Sud-Kivu qui vivent sur les plateaux d’Uvira, de Fizi et à Bukavu ? Céder à cette revendication aura comme implication la révision  fondamentale de l’organisation territoriale de notre pays, car il faudra instituer des provinces en fonction des réalités sociologiques et culturelles des communautés ethniques de la République Démocratique du Congo. C’est faisable à condition que nous consultions le peuple congolais par voie référendaire.
 
Monsieur le Président,
Chers collègues,
Le ministre de l’Intérieur, en réagissant à ma question sur l’Accord du 23 mars 2009, a esquivé la question relative à la réforme des services de sécurité (article 10 de l’accord) qui relèvent pourtant de sa compétence. Tentant de saisir le bien fondé de cette attitude, j’ai compris qu’en réalité le ministre n’est pas la vraie autorité de tutelle. Si mon raisonnement est vrai, alors qui gère les services de sécurité ? Qui a la mission de conduire la réforme dans ce secteur stratégique du pays ?
 
Dans les explications fournies par le ministre des Affaires étrangères sur l’accord de Goma, j’ai cru avoir entendu que les militaires ex-C.N.D.P. avaient entretenu délibérément un commandement parallèle à l’Est du pays, refusant en fait d’obéir aux ordres de l’Etat-major général. Quelle fut la réaction du gouvernement ou à tout le moins de ceux qui gèrent l’armée. Ils se sont tus ! Qui ne dit mot consent, dit-on ? Le gouvernement peut-il se plaindre ? Qui sème le vent ne peut que récolter la tempête !
 
Le ministre des Affaires étrangères nous a entretenus de la « Police de proximité » dont la création serait à l’étude au Ministère de l’Intérieur depuis mars 2009. Son collègue de l’Intérieur n’en a pas fait mention. Soit !  Que signifie Police de proximité ? La Constitution , dans ses articles 182 à 186, est muette. Par contre, l’accord est explicite en son article 5 traitant de la résolution des conflits locaux. L’alinéa 2 dispose : « Les parties conviennent du principe de la création d’une police de proximité entendue comme branche de la Police nationale congolaise, à l’écoute du peuple à la base et au service de celui-ci ».
 
L’alinéa 3 précise : « Les éléments de la police de proximité seront recrutés et formés au niveau national. Le programme de leur formation sera structuré de manière à les doter d’une connaissance profonde des réalités sociologiques des régions où ils seront déployés. Sans être constituée sur une base ethnique ou communautaire, la police de proximité veillera, dans le déploiement de ses unités sur le terrain, à ce que la composition de celles-ci reflète la diversité sociale locale ». Comprenne qui pourra ! 
 
Le gouvernement réfléchit sur la création d’une police de proximité ou mieux territoriale non prévue par la Constitution , qui serait déployée uniquement dans certaines régions de l’Est du pays. Je le dis parce que l’alinéa 5 m’en fournit la précision : « En attendant la mise en place de la police de proximité, et afin d’assurer la sécurité des réfugiés et personnes déplacées rentrant dans leurs milieux, les parties conviennent de la mise en place, par le Gouvernement, d’une unité de police spéciale issue du processus d’intégration des éléments de la police du C.N.D.P. au sein de la Police nationale congolaise. Cette unité sera formée et équipée conformément aux exigences de maintien de l’ordre au niveau local ».
 
Monsieur le Président,
Distingués collègues,
La lecture attentive de l’article 5 de l’Accord me fait dire que le gouvernement reconnaît implicitement que la Police nationale congolaise n’est pas au service du peuple. Il s’engage à constituer une police parallèle qui, tout en étant intégrée dans la Police nationale, fonctionnerait de manière autonome, comme du reste les unités militaires ex-C.N.D.P., mais en recevant tout de l’Etat : soldes et équipements de tous genres. Ce que le ministre ne dit pas, c’est que le C.N.D.P. a obtenu de manière tacite, d’après le rapport de novembre 2010 de International Crisis Group, le non déploiement de ses unités armées en dehors du Nord et du Sud-Kivu tant que les FDLR sont présents dans ces deux provinces. En fait, le gouvernement a offert « officieusement des garanties supplémentaires : la chaîne de commandement militaire du C.N.D.P. et son administration civile parallèle dans les territoires de Masisi et de Rutshuru au Nord-Kvu ne seront pas immédiatement démantelées ; les mines du Nord et du Sud-Kivu jusqu’alors contrôlées par les FDLR et les milices congolaises Mayi Mayi seront redistribuées au bénéfice du C.N.D.P. après leur conquête ; les commandants du C.N.D.P. impliqués dans des crimes de guerres ne seront pas inquiétés ; un mécanisme sera mis en place pour le retour des réfugiés Tutsi congolais du Rwanda. Il semble que des engagements aient aussi été pris concernant l’accès aux pâturages du Nord-Kivu de milliers de vaches appartenant aux grands propriétaires Tutsi congolais et à des militaires rwandais ».
 
Ce n’est pas tout. L’article 9 portant sur l’administration publique et l’article 12 qui traite des questions spécifiques mettent l’accent sur l’autonomie et notamment le maintien en fonction du personnel administratif recruté par le C.N.D.P. La société civile provinciale a adressé à l’époque une lettre ouverte au Président Kabila pour dénoncer le fait que le C.N.D.P. avait relancé son administration dans les Territoires de Masisi, Nyiragongo et Rutshuru et levait des taxes. Le président de la société civile a été battu et le gouvernement n’a jamais réagi.
 
Le fédéralisme rejeté par le Constituant de 2006 est insidieusement institué par le gouvernement dans une partie du Nord-Kivu sans consultation du peuple. Au lieu de violer la Constitution , la question doit être posée ouvertement pour un débat national : le Katanga et le Bas-Congo ont toujours œuvré pour le fédéralisme. Nous aussi, dans la Province Orientale , nous en sommes devenus partisans. Parlons-en !    
 
Monsieur le ministre des Affaires étrangères a déclaré que l’accord du 23 mars a été un BON ACCORD, grâce auquel les deux Provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ont connu la paix. Je ne sais pas de quelle paix parle le Ministre, quand tout le monde sait que les FDLR ont continué à violer les femmes et les filles congolaises dont le nombre a dépassé les 7.000. On sait aussi qu’en 2009, plus de 1.000 civils ont été tués, 6.000 logements détruits et au moins 900.000 personnes forcées d’abandonner leurs habitations et leurs milieux d’origine. Les assassinats ont été perpétrés à Goma, à Bukavu, à Beni, à Butembo pour ne citer que ces villes. Tout cela n’est rien pour le ministre. Tout va bien pour lui quand une partie du pays n’est pas administrée par le pouvoir central ou provincial légitime.
 
Monsieur le Président,
Très chers collègues,
Je n’ai rien entendu sur les dispositions que le gouvernement a prises en faveur des populations déplacées ni sur la déclaration faite par le Chef de l’Etat à Kampala.
Je voudrais en terminant, Monsieur le Président, vous faire part de mon insatisfaction et de ma déception. Les ministres utilisent des faux-fuyants pour ne pas informer le Parlement de la situation réelle prévalant sur le terrain. Quelle est la responsabilité des services de renseignements civils et militaires ? Qui gère réellement ces services ? Est-ce des personnes compétentes ? Quelle est la responsabilité du commandement militaire ? Qui nomme les généraux et les officiers supérieurs ? Tient-il compte de la compétence réelle de ces officiers ? Pourquoi a-t-on nommé des étrangers dans notre armée ? Le cas de Bosco Ntaganda en est un. Cette année, on a trouvé des officiers et hommes de troupes rwandais dans notre armée. Est-ce normal ? Que fait-on de la souveraineté de notre pays ? Peut-on s’étonner qu’aujourd’hui les armées étrangères connaissent parfaitement nos insuffisances quand le commandement militaire intègre des étrangers dans les FARDC ?
 
Comment peut-on élever au rang d’officiers d’une armée qui se veut moderne et au 21ème siècle des personnes incultes ? Je vous rappelle que l’article 187 de la Constitution dispose ceci : « Les effectifs à tous les niveaux, les fonctions de commandement en tout temps et en toute circonstance, doivent tenir compte des critères objectifs liés à la fois à l’aptitude physique, à une instruction suffisante, à une moralité éprouvée ainsi qu’à une représentation équitable des provinces ». Je ne crois pas que ceux qui nomment les officiers appliquent correctement les dispositions de cet article. Comme d’habitude, la Constitution est violée.
 
Messieurs du gouvernement, vous avez-vous-même préparé le terrain à l’agression et à la déstabilisation. Vous devez rendre compte au peuple congolais. Les accords secrets que vous signez affaiblissent notre armée. Une ARMEE que le Constituant et l’ensemble du peuple congolais veulent  nationale et républicaine. De la santé de ce corps dépendent l’indépendance, la souveraineté et l’avenir de notre pays, l’Unique que nous avons hérité de nos ancêtres qui, dans ses frontières du 30 juin 1960, doit demeurer  un Etat de droit, indépendant, souverain, uni et indivisible.
 
Monsieur le Président,
Très chers collègues,
Cette expression est tirée, vous l’avez deviné, de l’alinéa 1er  du premier article de la Constitution du 18 février 2006 telle que modifiée à ce jour.
A la demande de la communauté internationale, le gouvernement va pour la nième fois négocier pour intégrer à nouveau des criminels et des étrangers dans notre armée. Il va leur reconnaître leurs grades.
 
Monsieur le Président,
Très chers collègues,
La Commission Défense, sécurité et surveillance des frontières a de la matière pour permettre au Sénat de savoir comment est administrée notre armée. Qui la commande ? Qui nomme et affecte les officiers ? De qui l’armée est-elle composée ? Qui sont les commandants des unités et quelles sont leurs compétences ? Pourquoi, en 2008 et en 2012, les FARDC n’ont pas été capables de vaincre la rébellion ?
 
Comment aller négocier à Kampala alors que l’on sait que depuis 1996, l’Ouganda et le Rwanda ont toujours soutenu toutes les rébellions à l’est de la RDC  ? Kampala est partie prenante. Il n’est donc pas neutre.
Le processus de balkanisation est en marche et le gouvernement nous distrait. Le gouvernement est naïf. Sa naïveté est d’autant plus infantile qu’alors qu’il a rétabli tambour battant les relations diplomatiques avec nos voisins de l’Est, ces derniers n’ont pas hésité d’agresser notre pays ou de soutenir une rébellion interne. Nos voisins n’ont aucune considération pour le gouvernement de notre pays.
 
Je termine, Monsieur le Président, par dire que je n’ai fait que mon devoir parlementaire et patriotique. Je connais le sort réservé à ceux qui osent dire la vérité dans notre pays. J’ai pris ce courage pour notre pays, pour notre population, pour notre indépendance, pour notre souveraineté, pour sauvegarder l’unité de notre pays dans sa diversité ethnique et culturelle et dans ses frontières du 30 juin 1960.
 
Il appartient à notre plénière d’élaborer des recommandations en vue de trouver les voies et moyens susceptibles de requinquer notre armée et la guérir des maux qui la rongent. En moins de 20 ans, le Congo et le peuple congolais ont été humiliés quatre fois.
 
Je vous remercie pour votre attention !
 
Fait à Kinshasa, le 03 décembre 2012
Florentin MOKONDA BONZA
Sénateur
 
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