COLLOQUE DE MALABO 16, 17, 18, 19 AVRIL 2018 :
Thème général : de Droits de l’Homme et le rôle des ONG des sociétés et des médias.
Orateur : Jean Paul BWANA
Sous-thème :
L’AFRIQUE, PROGRAMMEE POUR MOURIR !
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs et Distingués invités,
Dans le cadre de notre intervention de ce jour à ce présent colloque de Malabo, et ayant pour thème principal « de Droits de l’Homme et le rôle des ONG des sociétés et des médias », il nous est parut impérieux, au vu de multiples défis à relever à travers le continent africain, de nous appesantir quelque peu sur le danger permanent qui plane sur le devenir du continent noir car, quelques cinquante (50) années après la période des indépendances acquises dans l’éphorie, à la différence de beaucoup d’autres peuples ayant connu un parcours analogue à celui du continent africain, le peuple du continent noir semble avoirbeaucoup plus reculé par rapport à une certaine stabilité héritée de la colonisation et des premières années d’après les indépendances.
Sans plonger dans la fatalité et la querelle d’écoles, il nous est venu à l’esprit de partager ce questionnement de ce célèbre agronome tiers-mondiste français datant des années 1962, René Dumont, qui avait défrayé la chronique et choqué plus d’un lors de la publication de son ouvrage controversé et ayant pour thème : L’AFRIQUE NOIRE EST MAL PARTIE (1)
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Photo souvenir ouverture du Colloque de Malabo avec Président Obianguema
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Agronome mondialement réputé et consulté, de Cuba à la Chine, en passant par l’Afrique et les terres vierges del’ex-URSS, René Dumont par son livre assez documenté et plein de détails précis, de jugements sévères mais fraternels, et qui a été et reste un best-seller car, ayant connu un succès de librairie sans précédent, nous donne l’occasion idoine de nous remettre gentiment en cause car, en dépit de quelques avancées enregistrées ça et là sur le continent africain en matière notamment du bien être social et de progrès démocratiques, il reste encore beaucoup à faire pour non seulement combler ce retard, mais nous départir aussi de tares qui plombent résolument l’essor du continent noir.
René DUMONT, bien que condamné au départ, les réalités quotidiennes alambiquées de ce continent semblent pourtant lui donner raison quelques 50 années après son questionnement. Et à notre tour et sans nullement nous gêner, nous avouons que L’Afrique noire est effectivement mal partie car, en dépit de nos indépendances, les pesanteurs tirent majoritairement l’Afrique vers le bas. Les quelques bons exemples d’une bonne prise de conscience enregistrées sans et là sur le continent sont étouffées, si pas supprimées, de fois avec la complicité de ses propres fils qui se sont mis malencontreusement au service de l’impérialisme mondiale et brillent par leur égoïsme caractérisé.
Raison pour laquelle, sur le même élan, nous nous interrogeons aussi à notre tour, comme jadis René DUMONT.
Cependant, notre questionnement porte sur un constant malheureux que nous soumettons à la réflexion de conférenciers de MALABO :
L’AFRIQUE, PROGRAMMEE POUR MOURIR !
Euphorie des indépendances
En parcourant l’histoire récente du continent noir en matière de bonne gouvernance, du respect des droits de l’homme, de la distribution de la justice, du partage équitable du revenu national, de l’espérance de vie, de la participation du peuple africain à la vie politique, sans peur de nous faire contredire, nous arguons que le tableau qu’offre le continent africain est bien noir dans la grande majorité des pays africains. Les élites de la plupart de nos pays n’ont pas pu mettre à profit les indépendances politiques sensées pourtant conduire les nouveaux affranchis vers le mieux être. Avec des indépendances mal négociées et immatures, les Etats africains ont été quelque peu piégée par les anciens colonisateurs. Pire, des élites corrompues se sont laissées manipulées par les ex-puissances coloniales qui en ont fait de simples gouverneurs de nouveaux et jeunes Etats. Le peu du patriotisme les a conduits à se mettre au service des anciens colons qui se sont faits juste remplacer par les autochtones se comportant comme de simples garçons de course. Tirant quasi leur légitimité des anciens colons et des anciennes métropoles, ces élites africaines n’ont quasiment pas de comptes à rendre à leur peuple vis-à-vis desquels ils ne montrent que peu d’intérêt.
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Patrice Emery Lumumba, 1er Ministre congolais assassiné
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Ceux des leaders consciencieux et patriotes africains qui ont cherché à se mettre au service de leur peuple ont vu leur sort scellé par les anciennes métropoles qui ont manœuvré sournoisement, soit pour leur déstabilisation politique, soit alors au pire de cas pour les plus malheureux, à leur élimination physique. Depuis 1960, quelques 200 coups d’état ont été enregistrés en Afrique et quelques 22 chefs d’Etat assassinés tragiquement et 75 conflits armés signalés. Quand nous savons tous bien qu’un coup d’Etat requiert beaucoup de moyens, notamment en équipements militaires, en ressources financières et en moyens de transport et de communication. Quel est alors ce peuple africain qui peut seul planifier et opérer un coup d’Etat et sans qu’il ne soit poussé et porté par les forces impérialistes mondiales ?
La France est passée maître dans ces coups fourrés. La cheville ouvrière de ce mouvement a été le tristement célèbre Jacques Foccart, monsieur « Afrique » des présidents De Gaulle et Pompidou et l'une des têtes pensantes et exécutantes de toute cette politique secrète qu'est la Francafrique. Le but inavoué de ce système avait trois objectifs : Maintenir un giron d'États clients sous sa coupole pour bénéficier de plus d'appuis au Conseil de sécurité de l'ONU, avoir des avantages financiers dans l'exploitation des ressources naturelles (exemption d'impôts, avantages fiscaux), le financement des campagnes présidentielles ou de la vie politique française à travers des prélèvements sur l'aide publique. Le peuple africain lui est ignoré dans ce deal maffieux et se retrouve ainsi programmé pour mourir.
Alors à qui la faute ? Aux Africains ?Incapable de forger un Etat fort et intègre et de se rassembler autour d'un état uni. Aux Européens ? Qui maintiennent une sorte d'assujettissement par la corruption et la violence.
Il n’y a qu’une prise de conscience par la tenue de ce type de colloque qui peut aider à faire prendre conscience à nos peuples et à nos dirigeants politiques, à travers notamment de nos sociétés civiles afin que cet état de chose avili cesse définitivement et que le peuple africain se choisisse librement ses propres dirigeants comme tout autre peuple mature.
C’est ici pour nous l’occasion de condamner les deux tentatives de déstabilisation politiques dont la Guinée Equatoriale a été victime depuis l’avènement au pouvoir du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo dont la politique semble être aux antipodes des intérêts impérialistes. Pour n’avoir pas adhéré à leur logique néocoloniale et refusé de servir d’acolyte et de complice de l’impérialisme mondial, Obiang Nguema est devenu l’homme à abattre et dont est désormais elles chargent de tous les péchés d’Israël : procès politiques bidons par ici, condamnation par là et campagne de dénigrement en sourdine.
Le tout pour décourager cette dynamique du développement qui frappe à l’œil quand on compare les réalités héritées du colonisateur espagnole, de l’héritage du 1errégime issu de l’indépendance et le chantier qu’est devenu la Guinée Equatoriale depuis l’avènement du camarade Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Désormais seul prophète du panafricanisme moderne en vie, tout est planifié pour le décourager et le pousser à la sortie comme un simple malfra. Après le chao et la désintégration crées sournoisement en Libye, les voilà maintenant penchés sur Malabo car, ces genres d’initiatives made in Obiang leur font perdre la face.
Que Obiang Nguema ait continué à investir chez eux en occident en y créant des emplois et en y transférant les revenus du pétrole guinéen et sans qu’il ne s’occupe du bien être de son peuple, ils allaient continuer à le choyer et à la présenter comme ‘’bon élève’’ de l’impérialisme mondiale.
Double fléaux du continent africain
Le continent africain continu à porter de stigmates de deux importants fléaux que lui ont infligé injustement les forces impérialistes mondiales, à savoir, la traite négrière et la colonisation.
La traite négrière
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Ghandi Grand activiste de la non violence
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Par la traite négrière, le continent africain a été littéralement vidé de l’essentiel de ses ressources humaines et de sa population. Commencée au 15 ème siècle (1441) par les colons portugais pour besoin de leurs activités champêtres et miniers au Portugal, cette activité criminelle a été intensifiée par les nouveaux besoins en ressources humaines enregistrées outre Atlantique et dans les plantations de canes à sucre, du café et autres produits nécessitaient davantage la main d’œuvre. Utilisés comme bête de somme, de milliers d’adultes mâle, les jeune et les robustes ont été acheminés sur le continent américain dans de conditions cruelles et que nul être humain ne peut supporter. Afin d'éviter les fraudes, les esclaves amenés de force dans les ports étaient examinés par un chirurgien de bord. Celui-ci vérifiait les yeux, la bouche et les parties sexuelles. Les malades et les vieux étaient sommairement éliminés.
Transformés en esclaves, ces africains étaient considérés comme du bétail, de la marchandise. Il n'y avait aucune pitié, aucune compassion à leur égard, et cela durait souvent toute leur vie.Ces esclaves ne savaient ni lire ni écrire car, pour les maîtres, un esclave instruit est un esclave dangereux. Ils étaient en plus dépourvus de tout droit comme par exemple, celui d'être propriétaire. Pour les maîtres, un esclave n'était pas vraiment un homme mais plutôt une "chose" qu'on détaillait dans les inventaires parmi les bêtes à cornes, qu'on achetait ou revendait.4 siècles durant, le peuple noir a souffert de cette barbarie de l’homme blanc et qui n’a été abolie que vers le 19èmesiècle.
Aucune instance ne peut aujourd’hui nous donner de statistiques fiables de ces deux fléaux dont nous continuons à porter de nos jours de séquelles indélébiles. L’Afrique a été dépeuplée et soumise à dure épreuve car, privée de sa main d’œuvre.
CLAUDE FOHLEN , histoire de l'esclavage aux Etats-Unis, Librairie Académique Perrin,1998. J.L VISSIERE, la traite des Noirs au Siècle des Lumières, édition A.M. Métaillé, Paris,1982. CATHERINE HERMARY-VIEILLE, l'ange noir, Plon,1998. | |
De la colonisation
Le continent africain a subi un deuxième fléau et injustice mondiale connue sous le nom de la colonisation. Sans nous consulter, les occidentaux ont envahi nos territoires et ont fait main basse sur nos terres, nos richesses et nos forêts pour leur propre intérêt. Deux siècles durant, ils nous ont imposé leur dicta inhumain en nous réduisant aux rangs de simples pourvoyeurs de matières premières. Café, cacao, coton, minerais, œuvres d’art… Toutes ces richesses ont été emportées du continent africain et sans que leur valeur réelle ne nous soit versée. Passant toujours par de chefs traditionnels corrompus, ils nous ont spoliés et jusqu’à occuper nos terres et où nous étions relégués dans de zones polluantes réservées aux indigènes. Et en 1885, à Berlin, l’Afrique a été placée sur le lit de malade et dépecée selon les caprices de l’impérialisme mondial. De chefs traditionnels véreux et corrompus se sont mis au service du colonisateur pour leur servir de relais. Et cette situation a perduré jusqu’à l’époque de nos indépendances. Décidés de ne pas perdre leurs avantages matériels et ne pas se voir couper de sources d’approvisionnement en matières premières servant dans leurs usines, ils nous ont accordé des indépendances symboliques et qui n’avaient d’indépendance que de nom.
Et sans aucune préparation et instruction, la plupart de nos Etats ont acquis leurs indépendances avec quelques cadres universitaires comptés aux bouts de doigts et qui ne pouvaient pas à eux seuls couvrir tous les besoins en ressources humaines de jeunes Etats. Au travers de missionnaires et des agents coloniaux, les métropoles ont pu inféodés quelques leaders politiques mal renseignements qu’ils ont placé à la tête de jeunes Etats afin de leur servir de relais. La plupart de leaders nationalistes et consciencieux ont été éliminés toujours dans le but de préserver les intérêts des anciennes métropoles. Ceux qui ont pu résister ont été marginalisés et qualifiés de communistes. Et les plus soumis avaient au retour la garantie de leur sécurité et la stabilité de leur pouvoir. Ce qui a conduit au néocolonialisme et qui ne peut en aucun cas permettre au continent africain de se développer et assurer à nos populations le mieux être. FMI, Bank mondiales… tous sont des instruments au service de l’impérialisme mondial.
Tel un ordinateur doté d’un programme informatique, le continent africain se retrouve téléguidé à partir des anciennes puissances coloniales qui décident allégrement du devenir du peuple noir. Ainsi, aucune contestation ou rébellion à l’ordre politique établi n’est tolérée, mais toujours étouffée brutalement avec le concours de services des renseignements impérialistes. L’impérialisme mondial ne pouvant faire ménage avec le régime du respect des droits de l’homme, les leaders politiques de l’opposition et ceux de la société civile sont sous menace permanente, si pas contraints à l’exil pour épargner leur vie.
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Kadhafi et Sarkozy
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Tous les chefs d’Etat nationaliste et panafricains sont liquidés physiquement, et le dernier en date est bien le guide libyen, Mouamar El Kadhafi qui a été fait prisonnier de guerre, mais exécuté sous l’œil complice de forces impérialistes à cause de son nationalisme et de son panafricanisme. Et c’est dans cette même logique que se situent les deux tentatives de coups d’Etat dont la Guinée équatoriale a eu à faire face car, les forces impérialistes ne peuvent tolérer toutes ces avancées significatives enregistrées sous l’impulsion du gouvernement national de la Guinée équatoriale.
C’est bien pour toutes ces raisons que nous saluons la tenue du présent colloque de MALABO qui offre enfin aux peuples africains l’occasion idoine de se réapproprier de son destin et de faire bloc face au dicta de l’impérialisme mondiale. Jamais nous n’accepterons de laisser encore assassiner ou déstabiliser nos prophètes qui sont nos leaders politiques nationalistes et panafricanistes. Le frère colonel, Mouammar El Kadhafi, sera le dernier que les forces impérialistes auront assassiné ; car désormais nous sommes tous débout et engagés comme un seul peuple pour dire non à l’assassinat de nos leaders. Si les dirigeants politiques sont corrompus, nous sociétés civiles africaines disons non à l’impérialisme mondial. Nous nous alignons derrière nos leaders politiques panafricanistes et qui sont nos prophètes.
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le guide de la Jamariya lybienne
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De nécessité d’un engagement fort des sociétés civiles africaines
Que de continuer à tenir de colloques et de séminaires type académique de la société civile africaineà travers l’Afrique, nous exhortons les participants au présent Colloque de MALABO de pousser notre engagement plus loin, en nous réappropriant l’héritage de nos pères du Panafricanisme moderne. Nous citons Kwame Nkrumah, le plus ardent défenseur du panafricanisme, Léopold Sédar Sengor, Du Bois, Patrice Emery Lumuba, Marcus Garvay, révérend Martin Luther King, Modibo Keïta (remplacement franc CFA par le franc malien), Barthélemy Boganda, Thomas Sankara qui avait le « courage de dire et l'intelligence de faire » dans l'intérêt du peuple, et cela quoi qu'il advienne, Félix-Roland Moumié, Sylvanus Olympio, Laurent Gbagbo, Mouamar El Kadhafi, Abdoulay Wade, Robert Mugabe. Beaucoup de nos pères du Panafricanisme africain ont été assassinés cruellement afin de semer la peur parmi notre population. Et le président Obiang Nguema Mbasogo reste le seul survivant de nos pères du Panafricansme moderne encore en fonction et qui continue à résister avec hardiesse et maestria aux forces négatives de l’impérialisme mondial.
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Martin Luther King
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Avec nos républiquettes actuelles africaines, jamais nous ne pouvons faire face à l’impérialisme mondial. Nous devrions oeuvrer pour faciliter l’avènement de cette grande masse géostratégique que sont LES ETATS D’AFRIQUE afin que désormais nous puissions parler d’une seule et unique voix à la nébuleuse COMMUNAUTE INTERNATIONALE.
Comme société civile africaine, nous incarnons les aspirations de notre peuple meurtri et clochardisé et n’avons pas du tout besoin de l’autorisation ou du quitus international pour nous assumer entant que peuple et nous affranchir du joug impérialiste. Ayons le courage, chers camarades panélistes, de poser à MALABO lors du présent COLLOQUE, LES JALONS DES ETATS UNIS D’AFRIQUE. L’avenir de nos petits fils en dépend.
ANNEXE
Une plainte à la CPI ?
Face à la déclassifiassions des dossiers et ces preuves qui abondent en masse, la France pourrait encourir une condamnation à la CPI pour :
- Rwanda 1994 (Favorise le régime génocidaire contre l'armée de Paul Kagame, aucune arrestation n'a été commise ou entrave dans le processus du génocide).
- La guerre du Biafra de 1967 (utilisation d'avions estampillés avec le sigle de la Croix Rouge pour aller porter des armes à la région sécessionniste).
- Massacre de Sétif en Algérie, le 8 mai 1945.
- Génocide au Cameroun (massacre des Bamilékés, le 2 mars 1960).
- L'empoisonnement du leader de la lutte pour l'indépendance du Cameroun, Félix- Roland Moumié en 1960.
- Assassinat d'un opposant politique au Gabon, Robert Luong.
- Opération Licorne en Côte d'Ivoire (2002 à aujourd'hui)
- Opération Harmattan en 2011 en Libye
89 coups d'états, 8 pour la première puissance africaine
Le Nigéria est le pays africain le plus secoué par les putschs, ils sont au nombre de 8 (1966 et 1975 à deux reprises, 1976, 1983, 1985, 1993).
La deuxième place est attribuée au Ghana, à la Centrafrique, la Mauritanie, le Soudan et les Comores pour avoir changé de régime par la force à 5 reprises.
S'en suit le groupe des pays ayant subi 4 coups d'État formés par le Burundi, l'Ouganda, le Congo, le Niger, le Tchad, le Burkina Faso et la Guinée-Bissau.
L'équilibre demeure fragile, car le dernier en date est de 2015 en Gambie, il appartient aux nouvelles générations de porter un combat qui a été trop de fois repoussé depuis 1945. L'Afrique est en attente d'un nouvel héros qui pourra briser ces chaînes une bonne fois pour toute.
Liste des présidents assassinés
1963 : Sylvanus Olympio, président de la rép. du Togo
1966 : John-Aguiyi Ironsi, président de la rép. du Nigeria
1969 : Abdirachid-Ali Shermake, président de la rép. de Somalie
1972 : Abeid-Amani Karumé, président de la rép. de Zanzibar
1975 : Richard Ratsimandrava, président de la rép. de Madagascar
1975 : François-Ngarta Tombalbaye, président de la rép. du Tchad
1976 : Murtala-Ramat Mohammed, président de la rép. du Nigeria
1977 : Marien Ngouabi, président de la rép. du Congo-Brazzaville
1977 : Teferi Bante, président de la rép. d'Éthiopie
1981 : Anouar el-Sadate, président de la rép. d'Égypte
1981 : William-Richard Tolbert, président de la rép. de Liberia
1987 : Thomas Sankara, président de la rép. de Burkina-Faso
1989 : Ahmed Abdallah, président de la rép. des Comores
1989 : Samuel-Kanyon Doe, président de la rép. de Liberia
1992 : Mohammed Boudiaf, président de la rép. d'Algérie
1993 : Melchior Ndadayé, président de la rép. du Burundi
1994 : Cyprien Ntaryamira, président de la rép. du Burundi
1994 : Juvénal Habyarimana, président de la rép. du Rwanda
1999 : Ibrahim Barré-Maïnassara, président de la rép. du Niger
2001 : Laurent-Désiré Kabila, président de la rép. du Congo-Kinshasa
2009 : João Bernardo Vieira, président de Guinée-Bissau
2011 : Mouammar Kadhafi, président de la rep. du Libye
RECOMMANDATIONS
Quel est le rôle des organisations de la société civile dans l’appropriation de la démocratie par les populations en Afrique?
Veille démocratique et citoyenne, Contre-pouvoir, Lutte contre la désinformation, Renforcement de capacités démocratiques et patriotiques, Mobilisation à l’engagement citoyen, à la citoyenneté,
Comment ces organisations de la société civile peuvent-elles s’insérer dans le dialogue politique en amont, pendant et en aval des processus électoraux en vue d’une vie politique apaisée?
S’imposer comme source crédible d’information, Intensifier ses campagnes de formation et d’information sur la citoyenneté et les devoirs et obligations civiques, réarmer spirituellement et moralement les masses populaires sur leur privilège de ‘’souverain primaire’’, s’approprier et vulgariser les lois et textes légaux y relatifs, éveiller la conscience patriotique et la primauté de la citoyenneté sur l’appartenance à toute organisation politique ou de la société civile, s’investir dans la campagne de la moralisation de la société, recenser dans la mesure du possible tous les cas de violations des droits de l’homme, d’assassinats politiques, de malversations financières, de corruptions, d’immoralité des acteurs politiques et autres et en faire une bank de données pour l’imposer lors de scrutins, battre campagne sur le bien fondé des acquis de la paix et l’alternance apaisée, créer une synergie continentale au niveau de sociétés civiles et parler désormais d’une seule voix, intensifier la vulgarisation de la campagne sur la menace de l’impérialisme mondial et l’inféodation des élites locales, s’approprier la création des Etats Unis d’Afrique, version citoyenne,
Quelles passerelles établir entre les organisations de la société civile et les nouveaux mouvements sociaux de revendication démocratique?
Fédérer la lutte par le rapprochement,multiplier les canaux de communication et maintenir un dialogue permanent, identifier l’ennemi commun (impérialisme international, élites corrompues et les apparatchiks), battre ensemble de campagne sur l’éveil patriotique,
Que peuvent faire les organisations de la société civile pour une meilleure inclusion et une participation accrue des femmes et des jeunes à la vie démocratique?
Intensifier les campagnes d’information, de sensibilisation et de conscientisation sur les droits, les devoirs et obligations civiques, susciter l’émulation par le rôle constructif joué par les jeunes et les femmes sous d’autres cieux, multiplier les campagnes de sensibilisation et d’initiation à l’esprit d’entreprenariat afin de leur permettre d’acquérir une autonomie financière, mener de campagne de formation et de vulgarisation de la loi fondamentale et les textes légaux relatifs à la vie politique et au fonctionnement des institutions nationales, investir totalement les réseaux sociaux en occupant tous les espaces, organisation des actions de contestation à l’échelle continentale - rue (marche pacifique, sit-in, ) ; - opinion (pétition, recommandation (embousman), interpellation, montage cinématrophique sur de cas d’oppression de la population)