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Selon le sondage Les Points: Mai 2012-2013 : Matata passe de 75% à 78% d’opinions négatives

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L’institut d’études de marché & sondage d’Opinions Les Points vient de rendre publics les résultats de son enquête réalisée du 16 au 21 avril 2013 sur l’an 1 du Gouvernement Matata. Cette enquête qui n’engage que Les Points a été réalisée à Kinshasa, par téléphone, au moyen des sms, et a ciblé 1000 personnes âgées de 18 ans et plus. Et donc pour Les Points, après une année de gestion, l’heure du bilan a sonné pour le gouvernement Matata Ponyo. C’est le moment opportun pour vérifier si les promesses faites à la population congolaise ont pu être réalisées ou sont finalement restées un chapelet des bonnes intentions. L’on se souvient à cet effet que dans son discours d’investiture, le premier Ministre Augustin Matata Ponyo avait présenté les six axes de son action pour une gouvernance basée sur les résultats. Qu’en est-il exactement et que pense la population kinoise de ces six axes, à savoir : poursuivre et finaliser les réformes institutionnelles en vue de renforcer l’efficacité de l’État ; consolider la stabilité macroéconomique et accélérer la croissance et la création d’emplois ; poursuivre la construction et la modernisation des infrastructures de base ; améliorer le cadre de vie et les conditions sociales de la population ; renforcer le capital humain et l’éducation à la citoyenneté ; renforcer la diplomatie et la coopération au développement.
BILAN DU PREMIER MINISTRE
A l’issue de l’enquête, appuyée par la Matatametrie mensuelle (la mesure scientifique des actions de Matata Ponyo), la courbe globale de l’opinion du premier Ministre est restée négative. L’évolution de la cote du chef du gouvernement part de 75% d’opinions défavorables à son investiture au mois de mai 2012 contre 78 % d’opinions négatives à ses 100 jours. Il reprend du poil de la bette huit mois plus tard avec une très faible montée de 3% et récupère sa cote initiale de 19% d’opinions favorables. Selon les enquêtées,  la large opinion défavorable à Matata Ponyo se justifie par son insensibilité à trouver des solutions aux vrais problèmes de la population dont il déclare vivre à contre-courant. Les sondés ne cachent pas leur déception suite à la théâtralisation de la motion Mayo qui renfermait les espoirs d’entendre le premier Ministre répondre de sa gestion devant la représentation nationale. Sur le premier axe, 4% seulement de la population enquêtée reconnaissent que plusieurs actions ont été menées contre 96% d’opinions négatives qui estiment qu’il n’y a pas eu d’avancées significatives par rapport au gouvernement dirigé par le Parti lumumbiste unifié (Unifié). Cette catégorie d’enquêtés accuse le gouvernement  de travailler sur l’élaboration des projets plutôt que de s’attaquer aux vrais problèmes liés notamment au renforcement de l’autorité de l’État.
Le premier Ministre, notent les sondés, confond l’autorité de l’État et les traumatismes qu’il cause à son entourage. Ils relèvent que l’autorité de l’État ne se rétablit pas dans les institutions par la frustration.   2         La consolidation et la stabilisation du cadre macro-économique n’impressionne que 11% (positif) des Kinois contre 89% négatifs qui se posent des questions sur la tonitruance du concept « macro-économique »  alors qu’ils constatent que la stabilité du taux de change et de tant d’autres indicateurs économiques remontent à l’époque Muzito. C’est juste une continuité des réalités économiques sous un autre style, rien du nouveaux, a confié un enquêté. L’autre constat est en rapport avec le cout élevé des produits alimentaires de première nécessité sur le marché, le non-paiement de la dette intérieure, la non-croissance de l’économie et la non-atteinte de l’objectif du DSCRP-2 liée à la création de 900 000 emplois par an. Le train élevé des dépenses affectées à son cabinet et certaine pratique de conflit d’intérêt dans les passations des marchés publiques, sont également des forces qui jouent sur la pesanteur. Sur le plan de la poursuite de la construction et de la modernisation des infrastructures de base, 12% des enquêtés saluent la poursuite des travaux sur le boulevard Lumumba et l’avenue des Poids lourds tout en se plaignant de la lenteur  des travaux réalisés et en reprenant les revendications de la main d’œuvre congolaise employée sur le chantier.
L’autre point jugé positif dans ce secteur est la finalisation des travaux du point d’atterrage de Moanda pour la connexion de la RDC au consortium Wacs. Par contre, 88% de la population ont dénoncé le caractère d’un règlement de compte donné à la campagne de salubrité et d’assainissement de la ville de Kinshasa. Ils notent que les travaux de réhabilitation du chemin de fer n’ont pas encore débuté alors que la destruction des habitations s’est faite avec précipitation. Des questions demeurent également pendantes quant à la connexion de la RDC à la fibre optique qui reste une équation à multiples inconnues. Les enquêtés n’en démordent pas quant à la détérioration des conditions de voyage à l’aéroport international de N’djiliect… Malgré la bancarisation de la paie des fonctionnaires de l’État, des policiers et des militaires, un concept non inscrit dans la feuille de route du gouvernement, 3% seulement de la population ont jugé positif l’amélioration du cadre de vie et des conditions sociales de la population. Il relèvent le statu quo observé dans le salaire des fonctionnaires de l’État malgré la promesse d’augmentation prévue dans le budget 2013 ; le manque de transport en commun, malgré la promesse du gouvernement de doter l’ensemble du pays de 6.000 bus dont 2.000 pour la ville de Kinshasa (en lieu et place, l’exécutif national peine à mettre en circulation 250 bus et laissant ainsi libre champs aux conducteurs  de Mercedes 207, non contrôlés techniquement dicter la loi sur les routes de la capitale, causant au passage toutes sortes d’accident sans être inquiété par la police de circulation routière ; l’eau et l’électricité ect…).
Ces faits constituent la majeure partie des soucis quotidiens des petits citoyens Kinois, soit 97% de la population. Pour les enquêtés, le renforcement du capital humain et l’éducation à la citoyenneté est l’axe le plus abandonné et d’aucuns se demandent pourquoi le gouvernement l’a inscrit comme axe de son programme dès lors que les moyens financiers et techniques  pour sa vulgarisation ne sont pas libérés. Aucun signe n’a été enregistré par la population dans ce secteur. Le 1% des personnes ayant abordé cet axe avoue avoir suivi quelques émissions sporadiques réalisées sur une chaine de télévision à faible audience et certains séminaires isolés. Le succès story  de Matata Ponyo, on le retrouve dans son sixième axe qui consiste à renforcer la diplomatie et la coopération au développement. La population se souvient du succès qu’a connu le sommet de la francophonie, salué par toutes les sommités du monde francophone à l’opposé des anti-sommet de la francophonie à Kinshasa ; le fait de redorer l’image de marque de la  RDC sur le plan diplomatique ;  la mobilisation des pays, des organismes multilatéraux et des personnalités de renommée internationale en faveur de la RDC, pour désigner et condamner ouvertement le Rwanda comme agresseur de la RDC ; les « séchages » des plénières de Kampala par le M23 pour manque d’arguments ; la résolution 2098 des Nations Unies, sont là quelques points forts inscrits sur le registre du renforcement de la diplomatie et de la coopération au développement. Cet axe est crédité de 85% d’opinions favorables contre 15% défavorables.

La Pros.  

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