
L’autorité des composantes menacée.
Quelques jours seulement après la promulgation par le chef de l’Etat de la loi organique modifiant et complétant la loi organique du 28 juillet 2010, on assiste déjà à une bousculade aussi bien entre les confessions religieuses que parmi les représentants de la société civile pour contrôler le bureau la Commission Electorale Nationale Indépendante dans se nouvelle configuration.
Les réunions et tractations se multiplient dans chaque camp pour se positionner face à ces enjeux qui risquent plus de diviser les Congolais que de les unir autour de cette question, même si le dernier mot reviendra aux députés membres de la représentation nationale l‘Assemblée Nationale).
L’agitation observée même au sein des concessions religieuses concernant le candidat à présenter à la présidence du bureau de la Commission Electorale Nationale Indépendante est en tout cas loin de rassurer sur l’aboutissement heureux des consultations que vient d’entreprendre le bureau de l’Assemblée Nationale pour présenter dans le délais (45 jours) le nouveau bureau qui dirigera cette institution d’appui à la démocratie.
Selon des sources dignes de foi, une église dont nous taisons le nom tente d’étouffer les autres confessions religieuses et de noyauter les autres groupes thématiques de la société civile. Ce serait notamment le cas de la dynamique de femmes et du groupe thématique éducation civique et électorale, alors que l’article 19 de la loi organique promulguée par Joseph Kabila insiste sur l’autonomie de chaque composante à présenter son ou ses candidats sans ingérence.
Dans l’agitation observée au sein de la classe politique et de la société civile par rapport aux enjeux de l’heur, le bureau de l’Assemblée nationale aura bien du mal à convaincre certains protagonistes sur leurs ambitions de siéger au bureau de la nouvelle CENI. Surtout quand on sait que même certains anciens dirigeants de l’ex-CEI et de la CENI secouent actuellement ciel et terre pour siéger au bureau de la nouvelle CENI.
Cette lutte pour le positionnement risque de mettre particulièrement à rude épreuve I’ Eglise Catholique, dans la mesure om l’on parle déjà de l’éventuelle candidature des abbés Malu Malu (président de l’ex-CEI de triste mémoire dont il n’a jamais présenté un rapport sur sa gestion) et Jean-Bosco Bahala (actuel président du CSAC). Et comme par simple coïncidence, ces deux hommes en soutane sont tous originaires du Kivu !
Outre l’Eglise Catholique où il faudra aussi compter avec la position du Cardinal Laurent Monsengwo, il n’est pas exclu que l’Eglise protestante du Congo et la communauté musulmane du Congo se lancent aussi dans la course pour présider le bureau de la nouvelle CENI.
Mais aux dernières nouvelles, on apprend que les chances pour les musulmans de voir un des leurs diriger la nouvelle CENI s’amenuisent au fil des jours. Car, les Occidentaux, principaux bailleurs de la RDC concernant le processus électoral auraient déjà exprimé des réserves sur une telle éventualité qui risque de priver le pays des fonds des partenaires importants tels que les Etats-Unis, la France, la Grande Bretagne et la Belgique.
En attendant de voir l’issue des consultations amorcées par le président de l’Assemblée Nationale, M. Aubin Minaku, des sons discordants fusent également au sein de la société civile sur le choix de l’homme ou la femme à proposer comme candidats au sein de la nouvelle configuration de la CENI.
Comme on le voit, la mission du bureau de l’Assemblée nationale, s’annonce très difficile. Car, en plus des pressions qu’il pourrait subir de l’actuelle Majorité au pouvoir, la crédibilité du processus électoral à venir dépendra surtout de l’unanimité que doivent incarner le nouveau président de la CENI et son équipe.
DMK
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Commentaires
0#6 Phil 10-05-2013 11:12
Notre pays n'est ni une Republique Catholique, ou Protestante ni Islamique du Congo. Elle est la RDC. elle demeure laïc.
La CENI peut etre présidée meme par un non-croyant pourvu qu'il serve le peuple et non la democratie du Ventre creux.
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0#5 VRAI CONGOLAIS 10-05-2013 09:56
Mes chers compatriotes je vous considère comme intellectuels. Alors sachons comparer ce qui peut être comparable, car vous ne pouvez pas quand même réduire quelqu'un comme Son éminence le cardinal L. Mosengwo jusqu'au poste d'un simple Président de la CENI! Ou encore le Comparer à quelqu'un qui ne lui arrive même pas au orteilles!!
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-2#4 akilimali serge 09-05-2013 17:36
Monsieur BAKOLO KONGO a brusquement ignoré que si la conférence nationale dite souveraine a échoué, c'est parce que Monsengwa avait été corrompu par Mobutu pour la faire capoter. Si vous n'avez pas l'information, il faut la chercher.Ensuite, il n'est pas des habitudes de Joseph Kabila de corrompre. Tu peut l'accuser de tout ce que tu veux, mais nous qui le connaissons, lui reconnaissons l’honnêteté et l’humilité, surtout la retenue et le sens élevé de la compréhension des choses et de l'écoute ou du respect des arguments des autres. S'il y avait deux politiciens comme Joseph Kabila au Congo, nous aurions connu plusieurs pas vers le progrès. Je vous assure.
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-1#3 kashete 09-05-2013 16:59
Le cardinal Monsengwo a déjà démontré qu'il est plus politique ( donc corruptible ) que "RELIGIEUX".Le pays a besoin d'homme nouveau
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0#2 Bakolo Kongo 09-05-2013 15:38
C' est pas Mosemgo que le petit voleur de Kanambe peut corrompre.
Comme lors de la cns, il est imperieux que le peuple exige ce grand baoba du Kongo pour finalement chasser tous ces voleurs aux commandes d' un si riche pays dont la populationn est clochardisee a suhait. deja on est mal parti avec ce schema voulu par ces voyoux parle-menteurs a la place de la composition a 26 comme voulait le senat qui va totaliser 50 ans au pouvoir.
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-1#1 Yoshua 09-05-2013 15:15
Le bureau de la CENI doit revenir à la société civile car les Religieux soit disant sont corrompus par le pouvoir.