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CONFERENCE DE PRESSE CONJOINTE DE 20 ONG DES DROITS DE L’HOMME, LE 2 DECEMBRE 2013 A 11H00, AV. KASONGO N°12, Kinshasa, Gombe Déclaration conjointe de 20 Ongdh de la RDC sur la détention illégale et prolongée de l’honorable Eugène Diomi Ndongala

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DIOMI NDONGALA PRISONNIER POLITIQUE 2012
Dans son discours du 7 septembre dernier devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès,  à l’occasion de l’inauguration des travaux des "Concertations nationales" le président, Joseph Kabila avait annoncé sa volonté de décrisper l’atmosphère politique en prenant des mesures de mise en liberté conditionnelle, grâce et amnistie  en faveur particulièrement de  certains prisonniers. 
 Il ajoutait : "Je vous annonce, par ailleurs, qu’une grâce présidentielle est à l’étude en attendant le vote par le Parlement d’une loi d’amnistie".
 Les concertations nationales  ont donné corps à cette volonté car les participants à ces assises ont exigé la libération de tous les prisonniers politiques pour rendre possible la réconciliation et la cohésion nationale.

Une liste de 7 personnalités qui auraient dû être immédiatement libérées, a été rédigée et coulée dans une résolution des concertations nationales ; elle reprend les noms de  Muhindo Nzangi, Eugène Diomi Ndongala, Pierre-Jacques Chalupa, Kutino Fernando, Nzaghi Muhingo, Eric Kikunsa, Firmin Yangambi et Palata.

 Malheureusement, au regard de constat fait sur terrain, les organisations de la société civile de défense et de promotion des droits de l’homme que nous sommes, nous constatons que le chef de l’Etat, Joseph Kabila, est entrain d’opérer unelibération sélective des prisonniers politiques.
 Par preuve, l’Honorable Eugène Diomi Ndongala  dont l’état de santé ne fait que se détériorer,  est encore détenu illégalement dans la prison centrale de Makala, malgré les recommandations des concertations nationales demandant sa libération.

 Voilà pourquoi Nous  estimons que le député Eugène Diomi Ndonganla  est un prisonnier personnel du Chef de l’Etat car son cas est devenu une AFFAIRE D’ETAT.

C’est pourquoi nous demandons  au Président Joseph Kabila de prendre la décision annonçant la libération d’Eugène Diomi Ndongala, comme il l’a fait pour d’autres prisonniers. Nous saluons les gestes de magnanimité déjà accomplis, toutefois nous estimons que la cohésion nationale ne peut se réaliser que  par la libération de tous les  prisonniers politiques, sans discrimination partisane ou sélective de sa part.
En effet, la cohésion nationale tant recherchée par le Président Joseph Kabila ne se décrète pas, mais elle se manifeste par les actes de décrispation politique.
La libération de l’Honorable Eugène Diomi Ndongala serait, à notre avis, un geste fort de la part du Chef de l’Etat Joseph Kabila, pour cimenter la nation surtout après la mise en déroute du M23 par les FARDC au Nord-Kivu, aussi grâce à l’implication active de la communauté internationale.
Pour rappel, Eugène Diomi Ndongala est jusqu’à ce jour aux arrêts au CPRK de Kinshasa. Son mandat de député national a été invalidé de manière cavalière alors qu’il était placé en détention illégalement, tout cela  ayant provoqué la vive indignation même de l’Union Interparlementaire, UIP en sigle.
 

Le calvaire de l’opposant Eugène Diomi Ndongala

 Diomi Ndongala fut enlevé le 27 juin 2012, le jour où fut lancé un montage politico-judiciaire basé sur une fantaisiste affaire de mœurs. Prétextant ces fausse accusations, la Police a profité pour occuper  sans titre  le siège de la Démocratie Chrétienne – le parti politique de l’opposition dont Diomi Ndongala est le Président National – pendant plusieurs mois et piller aussi bien  tous les biens de valeur que toute la documentation et les archives du parti.
 Enlevé le 27/06/2012 alors qu’il se rendait à une manifestation politique dont il était l’organisateur, le député Diomi Ndongala a été détenu au secret pendant trois mois et libéré la nuit du 12 octobre 2012, à la veille de la tenue du Sommet de la Francophonie à Kinshasa, à titre de décrispation politique sur le front des droits de l’homme, un front  de dénonciation ouvert par le Président François Hollande quelques jours avant son déplacement pour Kinshasa.
L’Honorable Eugène Diomi Ndongala subira une semaine après sa libération une délicate intervention chirurgicale à la suite des mauvais traitements subis.
 Une fois reprises les activités politiques, il sera encore enlevé nuitamment  le  8 avril et par la suite placé en détention.
 La Cours Suprême de Justice avait pris, depuis le mois d’avril,  trois arrêts assignant l’Honorable Eugène Diomi Ndongala en résidence surveillée mais le Procureur Général de la République, à qui revient la mise en application des décisions de la Haute Cours, refusa scandaleusement de les appliquer.
L’état de santé de l’Honorable Eugène Diomi Ndongala ne cesse de se détériorer au jour le jour suite au déni des soins médicaux adéquats dont il est victime. Lors de son enlèvement suivi de sa détention au secret, Diomi Ndongala a été soumis à la torture et aux traitements cruels, inhumains et dégradants en vue de lui arracher des aveux.
Récemment, l’Organisation Mondiale contre la Torture a lancé un appel en sa faveur afin qu’il ne soit plus soumis à des traitements inhumains et dégradants et surtout afin qu’il  puisse être pris en charge médicalement car il est frappé par une paralysie au côté droit de son corps déclenchée par les coups subis en détention et au moment des enlèvements violents dont il a été victime.
 Pour nous,  les Ondgh, la détention de Diomi Ndongala est une affaire politique visant à réduire au silence ce  député de l’opposition, à cause de son engagement direct dans la campagne présidentielle en faveur d’Etienne Tshisekedi.

Eugène DIOMI NDONGALA, un homme politique qui,   en cohérence  avec son combat politique depuis plus  vingt ans  adhère à la lutte politique non violente.

Proche d’Etienne TSHISEKEDI et chantre frénétique du combat en faveur du triomphe de la vérité des urnes des scrutins du 28 novembre 2011, Eugène Diomi est selon notre analyse de son cas, victime d’un harcèlement politico-judiciaire de longue date  à cause de ses opinions politiques.

Mesdames et Messieurs de la presse, il serait incorrect de notre part de tenir ce point sur le dossier de l’honorable Eugène Diomi Ndongala sans évoquer avec vous le dossier d’autres congolais qui croupissent à ce jour dans les cachots de l’ANR et Demiap , prisons  …
 
C’est le cas de 18 personnes dont Mme Marie José Kabungama et son fils Katumba Mupoyi Madudu. Ces congolais ont été arrêtés arbitrairement et accusés dans une affaire imaginaire  du « Coup d’Etat » contre le premier ministre Augustin Matata  Ponyo et le président Joseph Kabila avec des machettes et des bouteilles en plastiques dans le dossier inscrit au no RMP V 0 25/PGR/SMM dont le Député Eugène Diomi Ndongala est accusé d’être l’auteur de ce mouvement insurrectionnel.
C’est ici une occasion pour nous de réclamer leur libération.
 Mais pourquoi pas aussi la libération des militaires, policiers et civils membres de l’UNC, MLC ; RCD/N et Mai-Mai dont Willy Mishiki, ancien vice-ministre de l’Agriculture détenu aujourd’hui à la prison militaire de Ndolo à Kinshasa.
 
Recommandations
 
Face à la détention illégale et prolongée de l’Honorable Eugène Diomi Ndongala, nous les ONGDH recommandons :
 - Au Président de la République, en sa qualité de garant de la nation et magistrat suprême et conformément à  son engagement à respecter les décisions des Concertations Nationales, d’ordonner la libération immédiate d’Eugène Diomi Ndongala.
  
Cette libération devrait être élargie aussi à d’autres personnes qui ont été impliquées dans le fumeux dossier dit de « l’Imperium » comme Madame Jose Marie KABUNGAMA de l’UDPS, M. Verdict Kituntwa, journaliste et attaché de presse de la DEMOCRATIE CHRETIENNE ou encore Katumba Stallone.
 
Ces congolais  méritent d’être libérés après des mois de détention au secret et emprisonnement illégal.
 -  A la Communauté Internationale de s’impliquer afin de plaider pour  la libération sans conditions de M. Eugène DIOMI NDONGALA qui demeure le principal  prisonnier politique emprisonné actuellement en République Démocratique du Congo. Il sied de souligner que  l’inapplication de la résolution demandant sa libération fait de la  « réconciliation » et la « cohésion nationale » recommandées par l’Accord Cadre d’Addis-Abeba, des vœux pieux sans concrétisation.
-A la Monusco de s’impliquer  très activement pour le respect de l’Accord Cadre d’Addis-Abeba qui prône la réconciliation nationale dans le sens inclusif.
 
Fait à Kinshasa lundi 2 Décembre 2013
 Les signataires 
 

-1. Ligue des Electeurs (LE) ;

-2. Fondation Bill Clinton pour la Paix (FBCP) ;

-3. Œuvres Sociales pour le Développement (OSD) ,

 -4. Association Congolaise pour l’Accès à la Justice(ACAJ)

-5. Association Africaine de défense des droits de l’homme( ASADHO)

-6. Les Amis de Nelson Mandela pour les Droits de l’Homme (ANMDH) ;

-7. Ligue pour la paix et les droits de l’homme( LIPADHO)

-8. Association de l’homme et Secours aux détenus (ASAD)

-9. Observatoire Congolais des droits humains (OCDH) ;

-10. Anges du Ciel (AC) ;

-11. Comité Droits de l’Homme Maintenant (CDHM) ;

-12. Centre des Droits Humains et humanitaire (CDH) ;

-13. Comité d’observateurs des Droits de l’homme(CODHO)

-14. Toges Noires (TN) ;

-15. Femmes Solidaires pour la Paix et le Développement (FSPD) 

- 16. Actes

-17. Dieu des droits de l’homme Universel(DDU)

-18. Alliance Mondiale pour les droits de l’homme AMODDH

-19. ACAT

-20. Centre international de formation en Droits Humains et Développement (CIFDH/D)



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