Très cher Serge,
Bonjour,
Je crois que tu es toujours à Kinshasa, je viens d'y séjourner, je n'ai pas assisté personnellement aux rafles (c'est le mot qu'il faut employer) mais la rumeur kinoise a fait le reste. par contre j'ai vu de mes propres yeux une famille explorer pleurant leur fils kuluna (sans cadavre) puisque les corps ne sont pas rendus.
La question que je me suis posé est : puisque la police savait, et aller cueillir ceskulunas de sortie du lit (adresse, commune nom étaient connus de services de police). Pourquoi avoir attendu si longtemps que des gens meurent ou soient amputés d'un bras ou d'une oreilles par ces renégats ???
Une chose est sure aux premières heures de l'opération punitive, il n'était de bonne augure de se promener délabrer et machette à la main, même un bûcheron malgrefagoté pouvait faire les frais..... Non cette question m'est restée à la gorge, malgré la jubilation de la population affirmant l'adage : "la population trahit le peuple" ou d'un certain colonel kanyama ( non pardon généralissime de police).
Comme d'ailleurs je suis posé la question sur la jubilation de toute une population de cette victoire qu'on fète à tue tête, j'ai été surpris par l'éclosion ici là des pancartes, affiches poteaux (dénaturant ainsi le paysage surchargé déjà de polution) "FARDCELOKO ya Makasi" ou "La RDC dit merci à JKK"....Que dire des télés kinoisesacquises à la cause ?
Enfin pour quelqu'un d'équilibré une question s'impose, pour diable cette "elokomakasi" a-t-elle attendu si longtemps pour boutter l'enemin déhors ??? Si cette victoire était celle de FARDC comme on veut nous les faire avaler. ..
Que sont partis faires les soldats Sudaf ou Tanzaniens de la force d'intervention ??? Du tourisme sûrement.
C'est connu il y a des victoires amères et des défaites heureuses. Quand on ne fait pas des prisonniers pour une si longue guerre
une grande victoire peut ressembler à une grosse défaite, dans une guerre civile, lavictoire même est une défaite.
Quand à l'effervescence kinoise du moment (qui sera de courte durée, à entendre le commandant suprême l'opération de fêter la bonana à la belle étoile sans kuluna) le sang a toujours procuré la même ivresse, le même sentiment de l'allégresse, de victoire et de plénitude à ceux qui le versent.
Bonjour,
Je crois que tu es toujours à Kinshasa, je viens d'y séjourner, je n'ai pas assisté personnellement aux rafles (c'est le mot qu'il faut employer) mais la rumeur kinoise a fait le reste. par contre j'ai vu de mes propres yeux une famille explorer pleurant leur fils kuluna (sans cadavre) puisque les corps ne sont pas rendus.
La question que je me suis posé est : puisque la police savait, et aller cueillir ceskulunas de sortie du lit (adresse, commune nom étaient connus de services de police). Pourquoi avoir attendu si longtemps que des gens meurent ou soient amputés d'un bras ou d'une oreilles par ces renégats ???
Une chose est sure aux premières heures de l'opération punitive, il n'était de bonne augure de se promener délabrer et machette à la main, même un bûcheron malgrefagoté pouvait faire les frais..... Non cette question m'est restée à la gorge, malgré la jubilation de la population affirmant l'adage : "la population trahit le peuple" ou d'un certain colonel kanyama ( non pardon généralissime de police).
Comme d'ailleurs je suis posé la question sur la jubilation de toute une population de cette victoire qu'on fète à tue tête, j'ai été surpris par l'éclosion ici là des pancartes, affiches poteaux (dénaturant ainsi le paysage surchargé déjà de polution) "FARDCELOKO ya Makasi" ou "La RDC dit merci à JKK"....Que dire des télés kinoisesacquises à la cause ?
Enfin pour quelqu'un d'équilibré une question s'impose, pour diable cette "elokomakasi" a-t-elle attendu si longtemps pour boutter l'enemin déhors ??? Si cette victoire était celle de FARDC comme on veut nous les faire avaler. ..
Que sont partis faires les soldats Sudaf ou Tanzaniens de la force d'intervention ??? Du tourisme sûrement.
C'est connu il y a des victoires amères et des défaites heureuses. Quand on ne fait pas des prisonniers pour une si longue guerre
une grande victoire peut ressembler à une grosse défaite, dans une guerre civile, lavictoire même est une défaite.
Quand à l'effervescence kinoise du moment (qui sera de courte durée, à entendre le commandant suprême l'opération de fêter la bonana à la belle étoile sans kuluna) le sang a toujours procuré la même ivresse, le même sentiment de l'allégresse, de victoire et de plénitude à ceux qui le versent.
P.s. "Lorsque l'homme s'habitue à voir les autres les chaînes de l'esclavage, c'est qu'il accepte lui-même un jour de les porter". Abraham Lincoln.
Bonjour Kiassi,
Comment peux-tu venir à Kinshasa sans rien me dire ? Je me serai fait le plaisir de partager avec toi un pôt de la nouvelle "Petite ya quartier". Bon, ce sera pour la prochaine fois.
Ton texte dit tout, cher frère. Cette joie là est une joie morbide dont l'élite ne doit pas se délecter. Voilà déjà que toute la communauté internationale s'alarme et pose des questions. Je n'ai vu aucun haut responsable passer à la télé revendiquer la paternité de l'opération, sinon quelques têtes brûlées qui ne savent pas encore qu'on leur refile la patate chaude quand on les envoie vendre les rafles à la télé. Le mal c'est qu'on veut tout politiser et trop vite. On transforme le moindre fait ordinaire, comme l'asphaltage d'une route, en victoire éclatante et argument de la future campagne électorale.
Mais, ne tombons pas dans le vice contraire. Il ne faut pas non plus exagérer les erreurs des autres. L'essentiel, je crois, chacun l'a compris. Ton texte est bien clair, et le lire ne peut faire du mal à personne.
Cordialement,
SergeTrès cher Serge,
Bonjour,
Je crois que tu es toujours à Kinshasa, je viens d'y séjourner, je n'ai pas assisté personnellement aux rafles (c'est le mot qu'il faut employer) mais la rumeur kinoise a fait le reste. par contre j'ai vu de mes propres yeux une famille explorer pleurant leur fils kuluna (sans cadavre) puisque les corps ne sont pas rendus.
La question que je me suis posé est : puisque la police savait, et aller cueillir ceskulunas de sortie du lit (adresse, commune nom étaient connus de services de police). Pourquoi avoir attendu si longtemps que des gens meurent ou soientamputés d'un bras ou d'une oreilles par ces renégats ???
Une chose est sure aux premières heures de l'opération punitive, il n'était de bonne augure de se promener délabrer et machette à la main, même un bûcheron malgrefagoté pouvait faire les frais..... Non cette question m'est restée à la gorge, malgréla jubilation de la population affirmant l'adage : "la population trahit le peuple" ou d'un certain colonel kanyama ( non pardon généralissime de police).
Comme d'ailleurs je suis posé la question sur la jubilation de toute une population de cette victoire qu'on fète à tue tête, j'ai été surpris par l'éclosion ici là des pancartes, affiches poteaux (dénaturant ainsi le paysage surchargé déjà de polution) "FARDCELOKO ya Makasi" ou "La RDC dit merci à JKK"....Que dire des télés kinoisesacquises à la cause ?
Enfin pour quelqu'un d'équilibré une question s'impose, pour diable cette "elokomakasi" a-t-elle attendu si longtemps pour boutter l'enemin déhors ??? Si cette victoire était celle de FARDC comme on veut nous les faire avaler. ..
Que sont partis faires les soldats Sudaf ou Tanzaniens de la force d'intervention ??? Du tourisme sûrement.
C'est connu il y a des victoires amères et des défaites heureuses. Quand on ne fait pas des prisonniers pour une si longue guerre
une grande victoire peut ressembler à une grosse défaite, dans une guerre civile, lavictoire même est une défaite.
Quand à l'effervescence kinoise du moment (qui sera de courte durée, à entendre le commandant suprême l'opération de fêter la bonana à la belle étoile sans kuluna) le sang a toujours procuré la même ivresse, le même sentiment de l'allégresse, de victoire et de plénitude à ceux qui le versent.P.s. "Lorsque l'homme s'habitue à voir les autres les chaînes de l'esclavage, c'est qu'il accepte lui-même un jour de les porter". Abraham Lincoln.Kiassi M.Que la population soit en liesse, n'a rien d'étonnant. Lorsque Mobutu partait, la population était aussi en liesse, et disait : "Peu importe qui vient. Nous ce qu'on veut c'est se débarrasser de Mobutu". C'est le ras le bol qui fait parler ainsi. La même population dit aujourd'hui "Ah, na tango ya Mobutu, batu wana bazalaki kosakanela biso boye te ! ". Surfer sur le soulagement de la population, c'est soit voir seulement aussi loin que le bout de son nez, soit de la démagogie.
Je ne vois pas comment un responsable de la police ou de la justice qui, refusant de considérer la question posée sur les complicités de la police ou des gardiens de prison, peut aujourd'hui se poser en sauveur en disant que le problème c'est nous les intellectuels. Et vous vous acceptez que c'est celui qui pose la question à la source qui est ami des kuluna et desshegué ?
Ceci me rappelle la fable de La Fontaine "les animaux malades de la peste". Vous savez. On cherche pourquoi la mort dans la gent animale. C'est pas le lion. Ni le loup. Ni le léopard. On finit par trouver que c'est l'agneau ou le mouton, je ne sais plus lequel exactement, mais la moralité de l'histoire c'est que l'on sacrifie les plus vulnérables pour se donner bonne conscience.
Je suis contre le phénomène kuluna, comme tout le monde, et qui sait si je n'en ai pas été victime. Mais je pose la question, et j'exige une réponse, non la politique de l'autruche. J'aimerais que le chef de l'Etat, le président de l'Assemblénationale, les députés, le Cardinal Monsengwo, Monseigneur Marini, toutes ces personnes qui représentent nos structures de la société, j'aimerais qu'ils montent à la chaire et disent clairement si oui ou non elles soutiennent les râfles et les exécutions sommaires des kuluna. Il me semble que beaucoup n'osent pas le faire parce qu'ils ont peur d'un jour rejoindreJP Bemba quelque part.
Alors, pourquoi se taire ? J'appelle au débat. C'est facile de laisser le peuple se livrer à la vindicte pour se laver les mains après.
Ce que nous demandons c'est que l'autorité prenne les vraies mesures pour éradiquer le mal, les maux, sachant bien que les kuluna les plus dangereux sont peut-être en cols blancs. Mais personne n'y touche. j'appelle cela lâcheté et hypocrisie.
Que le peuple exulte, je n'ai rien à lui reprocher. C'est le soulagement. Je m'adresse à ceux qui se disent responsables et leaders d'opinion.Le Mardi 26 novembre 2013 11h16, Kapinga Ntumba <ntumbakap@yahoo.com> a écrit :Et comme ca tu penses que tu maitrise la notion de souverenite? et en france ou dans les pays francophones il n y pas de principe de proportionalite. tu fais que regurgitate ce que tu lis dans les livres au moment ou les puissances continuent a te prouver que la notion de souverenite est malleable. aujour dhui on intervient dans d autres pays au nom de l humanite. et continues a parler de tes notions livresque de souverenite. le probleme ici n est pas que j appuie ou pas l intervention dans d autres etas mais c est pour te demander de reconsiderer ton dernier paragraph comme tu te dis etre encore au banc .NtumbaOn Tuesday, 26 November 2013, 9:58, NSEKA Clarisse <cnseka@yahoo.fr> wrote:Oui, ma chère Rachel, après les Kulunas, je crois qu'il serait temps qu'on trouve une solution pour ceux qui piétinent sur la liberté de circuler de nos frères et soeurs hors du pays, qu'on appelle "conbatants"."Quelque soit la durée de la nuit, le soleil finit toujours par apparaître"Aimons réellement la RDCNSEKA EKILA Clarisse
Kinshasa - RDC
Nous disons non au phénomène Kuluna,dans la ville province deKinshasa.Finie l'impunité dans nos communes et quartiers.Voilà une semaine que la police semble célébrer une réconciliation avec le peuple. Cause de cette réjouissance : la police a décidé de tuer les kuluna, ces enfants qui sèment la terreur dans toutes les cormmunes et tous les quartiers de Kinshasa, volent, violent, tuent à la machette, parfois même en plein jour, assurés de l'impunité. Il n'y a plus de mariage, plus de fête sans prendre des dispositions particulières anti-kuluna.
L'autorité policière, sur instruction de l'autorité politique (laquelle ?) a décidé de prendre le taureau par les cornes. Ils tuent à bout portant les kuluna reconnus ou désignés comme tels. Sans autre forme de procès. Les chaînes de télévision montrent même des hauts gradés de la police haranguant la foule, dans une réconciliation soudainement retrouvée, en disant : "c'est vous notre chef. Nous sommes là pour votre sécurité et nous tuons les kuluna sans pitié". Et la foule de répondre en chantant "boma ata mibale tomona" (tuez-en au moins deux qu'on voie de nos propres yeux).
Il est vrai que les kuluna sont devenus un casse-tête. Mais la solution radicale que semble proposer l'état est trompeuse et immorale. Nous devons la condamner et interpeller les vrais kuluna. On nous explique qu'on tue leskuluna parce que la prison ne sait jamais les retenir plus de trois jours. Ils sont aussitôt relâchés et deviennent plus arrogants et plus agressifs. On ne sanctionne pas la justice qui laisse échapper des détenus. On sanctionne pas les policiers qui ont, semble-t-il été les meilleurs complices des kuluna, on n'interpelle pas le ministre de la justice. On n'interpelle pas l'état qui laisse les shegué (enfants de la rue) proliférer sans éducation dans la ville et on s'étonne qu'ils deviennent plus tard des bandits (kuluna). C'est le même état qui vient maintenant en sauveur. Les kulunasont une peste, c'est vrai, mais les tuer c'est en faire des boucs émissaires et nous exonérer de nos responsabilités.
J'interpelle les chefs des églises, les intellectuels, les organisations des droits de l'homme à dire clairement si elles approuvent ces éliminations. Je crois que non. Alors pourquoi se taire. Que l'autorité politique organise, si elle le veut, un débat sur la question, mais qu'elle arrête sans délai les assassinats.