

Le retrait de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco), dont le mandat court jusqu’en 2015 en République démocratique du Congo, est de plus en plus « envisagé » à New York, siège des Nations unies. En séjour vendredi 27 juin 2014 à Bujumbura, le secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des droits de l’homme
a invité le gouvernement congolais à « conjuguer ses efforts avec ceux de l’Onu pour mettre fin à cette situation dramatique, avant le retrait envisagé de la Mission de l’ONU de la RDC ».
« Les cas de violation des droits de l’homme ont pris une allure inquiétante dans l’Est de la RDC depuis deux ans. Les Nations unies sont conscientes que cette situation est aggravée par les groupes rebelles dans cette région», a déclaré Ivan Simonovic.
A son avis, « la question serait de savoir, qu’est ce qui pourra être fait pour que la réponse robuste à apporter puisse porter effet avant le retrait des Nations unies parce que le succès ou l’échec pourrait avoir une répercussion ». car, a-t-il expliqué, « l’instabilité dans l’Est de la RDC aura forcément des répercussions sur les pays limitrophes ».
La Monusco n’est « pas pour l’éternité » en RDC
Le 2 avril dernier, le chef de la Monusco Martin Kobler, a déclaré que « la Mission va partir graduellement du pays », en prenant le soin de prévenir que « ce départ, qui nécessite des préalables, prendra du temps ».
Parmi ces préalables, il a épinglé « la création dune force de réaction rapide, qui devra remplacer la brigade d’intervention de la Monusco », parce que la Résolution 2147 du Conseil de sécurité de l’Onu votée le 28 mars 2014 prolongent son mandat invite la Monusco à « préparer une stratégie de retrait » du pays.
« Ça durera un peu mais c’est très important d’avoir une vision et une stratégie. C’est très important de ne pas créer l’impression que nous sommes ici pour l’éternité. C’est le but, l’objectif de cette résolution», a-t-il expliqué.
Dans l’entendement de Martin Kobler, « le futur des Nations unies en RDC, c’est l’équipe pays (United Nations Country Team qui désigne les agences, Fonds et Programmes des Nations Unies présents en RDC ainsi que les Institutions de Bretton-Woods (Banque Mondiale et FMI) et non la Monusco » .
Il a cependant relevé que « le départ de la Monusco sera discuté avec le gouvernement congolais, la société civile, et les différents partenaires de la mission en RDC ».
« Mais, la première tâche, c’est de créer la stabilité et la sécurité, de développer la consolidation de l’autorité de l’Etat, d’avoir l’Etat de droit, la reforme du secteur de sécurité, d’avoir en place la force de réaction rapide qui va remplacer la brigade d’intervention de la Monusco. Et ce sont des étapes qui durent », a-t-il souligné.