Les avantages et inconvénients de la dédollarisation du système monétaire et financier de l’économie congolaise constitue le thème principal retenu pour la vingt-neuvième journée du reviseur-comptable. Une journée organisée par l’Institut de reviseurs-comptables (IRC) en collaboration avec la Banque du Congo (BCC) et qui sera célébrée le samedi 5 juillet prochain. La salle Virunga de l’Hôtel Memling dans la commune de la Gombe (Kinshasa) servira de cadre à l’organisation de cette journée.
Parmi les principaux orateurs retenus, à cet effet, figure le directeur général de la BCC, Jean-Louis Kayembe wa Kayembe. Plusieurs autres orateurs y sont également associés. Parmi ceux-ci, le président de l’Association congolaise des banques (ACB), Michel Losembe. Des échanges porteront sur les différentes problématiques liées au processus de dédollarisation de l’économie de la RDC.
Selon le directeur administratif de l’Institut de réviseurs-comptables, Gilles Ngoma, cette activité vise à édifier les dirigeants et cadres financiers d’entreprises, directeurs d’audit et de comptabilité, réviseurs et experts-comptables, contrôleurs de gestion, directeurs et inspecteurs des Finances et des banques, juristes, fiscalistes, professeurs de comptabilité ainsi que les opérateurs économiques sur l’évolution de ce processus de dédollarisation.
Il convient de souligner que le débat sur la dédollarisation de l’économie continue à défrayer la chronique depuis 2012. Question de donner à la monnaie nationale sa vraie valeur dans des transactions économiques, maintenant que la RD Congo a renoué avec la croissance. C’est un processus à travers lequel le gouvernement a engagé le pays depuis quelques temps. Une réforme que l’autorité monétaire annonce longue, minutieusement encadrée et non coercitive.
A ce jour, annoncent les spécialistes, malgré la baisse significative de l’inflation et l’inscription dans la durée de la stabilité du taux de change, le niveau de dollarisation de l’économie congolaise demeure très élevé. « Cette situation résulte des incertitudes politiques et économiques que le pays a connues au lendemain des pillages de triste mémoire. Depuis lors, la préférence des opérateurs économiques et de la population s’est alors portée sur le dollar américain comme monnaie-refuge, afin de protéger leur pouvoir d’achat et de bénéficier de commodités et de discrétion dans les transactions commerciales. D’où la naissance de la « dollarisation », a confié un expert.
Actuellement, les indicateurs macro-économiques étant au vert, le gouvernement et l’autorité monétaire pensent qu’il est temps de dédollariser l’économie.
Pour annoncer les couleurs, la Banque centrale a déjà recommandé au secteur public, entre autres, la fixation et le paiement en monnaie nationale des impôts, droits, taxes et redevances.
De même qu’elle a adressé une circulaire aux opérateurs économiques de fixer désormais les prix de leurs articles en monnaie nationale.
Pour rappel, l’IRC est membre de la Fédération internationale des experts comptables francophones (FIDEF) et de la Fédération panafricaine des professionnels comptables (PAFA).
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