Lettre ouverte aux autorités Politiques, Militaires, Religieuses
Et aux Hommes et Femmes qui souhaitent ce qui est bon pour notre pays.
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,
Bonne année 2013 à tout un chacun de vous et que la paix du christ soit avec vous partout où vous êtes. L’année 2012 a été marquée par une série d’évènements politiques douloureux tels que la tuerie des membres de l’opposition abattus about portant à l’aéroport international de Ndjili , la tenue des élections chaotiques, l’assassinat de la démocratie avec le Holdup up électoral, l’arrestation arbitraires des opposants, la reprise des combats à l’Est avec le M23 etc…
Congo-Kinshasa s’engage de plus en plus dans un bout de tunnel sombre et cela depuis la prise du pouvoir au moyen des armes par l’AFDL en 1997. La mort tragique du feu Laurent Kabila et l’ascension inattendue de l’inconnu Joseph Kabila à la magistrature suprême de notre pays a ouvert la voie à l’instabilité et à l’insécurité générale que nous déplorons avec ses conséquences néfastes sur la vie de nos compatriotes. Mr Joseph Kabila a davantage enfoncé le Congo .D’où l’existence des guerres fomentées et l’opacité de l’Etat Congolais. Le processus démocratique déjà amorcé a connu un arrêt brutal.
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,
Malgré la volonté exprimée par la communauté internationale d’accompagner notre pays vers le chemin de la paix, Congo-Kinshasa se trouve au bout du tunnel sombre à cause de Mr Joseph Kabila . C’est lui le problème et l’obstacle pour l’instauration d’une paix durable et d’un Etat de droit crédible. En toute vérité, je vous le dis : « Il le sait et est conscient de tout ce qui se passe ».
Au sortir du Dialogue de Sun City, nos compatriotes présents à ces assisses avaient tort de croire à un nouveau départ pour la stabilité avec Joseph Kabila comme Chef de l’Etat.
Pour remettre les pendules à l’heure il est indispensable que les autorités congolaises lui disent la vérité car c’est lui le problème et l’auteur de l’instabilité au Congo. Lui dire la vérité ne serait pas une faiblesse. Rendre à César qui est à César sauverait le pays de la dérive.
Nos compatriotes tués à cause de leur combat pour l’instauration d’un Etat démocratique vous observent dans leurs tombes. Pour cela vous devez savoir que les morts ne sont pas morts
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,
Ne pas accepter que notre peuple n’a pas confiance à Mr Joseph Kabila serait manquer d’honnêteté intellectuelle. Et face à cette situation, je vous demande d’engager de manière inconditionnelle un dialogue inter congolais franc et sincère pour résoudre cette crise de légitimité et trouver une issue favorable et pacifique pour sa sortie
Le dialogue inter congolais constructif et inconditionnel demeure incontournable et c’est un chemin obligé pour créer la cohésion nationale.
Le Congo et son armée ont déjà perdu beaucoup de leurs fils et filles. Ils continuent à en perdre. Croire que la logique de guerre amènera la solution constitue une bavure grave. La guerre est toujours suicidaire et n’amène qu’une paix précaire. La cohésion nationale demeure l’unique arme efficace pour défendre notre souveraineté.
Il est inadmissible que nos frères et sœurs en uniforme continuent à mourir à cause des calculs des politiciens qui ne correspondent pas à la vraie mission d’une armée nationale.
Les FARDC sont fatiguées d’être appelées en rescousse de façon aveugle à réparer chaque fois les errements de tous ces traitres à la commande de notre pays.
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,
La justice et la paix demeurent deux pierres angulaires pour une vraie réconciliation nationale. Les autorités politiques congolaises ont fait preuve d’un manque de volonté et de responsabilité pour résoudre cette crise qui s’étend en longueur. Devant cette irresponsabilité c’est notre peuple qui souffre et paie le prix. Je demande à tout celui qui a une parcelle de pouvoir de faire appel au sens de vérité qui constitue une valeur fondamentale pour résoudre cette crise politique persistante. La vérité exige d’abord de reconnaitre sa propre responsabilité et demande la transparence dans les discours.
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,
Les autorités congolaises doivent savoir que la paix est un processus et une condition, et non pas un objet figé que l’on obtiendrait ou perdrait de manière périodique. La guerre est généralement rejetée dans un pays quand ses habitants partagent une vie de confiance mutuelle et d’harmonie. Congo-Kinshasa a connu et continue à connaitre une expérience traumatisante des guerres. Pour cela la restauration de la paix est cruciale notamment pour reconstruire politiquement, socialement et économiquement le pays. Il est important que la culture de paix soit instaurée et pour y parvenir chacun de nous doit déployer ses efforts car l’établissement de la paix relève d’un effort collectif.
La réussite d’une paix durable dépend de la politique du gouvernement. Tant que le gouvernement congolais s’il en existe un ne sera pas sensible aux questions nationales telles que la pauvreté, la justice sociale, la responsabilité, l’équité, les droits des minorités, le bien-être des enfants, le respect de droits humains et des principes démocratiques, les droits des femmes, la bonne gouvernance, il sera difficile de connaitre la paix. A cet égard, il y a nécessité urgente de forger une philosophie politique nationale. La paix durable doit être un défi de premier ordre et non un slogan comme le fait Mr Joseph Kabila dans ses discours pour en dormir le peuple congolais.
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,
Bâtir de nouveaux réseaux de relations qui favoriseront et renforceront l’interaction, le partage, le dialogue, le soutien mutuel et l’engagement collectif face au défi lancé par la guerre et les conflits constitueront a notre avis des moyens efficaces de défense de notre souveraineté nationale.
Dans le cadre d’un plan global de sortie de crise, les Eglises doivent appuyer toute initiative qui favorise l’écoute mutuelle et qui permet d’avancer sur le chemin de la réconciliation dans la vérité.
Que Dieu protège Congo-Kinshasa et les Congolais. Amen
Fait à Manchester/ Angleterre
Le 02 Janvier 2013