 DGDA : Kitebi très fâché, 68 cadres suspendus !(La Prospérité 02/03/2013) La décision est ferme. Elle porte les griffes de Patrice Kitebi, ci-devant Ministre Délégué en charge des Finances et autorité de tutelle des régies financières qui, en principe, ne fait qu’appliquer, à la lettre, les instructions du Chef du Gouvernement. Matata Ponyo est, en effet, plus que déterminé à améliorer le climat des affaires en RD-Congo. Et donc, plus jamais de place pour des brebis galeuses au sein des structures qui génèrent les recettes de l’Etat. Ils sont 68 cadres de la DGDA/Bas-Congo, vraisemblablement barbouillés dans les mauvaises pratiques, à succomber sous le coup d’une sanction : la suspension. Ils constituent, indique-t-on, un premier lot d’une vague qui s’annonce démolisseuse. Dans le lot de ces 68 cadres, l’on cite nommément le Directeur Provincial de la DGDA/Bas-Congo, M. Patrice Mbuaki Manoka et, avec lui, 22 Inspecteurs et 45 contrôleurs. Cette décision, soulignons-le, est la résultante d’une mission gouvernementale effectuée, dans la ville portuaire de Matadi, par quatre membres du Gouvernement, à savoir : les Ministres de l’Economie Nationale, des Transports et Voies de Communication, Délégué aux Finances ainsi que le Vice-Ministre de l’Intérieur. Les incriminés seraient mis à la disposition du DG de la DGDA et que d’autres décisions pourraient suivre. Dans les milieux proches de la primature, l’on signale que cela ne fait que commencer. Personne ne serait nullement surprise de voir que ce vent qui souffle déjà très fort à la DGDA, atteigne les autres régies financières. Une délégation gouvernementale dépêchée par le Premier Ministre Matata Ponyo vient de séjourner dans le Bas-Congo. Objectif ? S’assurer de la bonne application des instructions du Chef du Gouvernement données en juillet de l’année dernière. Sur place, les émissaires du Premier Ministre ont été sidérés de constater que, sept mois après, l’engorgement du port de Matadi s’est empiré, nonobstant les instructions ci-devant évoquées. Bien plus, il est constaté un surnombre de services opérationnels au port, contrairement au nombre requis, soit cinq services habilités à y prester. Cette situation a ouvert la plus grande voie aux tracasseries, avec comme conséquence, la folle surchauffe des prix sur le marché des biens et services. Comment peut-on comprendre, s’était interrogé un Député lors des chauds débats parlementaires, que le prix de certains biens et services soit quatre fois moins coûteux à Matadi qu’à Kinshasa ? Pour mieux répondre à cette énigme, le Gouvernement qui a pris à bras-le-corps cette question épineuse, devrait mener des enquêtes. Voilà à quoi a servi cette mission gouvernementale qui, à travers la décision de suspension de 68 cadres de la DGDA, n’a fait que prendre des mesures conservatoires, pour préserver les intérêts de l’Etat et de la population sur qui tous les frais illégalement perçus par des brebis galeuses, sont répercutés. En somme, il est surtout question de sauvegarder le pouvoir d’achat de la population, de rassurer les investisseurs, à travers l’amélioration du climat des affaires, d’accroitre les recettes fiscales, d’amoindrir le coût des transactions au port de Matadi, de remettre l’ordre opérationnel de cinq services habilités à prester aux frontières et ports. Cette frappe chirurgicale de Kitebi Patrice, affirment des témoins, fait la joie des usagers de la Douane à Matadi où l’euphorie est perceptible. Il sied de noter qu’après l’inspection du port de Matadi, la mission gouvernementale a organisé des séances de consultations avec le secteur privé, l’association des transporteurs, l’union de déclarants en douane, les agences maritimes, les banques commerciales ainsi que la FEC. Aussi, 25 problèmes ont-ils été identifiés comme véritables goulots d’étranglement au port de Matadi. C’est ce qui justifie le niveau bas des recettes. Sinon, comment comprendre qu’avec 4,3 millions de tonnes à l’import et export, le Port de Matadi soit dépassé en recettes par la DGDA/Katanga, plébiscitée meilleure entreprise provinciale, avec seulement 1,8 millions de tonnes ? Mystère. Et, dans la droite ligne du désengorgement du port de Matadi, le Gouvernement a décidé de débloquer USD 400.000, pour la construction du quai 3 du port de Matadi. De même que l’achat d’une drague pour la Régie des Voies maritimes. La Pros © Copyright La Prospérité |
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