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Affaire « Kata Katanga » : Matata Ponyo ce vendredi à l’Assemblée nationale(Le Potentiel 27/03/2013) Une commission d’information mise en place à l’Assemblée nationale, une question d’actualité posée au Premier ministre, les députés nationaux s’impatientent. Ils veulent obtenir toute la lumière sur les incidents graves survenus dans la ville de Lubumbashi (Katanga) envahie par les miliciens « Maï-Maï Kata-Katanga ».
Augustin Matata Ponyo devra faire face ce vendredi 27 mars à la représentation nationale. Objectif : éclairer les zones d’ombre qui planent encore autour des faits graves survenus le samedi 23 mars à Lubumbashi, chef-lieu du Katanga.
Le bureau de la Chambre basse du Parlement a enregistré en début de semaine une question d’actualité posée au Premier ministre à cet effet. Cette initiative du député UNC André-Claudel Lubaya se rapporte à la situation sécuritaire préoccupante dans cette province et, particulièrement, à l’invasion des artères de la ville de Lubumbashi par les miliciens Maï-Maï « Kata-Katanga ». Incidents qui ont fait mort d’hommes.
Nonobstant cette démarche, le bureau de l’Assemblée nationale a décidé de l’envoi d’une commission d’information à Lubumbashi, chef-lieu du Katanga, afin que la plénière de cette institution soit suffisamment éclairée sur ces faits graves.
Cette annonce a été faite hier mardi 26 mars par le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku. C’était au cours d’une plénière consacrée pourtant à l’examen et approbation des conclusions du rapport de la commission économique et financière, relatives à la proposition de loi organique portant organisation et fonctionnement du Conseil économique et social.
Quid de la capacité préventive des services de sécurité
Pour rappel, le samedi 23 mars, des centaines d’éléments Maï-Maï dénommés « Kata-Katanga » ont surgi de la commune de la Rwashi avant d’emprunter la route qui mène vers le centre-ville. Les affrontements les ont opposés aux forces loyalistes, avant leur reddition au siège de la Monusco/Katanga.
Selon le gouvernement, les cours et tribunaux sont mis à contribution pour élucider cette affaire. Les insurgés remis aux autorités congolaises ont été transférés à Kinshasa pour une instruction judiciaire sereine, avait annoncé le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende.
Par ailleurs, cette énième rencontre Matata-députés nationaux sur la problématique sécuritaire dans la province du Katanga risque encore de soulever l’épineuse question de la capacité préventive des forces de sécurité. Pour le député MP, Henri-Thomas Lokondo, la représentation nationale entend obtenir des réponses à des questions fondamentales.
« C’est une situation surréaliste et grave. On ne peut pas comprendre qu’une centaine de gens, plus de deux cent cinquante surgissent comme ça de nulle part et arrivent au centre-ville de Lubumbashi. C’est grave, c’est extrêmement grave. Nous voudrions d’abord qu’on nous fasse rapport de cette situation.
Qui encadre ces gens, qui les arment, ce sont des questions fondamentales. Qu’à cela ne tienne, si les services spéciaux de sécurité provinciaux disent qu’ils ont été surpris de la présence de ces gens, est-ce qu’ils peuvent confirmer qu’ils ne savaient pas que ces gens existent ? Pourquoi ne les a-t-on pas attaqués de manière préventive ? », s’interroge l’élu de Mbandaka.
Écrit par Pitshou Mulumba