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VIDEO. RDC - Tshisekedi en super forme lance un message fort à Kabila 24 Fevrier 2016


Pourquoi Christopher Ngoyi demande à Yves et Fred de surseoir la grève de la faim?

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2015DRC_ActivistsNEWnew
Fred-YvesNOTE AUX JEUNES YVES MAKWAMBALA ET FRED BAUMA
Chers collègues,
C’est en tant que parent et en ma qualité de Coordonnateur général de la société civile de la République Démocratique du Congo que je vous adresse la présente.
Dès l’entrée de jeu, je tiens à saluer le courage exceptionnel qui vous a animés depuis le déclenchement de votre grève de la faim non seulement pour protester contre votre situation personnelle injuste et inacceptable mais surtout pour le bien de tous.
Néanmoins, au delà de la justesse de votre cause et de la noblesse de votre position, je voudrai, en bon père de famille, vous signifier toute mon inquiétude sur la dégradation rapide de votre état de santé et vous faire part des préoccupations de vos familles respectives au sujet du danger que vous courez du fait de votre ultime mode de protestation.
En effet, la détention en République Démocratique du Congo constitue en elle-même une expérience tellement éprouvante qu’y ajouter une grève de la faim risque d’être suicidaire pour vous.
C’est ainsi qu’au regard de notre situation commune, je ne voudrai pas assister impuissant à ce suicide que sont en train de s’ infliger les jeunes gens à l’âge de mes enfants que vous êtes.
Voilà pourquoi, je vous demande de surseoir à cette grève de la faim. Le moment venu, si vos revendications ne sont pas prises en compte par leurs destinataires, nous serons emmenés à observer tous ensemble une grève de la faim collective qui, cette fois-là, nous emmènera jusqu’au sacrifice suprême s’il le faut.
Recevez mes chaleureuses salutations !
Christopher NGOYI MUTAMBA

Les élucubrations de la majorité présidentielle: Pourquoi avoir attendu la veille des élections pour poser le problème nettoyer le fichier électoral de 2011?

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Conseiller de la République, Roland Ngoie Kiloka, analyse froidement la situation politique actuelle du pays concernant le processus électoral qui se trouve actuellement en impasse.
altPour ce membre de la Commission des affaires étrangères, intégration régionale, juridique et administrative au Conseil économique et social, l’opposition « médiatique » et un groupe d’ONG nationales dont ACAJ et l’ASADHO, ne disent pas la vérité au peuple, par rapport aux vrais problèmes du processus électoral.
Il explique que la Constitution de la République recommande à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de convoquer l’électorat pour la présidentielle 90 jours avant la fin du mandat du chef de l’Etat. Or, le fichier électorat de 2011 pose un vrai problème reconnu de tout le monde. Il faudra en exfiltrer plus de 2 millions de personnes décédées, intégrer plus de 10 millions de nouveaux majeurs et aussi identifier puis enrôler les Congolais de l’étranger.
L’opposition, dit-il, parle d’ailleurs d’un fichier électoral « corrompu ». A la Majorité présidentiel, on reconnait les imperfections de ce fichier et on appelle à sa réactualisation. Donc, la révision intégrale du fichier électoral s’impose, tel que préconisé par la CENI qui a l’expertise technique en la matière.
« On ne peut pas aller aux élections avec ce fichier. C’est évident. Comment alors convoquer un électorat qui n’existe pas jusqu’à présent ? Qui doit aller élire ? Si nous voulons des élections techniques, il faut suivre la CENI. Si nous voulons des élections politiques, il y aura des contestations », prévient Roland Ngoie Kiloka. Et de poursuivre : « L’opposition médiatique et quelques ONG connaissent toutes ces difficultés et ne veulent pas dire la vérité à la population ».
Devant ce tableau, la voie royale pour résoudre ce problème reste le dialogue, soutient-il.
Par ailleurs, concernant l’interprétation du deuxième alinéa de l’article 70 de la Constitution qui stipule qu’« à la fin de son mandat, le président de la République reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu », Roland Ngoie Kiloka estime que la loi fondamentale est claire sur ce point. Selon lui, il ne peut y avoir vacance au sommet de l’Etat. Donc, le président actuel continuera à exercer ses fonctions. D’ailleurs, il rappelle qu’«il n’appartient pas aux partis politiques, ni à l’opposition « médiatique », encore moins aux ONG d’interpréter la Constitution ». Le seul organe habilité, souligne-t-il, est la Cour constitutionnelle.
SNK/MMC 
 

Congo-Kinshasa : Kabila a allumé la mèche

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Congo-Kinshasa : Kabila a allumé la mèche
Marie-France Cros
La Libre Belgique, vendredi 18 mars 2016
 
 
A l’ouverture de la session parlementaire, mardi dernier, le président du Sénat, Kengo wa Dondo (indépendant), a plaidé pour le respect de la Constitution (adoptée par 84 % des électeurs), vieille de dix ans seulement et déjà plusieurs fois modifiée afin d’accroître les pouvoirs du président Joseph Kabila.
 
Le président de l’Assemblée nationale, lui, Aubin Minaku (PPRD, le parti de M. Kabila), a annoncé que la majorité présidentielle se concentrerait sur les élections locales et provinciales (qui servent aussi à renouveler le Sénat) - mais n’a rien dit sur la présidentielle, qui doit constitutionnellement avoir lieu en novembre 2016.
 
Pour les observateurs, c’est de plus en plus clair : le principal scrutin, celui que tout le monde attend, n’aura pas lieu cette année, le pouvoir refusant de facto de le préparer afin de se maintenir au pouvoir.
 
Trop simple !
 
Le 15 mars, un thuriféraire de Joseph Kabila, Tryphon Kin Kiey, assurait dans le journal "Forum des As" que l’article 70 de la Constitution disposait "qu’à la fin de son mandat, le Président de la République reste en fonction jusqu’à l’installation effective d’un Président élu". Faux, souligne pour "La Libre Belgique" un bon connaisseur de la Constitution congolaise : "L’article 70 parle ‘du’ président élu, pas ‘d’un’ président élu. C’est un article défini, ce qui signifie qu’il faut qu’il y ait un tel élu pour que le Président sortant reste éventuellement en place le temps nécessaire à l’investiture de son successeur. Sinon, bien sûr, ce serait trop simple : pas d’élection, je reste au pouvoir !"
 
S’il n’y a pas d’élection présidentielle, on doit se rapporter à l’article 75, qui fixe qu’"en cas de vacance pour cause de décès, de démission ou pour toute autre cause d’empêchement définitif, les fonctions de Président de la République […] sont provisoirement exercées par le président du Sénat", poursuit-il. Pour de nombreux juristes, "ou pour toute autre cause d’empêchement définitif" couvre le dépassement des deux mandats successifs de cinq ans.
 
Le président du Sénat étant Kengo wa Dondo, la majorité présidentielle veut des élections provinciales, afin de placer éventuellement à ce poste un de ses membres, au cas où le maintien des occupants actuels des postes ne se passait pas sans casse.
 
Quand et où aura lieu l’explosion ?
 
"On ne se demande pas si une explosion va avoir lieu, confie à "La Libre Belgique" un haut cadre d’entreprise. On se demande où et quand elle aura lieu. Certaines sociétés préparent d’ailleurs déjà des plans d’évacuation."
 
Selon certaines sources, des figures du régime "tentent de se préparer un plan B" pour ne pas couler avec le navire si Joseph Kabila ne réussissait pas à se prolonger malgré l’interdiction qui lui en est faite par la Constitution. Ils font comprendre qu’ils n’agissent comme ils le font que parce qu’ils y sont obligés; donnent à des gens extérieurs à la Majorité présidentielle des faveurs ou des renseignements qu’ils ne leur demandaient pas, etc.
 
Pour le moment "tout est verrouillé" par le pouvoir, notent les observateurs. La Majorité présidentielle a remporté la présidence de 17 des 21 nouvelles assemblées provinciales - au milieu d’accusations d’achats de voix dans un contexte de salaires non payés depuis des mois. La répression frappe toute contestation. Les dirigeants politiques d’opposition ou dissidents de la majorité sont empêchés de parler à leur électorat, ou de se déplacer - voire de prier tranquillement, pour des dissidents katangais - et leurs médias fermés.

Front citoyen 2016- peuple congolais debout

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Photo de Filimbi.
Photo de Filimbi.
Filimbi a ajouté 2 photos.
FRONT CITOYEN 2016 - ACTUALITÉ - MALGRÉ LA RÉPRESSION, LE FRONT CITOYEN 2016 A LA CONQUÊTE DES PROVINCES 
Après son lancement officiel du 19 décembre 2015 à Kinshasa et la mise en place des Coordinations Provinciales à Lubumbashi dans l’ex Katanga et à Goma au Nord-Kivu, le Front Citoyen 2016 poursuit son expansion sur le territoire national. En effet, ce mardi 15 mars 2016 a eu lieu le lancement de la Coordination Provinciale de l’Ituri, plus précisément dans la ville de Bunia. Cette installation fait suite à une rencontre tenue le 27 février dernier et qui avait réuni une trentaine d’organisations politiques, de la société civile ainsi que certaines personnalités. Au cours de cette rencontre, Mme Ghodi Bobabaki Nguy, avocate auprès de la Cour d’Appel de Kisangani, avait été désignée comme Coordinatrice. Luc Malembe, activiste de la LUCHA s’était vu attribuer la fonction de Rapporteur de cette Coordination Provinciale tandis que Claude Lobho, vice-président du Conseil Provincial de la Jeunesse s’était vu confier la charge de la Mobilisation et du Déploiement. 
Malheureusement, cette cérémonie de lancement s’est, une fois de plus, déroulée sous haute tension et fortes intimidations des autorités. Le Maire de la ville, M. Ferdinand Fimbo, a décidé d’interdire l’organisation de ladite cérémonie sous prétexte que le Front Citoyen 2016, qui est pourtant une plateforme composée d’organisations légalement constituées, devrait préalablement présenter une autorisation de fonctionnement. C’est ainsi que l’hôtel privé Golden Star où devait avoir lieu la cérémonie a été encerclé par les agents de l’ordre. Les organisateurs ont donc été contraints de délocaliser l’événement qui a finalement eu lieu dans les bureaux de la société civile avant que les agents de l’ordre n’interviennent à nouveau mais trop tard. 
Au même moment, une marche pacifique organisée par les militants pro-démocratie de la LUCHA, qui réclamaient la libération de Fred Bauma et Yves Makwambala deux jeunes militants injustement et illégalement détenus par les autorités congolaises depuis le 15 mars 2015, a été violemment réprimée à Goma. Une vingtaine de personnes ont été enlevées par les agents de l’ordre.
Nonobstant ces nouveaux actes de répression par les autorités, que nous condamnons fermement, le lancement de cette Coordination Provinciale démontre, une fois de plus, que l’adhésion des Citoyens congolais à la démarche du Front Citoyen 2016 est massive. Ces antennes provinciales qui seront implantées de manière progressive sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo, permettront une plus grande efficacité dans la mise en œuvre des actions du Front Citoyen 2016 en faveur de l’alternance démocratique au sommet de l’Etat dans le strict respect du délai constitutionnel. 
La Coordination des Actions

Rdc:une transition sans Joseph Kabila selon Félix Tshisekedi

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Alors que rien n'est prêt pour la présidentielle de novembre et que les négociations entre le pouvoir et l'opposition sont bloquées, la solution d'une transition politique fait son chemin.
Le report de la présidentielle de novembre semble inévitable. Côté majorité comme opposition, on est d’accord sur le fond : il faut éviter des troubles meurtriers, comme les manifestations de janvier 2015. Pour y parvenir, l’idée d’une transition est évoquée dans les deux camps mais les similitudes s’arrêtent là : sur la forme, les divergences sont aiguës.
L’article 70 de la constitution stipule que, « à la fin de son mandat, le président de la République reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu ». L’article 75, lui, indique que le président du Sénat assure l’intérim « en cas de vacance pour cause de décès, de démission ou pour toute autre cause d’empêchement définitif ».
Il est « clair comme de l’eau de roche » que le « vide du pouvoir » est impossible, confie Tryphon Kin-Kiey, ministre en charge des relations avec le Parlement. Selon lui, si l’élection est reportée, Joseph Kabila – au pouvoir depuis 2001 et interdit de troisième mandat par la Constitution – pourra donc demeurer en poste jusqu’à la régularisation de la situation.
« Haute trahison »
À l’inverse, l’opposition juge qu’en restant en place, il se rendrait coupable de « haute trahison ». Alors il faudrait une « transition (…) destinée à préparer de bonnes élections », mais qui « devra se dérouler sans lui », explique Félix Tshisekedi, fils de l’opposant historique Étienne Tshisekedi et cadre de son parti, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).
« C’est notre position à tous : si Kabila n’organise pas les élections dans les délais, il devra quitter le pouvoir pour haute trahison due à la violation de la Constitution », explique Floribert Anzuluni, coordonateur du Front citoyen, qui regroupe des organisations de la société civile et des partis d’opposition, dont l’UDPS. « Il devra démissionner, ou alors le peuple usera de l’article 64 pour le neutraliser », menace-t-il.
L’article 64 de la Constitution stipule que « tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation » de la loi fondamentale, et souligne que « toute tentative de renversement du régime constitutionnel constitue une infraction imprescriptible contre la nation et l’État ».

Présidentielle au Congo : Denis Sassou Nguesso réélu au premier tour avec 60,39 % des voix

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Le président congolais Denis Sassou Nguesso, qui cumule 32 ans de pouvoir à la tête de son pays, a été réélu au premier tour dimanche avec 60,39 % des voix, selon les résultats officiels publiés dans la nuit de mercredi à jeudi et contestés par l'opposition.
L’annonce officielle de la victoire du président congolais sortant, Denis Sassou Nguesso, a été faite à la télévision nationale par le ministre de l’Intérieur, Raymond Zéphyrin Mboulou, peu après 3 heures 30 du matin (2 heures TU). Selon le décompte officiel, Guy-Brice Parfait Kolélas arrive deuxième avec un peu plus de 15,05 % des voix, et le général Jean-Marie Michel Mokoko troisième avec environ 13,89 % des suffrages.
Parlant à la presse à son siège de campagne peu après l’annonce des résultats, Denis Sassou Nguesso a estimé que le peuple congolais avait « pris son destin en main » et jugé que la campagne électorale avait donné lieu à un « débat démocratique […] très ouvert ».
En l’absence de télécommunications, les candidats de l’opposition n’ont pu être joints pour réagir à l’annonce de la victoire du président sortant au premier tour. « Les communications vont être ouvertes tout à l’heure », a promis Denis Sassou Nguesso.
« Fraude massive », selon l’opposition
Plus tôt dans la journée de mercredi,  le Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad) et l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC), deux principales plateformes de l’opposition congolaise, avaient déjà contesté les résultats partiels publiés la veille par Commission nationale électorale indépendante (CNEI), qui donnait le président sortant en tête avec 67, 02 % des voix dans  72 des 111 circonscriptions et districts du Congo-Brazzaville.
« Je savais d’avance que les dés étaient pipés, mais nous avions accepté de jouer le jeu », a déclaré le général Jean-Marie Mokoko, l’un des candidats qui se reconnaissent dans le Frocad/IDC, déplorant que les résultats publiés par la CNEI n’aient fait qu’avérer, selon lui, ses « présuppositions ».
Vivien Manangou, porte-parole du candidat Guy Brice Parfait Kolélas, a estimé pour sa part que la réélection de M. Sassou Nguesso relevait d’une « fraude massive » et de la « magie ».
À Brazzaville, dans les quartiers sud de la ville, acquis à l’opposition, la majeure partie des boutiques sont restées fermées toute la journée de mercredi après un déploiement massif de soldats et policiers lourdement armés dans la nuit de mardi à mercredi. À en croire Vivien Manangou, les forces de l’ordre ont pénétré au siège de campagne de M. Kolélas mardi vers midi, tirant des grenades lacrymogènes et provoquant une bousculade qui aurait fait un mort.
« Faire respecter le résultat des urnes »
Dans un communiqué, auquel le général Mokoko a indiqué avoir donné son assentiment, Charles Zacharie Bowao, coordonnateur de la plate-forme électorale soutenant les cinq candidats du pacte anti-Sassou, a qualifié le scrutin de dimanche de « coup d’État électoral » et affirmé que « les candidats signataires » de l’alliance étaient déterminés à « faire respecter le résultat des urnes ».
On ne savait pas jeudi matin si Guy-Brice Parfait Kolélas, absent à la conférence de presse de mercredi, approuvait cette position. « Ne comptez pas sur [M. Kolélas] pour entrer dans une épreuve de force, de violence », a néanmoins déclaré son porte-parole, répétant que son candidat était déterminé à contester les résultats officiels par les voies légales.

Congo-Brazzaville : des journalistes de l’AFP et du « Monde » agressés

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Des journalistes de l'AFP et du quotidien français "Le Monde" couvrant l'élection présidentielle au Congo ont été agressés, mercredi, à Brazzaville. Alors qu'ils venaient de recueillir les propos d'un candidat de l'opposition, des hommes se présentant comme des policiers les ont molestés et dépouillés de leur matériel professionnel et effets personnels.
Les trois journalistes, accrédités pour couvrir le premier tour de l’élection présidentielle de dimanche, ont été agressés par quatre individus en civil descendus d’un véhicule 4×4 blanc qui les a bloqués à un rond-point, à quelque 500 mètres du domicile du général Jean-Marie Michel Mokoko, candidat d’opposition à la présidentielle, qui venait d’annoncer qu’il contestait les résultats préliminaires officiels du scrutin.
Les hommes se sont présentés comme des policiers, mais ont refusé de montrer leurs cartes professionnelles, comme leur ont demandé les journalistes. Ils ont molesté ces derniers, frappant notamment au visage un journaliste de l’AFP, et ils les ont dépouillés de leur matériel professionnel et de leurs affaires personnelles, notamment leurs téléphones et papiers d’identité.
Alertés par les appels au secours, des policiers en tenue d’un commissariat tout proche sont venus sur les lieux, mais sans intervenir pour empêcher l’agression, ni le départ de ses auteurs. Les journalistes ont été reçus dans l’après-midi au commissariat du Centre de Brazzaville, accompagnés du consul adjoint de France, où ils ont rempli une main courante. Une plainte formelle devait être reçue jeudi 24 mars au matin.
« L’AFP proteste vivement »
« L’AFP proteste vivement contre l’agression de son équipe de journalistes et d’un journaliste du Monde, attaqués violemment et dépouillés de leurs effets alors qu’ils sortaient d’un point de presse avec un candidat d’opposition à l’élection présidentielle. L’AFP demande au gouvernement du Congo d’assurer en toutes circonstances la sécurité des journalistes couvrant ce scrutin », a déclaré la directrice de l’information de l’AFP, Michèle Léridon.
La direction du Monde a également protesté suite à l’agression de son journaliste, Christophe Châtelot. Le porte-parole du gouvernement congolais n’avait pu être joint en début de soirée par l’AFP pour réagir, en dépit d’appels répétés.

Présidentielle au Congo : l’opposition conteste les résultats partiels et dénonce un « coup d’État électoral »

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Vingt-quatre heures après la publication des résultats partiels de la présidentielle du 20 mars, le Frocad/IDC, coalition de l'opposition au Congo-Brazzaville, a dénoncé mercredi le « coup de force » du président sortant, Denis Sassou Nguesso, placé en tête par la Commission nationale électorale indépendante (CNEI).
Comme l’on pouvait s’y attendre, l’opposition a rejeté, mercredi 23 mars, les résultats partiels publiés la veille par la Commission nationale électorale indépendante (CNEI), lesquels avaient placé en tête le président sortant Denis Sassou Nguesso avec 67,02 % des suffrages dans 72 des 111 circonscriptions et districts du Congo-Brazzaville.
Qualifiant ces résultats de « coup d’État électoral », Charles Zacharie Bowao, coordinateur du Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad) et de l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC), deux principales plateformes de l’opposition congolaise, a indiqué, lors d’un point presse à Brazzaville, que « les tendances annoncées hier [22 mars] par le président de la CNEI ne correspondent en rien à la réalité ».
Premières tendances non chiffrées de l’opposition
Sans pouvoir, pour l’instant, avancer des chiffres – en raison notamment du blocus des communications dans le pays, selon l’opposition -, le Frocad/IDC a publié ses propres « tendances réelles sur base des fiches des résultats des bureaux de vote ».
On y apprend entre autres qu’à Brazzaville et dans le Pool, le candidat Guy Brice Parfait Kolélas serait arrivé en tête alors que le général Jean-Marie Mokoko l’emporterait à Pointe-Noire et dans le Kouilou. À Dolisie, dans le sud du pays, Pascal Tsaty Mabiala est premier, selon les tendances de la « Commission technique électorale (CTE) » mise en place par l’opposition et considérée comme illégitime par les autorités. Cette « commission électorale » place également André Okombi Salissa en tête des départements des Plateaux et de la Cuvette ouest.
« Par conséquent, il est impossible que le candidat-président [Denis Sassou Nguesso] puisse se prévaloir d’une victoire, même en ne tenant compte que des résultats partiels », souligne le communiqué du Frocad/IDC.
Alors que la coalition de l’opposition affirme que « la CTE poursuit son travail [de dépouillement] malgré les intimidations et les menaces », dans l’entourage de l’un de ses membres, l’on remercie déjà le peuple congolais d’avoir placé le candidat Jean-Marie Michel Mokoko en tête des suffrages exprimés.
« Une annonce qui risque de froisser les esprits de certains alliés comme Guy Brice Parfait Kolélas dont les partisans affirment également qu’il serait arrivé premier du scrutin du 20 mars », souffle une source diplomatique africaine à Brazzaville.

Donald Trump sur l’Afrique : la caricature fait de la caricature… raciste

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Véritable caricature politique, le candidat à la candidature républicaine Donald Trump a une vision tout aussi caricaturale du continent africain, entre clichés de paresse congénitale et promesse de safaris d’espèces menacées... Du racisme en "prime time", en veux-tu en voilà !
Sans doute serait-il excessif de dire que Donald Trump n’aime pas l’Afrique. Le candidat à l’investiture républicaine pour le prochain scrutin présidentiel américain ne connaît certainement pas assez le continent pour l’apprécier ou le mésestimer. Guère plus, en tout cas, que Sarah Palin, la candidate de 2008 à la vice-présidence, dont la propre équipe de campagne révélait, en off à un responsable de la chaîne Fox News, qu’elle pensait que l’Afrique « n’était pas un continent au sens géographique », et que « l’Afrique du Sud en était simplement la région du sud et non un pays à part entière ».
Comme Palin – et pour emprunter le niveau de langage du milliardaire candidat à la candidature -, Trump s’en fout de l’Afrique. Sans doute le continent africain évoque-t-il d’abord au magnat de l’immobilier une variété de couleurs de peaux qu’il ne prise guère. Fin novembre, lors d’un meeting dans la ville majoritairement « noire » de Birmingham, en Alabama, le militant « d’ébène » Mercutio Southall Jr s’introduisit dans un public dont la quasi-totalité était étonnamment blanche. Il sera évacué après avoir hurlé « Black lives matter ! », slogan qui signifie que « les vies noires comptent ». « Faites-lui foutre le camp d’ici. Jetez-le dehors », aura éructé le candidat. « Incident raciste », se seront offusquées certaines organisations militantes…
Ce qui est commode, avec Donald Trump, c’est qu’il ne cache pas ses opinions sous une chapelure édulcorante. Une autre de ses obsessions de nature à faire siffler les oreilles de beaucoup d’Africains apparaît dans son mot d’ordre à surveiller davantage certaines mosquées. S’il obtenait ce qu’il demande depuis le 7 décembre dernier – « l’arrêt total et complet de l’entrée des musulmans aux Etats-Unis », jusqu’à nouvel ordre -, il fermerait la porte au nez de la majorité de 19 pays d’Afrique.
Certains Africains sont des sots paresseux, tout juste bons à manger, faire l’amour et voler
Si, généralement, Donald Trump ne tacle les Africains qu’indirectement, son mépris distant se fait parfois plus explicite. En octobre, à Indianapolis, le milliardaire affirmait que « certains Africains sont des sots paresseux, tout juste bons à manger, faire l’amour et voler ». Ces « ennemis du progrès » auraient transmis à nombre d’afro-Américains cette fâcheuse tendance à « vadrouiller en déplorant la façon dont ils sont discriminés ». Prenant le Kenya comme « étude de cas de mauvais exemple », Trump indiqua que le gouvernement kényan et son opposition volaient l’argent de leur pays pour l’investir à l’étranger. Et d’indiquer, comme pour dérouter sa hargne vers une forme d’humour primaire, qu’en cas d’expulsion de Kényans des États-Unis, il ne faudrait pas oublier de mettre dans le charter « leur fils Barack Obama »…
Que les Africains enlisés dans leur torpeur se rassurent : le candidat à la candidature souligne que « la plupart des pays africains devraient être colonisés pendant un siècle ». Grâce à lui, les ignorants d’Afrique auront peut-être enfin accès au sens du « leadership » et de « l’auto-gouvernance », pense-t-il… Et peut-être, au final, le président Trump pourrait un jour agir en faveur de l’Afrique, qui sait ? Après tout, ce continent lui sert déjà de terrain de jeu familial. Sur Internet circulent les photos de ses fils Donald Junior et Eric en plein braconnage d’espèces zimbabwéennes protégées. Une chose est sûre : les léopards ne voteront pas Trump…

C'est par la lutte et les actions que les noirs américains ont pu se libérer

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Présidentielle au Congo : les États-Unis appellent au calme et au rétablissement des communications

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En attendant les résultats de la présidentielle du 20 mars au Congo-Brazzaville, le département d'État américain a exhorté lundi soir les Congolais à "éviter toute spéculation". Un appel a également été lancé aux autorités pour qu'elles rétablissent les communications dans le pays.
« Nous demandons à tous les dirigeants politiques [du Congo-Brazzaville] de renoncer à la violence, d’appeler leurs partisans au calme et de chercher à résoudre tout différend de manière apaisée (…) », a déclaré, le 21 mars au soir, John Kirby, porte-parole du département d’État américain.
Au même moment, des résultats partiels de la présidentielle du 20 mars, repris dans une note interne de la Commission électorale nationale indépendante (CNEI) consultée par Jeune Afrique, plaçaient Denis Sassou Nguesso, le président sortant, en tête avec 61,4 % des voix sur 52,7 % des suffrages exprimés. « Au moment où le dépouillement se poursuit, les États-Unis exhortent les Congolais à faire preuve de patience et à éviter toute spéculation », a plaidé John Kirby.
« Conclure le processus électoral avec transparence »
Le porte-parole du département d’État a également indiqué que les États-Unis étaient préoccupés par « nombreux rapports d’irrégularités, qui constituent une source d’inquiétude quant à la crédibilité du processus. » Allusion faite notamment au « blocus sur les communications pendant le déroulement du scrutin, à un environnement médiatique déséquilibré et restrictif, à une disparité significative dans l’accès aux ressources de l’État, à un calendrier raccourci pour la préparation des élections et à des restrictions sur les libertés (…) ».
Même son de cloche à Paris. Le Quai d’Orsay a en effet rappelé mardi que « le scrutin [du 20 mars] s’est déroulé dans un contexte préoccupant », soulignant l’attachement de la France à « la transparence et à l’équité du processus électoral à toutes les étapes ».
« Nous exhortons les autorités congolaises à rétablir les communications et à conclure le processus électoral avec exactitude, crédibilité, équité et transparence », a martelé de son côté John Kirby. Un appel qu’il a repris sur son compte Twitter.
Des Congolais attachés à la démocratie, selon Washington
Le département d’État a aussi relevé l’« enthousiasme » et la « détermination » du peuple congolais à « s’inscrire sur les listes électorales, puis à s’engager de manière pacifique en dépit de nombreux obstacles ».
Cela se traduit, selon Washington, par une « participation active au scrutin du 20 mars ». Une démonstration de « l’attachement du peuple congolais à la démocratie ».

José Eduardo dos Santos

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José Eduardo dos Santos

Themba Hadebe/AP/SIPA
Depuis 1979, il est président de l’Angola et à la tête du parti au pouvoir, le Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA). Né en 1942 à Sambizanga, dans le nord du pays, il obtient un diplôme d’ingénieur de pétrole en URSS. C’est en 1975 qu’il devient ministre des Relations extérieures, dès l’indépendance du pays, puis adjoint au Premier ministre en 1978. Il accède au pouvoir après la mort du d’Agostinho Neto.

Angola : le président José Eduardo dos Santos annonce qu’il quittera la vie politique en 2018

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Le président angolais José dos Santos au pouvoir depuis 1979, a annoncé vendredi son intention de quitter la vie politique en 2018, après la fin de son actuel mandat.
« J’ai pris la décision de quitter la vie politique en 2018 », a déclaré le chef de l’État de 73 ans devant le comité central de son parti, le MPLA. Son mandat actuel se termine en 2017, mais M. dos Santos n’a pas précisé pourquoi il comptait quitter la vie politique l’année suivante. Il est le second plus ancien chef d’État au pouvoir en Afrique, devancé seulement par le dirigeant de Guinée équatoriale Teodoro Obiang Nguema, arrivé au pouvoir un mois avant lui en 1979.
Le comité central était réuni pour préparer le prochain congrès du parti, qui doit désigner un candidat pour la présidentielle de 2017.
Quelle succession ? 
En juin dernier, le président avait indirectement abordé la question de sa succession, en déclarant notamment : « Il nous faut étudier très attentivement la façon de construire la transition, en appelant le MPLA à réfléchir à la nomination d’un candidat. » La Constitution angolaise ne prévoit pas d’élection présidentielle au suffrage universel, mais stipule que le président du parti vainqueur des législatives devient automatiquement chef de l’État.

Pétrole : Moody’s place sous revue les notes de l’Angola, du Gabon et d

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L'agence de notation a placé sous revue les notes souveraines de ces pays afin notamment d'évaluer l'impact de la chute des prix du pétrole sur leurs indicateurs économiques et d'étudier les réponses apportées par les pouvoirs publics.
L’Angola (noté Ba2), le Gabon (Ba3) et le Nigeria (Ba3) font partie des douze pays producteurs de pétrole dont l’agence Moody’s a placé les notes souveraines sous examen avec possibilité de les réviser à la baisse, aux côtés de géants tels que l’Arabie saoudite et la Russie. Le Congo-Brazzaville a vu lui sa note dégradée d’un cran, de Ba3 à B1, et placée également sous surveillance négative.
Dans une série de communiqués publiés le vendredi 04 mars, l’agence de notation base cette décision sur deux points : premièrement l’impact qu’a eu la chute du prix du pétrole sur les finances publiques, les réserves extérieures et les comptes externes de ces pays, et deuxièmement sur les effets à attendre d’un pétrole bas sur ces indicateurs, alors que le baril de brut s’échange autour de 30 dollars, loin des 100 dollars enregistrés mi-2014 et bien en dessous du cours moyen de 50 dollars de 2015.
Moody’s rappelle le poids du pétrole dans ces économies : 67 % des recettes publiques et 97 % des exportations en Angola, 32 % des recettes publiques consolidées et 65 % des exportations au Gabon, et 40 % des recettes publiques consolidées et 90 % des exportations du Nigeria. « En raison de la rupture structurelle entre l’offre et la demande de pétrole, nous pensons que les prix du pétrole devraient rester faibles pendant une période prolongée, avertit Moody’s qui parie sur un baril de 33 dollars en 2016, 38 dollars en 2017 avant une remontée à 48 dollars à l’horizon 2019.

La position fiscale de ces pays s’est détériorée

La chute du prix de l’or noir a durement affecté les économies des pays pétroliers africains notés par Moody’s. L’agence de notation estime par exemple qu’en pourcentage du PIB, les recettes du Gabon ont chuté de 4,5 points entre 2013 et 2015, celles du Nigeria de 4,3 points, tandis que celles de l’Angola reculaient de 16 points.
La situation fiscale de ces pays s’est elle aussi détériorée. Le Gabon est ainsi passé d’un excédent budgétaire de +1,8 % du PIB en 2013 à un déficit de -2,2 % en 2015. L’Angola a enregistré un déficit public de -2 % du PIB l’an dernier, contre un excédent de + 3% en 2013. Au Nigeria, le déficit s’est aggravé durant cette période, passant de -2,3 % à -4,2 %.
En plaçant les notations de ces pays sous surveillance négative, l’agence de notation se donne le temps de « mesurer l’ampleur de l’impact d’un autre recul du prix du pétrole sur la performance économique et les comptes publics » de ces pays, et d' »évaluer la crédibilité et la viabilité des programmes publics et de leur capacité à atténuer l’impact du prix du pétrole ».
Moody’s craint en effet de nouvelles détériorations des indicateurs macroéconomiques de ces pays. Si aucun changement de politique économique n’intervient, les revenus publics de l’Angola devraient baisser de 27 %, tandis que le déficit public et la dette s’aggraveraient respectivement de 7 points et 6 points de pourcentage durant les quatre prochaines années, avertit Moody’s. De la même façon, l’agence de notation craint une augmentation de la dette du Gabon (+12 points de pourcentage du PIB) et du Nigeria (+ 7,5 points) d’ici 2018.
Aussi, l’agence américaine entend, durant les deux prochains mois, examiner les politiques publiques mises en place dans ces différents pays, qu’il s’agisse des réductions de dépenses et de l’élargissement de l’assiette fiscale promises par les autorités angolaises, de la modernisation de la TVA et de la libéralisation des prix des carburants attendues au Gabon ou de la réforme des entreprises pétrolières publiques au Nigeria. Si l’examen de ces politiques publiques s’avère insatisfaisant, l’agence pourrait abaisser les notes de ces pays d’un cran.

Les francs-maçons africains au pied du mur

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Bien que nombre de chefs d'État francophones s'y côtoient, les Loges africaines apparaissent toujours comme un lieu de pouvoir occulte et semblent impuissantes à désamorcer les conflits qui déchirent le continent.
Les francs-maçons africains francophones ont leur OIF (Organisation internationale de la francophonie) : la CPMAM (Conférence des puissances maçonniques africaines et malgaches) – et leur sommet annuel, dont le dernier a eu pour cadre début février la capitale économique du Cameroun, Douala : les Rehfram (Rencontres humanistes et fraternelles africaines et malgaches). La comparaison s’arrête là, car, dans cet ex-pré carré de la France où le cordon ombilical avec l’ancien colonisateur est loin d’être coupé, c’est la plus ancienne et la principale des deux grandes obédiences françaises, le Grand Orient de France (GOF), qui a ici la main.
Et comme le GOF, que dirige aujourd’hui le grand maître Daniel Keller, est réputé de gauche et proche du parti socialiste, on a beaucoup célébré à Douala ces valeurs progressistes que sont les droits de l’homme, la liberté de conscience et le débat public, beaucoup fustigé aussi le tribalisme et ces « présidents francs-maçons » sourds aux appels de leurs peuples, qui instrumentaliseraient la voie initiatique pour mieux s’incruster au pouvoir.
GOF versus GLNF
En filigrane : haro sur l’autre obédience, la Grande Loge nationale française (GLNF), du grand maître Jean-Pierre Servel, classée à droite, volontairement absente des Rehfram et régulièrement soupçonnée d’encourager et de parrainer en sous-main une maçonnerie conservatrice, affairiste et autoritaire – ce qu’elle dément avec énergie. Rue Cadet (siège parisien du GOF) contre rue Christine-de-Pisan (GLNF) : la guerre des obédiences n’épargne certes pas l’Afrique francophone.
Car ce qui est en jeu ici, au-delà de la querelle politico-dogmatique sur la place du Grand Architecte de l’univers lors des tenues maçonniques, c’est bien l’appropriation par les Africains d’un ordre initiatique apparu en Écosse il y a quatre siècles. Encouragée par la Déclaration de Casablanca en 2009, cette africanisation de la maçonnerie impliquant la création d’obédiences nationales est-elle sur de bons rails ? Non, répondent la plupart des « maçons de gauche », pour qui les Loges installées sous la houlette de rites locaux sont en réalité des relais d’influence de chefs d’État auxquels elles sont inféodées.
Cet espace de sociabilité sélective auquel on accède par cooptation apparaît comme un lieu d’entraide et de pouvoir occultes, bien loin de ses principes philanthropiques
Reste que, vue du monde des profanes, la maçonnerie africaine, qu’elle soit progressiste ou conservatrice, demeure nimbée d’un halo d’opacité propre à tous les fantasmes. Sur un continent où rien ne fascine plus que les sociétés ésotériques, cet espace de sociabilité sélective auquel on accède par cooptation apparaît comme un lieu d’entraide et de pouvoir occultes, bien loin de ses principes philanthropiques. La faute à certains de ses membres, recrutés sur des critères parmi lesquels l’ambition, l’arrivisme et l’opportunisme jouent un rôle autrement plus important que la recherche désintéressée d’une voie initiatique ? Sans doute. Mais aussi la faute à l’absence de résultats visibles enregistrés dans le domaine de la gestion des conflits africains par un ordre dont l’une des valeurs affichées est la tolérance.
Le rôle de la fraternité dans les conflits du continent
La présence de maçons dans tous les camps n’a en effet empêché ni la crise ivoirienne ni la crise burkinabè et ne contribue apparemment pas à apaiser les rapports préélectoraux entre pouvoir et opposition au Congo et au Gabon, très tendus en ce moment, malgré la multiplicité des « tenues blanches » fermées en présence de conférenciers-médiateurs, tant à Brazzaville qu’à Libreville. Certes, la fraternité maçonne a joué un rôle non négligeable dans la résolution des conflits en Afrique australe et la fin de l’apartheid, ainsi que lors des conférences nationales, mais c’était il y a un quart de siècle, et, depuis, l’atroce guerre civile congolaise de 1997 entre deux adversaires tous deux francs-maçons, Pascal Lissouba et Denis Sassou Nguesso, est venue démontrer que la « tropicalisation » des « frères trois points » n’empêchait en rien les rivalités de dégénérer.
Plus récemment, l’habileté, l’expérience et la réputation de sagesse du médiateur de l’Union africaine Edem Kodjo se sont heurtées au principe de réalité dans des pays comme le Burkina Faso (en 2014) et la RD Congo (aujourd’hui), où la maçonnerie est pourtant implantée au sein de l’élite. Ce n’est pas un hasard enfin si un chef d’État comme Joseph Kabila, qui a décliné les offres de ses voisins de rejoindre le club des membres de la confrérie, considère que son refus est à l’origine de quelques-uns de ses problèmes : il n’est pas rare que l’on prête aussi à la franc-maçonnerie un pouvoir de nuisance – réputation dont elle se passerait bien.
Les maçons africains sont en quelque sorte au pied du mur
Entre chimères et réalités, ombre et lumière, les maçons africains sont en quelque sorte au pied du mur. Si l’image qu’aujourd’hui encore ils projettent d’eux-mêmes au sein de l’opinion est faite d’un mélange de fascination et de crainte, de divagation complotiste et de jalousie rentrée, c’est aussi et peut-être avant tout parce qu’ils ne respectent pas si bien leurs propres valeurs et que la vertu de solidarité exclusive, clanique voire tribale, l’emporte encore souvent sur l’idéal d’une société meilleure. Agence de promotion statutaire et sociale ou association vouée à « faire le bien pour l’amour du bien lui-même » (précepte maçonnique) ? Aux frères africains de choisir et de le dire ; pour une fois, en toute transparence. Après tout dans franc-maçon, il y a le mot « franc »…

RDC – Congo Brazzaville : deux rives, deux frères (maçons)

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Déclenchée en 2014 pour expulser les ressortissants de la RD Congo en situation illégale au Congo, l'opération Mbata ya bakolo (« La gifle des aînés », en lingala) a provoqué une querelle épistolaire dans le petit monde maçonnique des deux Congos.
Une lettre signée par un collectif de maçons (principalement issus de la diaspora) a été adressée au « frère président » Denis Sassou Nguesso afin de demander la fin des expulsions. À Kinshasa – où l’on ne compterait que 300 membres (principalement au sein du Grand Orient du Congo, dont le grand maître est Augustin Kabangui), et où le chef de l’État, Joseph Kabila, a jusque-là refusé d’être initié (la pression des évangélistes antimaçons est importante) -, la démarche est inhabituelle. Vexé, ne reconnaissant à ce collectif aucune légitimité, l’adjoint au grand maître Sassou Nguesso, Jean-Dominique Okemba, a vivement répliqué. Les frères des deux rives ont fini par se calmer et par se retrouver à Kinshasa, lors d’une réunion rituelle ayant pour thème la coopération maçonnique sous-régionale. Une assemblée qui a été déterminante dans l’arrêt des expulsions.

Retour en images sur l’année 2015 en Afrique

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Ils vous ont émus, réjouis, et parfois indignés. Certains se sont révoltés. D'autres ont espéré, voté ou créé. Portrait de ces femmes et hommes qui, jour après jour, dessinent le visage de l'Afrique. 
 SPENCER PLATT/GETTY IMAGES
Kaduna, le 31 mars. Élu président, Muhammadu Buhari promet d’éradiquer Boko Haram et de « mettre un terme au cycle infernal de la corruption et du pillage ». Son objectif : faire du Nigeria « le Singapour de l’Afrique ». Un sacré défi !
 ESAM AL-FETORI/REUTERS
Benghazi, le 23 octobre. Dans la capitale de la Cyrénaïque, qui fut le berceau de la révolution, on manifeste pendant que se déroulent, à Skhirat (Maroc), des négociations qui déboucheront, le 17 décembre, sur un gouvernement d’union nationale. Quatre ans après la chute de Kadhafi, la communauté internationale tente de recoller les morceaux d’une Libye qui a volé en éclats.
 NICHOLE SOBECKI /AFP
Bujumbura, le 28 juin. Entre le putsch manqué de la mi-mai et la présidentielle de juillet, la répression s’est abattue sur les opposants au troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Depuis, il a été réélu et d’autres familles pleurent leurs morts. Ils sont 350 à ce jour. Et 350 de trop.
 KENZO TRIBOUILLARD/AFP
Bamako, le 21 novembre. Le président Ibrahim Boubacar Keïta est attendu au Radisson Blu, cible, la veille, d’une attaque terroriste qui a fait 22 morts. Ce 15 décembre, l’hôtel a rouvert ses portes, avec un dispositif de sécurité renforcé. Et un immense Sheraton va bientôt sortir de terre. La vie… et le business continuent.
 DAI KUROKAWA/EPA/CORBIS.
Au Kenya, le 10 avril. Devant l’église catholique d’un village situé à 50 km de Nairobi, on recense les victimes d’une
tuerie perpétrée huit jours plus tôt à l’université de Garissa (est du pays). Les coupables ? Les Shebab somaliens. Parmi les 148 morts, 142 étudiants.
 JEROME DELAY/AP/SIPA
El Kantaoui (Tunisie), le 28 juin. Sur le sable fin, des fleurs pour couvrir le sang versé… Deux jours plus tôt, un jihadiste déguisé en vacancier a abattu 38 personnes, dont 30 Britanniques, autour de l’hôtel Riu Imperial Marhaba.
 HO/WELAYAT HOMS/AFP
Palmyre (Syrie). On y parlait le grec, le latin, l’arabe, l’araméen. Aujourd’hui, on n’y entend plus que les hurlements des barbares, qui la pillent et la détruisent. La cité de la reine Zénobie sert désormais de décor à des vidéos de propagande de l’État islamique. Comme celle-ci, diffusée le 4 juillet, montrant 25 soldats de Bachar al-Assad sur le point d’être exécutés.
BEN CURTIS/AP/SIPA
Nairobi, le 22 juillet. Il y a des années, alors qu’il n’était pas encore président des États-Unis, Barack Obama aurait fait une halte dans ce coffee shop. C’est du moins ce que prétend le propriétaire, qui, quelques jours avant sa visite officielle, a confectionné des gâteaux à son effigie et à celle de Sarah, sa grand-mère kényane.
 ITALIAN NAVY/HANDOUT/REUTERS
Quelque part en Méditerranée, le 12 août. La marine italienne sauve un migrant de la noyade. Mais, pour une vie sauvée, combien ont été englouties ? 3 692, en 2015. L’Occident considérerait-il froidement, comme Staline, qu’« un mort c’est une tragédie et 1 million de morts, une statistique » ?
ANDREW MEDICHINI/AP/SIPA
Bangui, le 30 novembre. Lors de son premier voyage en Afrique, le pape a exhorté les communautés religieuses à « résister à la peur de l’autre ». Un discours qu’il a tenu au Kenya, en Ouganda puis en Centrafrique (ici, dans le stade Barthélémy-Boganda). Puisse-t-il être entendu…
 GILLES ROLLE/REA
Au Bourget, le 1er décembre. Non, cette scène ne se passe pas en Afrique, mais tout près de Paris, à la COP21. Des
nomades venus du Tchad et du Niger y ont évoqué la menace que le réchauffement climatique fait peser sur leur mode de vie, les contraignant à des transhumances de plus en plus lointaines pour accéder à l’eau.
 MIKE HUTCHINGS/REUTERS
Mongomo, le 27 janvier. Un supporter du Ghana lors de la CAN 2015, organisée en Guinée équatoriale. Les Black Stars paraissaient les mieux placés pour l’emporter… jusqu’à ce que les Éléphants piétinent leurs espoirs et s’imposent en finale, le 8 février, pour la seconde fois de leur histoire.
 TONY KARUMBA/AFP
Kigali, le 17 octobre. « Je n’ai jamais fait cela, mais c’est l’heure, l’endroit. Pour la première fois, j’aimerais faire une
dédicace à mon papa : merci papa ! » Stromae évoque la mémoire de son père, assassiné lors du génocide. Et pointe un doigt vers le ciel. « Papaoutai » ?

Ces jihadistes, qui sont-ils ?

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Cet éditorial a été publié dans n°2880 de Jeune Afrique, le 20 mars 2016, avant les attentats qui ont frappé la Belgique. 
Vous le constatez comme moi : les attentats terroristes des jihadistes sont perpétrés de plus en plus souvent en Afrique, au nord comme au sud du Sahara.
La liste des attaques les plus récentes, qui n’inclut pas celles de Boko Haram au Nigeria et dans les pays voisins, le montre clairement.
France : 7-9 janvier 2015 (Charlie Hebdo et un Hyper Cacher) ; 21 août 2015 (un train Thalys) ; 13 novembre 2015 (le Bataclan)
Égypte : 31 octobre 2015 (un Airbus de la compagnie russe Metrojet au-dessus du Sinaï)
Tunisie : 18 mars 2015 (le Musée du Bardo, à Tunis) ; 26 juin 2015 (l’hôtel Imperial Marhaba, à Sousse) ; 24 novembre 2015 (un bus de la sécurité présidentielle à Tunis) ; 7 mars 2016 (la ville de Ben Guerdane)
Mali : 6 mars 2015 (le bar La Terrasse, à Bamako) ; 20 novembre 2015 (l’hôtel Radisson Blu, à Bamako)
Burkina Faso : 15 janvier 2016 (Ouagadougou)
Côte d’Ivoire : 13 mars 2016 (la station balnéaire de Grand-Bassam)
Al-Qaïda, inventeur du terrorisme aveugle, et son rejeton Daesh, encore moins scrupuleux, en sont les auteurs ; ils semblent engagés dans une macabre surenchère pour montrer au monde lequel, pour qu’on parle de lui, est pire que l’autre.
Ils ont choisi comme terrains d’opération tous les pays auxquels ils pourraient avoir accès et ont pris pour cibles des hôtels de tourisme ou d’affaires.
Examinons de plus près un phénomène qui traumatise des pays entiers les uns après les autres, donne l’impression de pouvoir durer ou même de s’amplifier.
*
Sans compter la Turquie et l’Irak, ces actes ont fait, en quinze mois, dans nos pays ou des pays proches de nous, près de 2 000 morts et cinq fois plus de blessés. La plupart des victimes sont civiles, des hommes, des femmes ou des enfants dont le seul tort est de s’être trouvés « au mauvais endroit, au mauvais moment ».
Les mesures de sécurité destinées à annihiler le terrorisme, ou à tout le moins le contenir, se multiplient, particulièrement dans les pays qui se sentent visés, sans autre résultat que de déjouer quelques-unes des opérations en préparation.
Les voyages sont perturbés ou rendus plus hasardeux, l’industrie touristique de bien des pays est gravement affectée.
La législation se durcit un peu partout. Même dans les pays les plus démocratiques, on accepte de restreindre certaines libertés, de supprimer ou de suspendre certains droits ; les transferts financiers sont étroitement surveillés, et l’on en arrive, dans certaines vieilles démocraties, à jeter la suspicion sur des millions de « binationaux ».
En un mot comme en mille, on tend à donner de plus en plus de pouvoirs aux ministres de l’Intérieur et aux services de sécurité, et l’on parle de plus en plus ouvertement de « neutraliser » des terroristes avérés ou présumés, c’est-à-dire de les tuer, « d’éradiquer » le terrorisme et ses foyers.
À ce compte et à ce rythme-là, on peut vite en arriver, si l’on n’y prend garde, au tristement fameux « tuer d’abord, vérifier ensuite ».
*
Il n’est que temps, me semble-t-il, de se poser deux questions.
Ces terroristes, combien sont-ils ? Qui sont-ils ?
Il est malheureusement avéré qu’ils sont plus nombreux, mieux équipés et peut-être plus motivés aujourd’hui qu’ils ne l’étaient il y a vingt-cinq ans, lorsque le terrorisme indiscriminé d’Al-Qaïda a fait ses premières victimes.
Cela signifie que la lutte menée depuis un quart de siècle pour le réduire ou le contenir a échoué. Ou, et c’est ce que je crois, que le regain que nous observons a été suscité par de nouveaux sujets de mécontentement.
Cette évolution négative prise en compte, le nombre des terroristes déterminés et qui, ayant sauté le pas, sont prêts à tuer au hasard et à mourir, est évalué à moins de 100 000 à l’échelle mondiale. C’est beaucoup, parce qu’ils étaient moins de 10 000 au début de ce siècle, et c’est peu si l’on ramène ce chiffre aux 7 milliards d’êtres humains, ou, si l’on considère le phénomène comme une « maladie de l’islam », au milliard et demi de musulmans.
Maladie de l’islam, il l’a été et l’est encore dans une large mesure. Mais les terroristes de 2016, s’ils utilisent l’islam comme couverture politique et cadre idéologique, sont désormais des hommes et des femmes originaires de tous les pays.
Ils n’ont parfois que 15 ans, rarement ou jamais plus de 30 ans : ce sont donc nos enfants ou nos frères et sœurs, en révolte contre nous et contre le système dans lequel nous avons trouvé notre place et dont ils se sentent rejetés.
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Pourquoi est-ce l’islam qu’ils utilisent ?
Les idéologies du XXe siècle – dont la principale, le communisme – sont mortes avec lui. Il n’y a plus de conscription militaire, et les guerres, lorsqu’il y en a, sont l’apanage des professionnels.
Où trouver l’aventure quand on la recherche, la fraternité lorsqu’on est seul, une occupation rémunérée lorsqu’on est chômeur, la réhabilitation lorsqu’on a été petit délinquant ?
Les sectes ? Difficile d’y entrer, et aucune n’est universelle.
Le judaïsme ? C’est une maison fermée.
Le christianisme ? Les États où il est majoritaire l’ont relégué hors de la sphère politique et il a son clergé qui en garde l’entrée.
Restait l’islam, où l’on entre le plus facilement du monde, par conversion sincère ou apparente. Les rudiments sont vite appris, et il n’est même pas nécessaire de connaître la langue du Coran : plus de 80 % des fidèles – Iraniens, Turcs, Pakistanais, Hindous, Indonésiens, Malais, Subsahariens – sont de bons musulmans sans parler ni comprendre l’arabe.
*
Immobile depuis près de dix siècles, l’islam donne les premiers signes d’un lent réveil. Mais, dans sa partie arabe, où les régimes, qu’ils soient monarchiques ou républicains, sont la plupart du temps dictatoriaux et oppressifs, où le pétrole et la rente qu’il procure ont aggravé les inégalités, la révolte gronde contre les gouvernements et contre l’Occident qui les protège.
Cet ensemble de facteurs a donné naissance à Al-Qaïda,conçue par le Saoudien Oussama Ben Laden, puis à ce Daeshqui a germé dans les cerveaux enfiévrés et revanchards des enfants de Saddam Hussein.
Ces derniers ont su enflammer une partie de la jeunesse euro-américaine en quête de nouvelles aventures.
Quant aux jeunes Africains, beaucoup d’entre eux se sentent exclus des systèmes de leurs pays respectifs. Parmi ces exclus, une minorité agissante rêve de s’insurger et trouve l’occasion de le faire sous la bannière des filiales africaines d’Al-Qaïda ou de Daesh.
Vous le voyez, l’islam n’est que la couverture politico-idéologique de la révolte d’une petite partie de la jeunesse de nos pays.

Attentats de Bruxelles : des personnalités africaines parmi les rescapés

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Plusieurs personnalités africaines transitaient par l'aéroport international de Zaventem à Bruxelles, visé par deux explosions mardi matin. Ils sont sortis blessés ou indemnes des attentats coordonnés qui ont frappé la capitale belge, faisant 31 morts et 270 blessés, selon le dernier bilan officiel. 

Floribert Luhonge 

L'Assemblée nationale de la RD Congo [capture écran]
Le Premier vice-président de l’Assemblée nationale de la RD Congo, Floribert Luhonge Kabinda Ngoy est actuellement soigné dans un hôpital de la capitale belge. Il aurait été blessé par la déflagration qui a eu lieu à l’aéroport de Bruxelles alors qu’il s’apprêtait à prendre un vol pour Kinshasa. Le ministre congolais chargé des Relations avec le Parlement, Tryphon Kin-Kiey Mulumba, lui a exprimé son soutien sur Twitter.

Dieumerci Mkobani

L’attaquant congolais Dieumerci Mbokani, star des Léopards, se trouvait également sur les lieux des attentats, dont il a réchappé indemne, ce matin du 22 mars. « Il n’a pas été blessé mais il est très secoué par ces événements tragiques », a indiqué Norwich City, son club, dans un communiqué. Le Congolais, qui ne souhaite pas s’exprimer plus longuement pour l’instant, « est retourné chez lui pour être avec sa famille », précise le texte.

Dikembe Mutombo

David Goldman/AP/SIPA
« Dieu est bon. Je suis à l’aéroport de Bruxelles, au cœur de cette folie. Je vais bien », a publié Dikembe Mutombo, légende de basket, une fois dehors sur sa page Facebook.
Le Congolais, aujourd’hui âgée de 49 ans, transitait par la Belgique depuis la RD Congo pour se rendre aux États-Unis, où il habite. Il était assoupi dans le salon des passagers de l’aéroport au moment de l’attaque, rapporte CNN.
« J’ai entendu des gens commencer à crier, tout le monde se mettre à courir. Je faisais la sieste et me demandais, ‘qu’est-ce qu’il se passe?’ J’ai pensé que c’était une blague. Une femme a crié ‘tout le monde dehors, il faut y aller’. Beaucoup de gens saignaient à terre, blessés. Je n’ai pas hésité, j’ai pris mon sac et j’ai commencé à courir (…) Une mère poussait ses deux jeunes enfants. Des milliers de gens couraient. C’était la folie, c’était très triste », a-t-il confié.

Meiway

Compte officiel de Meiway / Facebook
Le chanteur ivoirien Meiway aurait embarqué plus tôt que prévu ce matin-là, échappant de peu aux attentats. « Voici la carte d’accès à bord de la compagnie SN Bruxelles qui m’a sauvé de l’attentat de ce 22 mars à l’aéroport de Bruxelles », a -t-il déclaré sur sa page Facebook. « Profonde pensée pour les victimes et leurs familles. Dieu aura toujours le dernier mot. Merci pour vos prières ».

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